Guillaume Peltier
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Guillaume Peltier est un homme politique français, né le 27 août 1976. Ancien directeur du Front national de la jeunesse, il est aujourd'hui cadre du Mouvement pour la France où il exerce plusieurs fonctions : secrétaire général et porte-parole, directeur de la campagne présidentielle et attaché parlementaire de Philippe de Villiers, président de la fédération d'Indre-et-Loire et membre du bureau national. Il est marié et père de deux enfants.
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[modifier] Biographie
Originaire d'une famille peu aisée de gauche, il a été élève en hypokhâgne au Lycée Blomet (Ecole normale catholique) et en khâgne au lycée Lakanal à Sceaux (1995 et 1996), puis à la Sorbonne (Licence d'Histoire en 1997, et maîtrise en 1998) avant de devenir professeur d'histoire-géographie, en septembre 1999.
En compagnie de camarades lycéens, il fonde l'association Bistrots du cœur, qui distribue des soupes populaires aux SDF. Il quitte peu après le monde associatif et milite à l'Union nationale interuniversitaire.
[modifier] Parcours au Front national
Il s'engage ensuite en 1995 au Front national, après avoir assisté à plusieurs réunions publiques de diverses orientations politiques : il a alors 19 ans. En 1996, il devient directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ), le mouvement de jeunesse du FN ainsi qu'adjoint de Samuel Maréchal (ancien directeur national du FNJ, et gendre de Jean-Marie Le Pen). Pour la rentrée 1998-1999, ce dernier veut lancer un syndicat "satellite" du FN : le "Forum étudiant", sous la direction de Guillaume Peltier et de Guillaume Luyt. Mais Guillaume Peltier refuse de concurrencer le Renouveau étudiant, syndicat d'extrême-droite dont il est alors proche, et démissionne de son poste de directeur national du FNJ. Il est remplacé par Guillaume Luyt, d'Unité radicale.
Il fonde en 1998 avec Alexandre Del Valle, Jean-Baptiste Péron et Nicolas Bay, actuel « numéro 2 » du MNR, l'association Jeunesse Action Chrétienté, un mouvement catholique qui se mobilise contre le PACS, l'IVG, l'euthanasie, la pilule du lendemain et la contraception à l'école. Il aurait compté environ 250 membres en France et était financé par le MNR.[réf. nécessaire]
Durant la scission mégrétiste, il suit une relation, Damien Bariller, premier directeur de cabinet de Bruno Mégret, dans les rangs du Mouvement national républicain, il se voit alors proposé de l'organisation de jeunesse du MNR (MNJ) en compagnie de Philippe Schleiter.
Avant la création du MNJ, Guillaume Peltier est organisateur du meeting nationaliste unitaire du GUD le 4 février 1999, scellant l'amitié avec Bruno Mégret. Il est présent en tant qu'orateur en compagnie de plusieurs représentants de groupes d'extrême-droite : Arnaud Lutin, Michel Murat (Aurore), Robert Ottaviani (FNJ-MN), Xavier Schleiter (Renouveau étudiant), Benoît Fleury (GUD-Jeune Résistance), Olivier Chalmel (Offensive pour une Europe enracinée), Jean Denègre (Réfléchir & Agir), Patrick Lusinchi (L'Art s'affiche), Julien Beuzard (Rock identitaire français), Éric Fornal (Terre et peuple), Grégoire Tingaud (FNJ-MN), Christophe Dungelhoeff (FNJ-MN) et Philippe Schleiter (FNJ-MN)[1].
En 1999, il est muté à Joinville, en Haute-Marne, puis à Épernay.
Après avoir tenté d'approcher Charles Millon (alors au mouvement "La Droite"), il transitera au Conseil national de l'UDF.
De 1999 à 2000, il a également été Secrétaire général de l'ACEP, l'Alliance avec les chrétiens en politique, une association politique de laïcs chrétiens à but non-électoral. Il est à noter que l'ACEP a appelé à voter en faveur du Traité de Maastricht en 1992 et de la Constitution européenne en 2005. [2]
En mai 2000, il se présente dans sa ville, Épernay, sur la liste de Franck Leroy, divers droite (futur-UMP).
[modifier] Parcours au Mouvement pour la France
En 2000, ses liens avec ICHTUS lui font rencontrer Guillaume de Villiers, fils du président du MPF, parti qu'il rejoint en 2001. Il y organise les réseaux de jeunesse et utilise ses connaissances dans les nombreuses organisations qu'il a fréquentées au profit de son parti. Il se met alors en congé de l'Éducation nationale et devient permanent du MPF ; il est également nommé assistant parlementaire du député européen Thierry de la Perrière, un proche de Philippe de Villiers alors numéro 2 du MPF.
Après son faible résultat aux élections législatives de 2002 (2,89 % des suffrages exprimés) en tant que tête de liste MPF dans la 6e circonscription de la Marne (Épernay-Sézanne), il est condamné à un an d'inéligibilité par le Conseil constitutionnel qui avait été saisi par la Commission nationale des comptes de campagne[3]. Il part alors pour Tours.
En 2003, Villiers le nomme secrétaire général du parti. Il est le directeur de la campagne de Philippe de Villiers aux européennes de 2004 et lors du référendum de 2005. Il est alors présenté comme l'un des grands artisans de la transformation de Villiers. Il conduit également la liste MPF dans la circonscription interrégionale Massif central-Centre, qui regroupe les régions Auvergne, Centre et Limousin. Cette liste n'ayant obtenu que 6,62% des voix, il n'est pas élu au Parlement européen.
Lors du référendum du 29 mai 2005, il est le directeur de campagne du MPF et un des organisateur du meeting du 21 mai qui a réuni environ 5000 personnes au Palais des Sports de Paris.
En octobre 2005, Peltier est nommé porte-parole de la campagne présidentielle de Philippe de Villiers.
Il est considéré comme l'artisan du tournant à droite du MPF, notamment à l'aide des relations qu'il a amenées d'autres organisations et partis. Selon une étude de l'Ifop, l'électorat de Villiers est totalement modifié, puisque désormais, 40% des nouveaux adhérents sont des anciens du FN et du MNR. Ce tournant, et lui-même, ne font cependant pas l'unanimité au MPF : Nicole Thomas-Mauro, député européenne, décide de rejoindre l'UMP tandis que la directrice de la communication du MPF ainsi qu'un conseiller régional de Champagne-Ardenne quittent le parti. En 2006, le trésorier du MPF, Bruno Georges, décide également de démissionner.
Sous le slogan « Villiers, le candidat de la vraie droite », il continue le tournant du MPF pour la campagne à l'élection présidentielle de 2007 : campagne contre l'islamisation, abrogation des 35 heures, refus du mariage homosexuel, baisse des charges sur les PME… Il reprend également les thèmes classiques de l'extrême droite : « charters républicains », suppression des allocations aux sans-papiers… Il affirme même s'inspirer des « justes idées du Front national » sur I-Télé, le 20 avril 2006.
Il est candidat aux élections législatives de 2007 dans la 1re circonscription d'Indre-et-Loire et en 2008 pour la mairie de Tours. Il devrait y être confronté au maire socialiste sortant, Jean Germain, et au ministre UMP de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres.