Histoire de la République du Congo
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Le Congo acquit son indépendance en août 1960.
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[modifier] Introduction de la colonisation française vers 1800 à 1959
La colonisation sera exclusivement française pour cette partie du territoire. Elle débute dans la dernière partie des années 1800, c'est-à-dire à partir des années 1880, par la signature d'un traité entre le roi Makoko et le colonisateur français Savorgnan de Brazza, à Mfoa (site inclus dans l'ensemble nommé Nkuna, futur Brazzaville) sur les rives du fleuve Congo. Celui-ci (Savorgnan de Brazza), va dépêcher des émissaires sur la côte atlantique pour la conquête de nouvelles terres, il faut faire vite, ces émissaires n'arriveront pas à leur mission. C'est ainsi que le 23 mars 1883, que le lieutenant de vaisseau commandant le "sagittaire", va signer un traité similaire avec le roi Maloango, ce qui montre très bien que le royaume de Loango n'était vassal d'aucun royaume. À partir de cette date, la colonisation française va se mettre en place, de la rive droite du fleuve Congo, jusqu'aux confins du Gabon. Le royaume de ma Ngoyo et celui du Kongo étaient déjà en relation étroite avec les portugais. On peut déjà sans risque de vouloir remettre l'histoire en cause, que le royaume du Kongo n'avait rien à voir avec la colonisation française, et la formation du Congo actuel, sinon qu'une origine dans le peuplement actuel de ce pays. En 1885, à la Conférence de Berlin, ces fameux traités vont être légitimés par les puissances entre elles.
Dès 1903, le Congo Français va devenir territoire du Moyen-Congo
En 1910 le Moyen-Congo, fait partie de l'ensemble de colonies du gouvernement général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF), les autres territoires sont le Centrafrique, le Gabon, et le Tchad. Le siège du gouverneur général sera fixé à Brazzaville. À partir de ces années le territoire du Moyen-Congo, sera livré aux compagnies concessionnaires. Ces compagnies auront carte blanche dans leur concession respective. a elles de développer les concessions en leur possession, c'est la période du travail forcée et humiliations les plus abominables, qui va susciter un grand émoi et obliger à la constitution d'une commission d'enquête sur les conditions humaines. les compagnies concessionnaires qui sont à l'origine de cette exploitation sont pour les plus importantes:
S.C.K.N. Société concessionnaire du Kouilou-Niari. C.C.S.O. Compagnie Concessionnaire de la Sangha-Oubangui C.F.A.O. Comptoirs Français de l'Afrique Occidentale SHO-Congo Société de Haut-Ogoué du Congo
En 1911 une première mission hydrographique à partir du Gabon, dirigée par le lieutenant de vaisseau Audoin, est lancée, pour le tracé d'un chemin de fer en Afrique centrale, de Brazzaville et qui arriverait à Libreville.
Ce chemin devra permettre l'évacuation des matières premières des territoires de l'A.E.F. sans trop de difficultés. Une autre possibilité de tracé fut évoqué par le détracteur de l'arrivée à Libreville, deux arguments à leur avantage, tracé long, et manque d'eaux profondes à Libreville. Le tracé au sud offrait la possibilité de deux baies en eaux profondes et d'être le plus court possible. Il ne restait qu'à choisir entre Punta Negra et pointe indienne. c'est ce qui fut fait le 13 juillet 1914, le décret autorisant la construction du chemin de fer et de ses deux ports Brazzaville sur le fleuve et Punta Negra sur la mer, fut fait. Le site de Punta Negra est choisi pour le port en mer, pour des raisons ci haut et pour d'autres raisons dont nous reviendrons au cours de notre propos.
En 1921, sera donné le premier coup de pioche des travaux de la construction du chemin de fer et de ses ports par le gouverneur général Victor Augagneur.
En 1922, compte tenu du choix du site de Punta Negra, de la nature des transports et des considérations de conquêtes coloniales, le décret créant la ville de Pointe-Noire est finalement signé le 22 mai.
A partir des années 1950, et ce jusqu'en 1959, Pointe-Noire devient capitale du Moyen-Congo, en abritant le siège du gouverneur, du chef du territoire et de l'assemblée territoriale et des services administratifs.
En 1958, précisément en novembre 1958, à la suite de la loi cadre de Gaston Defferre de 1956, le territoire du Moyen-Congo devient la république autonome du Congo, et non indépendante.
