Rodez
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Rodez | |
Pays | France |
---|---|
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Aveyron (préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Rodez (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 3 cantons |
Code INSEE | 12202 |
Code postal | 12000 |
Maire Mandat en cours |
Marc Censi 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Rodez |
Latitude | 44° 21' 02" Nord |
Longitude | 02° 34' 30" Est |
Altitude | 501 m (mini) – 643 m (maxi) |
Superficie | 11,18 km2 |
Population sans doubles comptes |
23 707 hab. (1999) |
Densité | 2 120 hab./km2 |
Rodez (en occitan languedocien Rodés) est une commune française située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Les habitants sont appelés les Ruthénois.
La cité historique a 26 000 habitants. Avec les huit communes voisines, la communauté d'agglomération du Grand Rodez compte 48 930 habitants, dont 2 000 étudiants. C'est la première agglomération du département.
Sommaire |
[modifier] Devise
Fidelis deo et regi.
[modifier] Géographie
Ville située sur l'Aveyron
[modifier] Histoire
Rodez est une ville deux fois millénaire : son existence remonterait au Ve siècle av. J.-C., lorsqu'une peuplade celtique d'Europe centrale, les Ruthènes, s’arrêta au sud de l'Auvergne pour fonder l'un de ces oppidums caractéristiques de la civilisation gauloise.
Sous l'occupation romaine, l'oppidum prend le nom de Segodunum (« La colline de seigle ») en raison de son édification au sommet d'un piton. Le fait ruthène demeurait une réalité si incontournable qu'au Bas-Empire la ville fut baptisée la Civitas Rutenorum ou ville des Ruthènes, puis Ruteni et finalement Rodez.
Alors que le christianisme se répandait dans la foulée de l'action évangélisatrice de Saint Amans, la ville n'échappa pas aux troubles des temps barbares qui suivirent la chute de l'Empire romain.
[modifier] Un riche passé
Rodez a été successivement occupée par les Wisigoths, les Francs, les armées des ducs d'Aquitaine et des comtes de Toulouse, ainsi que par les Maures, qui l'investirent en 725 et mirent à bas l'église antique.
Plus tard, ce seront les Anglais qui l'investiront lors de la guerre de Cent Ans.
Mais l'histoire de la ville resta marquée durant longtemps par une intense rivalité entre les comtes de Rodez, maîtres du Bourg, et les évêques de Rodez, maîtres de la Cité. Une muraille délimitait les deux secteurs, ce qui en fait un exemple précoce de ville divisée par un mur ! Chaque communauté avait un hôtel de ville, ses consuls, une administration propre ; chacune rivalisant de puissance, de rayonnement. Au bourg, la célèbre dynastie des comtes d'Armagnac et de Rodez, finirent par acquérir des privilèges régaliens : battre monnaie à la tour Martelenque et porter la couronne comtale. Cela amena inévitablement l'affrontement avec le roi de France en 1443. Le Dauphin, futur Louis XI, vint occuper Rodez et soumettre le Comte Jean IV. Plus tard son fils aura une idée séditieuse en essayant de trahir Louis XI. Cela lui vaudra d'être massacré à Lectoure, avec sa famille, lors de sa fuite.
Au début du XVIe siècle, Rodez fut marquée par l'évêque François d'Estaing (issu d'une des plus célèbres familles du Rouergue). Il termina les travaux de construction de la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Lui ajoutant ce chef-d'œuvre architectural qu'est le clocher, culminant à 87 mètres, surmonté d'une Vierge. Les travaux furent achevés en quinze années de 1510 à 1526 et ce malgré la peste qui ravageait la ville.
Cette rivalité entre les deux pouvoirs a quelque peu desservi le développement de la cité ruthénoise. Malgré les témoignages que sont ses nombreux chefs-d'œuvre gothiques réalisés du XIIIe au XVIe siècle, la ville n'a pas vraiment connu de longues périodes de prospérité.
