Brive-la-Gaillarde
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Brive-la-Gaillarde | |
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Pays | France |
Région | Limousin |
Département | Corrèze (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Brive-la-Gaillarde (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 5 cantons Brive-la-Gaillarde-Centre Brive-la-Gaillarde-Nord-Est Brive-la-Gaillarde-Nord-Ouest Brive-la-Gaillarde-Sud-Est Brive-la-Gaillarde-Sud-Ouest |
Code Insee | 19031 |
Code postal | 19100 |
Maire Mandat en cours |
Bernard Murat (UMP) 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Brive |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 142 m minimale : 102 m maximale : 315 m |
Superficie | 4 859 ha = 48,59 km2 |
Population sans doubles comptes |
49 600 hab. (2005) |
Densité | 1 011 hab./km2 |
Gentilé | Brivistes |
Site | www.brive.net |
Brive-la-Gaillarde (en occitan Briva la Galharda) est une commune française, sous-préfecture de la Corrèze. C'est la ville la plus peuplée du département et la deuxième ville de la région du Limousin, après Limoges.
Les habitants de Brive sont les Brivistes.
Sommaire |
[modifier] Population
- Agglomération : 51 586 habitants (+400, 1999/2004)
- Banlieue : 58 326 habitants (Brive, Malemort)
- Moyenne couronne : 66 506 habitants (Brive, Malemort, Ussac, St-Pantaléon)
- Grande couronne : 70 895 habitants (Brive, Malemort, Ussac, St-Pantaléon, Cosnac, Varetz)
- Aire urbaine : 89 260 habitants
[modifier] Devise
« Briva inferioris lemovicii caput » : Brive capitale du Bas Limousin
[modifier] Géographie
Située au sud-ouest du département sur la Corrèze, Brive-la-Gaillarde — du gaulois Briva qui signifie pont ; le pont en bois enjambait la Corrèze, à la fin du Moyen Âge, un pont de pierre à 13 arches traversait les marais (guierles) plus proches de la cité — en est la principale ville, beaucoup plus peuplée que la préfecture Tulle. Brive-la-Gaillarde est desservie par l'A20 (reliant Paris à Toulouse), et depuis peu par l'A89 (reliant Bordeaux à Clermont-Ferrand).
[modifier] Histoire
Brive fut d'abord un point de franchissement de la Corrèze, comme l'atteste son toponyme gaulois Briva. Le gué primitif fut ensuite remplacé par un pont romain (pont du Bouy) conçu pour un itinéraire allant de Lyon à Bordeaux par la vallée de la Corrèze. Cet itinéraire croisait un axe nord-sud qui reliait Poitiers à Cahors. Une modeste bourgade émergea, attestée par les vestiges d'ateliers de potiers très actifs. La ville fut christianisée au Ve siècle par Martin dit l'Espagnol, sur la tombe duquel Rorice Ier, évêque de Limoges, construisit une basilique. Au VIe siècle, elle fut le théâtre d'une révolte des notables d'Aquitaine qui, refusant de tomber sous la coupe du roi d'Austrasie, se réunirent à Brive et portèrent sur le pavois Gondovald, un bâtard de Clotaire, lui-même fils de Clovis. Mais ce « roi de Brive » fut assassiné en 584. La basilique fut incendiée et le Limousin, rattaché à l'Austrasie. Saint Ferréol, évêque de Limoges, fit reconstruire la basilique et s'appuya sur une communauté de chanoines pour la diffusion de l'Évangile. Vers l'an mil, Brive était devenue un bourg canonial doté de nombreux lieux de culte.