En 1959, le 21 Novembre, ont lieues les premières élections législatives, à la suite d'événements que l'on peut qualifier de rocambolesques et de dramatiques en même temps, l'abbé Fulbert Youlou est élu premier ministre de la république du Congo, battant de ce fait, Monsieur Jean-Felix Tchicaya, le premier et unique député congolais à l'assemblée française dès 1946.
Suite aux incidents ayant émaillés les élections législatives, les députés de l'UDDIA, étant restés seuls dans la salle décident du vote de l'acte constitutionnel, dans la même nuit, transfèrent sans débat et consultation la capitale du Congo à Brazzaville, lieu plus rassurant pour les fameux vainqueurs de ces élections. Pointe-Noire cessant de ce fait d'être la capitale du Congo.
[modifier] Le Congo de 1960 à 1992
Le 15 Août 1960, le Congo va accéder à l'indépendance comme la plupart des pays colonisés de l'Afrique noire sous domination française en Afrique.
De 1960 à 1963, l'abbé Fulbert Youlou, premier ministre, devient logiquement sans élection, Premier président du Congo. Il restera à ce poste jusqu'en 1963.
En Août 1963, au cours des événements des treize, quatorze et quinze du même mois, l'abbé Youlou est contraint de démissionner sous la pression des syndicalistes et de son lâchage par De gaulle.
De 1963 à 1968, Monsieur Massamba Débat Alphonse remplace l'abbé Youlou à la tête de l'État. celui-ci, avec son équipe gouvernementale, formée pour la plupart dans les écoles occidentales, vont se rapprocher de la chine communiste en matière de politique internationale, et iront jusqu'à adopter l'option socialiste. Pour des raisons de contradictions d'opinions et de querelles d'idéologies, le président Massamba Debat va parler de socialisme bantou, et d'un parti unique, enterrant de ce fait la gestion du pouvoir par les élections. Malgré l'option dite socialiste du régime, aucun intérêt et structure, coloniaux ne seront remis en cause. La politique économique voudra privilégier les sociétés d'État en matières d'équipement (logement etc.) et les sociétés mixtes. le secteur privé étant toujours très puissant par le biais des sociétés minières CPC (compagnie des potasses du Congo) ELF Congo dans le secteur du pétrole et l'exploitation du bois qui represente la première ressource budgetaire.
En 1965, retour de Brazzavillois exulsés de Kinshasa par le gouvernement de Moïse Tshombe.
En 1968, à la suite d'un mouvement de quelques éléments de l'armée, mouvement dit insurrectionnel, Monsieur Massamba Debat est contraint de donner sa démission.
Le 31 Décembre 1969, le capitaine Ngouabi (Marien) devient président du Congo, celui-ci réaffirmant l'option socialiste du pays. le Congo connaît sa deuxième république: république populaire. L'administration va être centralisée à Brazzaville et par le parti, "le parti dirige l'État" est le slogan à la mode. Malgré son indépendance et l'option socialiste, le Congo restera un pays à économie dépendant de l'extérieur, son économie sera celle des exportations des matières premières brutes ( bois, potasses, pétrole, fer, etc.).
Le 18 Mars 1977, le président Marien Ngouabi est assassiné dans sa résidence de l'État Major.
Le 05 Avril 1977, le colonel Joachim Yombi Opango, devient président de la république, et ce jusqu'en Février 1979.
Le 05 Février 1979, le colonel Denis Sassou Nguesso, prend le pouvoir. Il restera au pouvoir jusqu'en Août 1992. D'une manière générale, les successeurs de Ngouabi n'auront pas changé la façon de gère les affaires de l'État, c'est-à-dire pouvoir monopartite, laxiste, et centralisateur à toute échelle, de toute l'activité politique et administrative.
En 1991, à la suite d'une conférence nationale, et malgré quelques errements, le Congo adopte une constitution (Mars 1992) de type semi-présidentiel avec élections des responsables par les administrés. Cette nouvelle constitution reconnaît une autonomie de gestion et de patrimoine aux collectivités locales.
[modifier] Le Congo de 1992 à 1997 : première et deuxième périodes de troubles
Aux législatives de juillet 1992, l'UPADS de Pascal Lissouba obtient 39 des 125 sièges de députés, suivi par le MCDDI de Bernard Kolélas avec 29 sièges puis par le PCT de Denis Sassou Nguesso avec 18 sièges. Pascal Lissouba s'allie avec le 3e homme, Sassou. Aux présidentielles du mois suivant Lissouba est élu avec plus de 60% des suffrages (16 août 1992).
