FreeBSD
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FreeBSD est un système d'exploitation UNIX libre. Le nom vient de l'association d'une part de free qui signifie à la fois libre (liberté) et gratuit dans l'anglais courant, et d'autre part de BSD (Berkeley Software Distribution), l'UNIX® développé à l'Université Berkeley de Californie. Free prend un sens plus connoté dans ce nom : il signifie que le logiciel peut être utilisé gratuitement même pour un usage commercial, que les sources complètes sont disponibles et utilisables avec un minimum de restrictions quant à leur usage, leur distribution et leur incorporation dans un autre projet (commercial ou non), et enfin que n'importe qui est libre de soumettre son code source pour enlever un bogue (bug) ou améliorer le logiciel, ce code étant incorporé aux sources après accord.
L'objectif du projet FreeBSD est de fournir un logiciel pour n'importe quelle utilisation, ce avec le moins de restrictions possibles.
Historiquement les développeurs se sont focalisés pendant un temps sur la plate-forme i386 au sens large (x86) et les performances, c'est-à-dire les temps de réponses du système pour n'importe quelle sollicitation. Actuellement, FreeBSD est utilisable et supporté par la communauté sur un grand nombre de plate-formes : Alpha (HP/Compaq), AMD64, ARM, i386 (architecture i386 ou x86, incluant les Pentium®), ia64 (la famille de processeurs Intel Itanium® et Itanium® 2), MIPS, PC98 (architecture NEC PC-98x1), PowerPC®, SPARC (architecture UltraSPARC® de Sun Microsystem) et Xbox.
FreeBSD offre des possibilités avancées en terme de réseau, performance, sécurité et compatibilité. Il y a notamment une compatibilité binaire Linux et Windows NT (XP inclus). La première permet l'exécution de programmes compilés Linux, la seconde permet l'utilisation des pilotes Windows NT des cartes réseau local sans fil Wi-Fi ou Airport (WiFi d'Apple). Le logiciel est un standard industriel sur le marché des serveurs. De nombreux fournisseurs d'accès, hébergeurs et organismes utilisent FreeBSD, parmi lesquels Walnut Creek CDROM, Yahoo! Inc. ou Netcraft. FreeBSD détient le record – établi le 24 mai 1999 – de transfert de données par un serveur : 1,33 teraoctets ou 1359 gigaoctets en 24 heures.
Sommaire |
[modifier] Histoire
FreeBSD tire ses origines de l'UNIX de Berkeley. Beaucoup de l'organisation humaine, de l'idéologie et des événements du Computer Systems Research Group (CSRG) est resté dans FreeBSD et se transmet.
[modifier] L'époque
Ken Thompson et Dennis Ritchie présentent le premier article sur UNIX au Symposium on Operating Systems Principles à l'Université de Purdue en 1973. Le professeur Bob Fabry de l'université de Californie Berkeley (UCB), alors dans l'auditoire, est immédiatement intéressé et en janvier 1974 Keith Standiford, étudiant de 2e cycle, installe la Version 4 à l'UCB, distribuée sur bande magnétique. Début 1975, Ken Thompson passe une année comme professeur invité à son alma mater, l'UCB. Avec Jeff Schriebman et Bob Kridle, ils mettent sur pied la Version 6. A l'automne de cette année, Bill Joy et Chuck Haley, alors en 2e cycle, s'intéressent au nouveau système et implémentent l'éditeur en ligne ex en Pascal, et finissent par explorer le fonctionnement du noyau au moment du départ de Ken Thompson. Début 1977, Bill Joy réalise la première Berkeley Software Distribution. Plus tard, avec l'arrivée de nouveaux terminaux, il écrit vi (l'éditeur visuel), une surcouche de ex. L'été 1978, la Second Berkeley Software Distribution ou 2BSD voit le jour. Puis en décembre 1979, Bill Joy distribue la 3BSD, la première qui supporte les ordinateurs VAX de DEC.
[modifier] Le rôle de la DARPA
C'est à ce moment que la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) prend connaissance des avancées réalisées à l'UCB. Ils ont l'intention d'utiliser UNIX pour leurs projets. En automne 1979, Bob Fabry propose à la DARPA une version augmentée de 3BSD pour répondre à leurs besoins. Un contrat de 18 mois est signé en avril 1980, et Bob Fabry rassemble un équipe. Bill Joy, qui vient juste de passer sa soutenance de thèse (doctorat), se propose de participer. Les versions se succèdent jusqu'à 4.1BSD. Satisfaite, la DARPA signe pour deux ans supplémentaires et le budget est presque multiplié par cinq. Le nombre de personnes impliquées croît vite. Le steering committee est formé pour aider à définir l'évolution du système.