Au XIe siècle, Brive, située à la jonction des vicomtés de Limoges, de Comborn et de Turenne, avait pour seigneur l'évêque de Limoges. La ville qui s'étendait sur trois hectares, était protégée par une enceinte percée de quatre portes. À partir du XIIe siècle, se développèrent des faubourgs hors des murs, de part et d'autre des voies d'accès. Mais la ville ne comportait pas de château car sa protection était assurée par les seigneurs de Malemort et les vicomtes de Turenne. Cette protection s'avéra toutefois pesante ; les bourgeois, entraînés par la vague d'émancipation urbaine générale, obtinrent le consulat, que Louis VIII confirma en 1225. Les chanoines adoptèrent la règle de Saint-Augustin et ils reconstruisirent la collégiale Saint-Martin. En 1341, pour respecter l'ordre du roi, les quatre consuls de Brive entreprirent la construction d'une grande enceinte qui quintupla l'espace enclos ; l'ampleur des travaux valut à la cité le surnom de « gaillarde ». Par le traité de Brétigny, Brive, qui appartient à l'Aquitaine, devint anglaise et le demeura jusqu'à la rupture du traité et la reprise de la guerre, neuf ans après. Commence alors une période de flottement avec un rattachement hésitant et tardif au roi de France. À nouveau rattachée à l'Angleterre en 1373, après la trahison d'un consul, la ville fut finalement reconquise l'année suivante par le roi de France, qui abolit un temps consulat et franchises. Charles V finit par lui accorder sa grâce, et la ville resta désormais fidèle à la couronne. En 1463, Louis XI fut accueilli dans la liesse. Restée catholique au sein d'une région acquise à la Réforme, Brive fut saccagée par les troupes de Turenne en 1577. Pour récompenser la cité de sa fidélité, le roi en fit le siège d'un présidial.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la ville connut une grande prospérité, à laquelle contribua le Briviste Guillaume Dubois, précepteur de Philippe d'Orléans, puis Premier ministre. Avec son frère, qui était devenu grand voyer, il construisit le pont Neuf (l'actuel pont Cardinal) et de nouveaux hôtels particuliers, aménagea des boulevards et les faubourgs, assainit les marécages de la Guierle, restaura la collégiale et détruisit les remparts. Néanmoins, malgré cet essor, la ville, très peu industrialisée, ne comptait à la veille de la Révolution qu'une seule fabrique de tissu, qui occupait quelque deux cents ouvriers. Modeste chef-lieu d'arrondissement au début du XIXe siècle, Brive se développa à partir de 1860, grâce à l'arrivée du chemin de fer. Son site, préféré à celui de Tulle pour des raisons topographiques et économiques, devint le centre ferroviaire d'une étoile à six branches. Le train entraîna la spécialisation du bassin de Brive dans la production légumière et fruitière. Cet essor agricole induisit la création d'autres établissements : conserveries, confitureries, fabriques de liqueurs et, pour le conditionnement, vanneries, papeteries et fabriques de bois.
Capitale régionale de la Résistance en tant que siège des principaux mouvements (Armée secrète et Mouvements unis de la Résistance) et réseaux de renseignements (Special Operations Executive, Alliance…), Brive-la-Gaillarde est la première ville de la France occupée à se libérer par ses propres moyens le 15 août 1944. Elle recevra à ce titre la croix de guerre 1939-1945.
Depuis 1907, Brive abrite le 126e régiment d'infanterie dit le régiment des « bisons ».
[modifier] Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Brive-la-Gaillarde :
« D'azur, à neuf épis de blé mis en trois fleurs de lis, 1 et 2. »
tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).
[modifier] Économie
Avec des activités économiques, commerciales et industrielles variées, Brive-la-Gaillarde est le deuxième pôle économique de la région Limousin, après Limoges.
Brive-la-Gaillarde est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Pays de Brive.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1925-1940 | Henri Chapelle | ||
1940-1944 | Louis Miginiac | ||
16 août 1944- 5 septembre 1944 | Georges Michel | ||
1944-1946 | Jean Labrunie | ||
1946-1947 | Maurice Rouel | ||
1947-1961 | Henri Chapelle | ||
1961-1965 | Roger Courbatère | ||
1965-1966 | Jean Labrunie | ||
1966-1995 | Jean Charbonnel | Gaulliste - UDR puis ARGOS | |
depuis 1995 | Bernard Murat | UMP | |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Personnages célèbres
- Cardinal Dubois, né à Brive le 6 septembre 1656, mort à Versailles le 10 août 1723. Premier Ministre sous la Régence (minorité de Louis XV).
- Jean-Baptiste Treilhard, né à Brive le 2 ou 3 janvier 1742, mort à Paris le 5 décembre 1810. Juriste et homme politique français pendant la période de la Révolution, député aux États généraux de 1789, président de l'Assemblée constituante, puis de la Convention nationale.
- Pierre André Latreille, né à Brive le 29 novembre 1762, mort à Paris le 6 février 1833. Entomologiste. Membre de l'Académie des sciences et professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
- Maréchal Brune, né à Brive le 13 mai 1763 et assassiné à Avignon le 2 août 1815. Maréchal d'empire en 1804.