Mais lors de la constitution du gouvernement, Lissouba ne donne que 2 ministères à Sassou Nguesso. Ce dernier, frustré, change de camp et s'allie à Bernard Kolélas. Lissouba dissout l'Assemblée. Des manifestations ont lieu : 3 personnes succombent à des tirs de police.
C'est le début d'affrontements armés. Sassou crée une milice de Ninjas qu'il met au service de Kolélas (ces miliciens pour la plupart sont issus du Pool, un département du sud ; on parlera de "Ninjas de Kolélas"). Sassou de son côté continue à s'aider de la milice des Cobras du PCT. Lissouba, qui constate que l'armée refuse d'affronter les Ninjas, crée la milice des Cocoyes. En juillet 1993, les Cocoyes et les Ninjas s'affrontent dans les quartiers sud de Brazzaville (Bacongo, quartier d'origine de plusieurs habitants du Pool). C'est le premier affrontement civil. En 1994, dans un souci d'apaisement, Kolélas intègre le gouvernement, comme "opposition constructive".
En Mai-Juin 1994, une loi dite de décentralisation est votée, consacrant ainsi l'autonomie de gestion reconnue dans la constitution de Mars 1992. 17 Juillet 1994, nouvelles élections du vingt sixième maire de la ville par les conseillers municipaux élus en Juin 1992.
Sassou est hostile au compromis d'"opposition constructive" et met à profit cette période pour préparer un coup : de 1995 à 97, il voyage beaucoup entre sa région d'origine (Oyo, au nord), le Gabon et la France. Il rencontre dans le nord de nombreux réfugiés, civils et militaires, d'origine rwandaise (dont les miliciens "Hutu Power"). Ceux-ci, arrivés avec le HCR, ont même créé leurs propres villages dans divers endroits. Sassou les prend sous sa coupe, et va les intégrer au sein de sa milice Cobra, en tant qu'instructeurs. Même les réfugiés civils rwandais sont formés aux combats. En parallèle, Sassou continue à recevoir des armes depuis plusieurs pays voisins (Franceville au Gabon, Angola). En 1997, Sassou veut entrer dans une ville du nord, Owando, sur une chaise à porteur traditionnelle réservée uniquement aux dignitaires locaux. Les villageois s'y opposent. Les Cobras, présents, ouvrent le feu et font plusieurs morts. Sur la route de Brazzaville, Sassou s'arrête à Oyo où il continue à faire massacrer les fuyants d'Owando.
Le 5 juin 1997, des militaires entourent la résidence de Sassou à Brazzaville, sur mandat d'amener du procureur d'Owando. Sassou, au prétexte de se défendre, sort un impressionnant armement (chars légers, canons) et attaque l'armée congolaise. (Des soldats français sont également blessés et un tué lors de ces affrontements contre l'armée congolaise.)
Le 15 octobre 1997 la guerre incivile du Congo voit la victoire de Monsieur Sassou Nguesso ce dernier aidé par des troupes angolaises réussit à prendre le pouvoir. le vainqueur abroge la constitution de 1992.
[modifier] Le Congo de 1997 à aujourd'hui
En 1999, dans un soucis d'apaisement, Denis Sassou annonce la reconciliation nationale. Il signe des accords avec la République démocratique du Congo et le HCR pour le retour des réfugiés qui avaient fui la guerre civile en se réfugiant à Kinshasa.
Le premier retour de familles (adultes, femmes, enfants) a lieu par la « traversée du Beach » (navette fluviale qui effectue les liaisons Brazzaville-Kinshasa), et comprend environ 1500 personnes, sous le contrôle du HCR. Ces personnes sont interpellées dès leur arrivée à Brazzaville, acheminées par convois dans des camps, d'où on perdra toute trace. Les rumeurs parlent de personnes entassées vivantes dans des containers, soudés et jetés dans le fleuve. Seules quelques familles oseront porter plainte pour la disparition de 353 personnes. C'est l'Affaire des disparus du Beach.
En 2002 est adopté une nouvelle constitution supprimant le poste de premier ministre, renforçant les pouvoirs du président de la république. le président est élu pour un mandat de 7 ans
Toujours dans la même année a lieu l'élection du président de la république, Monsieur Sassou Nguesso est déclaré vainqueur à l'issue d'un scrutin qui a vu les candidats sérieux de l'opposition se retirer de la course.
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