Ce groupe se réunit deux fois par an entre avril 1981 et juin 1983, et comprend:
- Bob Fabry, Bill Joy, Sam Leffler (UCB)
- Alan Nemeth, Rob Gurwitzn, Beranek, Newman
- Dennis Ritchie (Bell Laboratories)
- Keith Lantz (Stanford University)
- Rick Rashid (Carnegie-Mellon University)
- Bert Halstead (Massachusetts Institute of Technology)
- Dan Lynch (Information Sciences Institute)
- Duane Adams, Bob Baker (DARPA)
- Jerry Popek (University of California, Los Angeles)
A partir de 1984, ce sont des ateliers réunissant bien plus de personnes qui prennent le relai.
[modifier] TCP/IP: la première implémentation ou la naissance d'internet
C'est Rob Gurwitz qui publie la première implémentation des protocoles TCP/IP, les protocoles de l'internet d'aujourd'hui. Bill Joy l'intègre au système et ajuste les performances. Cette implémentation est considéree par beaucoup comme l'implémentation de référence. Elle est reprise plus tard par Microsoft pour ses Windows.
Vers la fin de l'été 1982, Bill Joy annonce qu'il rejoint Sun Microsystems, alors Sam Leffler prend la responsabilité de faire aboutir le projet.
En août 1983, 4.2BSD est publié, Sam Leffler quitte l'UCB pour Lucasfilm et Mike Karels le remplace. 4.2BSD est alors très populaire et est plus vendue que toutes les autres distributions réunies, et que le System V d'AT&T, en particulier parce-que ce dernier n'avait ni la communication par réseau ni le système de fichiers FFS (Berkeley fast filesystem)
A la conférence Usenix de 1985, 4.3BSD est annoncé. De nouvelles architectures matérielles apparaissent, et le noyau est scindé en parties dépendantes et indépendantes du matériel (4.3BSD-Tahoe).
[modifier] De l'open source au librement redistribuable
Jusqu'à 4.3BSD-Tahoe, la licence AT&T sur les sources et les sources sont toujours distribuées. Les utilisateurs ne sont pas des utilisateurs passifs mais participent activement au développement. La licence d'AT&T sur les sources étant devenue excessivement chère, les sources sont nettoyées du code d'AT&T, et en juin 1989, la première BSD libre, la Networking Release 1 ou Net/1 est publiée. La licence est volontairement très libérale: le logiciel peut être redistribué ou vendu, avec ou sans modification des sources, ce sous forme binaire (compilée) ou non. Les notices de copyright dans les sources doivent être laissées intactes, et la documentation doit mentionner l'origine du code (l'UCB). Net/1 alors coûte 1000 dollars à l'UCB pour la bande magnétique qui le transporte, et est mis à disposition par connexion FTP (file transfert protocol) anonyme (pas de mot de passe requis).
Le système de mémoire virtuelle du système d'exploitation MACH de l'université Carnegie-Mellon est importé, et 4.3BSD-Reno sort début 1990.
[modifier] NetBSD, FreeBSD
Bill Jolitz à partir de Networking Release 2 publie 386/BSD, destiné à une architecture PC (386), mais est vite débordé quant à sa maintenance. Quelques mois après sa publication, des utilisateurs de 386BSD forment le groupe NetBSD, et rassemblent leurs ressources pour maintenir et augmenter ce système. Leurs objectifs sont alors de faire en sorte que NetBSD fonctionne sous n'importe quel matériel. Le public cible de NetBSD est des développeurs-administrateurs de haute technicité.
Encore quelques mois plus tard, le groupe FreeBSD se forme et décide lui de se focaliser sur l'architecture PC. En décembre 1993, grâce au soutien de Walnut Creek CDROM, FreeBSD 1.0 est publié.
