Jaguar Racing
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Jaguar Racing est une écurie de Formule 1 qui s'est engagée au championnat du monde de 2000 à 2004. Cette écurie a été fondée sur les bases de l'ancienne équipe Stewart. Elle a inscrit un total de 49 points en 5 saisons et ses meilleurs classements sont une 7e place au classement du championnat des constructeurs en 2002, 2003 et 2004.
[modifier] Historique
En 2000, la stratégie sportive de Ford se met en place : Ford en rallye, Aston Martin aux 24 heures du Mans pour 2001 ou 2002, et Jaguar en Formule 1. Après s'être de plus en plus impliqué au sein de l'écurie Stewart Grand Prix (rachat de Cosworth, implication dans la conception de la boîte de vitesse en magnésium...), Ford rachète intégralement l'écurie Stewart qui devient devient Jaguar Racing (Marque sportive du groupe).
Paul Stewart (directeur de l'écurie), Gary Anderson (directeur technique) et Neil Ressler ( PDG de Cosworth) restent aux commandes, et si Rubens Barrichello est parti chez Ferrari où il a échangé son baquet avec le vice-champion du monde Eddie Irvine, Johnny Herbert, qui avait signé l'unique victoire d'une Stewart en GP, est reconduit au volant de la seconde monoplace. Les changements les plus importants entre Stewart et Jaguar sont l'appelation et les couleurs des monoplaces. La masse salariale s'est aussi considérablement accrue, puisque l'écurie compte 275 employés. La monoplace R1 est motorisée par un V10 Cosworth CR2, compact, à 72°, de moins de 100 kg et dont le centre de gravité est très bas. La boîte de vitesse en magnésium testée la saison précédente est reconduite (longitudinale à 6 rapports). Malgré la débauche de moyens engagés par Ford, la saison est catastrophique, avec seulement 4 points inscrits, d'autant plus catastrophique si on la compare à la saison précédente où les Stewart avaient inscrit 36 points !
En 2001, saison de transition, il s'agit pour Jaguar de repartir sur de nouvelles bases. Le personnel est porté à 335 personnes, le moteur CR3 est une simple évolution du moteur de la saison passée (97 kg et aucune casse moteur en 2000). Par contre la boîte de vitesse, talon d'Achille de la monoplace, est profondemment remaniée. La R2 est confiée à Irvine et Luciano Burti qui a remplacé Herbert. Bobby Rahal prend la direction de l'équipe. Celui-ci est un ancien pilote de Cart (24 victoires, dont les 500 miles d'Indianapolis, trois titres de champion) qui a monté sa propre écurie de course en 1992. Gary Anderson est remplacé par Steve Nichols ( ex- McLaren, Ferrari, Sauber, Jordan), secondé par Russel, qui avait contribué à la conception de la R1. Hormis la 3e place d'Irvine à Monaco, la saison est peu satisfaisante au niveau des résultats (18 abandons, 9 points inscrits et 8e au championnat des constructeurs). Par contrecoup, elle est aussi très mouvementée : Burti est évincé au profit de Pedro de la Rosa fin avril, Rahal est remplacé par Niki Lauda après qu'il eût essayer sans succès de débaucher Adrian Newey de chez McLaren et Nichols est remplacé par Gunther Steiner.
En 2002, saison de transition : l'objectif de Lauda est simplement de stabiliser une équipe qui n'arrive pas à concrétiser les espoirs placés en elle. Irvine est reconduit, tout comme de la Rosa au volant de la nouvelle R3. Mais celle-ci s'avèrera totalement ratée. Elle souffre d'un manque de rigidité qui la rend inconduisible. Jaguar n'incrit que 8 points au championnat, ce qui conduit à une nouvelle restructuration de l'équipe : limogeage de Lauda, de Steiner, et compression de personnel de l'écurie qui se sépare de 35 employés.
En 2003, nouvelle année de transition...Enième changement de l'encadrement, confié à Richard Parry-Jones (vice-président de Ford), recrutement de l'ingénieur Ben Agathangelou... Mark Webber et Antonio Pizzonia, qui n'ont encore rien prouvé en F1, deviennent les nouveaux pilotes de la R4. Ce recrutement de pilotes inexpérimentés par un team de la puissance financière de Ford tend à démontrer que les dirigeants doutent de leurs capacités à réussir en GP. Et pourtant, les résultats ne s'effondrent pas pour autant : l'écurie termine encore à la 7e place du championnat du monde mais engrange 18 points, soit plus que le total des 2 saisons précédentes ! La majorité des points marqués est à l'actif de Webber (17 points), Justin Wilson, qui a remplacé Pizzonia, décevant, pour les 5 derniers GP, inscrivant 1 point.
En 2004, cela devient une tradition dans cette écurie, on vire tout le monde ou presque...David Pitchford (ex-Reynard) devient directeur général et est secondé par Ian Pocock. La R5, motorisée par un Cosworth CR6 est confié à Webber (un rescapé!) et Christian Klien, promu en F1. La R5 est une évolution minime de sa devancière, l'effectif de l'écurie a encore été légèrement réduit et il n'y a pas de pilote-essayeur, tout ceci porte à croire que Ford va se désengager de la F1. Après un championnat des constructeurs terminé encore une fois à la 7e place avec 10 points (7 pour Webber et 3 pour Klien), Jaguar Racing quitte la Formule 1.
Jaguar Racing, est rebaptisé Red Bull Racing en 2005 suite à l'achat de l'écurie par la compagnie Red Bull pour 100 millions de dollars le 15 novembre 2004.
[modifier] Résultats
Année | Châssis | Moteur | Pneus | Pilotes | Classement |
---|---|---|---|---|---|
2000 | R1 | Ford Cosworth | Bridgestone | Eddie Irvine Johnny Herbert Luciano Burti |
4 points — 9e place |
2001 | R2 | Ford Cosworth | Michelin | Eddie Irvine Luciano Burti Pedro de la Rosa |
9 points — 8e place |
2002 | R3 | Ford Cosworth | Michelin | Eddie Irvine Pedro de la Rosa |
8 points — 7e place |
2003 | R4 | Ford Cosworth | Michelin | Mark Webber Antonio Pizzonia Justin Wilson |
18 points — 7e place |
2004 | R5 | Ford Cosworth | Michelin | Mark Webber Christian Klien |
10 points — 7e place |
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