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René Bousquet - Wikipédia

René Bousquet

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René Bousquet (11 mai 1909 - 8 juin 1993) était un haut-fonctionnaire français, ayant notamment exercé la fonction de Secrétaire général de la police du régime de Vichy de mai 1942 au 31 décembre 1943.

Sommaire

[modifier] Un début de carrière exemplaire

Fils d'un notaire radical-socialiste de Montauban, juriste, il prend ses premières fonctions comme chef de cabinet du préfet du Tarn-et-Garonne.

En mars 1930, lors de terribles inondations qui ravagent le Sud-Ouest, il devient un héros national quand avec un ami (qui périra) il sauve personnellement de la noyade plusieurs dizaines de personnes. Le président Gaston Doumergue lui décerna alors le titre de chevalier de la Légion d'honneur et la Médaille d'or des belles actions.

Brillant haut fonctionnaire, couvé par le radical-socialisme du sénateur et patron de presse (La Dépêche du Midi) Maurice Sarraut et de son frère Albert Sarraut (député, président du conseil et ministre sous la IIIe République), il est détaché à la Présidence du Conseil afin de diriger le service technique chargé de la reconstruction des départements sinistrés du Midi.

A seulement 22 ans, il est chef adjoint de cabinet de Pierre Cathala ministre (radical) de l'Intérieur.

En 1933, il est sous-préfet.

En 1935, il est directeur général du cabinet du ministre de l'Agriculture.

En 1936, Roger Salengro, ministre de l'Intérieur du Front populaire, lui confie la responsabilité du fichier central à la Sûreté nationale.

En avril 1938, Albert Sarraut, ministre de l'intérieur, le nomme sous-préfet de Vitry-le-François, dans la Marne

En 1939, René Bousquet devient secrétaire général de la préfecture de Châlons-sur-Marne. Puis préfet, en 1940, après l'armistice.

Âgé de 31 ans, il est ensuite préfet régional (le plus jeune de France) en septembre 1941 où il se distingue en maintenant en fonction les élus radicaux et francs-maçons, ce qui lui vaut d'être la cible des quolibets de Je suis partout. Il favorise également l'évasion de certains prisonniers de guerre et parvient à épargner la colonisation économique de la Marne par l'Allemagne nazie.

En 1942, l'amiral François Darlan, lui propose les ministères du Ravitaillement et de l'Agriculture qu'il refuse par deux fois.

En avril 1942, au moment précis où les SS prennent, en zone occupée, la responsabilité du maintien de l'ordre, Pierre Laval, le nomme au secrétariat général à la police avec délégation générale et permanente de signature du chef du gouvernement. La majeure partie des déportations eurent lieu lors de la présence du technocrate Bousquet à la tête de la police, en 1942-1943 (60 000 juifs deportés, contre 15 000 en 1944).

[modifier] Secrétaire général de la police de Vichy

Voir l’article La collaboration policière sous Vichy.

S'engageant à maintenir l'«ordre public» , René Bousquet obtint la fin de la subordination directe de la police française à l'occupant allemand et un peu d'autonomie, en acceptant de les satisfaire de son mieux, (lettre du 18 juin 1942 adressé à Karl Oberg chef des SS en France). Il obtint également que tous les services de police soient réunis sous ses ordres contrairement aux vœux du commissaire général aux Questions juives Darquier de Pellepoix dont il supprima ainsi la police antijuive.

Oberg louera par la suite l'efficacité technique de René Bousquet, approuvé par Reinhard Heydrich, chef de l'Office central de sécurité du Reich, qui avait conclu au regard de son expérience « qu'une large autonomie de la police et de l'administration réaliserait les meilleurs résultats ».

René Bousquet a également négocié avec les responsables de la police allemande un accord (connu sous le nom d'"Oberg-Bousquet") qui était en réalité une « déclaration » unilatérale d'Oberg, présentée le 8 août 1942 devant tous les préfets régionaux. Le chef des SS reconnaissait alors théoriquement l'« indépendance » de la police et de la gendarmerie nationales, qui ne devaient plus être obligées de fournir des otages, ni des personnes arrêtées par les Français. Or, trois jours plus tard, à la suite de l'assassinat de 8 Allemands, la police française dut livrer 70 otages français, que les occupants exécutèrent (dont 57 arrêtés par les Français pour des délits d'opinion: distribution de tracts, aide aux évadés, suspicion de communisme...).