- Charles-Marie de Féletz, académicien (3 janvier 1767-11 février 1850) ayant fait ses études à Brive.
- Hector d'Ussel (1785-1811), héros de l'épopée napoléonienne né à Brive, dont la rue Hector-d'Ussel porte le nom.
- François Labrousse, né à Brive le 29 décembre 1878, y décède le 27 novembre 1951. Sénateur de la Corrèze pendant trente ans, fut spontanément des quatre-vingts parlementaires qui refusèrent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
- Edmond Michelet, né en 1899, homme politique, chef du mouvement de résistance Combat en Limousin. Arrêté en février 1943 à Brive par la Gestapo. Né à Paris le 8 octobre 1899, il est décédé près de Brive le 9 octobre 1970.
- Adrien Faure (né à Ussel le 18 janvier 1905 - mort à Brive le 16 mars 1981). Résistant français à l'occupant nazi, membre du mouvement « Combat », pendant la Seconde Guerre mondiale, déporté en 1944.
- Michel Peyramaure, né en 1922 à Brive, écrivain.
- Claude Michelet, né en 1938 à Brive, écrivain.
- Jean-Paul Escande, né le 5 mars 1939 à Brive. Médecin et universitaire.
- Pierre Bergounioux, né en 1949 à Brive. Écrivain.
- Patrick Sébastien, imitateur, acteur, chanteur et animateur de télévision. Né à Brive-la-Gaillarde le 14 novembre 1953 et a été le président du CA Brive.
- Cédric Heymans, né le 20 juillet 1978 à Brive, est un joueur international de rugby à XV, évoluant au poste d'ailier.
- Dimitri Yachvili, né le 19 septembre 1980 à Brive, est un joueur international de rugby à XV, évoluant au poste de demi de mêlée.
- Dominique Nicolas, Membre fondateur du groupe de rock Indochine.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Le patrimoine historique de Brive est riche et varié et recèle entre autres dix-sept monuments historiques classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire au seul registre de l'architecture.
- Collégiale Saint-Martin (XIe siècle)
- Musée Labenche (XVIe siècle)
- Collège des Doctrinaires (XVIIe siècle) : Hôtel de ville
- Tours des Echevins (XVIe IXXe siècles)
- Chapelle Saint-Libéral (XVe siècle)
- Hôtel Desbrülys (XVIIIe siècle)
- Hôtel Salès de Marqueyssac (XVIIe siècle)
- Maison Lalande (XVIIe siècle)
- Couvent des Clarisses (XVIIe siècle)
- Hôtel Maillard (XV-IXXe siècles)
- Maison Leygonie (XIVe siècle)
- Hôtel Maillard (XVe siècle)
- Maison Grivel (XVIIe siècle)
- Ancien château d'eau (XIXe siècle) : Office du tourisme
- Château de Puymège
- Théâtre de Brive (anciennement le cinéma Splendid) (XXe siècle)
- Église Saint-Sernin (XIXe siècle)
- Hôtel d'Enval (XVIIIe siècle)
- Chapelle des Pénitents
- Palais de justice (XIXe siècle)
- Théâtre (XIXe et XXe siècles)
[modifier] Distinctions
- La Ville de Brive-la-Gaillarde fut la première ville de France à être libérée par ses propres moyens lors de la Seconde Guerre mondiale, le 15 août 1944, et a reçu à ce titre la Croix de guerre 1939-1945.
- La commune possède 3 "fleurs" au Concours des Villes et Villages fleuris
- Ville la plus sportive de France en 1989 (L'Équipe)
- La ville est rentrée dans le Livre des records en 1993 avec un concert qui a regroupé plus de 1000 musiciens et chanteurs lors des Orchestrades universelles. Depuis le record d'un orchestre de musiciens amateur a été battu par le Canada au début des années 2000 avec plus de 6000 musiciens.
- En 2006, la Ville de Brive a obtenu le label "Ville amie des enfants" décerné par l'UNICEF.
[modifier] Manifestations culturelles
- La Foire du Livre, est l'une des manifestations culturelles les plus importantes de l'année, puisqu'elle est le second événement littéraire français après le Salon du Livre parisien. La Foire est l'occasion de la remise du Prix de la Langue française. Elle réunit chaque année des centaines d'auteurs touchant à tous les genres littéraires. Jean d'Ormesson en était le président lors de la 25e édition (les 3, 4, 5 novembre 2006) après l'avoir été lors de la première manifestation, en 1982. Chaque année, la Foire est ponctuée de spectacles, colloques et autres expositions qui ont attiré quelques 130.000 visiteurs et 500 écrivains en 2005.