[modifier] Les procès
Début 1992, Unix System Laboratories (USL), composante d'AT&T chargée de développer et vendre Unix, commence à poursuivre Berkeley Software Design, Incorporated (BSDI), mise en place pour développer et vendre une version commerciale. Le procès n'aboutit pas comme le souhaitait USL qui lance alors un autre procès contre BSDI et l'UCB. USL est vendu par AT&T à Novell. En janvier 1994, un accord est trouvé:
- 2 fichiers sur 18000 sont retirés de Net/2
- un certain nombre de changements mineurs sont faits sur d'autres fichiers
- une notice de copyright est ajoutée à environ 70 fichiers (qui restent librement distribuables)
En janvier 1995, FreeBSD 2.0 sort avec les nouveaux fichiers de Net/2, alors appelée 4.4BSD-Lite, et des éléments de 386BSD (figure 1).
Dès cette époque FreeBSD est prêt pour une utilisation de production. L'équipe de Yahoo cherche encore un système d'exploitation stable et performant. Ils trouvent satisfaction avec FreeBSD 2, qu'ils installent sur un Pentium 100 puis sur l'ensemble de leurs ordinateurs, ce que raconte David Filo, cofondateur de Yahoo! Depuis, l'hébergeur met à disposition plusieurs serveurs pour la communauté FreeBSD.
[modifier] L'émancipation
FreeBSD 3 importe du code de 4.4BSD-Lite release 2, qui est la dernière publication faite par l'Université de Californie Berkeley UCB. FreeBSD devient particulièrement mature et performant avec les versions 4, la dernière (4.11) étant toujours supportée et mise à jour.
Une grande quantité de nouveautés apparaît avec les versions 5, mais Matthew Dillon, en désaccord avec d'autres membres de la core team (les développeurs dirigeants) décide de continuer la version 4 avec une nouvelle équipe sous le nom de Dragon Fly BSD . Parmi ces nouveautés, on compte: une architecture multiprocesseurs nouvelle génération (SMPng, Symmetrical Multi-Processor scheduler next generation) avec des temps de latences plus courts, la possibilité d'exécuter en mode kernel plusieurs programmes, le système de fichiers UFS2, un système de politiques de sécurité en provenance de Trusted BSD.
Les versions 6 apparaissent depuis novembre 2005. Elles continuent entre autres le travail sur le système SMP (Symmetrical Multi-Processor scheduler), les threads, et la sécurité. Le système de fichiers est maintenant multi-threadé, et les processeurs 386 ne sont plus gérés. Il y aura 3 releases (publications) en 2006 et une en 2007.
Le plan pour l'année 2006 prévoit:
- 30 janvier : gel des sources des RELENG_5 et RELENG_6 (voir Développement pour la nomenclature)
- 20 mars : release de FreeBSD 6.1
- 3 avril : release de FreeBSD 5.5 (dernière release de la série 5)
- 12 juin : gel de RELENG_6
- 31 juillet : release de FreeBSD 6.2 (officiellement sorti le 16 janvier 2007)
- 23 octobre : gel de RELENG_6
- 11 décembre : release de FreeBSD 6.3 (retardé)
Vers juin 2007, les développeurs se focaliseront sur la 7.0 (release).
[modifier] Développement
Beaucoup est resté de l'époque Berkeley Software Distribution et du CSRG avec - entre autres: de grandes parties des sources, des sources sont publiées avec le système, des décisions prises par un groupe réduit de développeurs.
Les développeurs sont dispersés dans le monde entier, et communiquent par email et messagerie instantanée tel que IRC (Internet Relay Chat).
Les sources de toutes les branches depuis la version 2.2 jusqu'aux dernières expérimentations de CURRENT sont en permanence disponibles sur les serveurs. Il est même possible de télécharger les sources d'une branche telles qu'elles étaient à une date précise.
[modifier] L'équipe
Le développement se fait d'une manière assez hiérarchisée. La core team rassemble des développeurs élus qui décident de l'évolution générale de FreeBSD. Ils sont actuellement 9, et on compte 29 anciens (depuis 1992) qui continuent à contribuer. Les élections se tiennent tous les 2 ans, la dernière était en juillet 2006.
Les autres équipes sont responsables de:
- la sécurité (7 membres)
- des releases (une équipe principale et autant d'équipes que de plateformes)
- de la documentation
- de la gestion des ports
- des dons
Certains développeurs font partie de plusieurs équipes, eg core team et release engineering team.
FreeBSD compte en novembre 2006 :
- environ 370 développeurs (dont les membres de la core team) qui ont accès en écriture aux sources officielles. Ce sont les FreeBSD committers, terme venant de la commande commit du programme CVS (Concurrent Version System), qui permet de transmettre les modifications sur le serveur central.
