Max Gallo
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Max Gallo, né à Nice le 7 janvier 1932, est un écrivain, un historien et un homme politique français.
Écrivain à grand succès, il a publié un nombre d'œuvres impressionnant, souvent à fort tirage. Ses premiers romans, qu'il appelle des ouvrages de « politique-fiction », ont été écrits sous le pseudonyme de Max Laugham.
Il excelle dans son style littéraire qu'il appelle des « romans-Histoire », en travaillant avec les ressources historiques et en complétant son écriture de façon romanesque en y ajoutant son expérience personnelle et ses sentiments. Il n'exerce plus depuis 1994 de fonction politique.
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[modifier] Biographie
[modifier] Son enfance
Max Gallo est fils d'immigrés italiens. Son père, originaire du Piémont avait quitté l'école après son certificat d'études à 11 ans et était de nature autodidacte. Sa mère était originaire de la région de Parme. La famille Gallo habitait à Nice, et Max vit son enfance au travers de la Seconde Guerre mondiale. Son père était alors résistant mais n'avait pas mis son entourage dans la confidence. Max assiste en tant que spectateur à l'occupation et à la libération de Nice et vit avec intensité tous ces événements qui vont marquer son imaginaire et son envie d'être confronté à l'histoire. Cependant son père, d'un tempérament de nature prudente, oriente Max afin qu'il fasse des études techniques et qu'il devienne ensuite fonctionnaire.
[modifier] Ses études
Il obtient d'abord un CAP de mécanicien-ajusteur, puis un baccalauréat technique. Il entre alors dans la fonction publique en tant que technicien à l'ORTF, travaillant à une station émetteur près d'Antibes. En parallèle à sa profession il poursuit ses études d'histoire. Il abandonne quelques années après son poste de technicien pour devenir surveillant, puis maître auxiliaire à Chambéry. Il obtient ensuite l'agrégation d'histoire et devient professeur au lycée Masséna. Il poursuit ses études jusqu'au doctorat d'histoire, et devient enseignant à l'université de Nice. En 1968 il devient enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.
[modifier] Journalisme
Max Gallo fut éditorialiste de L'Express pendant 10 ans dans les années 1970 avant de démissionner. Après son expérience gouvernementale des années 1980 il a dirigé quelques temps la rédaction du quotidien Le Matin de Paris. Il participe actuellement avec d'autres personnalités à une émission dominicale consacrée à la politique sur les ondes de France culture.
[modifier] Vie politique
Militant et membre du Parti communiste jusqu'en 1956, ses études d'histoires vont le conduire à abandonner cette voie qu'il juge aberrante, tout en restant d'orientation de gauche.
Il adhère au Parti socialiste en 1981 sur demande des socialistes niçois qui cherchaient une personnalité de marque ayant une notoriété suffisante pour s'opposer au maire de l'époque Jacques Médecin, considéré comme un despote au pouvoir depuis des décennies. Max Gallo était alors très connu pour avoir publié son roman sur sa ville de Nice, La Baie des Anges, qui fut un succès national et local. Il parvient à se faire élire député des Alpes-Maritimes en 1981 mais est battu lors des élections municipales de Nice en 1983.
Il rencontre pour la première fois François Mitterrand lors de l'émission télévisée, Apostrophes, de Bernard Pivot, en 1976. En 1983, il est nommé secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement de Pierre Mauroy. Cette attribution nouvelle le conduit à créer ce petit ministère avec pour directeur de cabinet François Hollande. Il quitte le gouvernement en 1984 afin de consacrer plus de temps à son travail littéraire et exercer son mandat de député européen de 1984 à 1994.
En 1992, il quitte le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement, pour fonder le Mouvement des citoyens, dont il devient vice-président. En 1994 il abandonne son engagement politique et se consacre tout entier à l'écriture.
Il a toutefois annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007.
[modifier] Ils ont dit de lui
- Claude Allègre : « C'est l'Alexandre Dumas de notre temps ».