- Les Orchestrades universelles sont organisées chaque année, au mois d'août. Environ 700 musiciens du monde entier âgés de 10 à 25 ans et adeptes de tous les types de musique, se retrouvent et organisent pour l'occasion une soixantaine de concerts gratuits dans de grands lieux historiques, rues et autres salles de spectacles de Brive et de l'agglomération.
- La ville organise, en partenariat avec la Société des réalisateurs de films, le Festival du Cinéma de Brive - Rencontres du moyen métrage au Cinéma Rex à l'issue duquel sont remis le Grand prix du festival, le Prix du jury, deux Mentions et un Prix du public.
- Le Festival de l'élevage se propose d'importer "la campagne" au cœur de la ville et de renouer avec la tradition des vraies foires d'autrefois. Le Festival de l'élevage est ainsi la seconde manifestation agricole de France après le Salon de l'Agriculture à Paris.
[modifier] Sports
Parmi les nombreux clubs sportifs de la ville, il faut distinguer le CA Brive club omnisport disposant d'une célèbre section rugby, devenue Championne d'Europe en 1997, notamment sous l'impulsion de son président de l'époque Patrick Sébastien.
- Le Lac du Causse, qui dépend de la Ville de Brive, a accueilli le 8e Championnat du Monde universitaire d’aviron en septembre 2004 et a été désigné par le congrès de la Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron pour organiser le Championnat du Monde junior d’aviron en 2009, préféré à celui des Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996.
[modifier] Transports
L'aéroport de Brive-Souillac qui prendra la relève de celui de Brive-Laroche devrait être opérationnel fin 2007 et accueillir à terme plus de 100.000 voyageurs par an, le classant ainsi parmi les 40 premiers aéroports de France.
Le réseau de transport en commun STUB fonctionne toute l'année. Il est géré et exploité par la Société CFTA Centre-Ouest Brive.
[modifier] Jumelages
La ville de Brive-la-Gaillarde est jumelée avec six villes du monde :
[modifier] Le saviez-vous ?...
- Brive est dite "gaillarde" parce que fortifiée. (Galia = force en latin). En effet au XVIe siècle la ville est entourée d’une enceinte hérissée de tours. On entre alors en ville d’un côté par une porte, de l’autre par un pont.
- Autrefois les Brivistes étaient prénommés Brivois. Les Brivistes étaient alors ces Brivois qui "montaient" à la capitale ou plus communément les Brivois établis hors de Brive. Petit à petit la dénomination "briviste" à pris le dessus pour devenir officielle.
- Les Brivistes sont surnommés par un sobriquet, les "Coujous", dénomination taquine qu'ils se sont progressivement appropriée, non sans humour (voir notamment la campagne de communication estampillée "100% Coujou" créé par l'Office de Tourisme de Brive et son Pays). Ce surnom, un peu tombé en désuétude, ressurgit pourtant régulièrement lors de rencontre de rugby du CAB.
- Georges Brassens a écrit une chanson humoristique dont l'action se déroule au marché de Brive-la-Gaillarde (Hécatombe). Pour rendre hommage à l'artiste, après avoir demandé et obtenu l'accord de la gendarmerie, la halle centrale de Brive, place de la Guierle, porte son nom.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site de la ville de Brive-la-Gaillarde
- Office du Tourisme du Pays de Brive
- Site de la Communauté d'agglomération de Brive
- Site des Orchestrades Universelles
- Site de la Foire du Livre
- Site du Festival du Cinéma de Brive
- Site officiel du CAB
- Site d'information et de réflexion pour une expression libre sur Brive et son pays
- Site de l'UNICEF sur les Villes amies des enfants
- Analyse de la chanson Hécatombe de Georges Brassens
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[modifier] Bibliographie
- Max Boissière, Ces Brivistes du coin de la rue. Brive-la-Gaillarde : les 3 épis, 2004. 388 p., 20 cm. ISBN 2-912354-26-9. Recense divers noms de rues de Brive-la-Gaillarde avec notices biographiques des personnages éponymes.