- 1905 contributeurs sans privilèges.
- un certain nombre d'utilisateurs et testeurs, parmi lesquels des individus, des organismes, des fournisseurs d'accès et des hébergeurs en général.
Il y a régulièrement des importations et exportations de code entre les systèmes BSD (FreeBSD, NetBSD, OpenBSD, DragonflyBSD). Par conséquent, les développeurs BSD en général participent au code des BSD. Il y a plusieurs raisons à cela: tous ont pour ancêtre commun 4.4BSDLite et ont une architecture proche - en moyenne bien plus que deux distributions Linux, et tous ont la même licence BSD. D'autres licences proches comme celle de Solaris permettent également des flux de code. Dtrace, un outil qui permet de voir d'une manière arbitraire tout ce qui se passe dans le système, est en train d'être porté sur FreeBSD:
- Devon O'Dell a commencé une grande partie du travail (son blog)
- John Birrell principalement le continue:
- on peut suivre l'avancement sur la page du projet
- fin mai 2006, 793 sur 1039 tests que DTrace réalise sous Solaris, réussissent sous FreeBSD
Apple a utilisé une grande partie du système version 5, et a participé en retour à l'ajout de fonctionnalités. Il y a donc une communauté de développeurs FreeBSD - au sens large - très importante.
[modifier] L'organisation
FreeBSD a trois étiquettes pour les sources :
- HEAD, version en développement sans restriction (version 7 jusqu'à l'été 2007).
- RELENG_x, version en développement mais à l'architecture fixée.
- RELENG_x_y est strictement égal à FreeBSD-x.y-STABLE, version de production mise à jour.
Au numéro x correspond donc une architecture ou une branche. Au numéro y correspond une release. Tous les 4 à 6 mois, les sources d'une branche sont gelées pour préparer une release, étiquetée RELEASE.
Pour un système compilé :
- HEAD devient CURRENT
- RELENG_x_y devient FreeBSD-x.y-RELEASE au moment de la release, et FreeBSD-x.y-STABLE plus tard (avec les mises à jour).
Au moment d'une release, RELENG_x_y FreeBSD-x.y-RELEASE et FreeBSD-x.y-STABLE sont strictement équivalents. Pour un système FreeBSD de production, les FreeBSD-x.y-STABLE sont les mieux indiqués. FreeBSD-CURRENT est tout à fait expérimental et contient des fonctionnalités qui ne sont que susceptibles d'être présentes dans la prochaine branche. Les personnes qui utilisent FreeBSD-CURRENT sont:
- les développeurs actifs qui travaillent de manière spécialisée sur les sources
- les testeurs de la communauté qui participent à l'assainissement de FreeBSD-CURRENT, qui proposent aussi des directions d'évolution de FreeBSD, ainsi que des patches (portions de code source).
- les personnes qui plutôt suivent l'évolution de FreeBSD, ce qui peut être une activité à plein temps, et éventuellement proposent des patches .
L'organisation du développement et de la communauté font que le support de FreeBSD est très réactif, notamment en matière de sécurité. Quelques minutes ou heures en général séparent la découverte d'une faille dans la sécurité et le moment où les sources sont corrigées sur le serveur principal.
[modifier] Le système
FreeBSD est un système d'exploitation à part entière qui comprend le noyau, une partie utilisateur, et les sources. Les programmes ne faisant partie de FreeBSD comme Apache et Firefox sont dans le système de ports. Les logiciels important comme le serveur graphique X11, les gestionnaires de fenêtres comme KDE et FluxBox sont intégrés comme packages (port précompilé) dans les cédéroms de publication de FreeBSD. FreeBSD est publié en grande majorité sous licence BSD, et sous licence GPL (GNU General Public Licence). Les sources protégées par la licence GPL sont dans un répertoire séparé.
[modifier] Les Ports
Il s'agit d'une des grandes forces de FreeBSD. Chaque port est un ensemble de fichiers informatifs précisant où trouver les sources d'une application, éventuellement quelles corrections apporter, comment compiler, et quels sont les programmes ou bibliothèques dont l'application dépend (ces programmes et bibliothèques sont simplement appelées dépendances). Par extension, un port est une application portée sur FreeBSD. Il y a plus de 15000 ports l'été 2006. Chaque port peut être installé sous forme binaire ou package (système équivalent aux fichiers .rpm, .deb, etc. des distributions Linux) ou compilé depuis les dernières sources (équivalent des pkgsrc de NetBSD). Le système est fait de telle manière qu'avec une seule commande, les sources de l'application et des dépendances sont téléchargées, compilées et installées sur le système d'exploitation.
