Relations du catholicisme avec les autres religions
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Sommaire |
[modifier] Pastor Æternus
[modifier] son titre III
[modifier] son titre IV
Voir article spécialisé la crise moderniste
[modifier] Textes officiels actuels catholiques sur le dialogue interreligieux
- Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Dialogue et annonce
- Secrétariat pour les non-chrétiens, Dialogue et mission
[modifier] Théologie catholique du dialogue entre les religions
Elle est le plus souvent issue de l'école indienne de théologie catholique (voir infra)
- BOUBLIK V., Teologia delle religioni, Studium, Rome, 1973.
- DUPUIS Jacques, Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Ed. du Cerf, Paris, 1999. [Jacques Dupuis, jésuite belge, a vécu en Inde de 1948 à 1984. Il a ensuite été professeur de théologie à l'Université Grégorienne de Rome]
- DUPUIS Jacques, Jésus-Christ à la rencontre des religions, Desclée, Paris, 1994 (2ème édition)
- RIES Julien, Les Chrétiens parmi les religions, Desclée, Paris, 1987. [Histoire des attitudes chrétiennes vis-à-vis des autres religions.]
[modifier] Relations avec le judaïsme
[modifier] Origine du problème : l'antijudaïsme
- Voir aussi : Marcion, Augustin d'Hippone, Antisémitisme
- Voir aussi comment se pose le problème de l'origine du christianisme (* Colloque Oxford-Princeton Juifs et Chrétiens dans l'Antiquité tardive et les débuts du Moyen Âge - 9 au 11-jan-2002. The ways that never parted)
[modifier] Solution du problème
[modifier] Vatican II
Le concile Vatican II a inauguré l'abandon de l'antijudaïsme chrétien par la déclaration Nostra Ætate, finalisée par le retrait de l'expression juifs perfides de la prière du Vendredi saint. L'expression latine Oremus et pro perfidis judaeis, signifiait à peu près Prions pour les juifs égarés dans la foi, parce qu'ils n'ont pas reconnu le Messie. Le mot perfides, du moins dans son sens moderne, était donc une traduction malheureuse).
[modifier] La repentance du 12 mars 2000
À propos de ce qu'ils considèrent comme des dérives commises au cours de son histoire et aujourd'hui encore, quelques-uns, autour de Hans Küng, considèrent la repentance du 12 mars 2000 comme un joli geste médiatique qui n'a pas été suivi d'actes majeurs tendant à la concrétiser, à l'exception de l'abandon de la théologie du Vetus Israël / Verus Israël déjà initiée par le théologien Marcel Simon, et portée à la connaissance du grand public par la déclaration conciliaire Nostra Ætate (28 octobre 1965)
- Le texte de Nostra Ætate [1] sur le site du Vatican
- Un point de vue juif sur ladite déclaration [2].
Si les catholiques écrivent volontiers pour se féliciter de cette reconnaissance de dette, les points de vue juifs sont rares sur cette question, quoique dans chaque rencontre officielle ou diplomatique entre le Vatican et une quelconque autorité juive, celle-ci ne manque jamais de s'en féliciter.
(L'article-interview de Hans Küng est disponible dans Le Monde des Religions, septembre 2003.)
[modifier] L'action de la Compagnie de Jésus
En outre, le Vatican a reconnu l'État d'Israël le 30 décembre 1993.
[modifier] La Mission
- Voir article spécialisée Mission La Mission recèle quelques surprises comme :
- la querelle des rites chinois du temps de la mission jésuite en Chine et de Matteo Ricci dont résulte un grand bond en avant dans l'étude de la langue et de la civilisation chinoise, à avoir le Grand Ricci dictionnaire de langue et civilisation chinoise chinois-français, travail publié en 199x et débuté par Ricci lui-même et ses collègues jésuites.
- la création d'une dynamique école indienne de théologie,
- le courant mystique de Monchanin et Henri Le Saux.
[modifier] L'école indienne de théologie catholique
Dupuis s.j. a été inquiété par le Vatican pour ses opinions pluralistes. En quelque sorte, le salut pouvait venir d'ailleurs que de l'église catholique, ce qui ne convenait pas dans le cadre de la dogmatique catholique.
bibliographie spécifique
- DUPUIS (J.), « The Use of Non-Christian Scriptures in Christian Worship in India », dans « Culte et rituel dans le christianisme et les autres religions », Studia Missionalia, vol. 23 (1974), p. 127-143.
