Méditation

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³Le mot méditation peut s'entendre selon deux acceptations, qui malgré des différences de formes, semblent garder la même essence.

• Selon son étymologie, le verbe méditer vient du latin meditari qui signifie réfléchir. La méditation est alors le fait de se concentrer sur un sujet de réflexion, pour obtenir une solution.

Le sens de ce mot s'est ensuite élargi par l'ouverture des pays occidentaux aux sagesses et spiritualités orientales.

• La méditation est aussi la recherche de la vacuité, condition sine qua non de l'accès à « ce qui est ». Notons toutefois que la méditation sur la vacuité est une forme très avancée de pratique méditative, qui ne peut réussir sans une étude intellectuelle très approfondie de ce concept, qui s'appuie sur la voie du milieu (Madhyamika en sanscrit). Un esprit serein, emprunt de bienveillance, de calme et de paix intérieure, en est la deuxième condition. Indiquons enfin que cette deuxième condition est la plus facile des deux à réaliser ; elle rendra l'esprit apte à entrer en méditation. Elle est donc très utile, voire indispensable. Il est à noter que certains courants philosophiques et spirituels usent de ce terme pour signifier un état, celui-là même qui est le but de la pratique méditative ; cela est précisé plus-bas.

La méditation est au cœur des pratiques du bouddhisme, du taoisme, du yoga et de bien d'autres formes de spiritualité, comme une pratique permettant d'accéder à différents états de conscience. Ceci est obtenu en se "familiarisant" avec un objet d'observation : qu'il soit extérieur (comme une fleur par exemple ou tout autre objet) ou intérieur (comme l'esprit ou un concept).

Ces différentes acceptions du terme ne sont pas incompatibles.

Sommaire 1 Origines 2 Pratiques de la méditation 2.1 Méditation bouddhique 2.2 Méditation ancienne des Rose Croix 2.3 Méditation naturelle 2.4 Méditation transcendantale 2.5 Méditation Kinémantra 2.6 Prière contemplative 3 Voir aussi 4 Recherches scientifiques 5 Liens externes

[modifier] Origines

Chez le philosophe chinois Lao-tseu (vers -500) le vide de l'esprit fait partie des pratiques regroupées sous le vocable wei-wu-wei, agir-sans-agir. Voir à ce sujet le Tao-te-king, chap.11

Dans les Yoga-sutra de Patanjali, le terme est dhyânâ, devenu « chan » en chine puis de là « zen » au Japon. Dans le Yoga on utilise plusieurs supports de méditation : visualisation d'une forme, d'une image (yi quan en chine), d'une déité, et surtout d'un son appelé mantra ou de gestes appelés mudrâ. De même que la pratique des asanas fait partie de l'hygiène du corps, le pranayama une hygiène de la respiration, on peut dire que la méditation est une pratique pour l'hygiène du psychisme dans sa globalité.

Dans la spiritualité contemporaine, le terme de méditation prend souvent une extension pour désigner un état de lucidité silencieuse (le terme vigilance est fréquemment employé), d'où les constructions mentales sont absentes. C'est ce que l'on retrouve par exemple chez Krishnamurti ou Jean Klein. Il n'est plus alors question d'une pratique amenant le silence de l'esprit, mais de l'épanouissement spontané du silence dans la vie quotidienne. Toute la vie devient en quelque sorte méditation.

Les deux acceptions du mot correspondent à des pratiques complémentaires l'une de l'autre. Cependant ceux qui privilégient le second sens ont tendance à dénier la valeur d'une pratique de la méditation dans le premier sens.

Dans la tradition Occidentale on trouve référence à la méditation dans des ordres monastiques au Moyen Age, mais aussi chez les alchimistes spirituels, puis au XVIIéme siècle dans les écrits des Rose Croix.

[modifier] Pratiques de la méditation

[modifier] Méditation bouddhique

Pour méditer, il faut avoir une attitude de non-saisie, inspirée par la nature de l'esprit et libre de toute référence conceptuelle. La méditation nécessite au moins deux choses de celui qui la pratique : détente maximale et volonté.

La méditation peut être obtenue par la pratique de l'attention qui permet que :

• les divers aspects fragmentés de nous-même se déposent, se dissolvent et s'harmonisent : voir Dhyana ;
• la pratique de l'attention désamorce notre négativité, notre agressivité et la turbulence de nos émotions : voir Vipassana, Zazen ;
• cette pratique dévoile et révèle notre Bon Cœur fondamental, notre bonté fondamentale, la graine d'éveil selon le Bouddhisme tibétain.