Le 2 juillet 1942, René Bousquet et Karl Oberg organisent la préparation des arrestations des 16 et 17 juillet, dans la région parisienne (Rafle du Vélodrome d'Hiver). En échange de l'ajournement des déportations de juifs français (que les Allemands n'ont pourtant garanti par aucune promesse écrite ni même verbale), René Bousquet proposa de « faire arrêter les juifs étrangers dans toute la France ». Cet engagement de René Bousquet à assurer l'exécution des rafles de juifs étrangers sera approuvé, le 3 juillet, par Pierre Laval. Il s'ensuivit l'arrestation de plus de 13.000 Juifs à Paris le 16 juillet 1942 et d'environ 10.000 Juifs à travers la Zone Sud le 26 août. Et c'est ainsi que la France fut le seul pays d'Europe dans lequel des juifs séjournant dans un territoire non occupé par les Allemands furent déportés.

Afin d'augmenter le rendement de la grande rafle prévue le 26 août 1942, Bousquet de sa propre initiative communiqua aux préfets de nouvelles instructions annulant les précédentes dispositions réglementaires, qui mettaient à l'abri des arrestations certaines catégories d'enfants. Désormais, ceux de moins de 18 ans et les pères et les mères ayant un enfant de moins de 5 ans ne sont plus épargnés.

Le 22 août, il recommande aux préfets de sévir contre les fonctionnaires manquant de zèle.

Déçu par le résultat de la grande rafle, il communique aux préfets le 30 août afin d'attirer leur attention sur cet écart sensible entre le nombre d'israélites étrangers recensés et le nombre d'arrêtés. Il ordonne la poursuite et l'intensification des opérations de police en cours. Certains enfants, réfugiés dans des foyers après l'arrestation de leurs parents, le 26 août, furent ainsi récupérés par les policiers français et déportés en Allemagne.

A la suite des rafles de l'été 1942, quelques évêques et cardinaux protestèrent mais René Bousquet les fit taire en menaçant de supprimer leurs subventions et les privilèges fiscaux des écoles catholiques. Cette argumentation sera reprise directement par Laval.

En septembre 1942, il reçoit un message du Consistoire Central Juif "expliquant qu’il a été établi par des informations précises et concordantes que plusieurs centaines de milliers d’Israélites ont été massacrés en Europe Orientale ou y sont morts à la suite de mauvais traitements". Il ne semble pas y avoir réagi d'aucune manière.

Sous prétexte de ne pas séparer les familles, Laval fait inclure dans les convois de déportation les enfants juifs de moins de 16 ans, alors que les Allemands ne le demandaient pas. Bousquet exécute la mesure, et renonce lui-même à ne pas inclure les enfants de moins de 2 ans. Or les enfants sont déportés séparément de leurs parents par ses services, le plus souvent après avoir été arrachés à leurs mères dans les camps d'internement français. Aucun signe d'identité n'indique le nom et la famille des bébés et des jeunes enfants installés dans les convois séparés. Même en ignorant ou en voulant ignorer l'extermination qui les attendait à l'arrivée, René Bousquet pouvait-il sérieusement les croire capable, à l'arrivée en Pologne, d'indiquer eux-mêmes qui étaient leurs parents ? En tout cas, cette contradiction entre l'argument humanitaire officiel et la réalité crue sur le terrain ne semble pas l'avoir particulièrement préoccupé.

En avril 1943, Bousquet rencontra Heinrich Himmler durant plus de cinq heures lequel se déclara «impressionné par la personnalité de Bousquet» et le qualifia de « collaborateur précieux dans le cadre de la collaboration policière ».

Parallèlement, René Bousquet joua un rôle essentiel de conseiller auprès de Pierre Laval au côté de Jean Jardin et Charles Rochat, le secrétaire général du Quai d'Orsay. Le chef du gouvernement lui faisait souvent lire ses discours.