- DUPUIS (J.), Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Ed. du Cerf, Paris, 1999, p.225-230 ; 578-579 (sur la christologie de Raimundo panikkar), p.406-422 ; 439-440 ; 456-460 [sur une christologie indienne].
- FEDOU (M.), Regards asiatiques sur le Christ, Desclée, Paris, 1998.
- PARRINDER (G.), Avatar and Incarnation, Faber and Faber, Londres, 1971.
- VEMPENY (I.), Krsna and Christ, Gujarat Sahitya Prakash, Anand, 1988.
- FALLON (M.), « Le culte des images », dans : SMET (R. de) et NEUNER (J.) [éd.], La quête de l’éternel. Approches chrétiennes de l’hindouisme, Desclée de Brouwer, Bruges, 1968, p. 199-213.
- PANIKKAR (R.), Le Christ et l’hindouisme, une présence cachée, Ed. du Centurion, Paris, 1972 (trad. de The Unknown Christ of Hinduism, Longman, Darton, and Todd, Londres, 1964.) [L’auteur est né d'une mère catalane et catholique et d'un père indien et hindou.]
- PANIKKAR (R.), Le dialogue intrareligieux, Aubier, Paris, 1985.
- SMET (R.), Essai sur la pensée de Raimundo Panikkar. Une contribution indienne à la théologie des religions, Centre d’histoire des religions, Louvain-la-Neuve, 1981.
[modifier] relations avec l'hindouisme
[modifier] la mystique de Monchanin et Le Saux
Ermites du Saccidânanda : En 1950, Jules Monchanin, prêtre de Lyon, et Henri Le Saux, moine bénédiction breton, fondent un ashram au lieu dit Shantivanam (le bois de la paix), sur les rives du fleuve Kavéry. Ils vivent à la manière des renonçants hindous et adoptent des noms sanscrits. L’ashram est dédié au Saccidânanda, c'est-à-dire, selon les Upanishad, au Brahma, Être, Pensée, Béatitude. Les deux ermites préparent ainsi la venue d’une spiritualité authentiquement indienne de la sainte Trinité.
[modifier] Le christianisme social de Bede Griffiths
En 1968, leur succède un moine bénédictin anglais, Bede Griffiths.
[modifier] bibliographie spécifique
- DUPUIS (J.), Jésus-Christ à la rencontre des religions, Desclée, Paris, 1994 (2ème édition) [Des pages riches sur l’expérience d’Abhishiktananda qu’il a bien connu (p. 89-115).]
- GOZIER (A.), Le père Le Saux à la rencontre de l’hindouisme, Ed du Centurion, Paris, 1982.
- GRIFFITHS (B.), Expérience chrétienne et mystique hindoue, Albin Michel, Paris, 1995
- JACQUIN (Fr.), Jules Monchanin, prêtre, Ed. du Cerf, Paris, 1996.
- KALLIATH (A.), The Word in the cave. The Experimental Journey oh Swami Abhishiktananda to the Point of Hindu-Christian Encounter, Intercultural publications, New Delhi, 1996.
- LE SAUX (H.) [ABHISHIKTANANDA], Sagesse hindoue, mystique chrétienne, Editions du Centurion, Paris, 1966.
- LE SAUX (H.) [ABHISHIKTANANDA], La rencontre de l’hindouisme et du christianisme, Ed. du Seuil, Paris, 1966.
- LE SAUX (H.) [ABHISHIKTANANDA], La montée au fond du cœur. Le journal intime du moine chrétien-sannyasi hindou, OEIL, Paris, 1986.
- LE SAUX (H.) [ABHISHIKTANANDA], Intériorité et révélation : essais théologiques, Ed. Présence, Sisteron, 1982.
- MONCHANIN (J.) [PARAMA ARUBI ANANDAM], Mystique de l’Inde, mystère chrétien, Fayard, Paris, 1974, ou « Hermès », Fata Morgana, 1999)
- MONCHANIN (J.) [PARAMA ARUBI ANANDAM], Théologie et spiritualité missionnaire, Beauchesne, Paris, 1985.