En 1589, Henri IV, comte de Rodez, attache la destinée du comté de Rodez à la Couronne. L'histoire de Rodez se calque alors sur celle de la France. Au long des XVIIe et XVIIIe siècles, Rodez devient une cité marchande prospère.
La Révolution ôtera à Villefranche-de-Rouergue, la vieille rivale de Rodez, son rôle de capitale administrative au profit de Rodez, qui devient préfecture du nouveau département de l'Aveyron en raison de sa position centrale. Le patrimoine religieux de la ville n'est que partiellement dégradé.
En 1798, est créée la Société centrale d'Agriculture de l'Aveyron.
Sous la Restauration, l'Affaire Fualdès défraye la chronique judiciaire, donnant lieu à de très controversés procès et exécutions capitales. Rodez a reçu à cette occasion de nombreux journalistes qui décriront les mœurs ruthénoises sous un aspect très subjectif.
Le XIXe siècle connaît également un renouveau culturel. En 1836, est fondée par des personnalités et notables du département sur l'initiative d'Hippolyte de Barrau, la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron.
[modifier] La ville aujourd’hui
La modernisation de Rodez s'effectue très lentement au cours du XIXe siècle. Peu à peu, Rodez évolue en affirmant et développant son rôle de chef-lieu du département de l'Aveyron.Soucieuse d'échapper au sort des autres capitales départementales de Midi-Pyrénées telles Albi,Montauban ou Auch qui sont tombées sous la dépendance de Toulouse,Rodez propose une alternative à l'hégémonisme de la Ville rose sur Midi-Pyrénées.Symboles de ces velleités de developpement,l'aéoroport de Rodez(Albi par exemple,pourtant plus peuplé n'en dispose plus)et le nouvel Hôpital de Bourran(la deuxième plate-forme en Midi-Pyrénées après Toulouse)promettent un avenir radieux à la capitale rouergate.
Les années 1970 marquent le début d'une vaste opération de réhabilitation du centre ancien.
Dans les années 1990, la construction du viaduc de Bourran permet la création d’un nouveau quartier, favorise l'implantation de nouvelles entreprises technologiques et l'installation d'antennes des Universités de Toulouse.
En 2005, le département de l'Aveyron poursuit son désenclavement (viaduc du Viaur sur la route de Toulouse, autoroute Paris-Montpellier et son célèbre viaduc de Millau, etc.) et l'agglomération ruthénoise son développement économique.
Depuis peu Rodez figure comme la capitale "du nord de Midi-Pyrénées et le sud du Massif-Central et des Cévennes": la construction d'un nouvel hôpital ultra-moderne le démontre. Rodez a aussi des doutes : la rocade en mise en 2x2 voies, opposition au conseil de la ville, etc. La ville se distingue en de très grandes parties :
- le cœur historique correspond à la commune de Rodez (à peine 25 000 habitants), possède les administrations et les boutiques.
- les zones industrielles (Bel-Air, Cantarrane et Arsac).
- les banlieues pavillonnaires (La Primaube, Olemps, Sébazac et surtout Onet-le-Château, des maisons à perte de vues !)
- les zones commerciales (Eldorado, Géant Casino et Les Estraniols)
- les banlieues "peu sensibles" (Ramadier et Sainte-Thérèse)
- les commerces de banlieues (les habitants des communes rurales y viennent en grand nombre).
[modifier] Héraldique
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882), rapporte deux blasonnements différents :
- « De gueules, à trois besants d'or. »
- « De gueules, à trois roues d'or, deux en chef et une en pointe ; au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or, » et pour devise : « CIVITAS RUTHENA DEO FIDELIS ET REGI SEMPER. »
[modifier] Économie
Rodez forme aujourd'hui le principal bassin d'emploi d'Aveyron avec des secteurs en forte expansion comme la santé, la formation, le commerce, l'agroalimentaire (laiterie, fromagerie, transformation de la viande), la filière bois-meuble.