Bousquet est alors à l'époque l'objet de condamnations à mort par la radio de Londres mais il est aussi détesté dans les milieux de la collaboration que ce soit par Joseph Barthélémy, ministre de la Justice, évoquant, dans ses « Mémoires » la "joie enfantine" de Bousquet "à étaler son tableau de chasse, le nombre des arrestations" ou encore par les journaux collaborationnistes, tel «Au pilori», qui dénonce ce « bellâtre montalbanais » qui dénonce ses amitiés francs-maçonnes.

Le 2 décembre 1943, l'artisan du rapprochement entre certains radicaux et Laval, Maurice Sarraut, est assassiné. Les assassins sont des miliciens. René Bousquet fait alors de leur arrestation une affaire personnelle mais la Milice et les collaborationnistes demandent à Berlin sa révocation.

Après avoir ordonné quelques libérations et détruit ses archives, Bousquet démissionne le 31 décembre 1943. Son remplaçant sera Joseph Darnand, chef de la Milice.

Mis en « disponibilité », il est placé sous surveillance pendant une dizaine de jours dans une villa de Neuilly et prend ensuite la route de l'Allemagne à bord d'une voiture mis à disposition par son ami Karl Oberg.

Durant le premier semestre 1944, il est encore une des bêtes noires de la presse collaborationniste, qui l'accuse de n'avoir participé à l'administration de Vichy que pour favoriser la Résistance[1]. Ainsi, Jean-Paul Martin, son directeur de cabinet, rendait également des services à certains réseaux de Résistance.

Bousquet est en Bavière prés du lac de Starnberg au moment de la défaite allemande. Il revient alors en France paré du titre de "déporté en Allemagne".

Il retourne alors auprès de Laval pour lequel il rédige, à Fresnes, les notes dont celui-ci avait besoin pour la préparation de son procès et passe auprès de lui une partie de la nuit précédant son exécution.

[modifier] Après la guerre

En effet, après la guerre, René Bousquet eut la chance d'être le dernier Français à comparaître en Haute Cour, aussi tard que 1949. L'Épuration était alors à bout de souffle, l'opinion plus préoccupée par la guerre froide et les nouveaux problèmes nés de la reconstruction. La réalité et la spécificité du génocide des Juifs étaient encore très mal perçues, et la communauté juive n'avait elle-même aucun désir qu'on insiste à nouveau sur ses particularités et sur son sort tragique. La place faite aux rafles de l'été 1942 fut de ce fait relativement limitée. L'accusation ne se montra pas particulièrement acharnée, et la défense habile de Bousquet fit le reste.

Au terme d'un procès de trois jours, René Bousquet fut acquitté par la Haute Cour de justice « du chef d'atteinte aux intérêts de la défense nationale » mais déclaré « convaincu du crime d'indignité nationale » frappant automatiquement tous ceux qui avaient accepté de participer aux gouvernements de l'époque vichyste, et condamné à la peine minimale de « cinq ans de dégradation nationale ». Il en fut « immédiatement relevé pour avoir participé de façon active et soutenue à la résistance contre l'occupant ».

Écarté de la haute fonction publique, Bousquet n'en allait pas moins poursuivre une brillante carrière à la Banque d'Indochine et dans la presse. C'est Jean-Paul Martin, son ancien collaborateur à Vichy, devenu directeur de cabinet du ministre de l'outre-mer, François Mitterrand, qui met en contact les deux hommes [2].

Le Conseil d'État consentit en 1957 à lui rendre sa Légion d'honneur, et l'ancien secrétaire général à la Police de Vichy fut même amnistié le 17 janvier 1958.

Il se lança alors dans la politique à l'occasion des élections législatives de 1958, et fut candidat (soutenue par l'UDSR) dans la troisième circonscription de la Marne avec pour suppléant Hector Bouilly, un conseiller général radical-socialiste.

Avec seulement 4 461 voix, Bousquet rassembla moins de 10 % des suffrages, tandis que la Marne élisait trois députés UNR.

Après la mort en 1959 de son ami Jean Baylet, Bousquet siégea au conseil d'aministration de La Dépêche du Midi, dont il anima un temps la direction aux côtés de sa veuve, et fit ainsi campagne en faveur de François Mitterrand en 1965, avec une ligne éditorial anti-gaulliste. Le journal ira jusqu'à faire campagne contre le vote des femmes, lors du référendum initié par le Général de Gaulle. La Dépêche du Midi gardait alors une forte influence et la région Midi-Pyrénées fut l'une des rares (avec Marseille) à voter contre.