[modifier] Œuvres
[modifier] Romans
- Le cortège des vainqueurs, Robert Laffont, 1972
- Un pas vers la mer, Robert Laffont, 1973
- L’oiseau des origines, Robert Laffont, 1974
- Que sont les siècles pour la mer, Robert Laffont, 1977
- Une affaire intime, Robert Laffont, 1979
- France, Grasset, 1980
- Un crime très ordinaire, Grasset, 1982
- La demeure des puissants, Grasset, 1983
- Le beau rivage, Grasset, 1985
- Belle époque, Grasset, 1986
- La route Napoléon, Robert Laffont, 1987
- Une affaire publique, Robert Laffont, 1989
- Le regard des femmes, Robert Laffont, 1991
- Les Fanatiques, Fayard, 2006
[modifier] Suites romanesques
- La Baie des Anges
- I. La Baie des Anges, Robert Laffont, 1975
- II. Le Palais des Fêtes, Robert Laffont, 1976
- III. La Promenade des Anglais, Robert Laffont, 1976
- Les Hommes naissent tous le même jour
- I. Aurore, Robert Laffont, 1978
- II. Crépuscule, Robert Laffont, 1979
- La Machinerie humaine
- La Fontaine des Innocents, Fayard, 1992
- L’amour au temps des solitudes, Fayard, 1992
- Les rois sans visage, Fayard, 1994
- Le Condottiere, Fayard, 1994
- Le Fils de Klara H., Fayard, 1995
- L'ambitieuse, Fayard, 1995
- La Part de Dieu, Fayard, 1996
- Le Faiseur d’or, Fayard, 1996
- La femme derrière le miroir, Fayard, 1997
- Le Jardin des Oliviers, Fayard, 1999
- Bleu Blanc Rouge
- I. Mariella, XO, 2000
- II. Mathilde, XO, 2000
- III. Sarah, XO, 2000
- Les Patriotes
- I. L’ombre et la nuit, Fayard, 2000
- II. La flamme ne s’éteindra pas, Fayard, 2001
- III. Le prix du sang, Fayard, 2001
- IV. Dans l’honneur et par la victoire, Fayard, 2001
- Les Chrétiens
- I. Le manteau du soldat, Fayard, 2002
- II. Le baptême du roi, Fayard, 2002
- III. La croisade du moine, Fayard, 2002
- Morts pour la France
- I. Le Chaudron des sorcières, Fayard, 2003
- II. Le Feu de l'enfer, Fayard, 2003
- III. La Marche noire, Fayard, 2003
- La Croix de l'Occident
- I. Par ce signe tu vaincras,Fayard, 2005
- II. Paris vaut bien une messe,Fayard, 2005
- L'empire
- I. L’envoûtement, Fayard, 2004
- II. La possession, Fayard, 2004
- III. Le désamour, Fayard, 2004
[modifier] Politique-fiction
- La grande peur de 1989, Robert Laffont, 1966
- Guerre des gangs à Golf-City, Robert Laffont, 1991
[modifier] Histoire
- L’Italie de Mussolini, Librairie académique Perrin, 1964
- L’affaire d'Éthiopie, Le Centurion, 1967
- Gauchisme, réformisme et révolution, Robert Laffont, 1968
- Histoire de l’Espagne franquiste, Robert Laffont, 1969
- Cinquième Colonne (1939-1945), Plon, 1970
- La Nuit des longs couteaux, Robert Laffont, 1971 (réédité à de nombreuses reprises)
- Tombeau pour la Commune, Robert Laffont, 1971
- La mafia, mythe et réalités, Segher, 1972
- L’Affiche, miroir de l’Histoire, Robert Laffont, 1973
- Le Pouvoir à vif, Robert Laffont, 1978
- Le XXe siècle, Librairie académique Perrin, 1979
- La Troisième alliance, Fayard, 1984
- Les idées décident de tout, Galilée, 1984
- Lettre ouverte à Robespierre sur les nouveaux Muscadins, Albin Michel, 1986.
- Que passe la justice du Roi, Robert Laffont, 1987
- Les Clés de l’histoire contemporaine, Robert Laffont, 1989
- La gauche est morte, vive la gauche !, Odile Jacob, 1990
- Manifeste pour une fin de siècle obscure, Odile Jacob, 1991
- L’Europe contre l’Europe, Le Rocher, 1992
- Jè : histoire modeste et héroïque d’un homme qui croyait aux lendemains qui chantent, Stock, 1994
- L’amour de la France expliqué à mon fils, Le Seuil, 1999
- Fier d'être français, Fayard, 2006
- L'âme de la France : Une histoire de la Nation des origines à nos jours, Fayard, 2007
[modifier] Biographies
- Maximilien Robespierre, histoire d’une solitude, Librairie académique Perrin, 1968
- Garibaldi, la force d’un destin, Fayard, 1982
- Le grand Jaurès, Robert Laffont, 1984
- Jules Vallès, Robert Laffont, 1988
- Une femme rebelle : vie et mort de Rosa Luxembourg, Fayard, 2000
- César Imperator, Éditions XO, 2003
- Napoléon
- I. 1769-1799 : Le Chant du départ, Robert Laffont, 1997
- II. 1799-1805 : Le soleil d’Austerlitz, Robert Laffont, 1997
- III. 1806-1812 : L’empereur des rois, Robert Laffont, 1997
- IV. 1812-1821 : L’immortel de Sainte-Hélène, Robert Laffont, 1997
De cette série de 4 livres a été produit le feuilleton télévisée en 4 épisodes : Napoléon.