[modifier] Méditation ancienne des Rose Croix

Selon les principes des Mystiques de la Rose Croix, un ordre initiatique ancien, la méditation conduit l'être à prendre conscience de lui même, à développer son moi intérieur pour l'unir au Divin.

La technique de méditation perpétuée depuis des siècles par l'Ordre de la Rose Croix se rapproche de celle des traditions orientales tout en étant l'une des mieux adaptée au monde moderne.

Elle aide à lutter contre le stress, à mieux respirer et ainsi à faire entrer en nous cette force vitale que les auteurs rosicruciens anciens ont toujours considérée comme l'eau de la Vie Spirituelle. Elle permet aussi de se centrer sur soi même et de communier avec les énergies les plus pures de l'univers.

• lien externe pour en savoir plus:[1]

[modifier] Méditation naturelle

La méditation naturelle vise la conscience vécue des processus d'équilibration innés.Cela permet une conscience immédiate de "ce qui est". La pratique consiste en la contemplation de ces processus à l'œuvre. En pas plus loin elle invite à s'adonner en confiance à ces processus.

De quels processus s'agit-il?

Il s'agit principalement de 5 processus d'équilibration:

1. la recherche d'équilibre entre le contact et le retrait,
2. la recherche d'équilibre entre activité et contemplation,
3. la recherche d'équilibre entre veille et sommeil,
4. la recherche d'équilibre entre assimilation et accommodation,
5. la recherche d'équilibre entre appartenance et autonomie.

Il s'agit d'abord de retrouver son propre équilibre entre contacts sociaux (travail, loisirs, etc.) et l'intégration de notre vécu de ces contacts. C'est un équilibre plutôt psychologique.

En deuxième lieu il y a l'équilibre entre activités professionnelles, elles sont bien nécessaires à notre revenu, et la contemplation du 'vers quoi mènent ces activités?'. Il s'agit là de conscience du sens (de l"esprit") de ce à quoi, par nos activités, nous participons. Il s'agit de prises de conscience du genre: Mon travail, mes activités contribuent-ils à un monde meilleur? La découverte de notre "vocation" y tient une place majeure. Par vocation il faut entendre ce que nous pouvons apporter à ce monde, ce à quoi nous sommes appelés.

La tradition judéo-chrétienne attire l'attention sur la nécessité d'une journée par semaine consacrée à cette contemplation. Dans d'autres traditions (en particulier dans le Bouddhisme) aussi nous retrouvons retraîtes, carêmes ou jeûnes. Une tradition plus moderne du 'sabatical leaves' (= une année de réflexion tous les 7 ans) etc. Ces retraites visent à s'accorder un temps plus long à une révision de vie plus en profondeur chaque année et chaque 7ème année.

Le sommeil avec son travail de rêve intègre nos vécus de la journée et, s'il y a eu manque de sommeil, tant que possible cherche à intégrer les vécus du temps qui a précédé. Comme le savaient déjà les Anciens ces rêves contribuent à notre conscience du 'bien' ou du 'mal' auquel nous participons. Les rêves nous montrent et nous permettent de ressentir corporellement l' "esprit" de ce qui s'y passe. Rêver plus consciemment permet aussi de sauvegarder la pensée en images. Plus concrète que la pensée en mots seulement, la pensée en images permet de rester en contact avec les situations vécues et imaginables, ainsi qu'avec leur effet sur notre corps.

Le 4ème processus est plus lié à l'intelligence et la pensée en mots. C'est une réflexion plus abstraite qui justement permet, si nécessaire ou utile, de faire abstraction du concret et du vécu. Piaget ouvert à la morale et à la spiritualité définissait l'intelligence ainsi: la conscience de la possibilité ou de l'impossibilité de notre pensée à comprendre le problème. Une personne plus intelligente se rend plus compte de la suffisance ou de l'insuffisance de son savoir. Elle se réalise si ce qu'elle sait déjà suffit à "assimiler" le problème. Si sa connaissance ne suffit pas, elle s'applique à d'abord élargir ses connaissances. Cela Piaget l'appelle "accommoder". Faute de quoi, sans s'en apercevoir, nous réduirons le problème à résoudre quelque chose que nous connaissons déjà. Cette "réduction" fera que nous ratons l'essentiel du problème. Le vrai problème reste non résolu. Ce n'est pas très intelligent.