Durant les années passées à La Dépêche du Midi, le rôle de Bousquet est alors important dans l’organisation d’un fort courant anti-gaulliste en Tarn-et-Garonne (et globalement en Midi-Pyrénées), "il dirige, en réalité, le quotidien toulousain tout au long des années, en surveillant de près sa ligne politique anti-gaulliste" [3].

C'est en 1971 que Bousquet quitte le conseil d'administration de La Dépêche du Midi et dès lors, coincidence ou pas, le journal abandonne le ton franchement hostile qu'il avait contre le régime incarné par le Général de Gaulle (1958-1969) puis par Georges Pompidou (depuis 1969) pour redevenir un journal régional de gauche modéré.

En 1974, René Bousquet soutient et apporte son concours financier au candidat François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing. Une photographie de l'époque témoignera de ces contacts entre les deux hommes, réunis autour d'une tablée familiale dans la maison de Latche [4].

René Bousquet fréquentera plusieurs centaines d'autres personnalités, ignorantes ou non de ses agissements à Vichy. Parmi celles-ci on peut relever les noms d'Antoine Pinay, Bernard Cornut-Gentille, Jacques Chaban-Delmas[5], Edgar Faure ou de Maurice Faure [6] Il siège au conseil d'administration de l'Union des transports aériens, dirigée par Antoine Veil (mari de Simone Veil), qu'il avait déjà connu aux Chargeurs réunis. En 1978, suite à l'entretien accordé par Darquier de Pellepoix à L'Express, les « communistes d'UTA » obtiennent d'Antoine Veil que René Bousquet soit contraint à la démission[7]. Antoine Veil a déclaré tout ignorer du passé de René Bousquet entre 1942 et 1944. Selon Pascale Froment Antoine Veil aurait été le seul dans ce cas au conseil d'administration d'UTA. Selon le journaliste britannique Daniel Singer, correspondant à Paris du journal The Nation, les relations entretenues jusqu'en 1978 n'étaient pas seulement professionnelles, puisque René Bousquet fut l'organisateur de certains dîners tenus au domicile du couple Veil[8].

En 1981, après la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles, il se rendra à l'Elysée « pour parler politique ». « Je l'écoutais comme on écoute un chroniqueur politique. Il me voyait comme un continuateur d'une carrière qu'il n'avait pas pu faire. » (déclaration de François Mitterrand à Pascale Froment [9]). En 1986, quand les accusations portées contre René Bousquet prennent de la consistance, le président cesse de le voir, et René Bousquet lui-même ne cherche plus à le rencontrer.

Le parquet général de Paris clôt cependant le dossier en renvoyant Bousquet devant une Cour de Justice qui n’existe plus suscitant l'ire de Jean Pierre-Bloch parlant d'« enterrement de première classe » alors que les juristes de la mission de la Fédération internationale des droits de l’homme font savoir qu’ « il y a une décision politique au plus haut niveau de ne pas faire avancer l’affaire Bousquet », accusations relayées par Laurent Greisalmer dans Le Monde: « le dossier s’enlise dans les dédales du Palais de Justice, guidé par des mains expertes… la Justice montre sa dépendance et le chef de l’État n’explique pas les raisons qu’il a d’épargner le procès Bousquet. » En revanche, selon Pascale Froment, aucune pression politique réelle et efficace, n'a été prouvée pour étayer cette assertion. La Haute Cour n'a été évoquée, d'après le procureur, que pour régler le problème de la juridiction compétente. Si François Mitterrand a fait savoir à ses ministres qu'il était personnellement défavorable au procès, il n'a donné aucun ordre et l'expression de cette opinion a plutôt eu l'effet inverse chez le ministre délégué à la justice, note Mme Froment.

[modifier] Assassinat

En 1989, l'association des Fils et Filles des déportés juifs de France de Serge Klarsfeld, la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes et la Ligue des Droits de l'Homme, déposèrent plainte contre René Bousquet pour crimes contre l'humanité dans le cadre du dossier de la déportation de 194 enfants de six départements du sud de la France. Il fut inculpé en 1991 et l'instruction était achevée lorsqu'il fut assassiné de cinq balles par Christian Didier le 8 juin 1993. Ce dernier sera condamné par les assises de Paris en novembre 1995 à dix ans de prison pour être libéré le 24 février 2000 de la prison centrale de Toul.