- MONCHANIN (J.) [PARAMA ARUBI ANANDAM], Lettres au Père Le Saux, présenté par Fr. JACQUIN, Ed. du Cerf, 1995.
- TEASDALE (W.R.), Toward a Christian Vedanta: The Encounter of Hinduism and Christianity according to Bede Griffiths, ATC, Bengalore, 1987.
[modifier] Cas général
- En ce qui concerne le passé, on se reportera aux articles spécialisés : Inquisition, colonisation, mission.
- On pourra se reporter à la déclaration Dominus Iesus qui lance la Nouvelle Évangélisation, signée par le cardinal Joseph Ratzinger, devenu depuis pape sous le nom de Benoît XVI. À propos de cette déclaration, Joseph Ratzinger affirmait qu'elle doit s'adresser en priorité aux grandes traditions religieuses.
L'Église catholique romaine considère les religions selon la méthode des épicycles chère à Copernic. La question est parfaitement exposée par Ignace Berten (o.p.) dans ce passage d'une conférence donnée au CIL (Conseil Interdiocésain des Laïcs de Wallonie-Bruxelles) dont on trouvera l'intégralité sous la note [3]
« Comment Vatican II développe-t-il la cohérence théologique de cette ré-interprétation positive des confessions, religions et convictions autres ? À partir d'un modèle de type concentrique. Au centre, se trouve l'Église catholique romaine: celle-ci est l'unique dépositaire de la totalité de la vérité révélée (et donc finalement de la vérité humaine) et de la totalité des moyens de salut. Autour d'elle, il y a des cercles de plus en plus larges, et de plus en plus éloignés de ce foyer de vérité : d'abord l'Église orthodoxe et les Églises de la communion anglicane, avec lesquelles il y a presque unité dogmatique; un peu plus à l'extérieur, il y a les Églises de la Réforme ; puis les grandes religions monothéistes, et ensuite les religions animistes ; et enfin les humanismes agnostiques ou athées. L'éloignement du centre signifie un progressif dégradé de la vérité : plus on s'en écarte, moins on en possède des parcelles (...) Vatican II a profondément changé le regard que les catholiques jettent sur les autres, en dehors de groupes minoritaires intégristes. Il paraît de plus en plus évident, cependant, que le modèle concentrique est lui-même insatisfaisant. Les prétentions de l'Église catholique romaine à posséder la totalité de la vérité paraissent exorbitantes, d'autant plus qu'il est devenu évident qu'elle s'est si souvent trompée dans l'histoire. De plus, on reconnaît bien aujourd'hui que dans la dramatique rupture de la Réforme, Luther avait raison sur un certain nombre de points. En outre, on fait l'expérience de s'enrichir à la rencontre des autres traditions chrétiennes, celles de l'Orient, entre autres, qu'on connaissait si peu. Et aussi dans la rencontre des grandes religions, et chez nous dans la rencontre des convictions séculières humanistes, agnostiques ou athées. Il y a certainement une part de vérité dans certaines critiques athées contre l'Église, et en positif l'expérience morale et spirituelle de l'existence séculière nous apporte aussi son propre éclairage.
« La prétention de l'Église catholique à être le foyer de toute vérité semble de plus en plus insupportable. Certains affirment que la majorité des catholiques n'y croirait plus — on ne sait s'il s'agit de catholiques pratiquants ou de ceux qu'on catalogue ainsi parce qu'ils ont été baptisés un jour et ne se sont ensuite jamais soucié de cette religion. Mais alors, est-ce le relativisme total ? Tout se vaut-il ? C'est en tout cas la plus grande crainte des autorités ecclésiales aujourd'hui. Est-il possible de proposer un autre modèle de compréhension, qui soit radicalement fidèle à la tradition de foi ? »
(à suivre)
[modifier] Voir aussi
- Tolérance religieuse,
- Tolérance
- Relations de l'ECAR avec les autres Églises
- Œcuménisme
- Dialogue inter-religieux
[modifier] Lire aussi
- Jean Lacouture, Jésuites, un essai de biographie collective.
- Yves Congar o.p., Journal du Concile Vatican II, CERF 2000
- Yves Congar o.p., Journal d'un théologien 1946-1954 qui montre comment Congar fut inquiété par le Saint-Office pour avoir dit ce que dit sans problème Ignace Berten Luther avait raison sur certains points.