Le 5ème processus est plus social. C'est ici qu'entre en jeu l'Amour comme compétence sociale. L'essence de l'Amour n'est-il pas notre faculté à résoudre des conflits dans lesquels nous sommes impliqués? De façon à ce que la solution soit la plus satisfaisante possible pour tous ceux impliqués? Le développement moral est intimmement lié au développement de cette compétence sociale. Les conflits d'intérêts sont légion et font partie de la vie: hommes, femmes, enfants, parents, patron, employé, frère, sœur, amie, femme, mari, ... selon notre position et la situation dans laquelle nous nous rencontrons nous avons tous des intérêts différents.

La vie alterne entre des périodes où l'appartenance est plus importante et des périodes où l'autonomie est plus importante. KOHLBERG et KEGAN reconnaissent 3 phases. Chacune des ces phases comprend 2 étapes, une étape plus participative et une étape plus autonome.

Ainsi:

1. La phase ego-centrique comprend une première période plus participative centrée sur la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir. Grâce aux conflits que provoque cette attitude nous évoluons vers une période plus autonome. Une tranche de vie où grâce aux règles de politesse, de réciprocité et de collaboration dont nous découvrons l'utilité, nous devenons plus utilitariste et plus souverain (=maître de nos émotions).

2. Grâce au satisfactions et conflits que procure cet utilitarisme nous pourrions évoluer vers un dépassement de cet égo-centrisme utilitariste et découvrant la loyauté et la solidarité. Ici le couple d'amis, d'amants, le groupe, la famille ... prime sur l'égo. Cette expérience de fusion dans un "nous" dépend complètement de notre compétence à résoudre nos conflits dans l'intérêt du couple ou de notre groupe. Il s'agit donc d'un premier dépassement de soi, d'abandon de notre Ego nécessaire à voir les choses "telles qu"elles" de voir ce qui est. C'est l'abandon de l'égocentrisme qui nous ouvre les yeux.

Malgré cette satisfaction plus profonde (on découvre l'Amour-engagement) cette loyauté créera des conflits qui ne peuvent être résolus que par une référence à des règles. Ces règles permettent par exemple de choisir une bonne mère potentielle pour les enfants qu'on voudrait mettre au monde. Ces règles nous disent par exemple de donner plus de priorité à la famille que nous avons fondée qu'à notre famille d'origine. En cas de conflit de loyauté ils nous disent une hierarchie de valeurs qui permettent de dépasser le connu: résoudre les conflits dans l'intérêt de notre couple ou famille fondée, dans l'intérêt de nos enfants (ils ne nous ont pas demandés d'être mis au monde) etc. Cette référence à une hierarchie de valeurs et à un système de normes (dont la loi) qui en découle correspond à vraiment devenir adulte. On fait l'expérience de la vie en société. C'est pourquoi on peut appeler cette 2ème période de la phase sociale institutionnelle et légaliste.

3. Toutefois cette façon légaliste, plus autonome, mais qui intègre la loyauté, butte sur des limites: les règles, la loi, les normes, ne permettent pas de résoudre tout conflit au bonheur du plus grand nombre. Mais grâce à l'expérience vécue des règles et du plus qu'elles apportent à la résolution de conflits, la personne consciente aura découvert de l'intérieur (par le vécu) les valeurs inhérentes à ces normes, les valeurs qui visent à règler la vie en société. Nous aurons pris conscience des principes d'égalité, de liberté, de solidarité, d'équilibre naturel par exemple. On pourra dès lors, là ou les règles ne suffisent pas à résoudre les conflits, s'orienter sur ces valeurs.

lien externe : cliquez-ci pour en savoir plus:

• Trekking découverte de la méditation naturelle

[modifier] Méditation transcendantale

[modifier] Méditation Kinémantra

[modifier] Prière contemplative

[modifier] Voir aussi

• Méditation bouddhique
• Yoga, hatha yoga
• Zen
• Matrimandir

[modifier] Recherches scientifiques

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La psychologie s'intéresse logiquement à la méditation, dans ces applications psychothérapeutiques. La psychothérapie cognitivo-comportementale propose aux personnes souffrant de ruminations mentales, par exemple lors d'une dépression, une forme de méditation qui se rapproche du Zen, mais dont les éléments typiques d'une spiritualité ont été supprimés.

Dans le cadre des recherches scientifiques ou philosophiques sur la nature de la conscience, certains auteurs défendent l'importance de la méditation comme pratique introspective, à travers laquelle le chercheur peut observer son propre flux de pensées et acquérir un savoir autrement inaccessible. Susan Blackmore défend par exemple, sur base de sa propre pratique du zen et de ses recherches scientifiques, que la conscience est une illusion.

[modifier] Liens externes

• (fr) Ce qu’est réellement la méditation