Depuis avril 2006, l'environnement Java de Sun Microsystems est disponible pour les plateformes PC 32bits (Java Runtime Environment/JRE et Java Development Kit/JDK) en version 1.5. La fondation FreeBSD a négocié une licence auprès de Sun Microsystems pour une distribution précompilée de cet environnement.
[modifier] Projets associés et personnalisations de FreeBSD
- TrustedBSD est créé en 2000 par Robert Watson, membre de la core team. Il s'agit d'un ensemble d'extensions de FreeBSD et a pour tâche de développer des services de sécurité et d'audit du code source. Régulièrement des éléments de TrustedBSD sont intégrés à FreeBSD.
- (en) NanoBSD fait partie de FreeBSD. C'est un système FreeBSD de taille très réduite pour un usage spécialisé.
- PC-BSD est une release 6.1 personnalisée avec une interface d'installation "plus facile".
- DesktopBSD est une autre personnalisation de FreeBSD qui se focalise sur une utilisation de bureau, opposée à une utilisation comme serveur.
Deux cédéroms avec système utilisable sans installation sur disque dur (LiveCD) existent: d'une part FreeSBIE du groupe italien GUFI, et d'autre part Frenzy BSD, un projet russe documenté en français (Frenzy en français).
[modifier] Pénétration des marchés
FreeBSD est considéré comme un standard industriel dans le marché des serveurs. Il n'y a pas de données maintenues sur les utilisateurs du système d'exploitation, mais des organismes d'observation comme Netcraft (qui a tous ses serveurs sous FreeBSD) permettent d'effectuer des évaluations qualitatives.
De grandes parties d'internet (Netblock owners) sont sous FreeBSD :
- HotJobs.com Ltd, qui comprend entre autres yahoo, altavista ou geocities
- Rackspace.com
- Isle, Inc
- Bayerischer Rundfunk
- Japan Network Information Center
- ViaNet Communications
- Hopemoon Co, Ltd
- Full Internet Provider
D'anciens utilisateurs (ou actuels mais non confirmés) de FreeBSD sur serveurs sont:
- Microsoft (hotmail)
L'utilisation de FreeBSD pour un usage domestique, sans être confidentielle, est bien plus modérée auprès du grand public que le système GNU/Linux. Pourtant, FreeBSD fait fonctionner les logiciels qui ont largement aidé à populariser les systèmes GNU/Linux, parmi lesquels le serveur graphique X associé à l'espace bureautique et de fenêtrage KDE, la suite bureautique OpenOffice, le navigateur web Firefox. FreeBSD est libre comme GNU/Linux. FreeBSD ne s'installe pas plus difficilement que les distributions Linux.
D'autres facteurs entrent en jeu. Sans prétention d'exhaustivité, de hiérarchie quant à l'impact, il y a vraisemblablement:
- la médiatisation, à laquelle ont participé de grandes entreprises comme IBM, Microsoft, Novell ou RedHat, des organismes d'état et les différents médias qui relayent les sujets sélectionnés.
- une synergie entre des mouvements: logiciel-libre, un contre courant par rapport à Microsoft et aux solutions payantes.
- la licence : parfois jugée trop libre, elle permet à des entreprises comme Apple ou Microsoft d'intégrer du code FreeBSD à leur système d'exploitation.
Sans être décisif, un logo ou un slogan est un porte parole qui par la répétition et la force de l'image aident à marquer les esprits. En informatique du libre, la tendance est aux mascottes.
[modifier] Le daemon BSD (beastie)
Le personnage rouge et souriant est le daemon BSD. Dans le contexte des systèmes UNIX, les daemons - d(isk) a(nd) e(xecution) mon(itor) - sont des programmes de maintenance travaillant en arrière plan et ne nécessitant pas d'intervention humaine. Si daemon était entre le milieu du XVIe siècle et le XIXe siècle l'orthographe d'usage pour demon, aujourd'hui ces deux termes diffèrent. Dans les anciennes croyances grecques daemon désignait une divinité, un être surnaturel, un génie ou ange gardien. En revanche demon (démon en français) a une connotation diabolique. Le terme daemon est réapparu dans les années 1980 avec les début d'UNIX, ce avec la même ancienne connotation grecque. Le daemon BSD à la fois revêt l'apparence d'un démon (avec les cornes, et la queue pointue) et incarne un daemon par son apparence bienveillante.