- De Gaulle
- I. 1890-1940 : L’appel du destin, Robert Laffont, 1998
- II. 1940-1946 : La solitude du combattant, Robert Laffont, 1998
- III. 1946-1962 : Le premier des Français, Robert Laffont, 1998
- IV. 1963-1970 : La statue du commandeur, Robert Laffont, 1998
- Victor Hugo
- I. 1802-1843 : Je suis une force qui va !, XO, 2001
- II. 1844-1885 : Je serai celui-là !, XO, 2001
- Les Romains
- I. Spartacus, la révolte des esclaves, Éditions Fayard, 2005
- II. Néron, le règne de l'antéchrist, Éditions Fayard, 2006
- III. Titus, le martyr des juifs, Éditions Fayard, 2006
- IV. Marc Aurèle, le martyr des chrétiens, Éditions Fayard, 2006
- V. Constantin le Grand, l'empire du Christ, Éditions Fayard, 2006
[modifier] Conte
- La bague magique, Casterman, 1981
[modifier] Collaboration
- Au nom de tous les miens, de Martin Gray, Robert Laffont, 1971
[modifier] Album
- L'album de l'Empereur, Robert Laffont, 1997 (hors commerce)
[modifier] Citations
- De tous les personnages dont j'ai écrit la vie, de Gaulle est celui qui m'a le plus ému, dont je me sens le plus proche – sa vision de l'histoire, son entourage, ses rapports avec sa fille malade, son pessimisme. C'était un être de douleur et de grandeur[1]
- L'événement, création de l'initiative individuelle, enfante un nouveau paysage. Regardez le 11 septembre 2001… De toute façon, l'histoire, quelle qu'elle soit, est toujours un récit. Et jamais elle n'épuise complètement une réalité[2]
- Jospin… ressemble à un Gorbatchev grave qui veut sauver le mitterrandisme tout en prenant ses distances[3]
- Cet épicurien calculateur [4], aimant la table, les femmes, les paysages, la littérature, ce stratège de son propre plaisir ne pouvait vouloir que durer, prêt à toutes les accommodations, disant ce qu'il fallait pour ne pas perdre cette jouissance quotidienne du moi[5]
- Je lui dois beaucoup[6], il m'a permis de contourner le barrage des institutions littéraires et de ne jamais dépendre matériellement de la critique. Grâce à lui, j'ai eu très tôt un rapport direct avec mes lecteurs[7]
- Difficile d'aller à Gennevilliers s'adresser à des smicards quand on habite un quartier privilégié comme le mien ; la vie politique exige un blindage qui me fait défaut[8]
- Mon rapport à l'écriture est, c'est vrai, un rapport de production. L'homme n'existe que par le “faire”[9]
- Parler des grands hommes, c'est toujours parler de la nation. Savoir si un grand homme est aujourd'hui possible, c'est savoir s'il existe encore une collectivité nationale capable de se reconnaître en lui ou bien s'il y a désormais, pour chaque chose, des publics et plus aucun d'établir une cohésion autour d'un individu
- Il est important que des films, des livres et particulièrement l'enseignement renforcent l'attachement à un passé national[10]
- L'euro est aujourd'hui un fait mais je ne crains qu'il ne conduise à l'émiettement de la France en régions et au triomphe du communautarisme. Libéralisme, fédéralisme, communautarisme : les trois piliers de l'Europe sont étrangers à l'Histoire de France[11]
- Je ne suis pas entré au PC comme un fils de bourgeois qui a des complexes de classe et qui voit dans le prolétaire un messie, mais comme un ouvrier qui subit une injustice ou pense en subir une. Dès que je suis devenu un intellectuel qui lit des livres, j'ai trouvé qu'il était complètement idiot d'être communiste[12]