Jean-Marie Messier
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Jean-Marie Messier (né le 13 décembre 1956 à Grenoble) dit J2M (puis, J4M et enfin J6M, Cf. infra) est un homme d'affaires français. Son ascension sociale et sa chute spectaculaire lui ont valu une notoriété mondiale. Il était jusqu'à peu membre du club Le Siècle
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[modifier] Historique
Inspecteur des Finances, après un poste de directeur de cabinet (1986-1988) de Camille Cabana, ministre délégué chargé de la Privatisation, il occupe celui de conseiller technique chargé des privatisations au cabinet d'Édouard Balladur. En 1989, il devient banquier d'affaires chez Lazard.
Ayant acquis une réputation de gestion habile et pensée rapide, Jean-Marie Messier avance rapidement dans la hiérarchie administrative française et le monde des sociétés. Il est repéré par Guy Dejouany, alors PDG de la CGE. À partir du milieu des années 1990, il accompagne la Compagnie générale des eaux dans sa transformation en un conglomérat de la communication et le renomme Vivendi. La stratégie est alors la maîtrise « du contenu et du contenant » ; Vivendi contrôlant à la fois les canalisations d'eau et le contenu des câbles. Stratégie dont les synergies tarderont à se faire connaître.
Le groupe est alors très présent dans la communication avec Havas, Canal+ et SFR et prétend profiter pleinement de la bulle internet qui finira par éclater.
Il rachète les actifs de Seagram (Alcool et Communication) via un échange d'action dans lequel la famille Bronfman, propriétaire de Seagram, prend 8 % du capital du groupe français. Il revend les actifs dans les alcools de Seagram pour la somme de 8,2 milliards de dollars à Diageo et Pernod Ricard et filialise la branche environnement de Vivendi en lui faisant porter une immense part de la dette du groupe.
En septembre 2001, il s'installe à New York dans un appartement valant 17,5 millions de dollars sur Park Avenue. Le journal « Le Monde» commence alors une campagne de presse sans précédent contre Messier qui devient l'homme à abattre. Les appuis politiques plutôt balladuriens de Messier, son arrogance, sa mainmise sur des TV/journaux d'opinion de centre-droit comme L'Express... tout est bon pour jouer au TSM (Tout-Sauf-Messier).
En 2002, Vivendi s'enfonce réellement dans les difficultés, et déclare des pertes records qui sont mises « hors bilan » (car correspondant à des dépréciations d'acquisitions payées en titres Vivendi), les plus importantes jamais enregistrées par une société basée en France. L'action plonge ruinant des milliers de petits porteurs en même temps que la famille Bronfman.
En même temps, sûr de son autorité, J6M décide de mettre brutalement à la porte Pierre Lescure, patron fondateur et charismatique de Canal Plus, sans faire plus de cas des salariés du groupe. C'est la fronde au siège de Vivendi dont le Conseil d'administration, sous l'impulsion de Claude Bébéar (fondateur d'AXA et parrain autodéclaré du capitalisme français), finit par lâcher le patron devenu trop gênant.
En juillet 2002, Jean-Marie Messier est forcé à la démission. Ses indemnités conventionnelles de 20 millions de dollars sont l'objet d'un contentieux judiciaire. Jean-René Fourtou, ancien PDG d'Aventis, reprend en main le groupe.
Depuis 2005, Jean-Marie Messier, vit entre New York et Paris et dirige une entreprise de conseil, Messier Partners fondée avec une associée, la femme d'affaires franco-marocaine Fatine Layt. Cette dernière a quitté l'entreprise, qui emploierait une quinzaine de professionnels.
En décembre 2005, Claude Bébéar, qui était à l'origine de la fronde anti-Messier au conseil d'administration de Vivendi, aurait officiellement déclaré la fin de la mise à l'écart de l'ancien « tycoon » de la place de Paris (selon Le Figaro).
Séparé de sa femme Antoinette (née Fleisch), il a cinq enfants et vit essentiellement à New York en concubinage avec Christel Delaval, ancienne femme et compagne de cavale de Didier Schuller.
[modifier] Citations célèbres
- « Putain, que je suis heureux » : lors du rachat des actifs de Seagram par Vivendi en juin 2000.
- « L'exception culturelle française est morte » : le 17 décembre 2001.
- « Le groupe va mieux que bien » : le 5 mars 2002 en annonçant à ses actionnaires la perte record de 13,6 milliards d'euros.
[modifier] Anecdote
Il est lauréat du prix de l'Académie de la Carpette anglaise. Il a également reçu le prix Iznogoud.
[modifier] Formation
[modifier] Judiciaire
Les États-Unis lui interdisent tout rôle de gestion pendant dix ans sur leur sol. À la mi-juin 2004 à Paris, il a de nouveau affaire à la justice dans le cadre de l'enquête sur les comptes de son ancienne entreprise. Il est placé en garde à vue. Messier est soupçonné « d'abus de biens sociaux et de manipulation de cours » : afin de préserver l'action Vivendi Universal d'une forte chute les jours suivants le 11 septembre 2001 (du 17 septembre au 2 octobre plus précisément), le groupe avait racheté de nombreuses actions, ce qui est interdit dans les 15 jours précédant une publication de résultats. Pour le moment ses administrateurs ne sont pas mis en cause.
Le 7 décembre 2004, Jean-Marie Messier est condamné à une amende d'un million d'euros pour avoir « délibérément diffusé (...) des informations inexactes et abusivement optimistes » alors qu'il dirigeait Vivendi Universal.
[modifier] Livres
- J6M.com en référence ironique à son autre surnom : « Jean-Marie Messier, moi-même maître du monde ». Le site J6M.com a été pendant un moment un site pornographique.
- "Messier Story", par Pierre Briançon, Grasset, 2002. Une biographie sans complaisance, des débuts grenoblois à la chute finale.
- Une faillite francaise, par Martine Orange et Jo Johnson, Albin Michel, 2003.
- The Man Who Tried To Buy The World, par Martine Orange et Jo Johnson, Penguin, 200