Le daemon BSD s'appelle officiellement beastie, ce qui se prononce comme BSD en anglais. Le nom erroné de Chuck a été employé pendant un temps, à l'origine par Walnut Creek CD-ROM. John Lasseter créa le premier l'image de beastie. Depuis 1988 les droits sur le daemon BSD sont détenus par Marshall Kirk McKusick, ancien développeur à l' UC Berkeley Computer Systems Research Group (CSRG). L'image de beastie ci-contre a été créée par Poul-Henning Kamp, ancien membre de la core team.
[modifier] Comparaison avec GNU/Linux
Elément de comparaison | FreeBSD | GNU/Linux |
---|---|---|
Type de développement | méritocratique, encadré et hiérarchisé. | "marmite", bazar. |
Assemblage | Centralisé, unifié. | Par distribution tierce; délégué. |
Environnement de développement | FreeBSD inclut une gamme complète d'outils de développement. Système complet de développement C/C++ (éditeur, compilateur, debugger etc...) ainsi que tous les outils classiques Unix pour les développement en Python, Java, Perl, Tcl/Tk, awk, sed... Ces outils et langages de programmation sont inclus dans la distribution de base FreeBSD et sont fournis avec leur code source. | De la même manière que FreeBSD, les distributions GNU/Linux incluent également touts ces outils et langages de programmation. La différence notable avec FreeBSD, est qu'un programme compilé pour une distribution (ex. Mandriva Linux) donnée ne fonctionnera pas forcément sur une autre distribution GNU/Linux (Debian ou Ubuntu). |
Système de fichiers | UFS | ext3fs |
Sécurité | Système audité, parefeu PF, outils d'analyse d'intrusion. | Parefeu IPTables, IPchains. |
[modifier] Bibliographie
[modifier] Références
- Oxford american dictionary, 2005.
- Oxford american thesaurus, 2005.
- Unix system administration handbook, Evi Nemeth, 3e Ed, 2000.
- Open sources: voices from the open source revolution (O'Reilly open source), Chris DiBona et al, 1999.
- Le site officiel www.freebsd.org et sa version traduite en français www.freebsd.org/fr/.
[modifier] Bibliographie supplémentaire
(en)
- technique
- The Design and Implementation of the FreeBSD Operating System. Marshall Kirk McKusick and George V. Neville-Neil, Addison Wesley Professional, 2004.
- FreeBSD-Linux Kernel Cross Reference: pour comparer les sources des noyaux des sytèmes d'exploitation majeurs.
- BigAdmin System Administration Portal: Dtrace.
- DHO: l'état d'avancement du portage de Dtrace.
- générale
- The Complete FreeBSD, Greg Lehey. L'ouvrage est depuis le 24 février 2006 disponible en ligne.
- Installation tips & fast start: un guide concis pour mettre en place rapidement un système fonctionnel, 2006.
- BSD Hacks, 100 Industrial-Strength tips for BSD users and administrators. Dru Lavigne. O'Reilly, 2004.
- The FreeBSD Laptop Compatibility List: liste des compatibilités FreeBSD / ordinateurs portables.
- FreshPorts: un portail avancé sur les ports.
- Planet FreeBSD: agrégat des blogs des FreeBSD committers
- autre
- Articles sur FreeBSD du réseau O'Reilly.
- DaemonNews: des informations sur le monde des systèmes BSD.
- Google version FreeBSD.
(fr)
- FreeBSDébutant: pour les débutants.
- Le manuel FreeBSD traduit en français.
- Diablotins.org: groupe français des utilisateurs de systèmes UNIX libres FreeBSD.
- FUG-FR: French-Speaking FreeBSD User Group
[modifier] Articles connexes
- Les autres systèmes BSD : NetBSD, OpenBSD et DragonFly BSD
- Les pare-feux de FreeBSD : Ipfirewall (IPFW), IPFilter (IPF) et Packet Filter (PF, importé d'OpenBSD)
- La Berkeley Software Distribution BSD
- ClosedBSD
- Projet Citrus
- Projet KAME
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