Ainsi, René Bousquet n'a jamais été jugé pour crimes contre l'humanité et bénéficie de ce fait de la présomption d'innocence. C'est cependant lors du passage de René Bousquet au secrétariat général de la police de Vichy que la majeure partie des déportations eurent lieu (60 000 juifs deportés, contre 15 000 en 1944).

[modifier] À savoir

Jean Leguay, son représentant en zone occupée de mai 1942 à janvier 1944, fut le premier Français inculpé de " crimes contre l'humanité " pour la rafle du Vel' d'Hiv, en juillet 1942.

[modifier] Arrêt du 23 juin 1949 de la Haute Cour de Justice

"(...) Considérant que pour si regrettable que soit le comportement de BOUSQUET en divers moments de son activité comme Secrétaire Général à la Police et notamment lorsqu'il a accepté d'aider à l'action de la mission DESLOGES, il n'apparaît qu'il ait sciemment accompli des actes de nature à nuire à la défense nationale dans le sens de l'article 83 du Code Pénal et qu'il échet en conséquence de prononcer son acquittement,

Considérant d'autre part qu'en acceptant de remplir dans le Ministère constitué par LAVAL au mois d'avril 1942 le poste de Secrétaire Général à la Police qui est un de ceux qui le rende justiciable de la Haute Cour, il s'est rendu coupable du crime d'indignité nationale, Mais considérant qu'il résulte de l'information et des débats la preuve qu'en de nombreuses circonstances BOUSQUET a, par ses actes, participé de façon active et soutenue à la résistance contre l'occupant,

PAR CES MOTIFS,

Acquitte BOUSQUET René du chef d'atteinte aux intérêts de la défense nationale,

le déclare convaincu de crime d'indignité nationale, le condamne à la peine de CINQ ANS de DEGRADATION NATIONALE de ce chef, le relève de la dite peine en application de l'article 3 par. 4 de l'ordonnance du 26 décembre 1944."

[modifier] Notes et références

  1. « M. Bousquet, qui fut secrétaire général pour la Police est à Fresnes. Cela devait finir ainsi. Bien sûr, cela devait finir ainsi. Mais cela eût du commencer ainsi. Seulement voilà... M. Bousquet (du gang Sarraut) était le protégé des républicains musclés et bien qu'il fût le principal responsable du maquis, il abandonna ses fonctions avec des félicitations de la plus parfaite indécence. », Je suis partout, 21 avril 1944
  2. Comme l'a noté Franz-Olivier Giesbert (François Mitterrand, une vie, éd. du Seuil, « Points », pp. 160-161), Jean-Paul Martin avait rendu d'importants services à la Résistance, et avait notamment sauvé François Mitterrand d'une arrestation par la Gestapo fin 1943. Contrairement à Jean Leguay et René Bousquet, Jean-Paul Martin n'a jamais été mis en cause par la justice ou les familles de déportés
  3. Eric Conan dans l'Express
  4. Dans un entretien accordé à Pierre Favier et Michel Martin-Roland, François Mitterrand a déclaré que René Bousquet avait participé au financement de tous les principaux hommes politiques de gauche, des années 1950 au début des années 1970, Pierre Mendès France compris
  5. Le niveau de leur relation reste inconnu suite au refus de Jacques Chaban-Delmas d'en discuter avec Pascale Froment
  6. Liste établie par Pascale Froment dans sa biographie de René Bousquet. François Mitterrand a également déclaré à Pierre Favier et Michel Martin-Roland que Jacques Chaban-Delmas, Pierre Mendès France et Henri Queuille « fréquentaient » René Bousquet (Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, éd. du Seuil, « Points », pp. 639-640).
  7. Pascale Froment, René Bousquet
  8. Politics and the Pity », The Nation, 12 mai 1979
  9. journaliste et écrivain, auteur de la première biographie consacrée à René Bousquet

[modifier] Bibliographie

[modifier] Lien externe

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