Reste que la mondialisation et la tendance à la délocalisation qui en découle inquiète pour les entreprises phares implantées à Rodez comme Drimmer spécialisée dans les luminaires. Ou encore Bosch, installé depuis 1971, qui, avec ses 2100 salariés, est le premier fournisseur mondial d'injecteurs diesels.
Rodez est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Rodez – Villefranche - Espalion. Elle gère l’aérodrome.
Siège social de la RAGT
[modifier] Personnages célèbres
- François d'Estaing (1501-1529), évêque de Rodez
- Antoine Bernardin Fualdès (1761-1817), procureur assassiné
- Hippolyte de Barrau (1794-1863), historien et fondateur de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron
- Antonin Artaud (1896-1948) , poète
- Pierre Soulages, peintre né à Rodez en 1919
- Bernard Laporte, né à Rodez en (1964), ancien joueur de rugby et actuel entraîneur de l'équipe de France
- Cyril Lignac (1977), cuisinier français
- Bertrand Delanoë a passé son adolescence à Rodez, maire de Paris
- Sebastien Viala (1763-1848) général de brigade (1806) chevalier de l'Empire (lettres patentes du 22.10.1810) maire de Rodez.
[modifier] Évènements
- En juillet, a lieu un marché médiéval. Artisans, comédiens, jongleurs et musiciens costumés interviennent. L'Estivada, festival de l'Occitanie, fait revivre l'Occitanie durant quatre jours, avec de nombreux spectacles et jeux gratuits.
- En mai, a lieu la remise du prix Antonin-Artaud, écrivain et célèbre patient de l'ancien hôpital psychiatrique de Rodez.
- En juin, grande fête foraine.
- A l'automne, salon du livre ancien.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- Cathédrale Notre-Dame de Rodez : La cathédrale de Rodez est le principal édifice religieux du département. Brûlée, effondrée la cathédrale a eu du mal à se construire. Aujourd'hui elle reste encore l'une des cathédrales les moins connues de France.La nuit, elle est illuminée de l'interieur.
- Musée Fenaille : Le musée d'histoire et d'archéologie possède une collection unique de statues menhirs du Rouergue. Ses collections comprennent aussi des sculptures d'autres périodes : Antiquité, Moyen Âge, Renaissance et époque moderne.
- Église Saint-Amans : Bâtie au XIIe siècle, fut entièrement reconstruite de 1758 à 1761 avec les matériaux récupérés de l'ancien édifice. L'extérieur est de style baroque mais l'intérieur a conservé la pureté du roman. La coupole fut décorée au XVIIIe siècle par Salinier. Des tapisseries du VIe siècle ornent le chœur et représentent les miracles de Saint Amans. On y conserve une pietà du XVe siècle, une statue de la Trinité (XVIe siècle) et un coffret reliquaire en émail de Limoges.
- Le Sacré Coeur (1890-1920) inspiré de la basilique de Conques.
- Le Haras National (Ancien prieuré).
- L'évêché (Palais), ses tours et ses remparts.
- Chapelle de l'Ancien Collège Royal (ancien Collège des Jésuites, fondé par la Compagnie de Jésus à Rodez, devenu ultérieurement Collège Royal), rue Louis Blanc. Site classé monument historique XVIIe siècle, de style gothique avec décor peint de la Renaissance.
- Les Maisons Bourgeoises (Cœur historique)
- Les Ponts Ferroviaires du XIXe siècle
- Bientôt, la ville va créer le musée Soulages
[modifier] Jumelages
Pigüé, Argentine, ville créée par l'émigration aveyronnaise en Argentine
Bamberg, Allemagne, En savoir plus
[modifier] Voir aussi
- Rouergue
- Aveyron
- Aéroport de Rodez Marcillac
- Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron
- Société centrale d'Agriculture de l'Aveyron
- Stade Rodez Aveyron Basket
- Pays Ruthénois
[modifier] Liens externes
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