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Le Haut Moyen Âge correspond à une période troublée en Europe occidentale et orientale. Cette période de grands bouleversements, remettant en cause l'ordre établi depuis des siècles, commence au début du Ve siècle et débouche sur une époque médiévale durant laquelle la civilisation romaine n'est plus que souvenir d'une grandeur passée, et le latin vulgaire se mélange progressivement à des dialectes locaux, racines des langues régionales d'Europe du Sud. Cette oralité en mouvance se retrouve progressivement dans les écrits sacerdotaux.
Sommaire |
[modifier] Fin d'une époque
La date symbolique retenue pour marquer la frontière entre l'Antiquité et les « Temps nouveaux », 476, date de la déposition du dernier empereur romain d'Occident, pourra sembler quelque peu arbitraire, car les évènements qui ont précipité la chute de cet empire qui devait sembler éternel à ses contemporains, ont commencé bien avant, avec les grandes migrations qui se sont produites dès le IIIe siècle aux frontières de l'empire.
Petit rappel historique : Odoacre, proclamé le 23 août 476 roi des Hérules par ses troupes, occupe Rome le 4 septembre 476, mettant fin à l'Empire romain d'Occident. Àprès la prise de Ravenne, il dépose le dernier empereur d'Occident, Romulus Augustule, qui est exilé en Campanie, et renvoie les insignes impériaux à Byzance, pour que Zénon le reconnaisse comme patrice. Zénon le renvoie à l’empereur légitime d’Occident, Julius Nepos, alors réfugié en Dalmatie. Odoacre refuse et les choses en restent là. En apparence, Odoacre gouverne au nom du seul empereur, celui d’Orient. En fait, l’Empire d’Occident a cessé d’exister.
[modifier] Des âges sombres ?
La perception d'un âge sombre pour décrire cette période est très largement issue d'une manière orientée de description de l'histoire qui s'est développée du XIIe au XIXe avec Gibbon qui en fit une synthèse. Les historiens contemporains ne tirent plus ni bien ni mal de la perception de la fin de l'Empire romain, l'Histoire continuant sa marche de toute façon.
Plutôt que percevoir l'histoire comme de grands mouvements en progrès (lire renaissance) ou en régression (âges sombres), la perception actuelle est que selon les régions et les circonstances des expériences sont à l'oeuvre ; certaines sans lendemain et d'autres décisives.
L'isolement des îles britanniques pendant près de 400 a mené à une forme particulière concernant cette expression, mêlant ténument faits historiques et légendes apposées sur les évènements (lire âges sombres de l'île de Bretagne).
[modifier] Différence entre la situation en Orient et en Occident
[modifier] Persistance des caractéristiques de l'Antiquité à l'Est
Donner le contexte chronologique et géographique importe pour bien décrire cette période historiographique, dans la mesure où la persistance de l'Empire romain d'Orient, puis son évolution progressive vers l'Empire byzantin de langue grecque, verrou oriental de l'Europe sous la protection de l'armée byzantine, laisse entendre une coexistence de l'Antiquité tardive en Orient au même moment où se développent les premières caractéristiques de ce que sera le Moyen Âge dans les premiers royaumes instaurés dans l'Occident chrétien. Constantinople, devenue Byzance, finira épuisée économiquement et démographiquement par son dessein de restaurer l'ordre impérial ancien sur Mare Nostrum et sera même assaillie par ceux qu'elle est censée protéger (une des croisades, la 4e en 1204, se termine en sac de la ville). Lorsqu'elle tombe en 1453 pour devenir Istanbul, l'Europe est en passe d'amorcer une nouvelle époque historique.
[modifier] Une nouvelle ère
[modifier] De grands bouleversements
[modifier] Germania et Romania se rencontrent
- syncrétismes
- <cartes>
- historiographie médiévale : naissance de l'Europe médiévale, en fait de l'Europe tout court. Idée (historiographique) que l'Empire d'Occident meurt au profit de l'Europe, qui achève le processus lors du Sac de Constantinople (4e croisade), provoquant la fin du Moyen Âge en historiographie.
[modifier] Des cultures nouvelles
Voir l’article culture du Haut Moyen Âge.
Dans le contexte de la formation d'une culture différente du passé romain, honni par le pouvoir religieux dont il est issu en Occident (rejet du paganisme, du stoïcisme et de l'épicurisme, basculement brusque d'une situation de secte religieuse martyrisée à celle d'une religion d'État), l'Empire byzantin persiste à être un foyer culturel du monde antique, malgré qu'il s'hellénise et se détourne graduellement de la culture latine. Il constitue donc un vecteur de persistance, si ce n'est transmission, de l'héritage grec et de la philosophie antique, à un moment où sur les terres d'Occident se développe la scholastique médiévale, seul mode de pensée émanant de la théologie qui y soit tolérée : à ce moment, la philosophie médiévale en cours d'expérimentation se perd dans des conjectures de question / réponse.
- aspects culturels
- entrants : civilisation germanique | civilisation romaine
- évolueant : Art des migrations, avant l'art hispano-mauresque (711>)
- art pré-roman : ex : art pré-roman en Espagne
[modifier] Fragilité des nouveaux pouvoirs
Amené à composer avec les nouveaux venus par suite à leurs démonstrations de force, les deux empires romains livrent des titres aux vainqueurs : comme les rois des peuples germaniques, Attila lui-même est nommé Magister militum. Au sortir des Grandes invasions et une fois l'empire romain d'Occident disparu, les rois des peuples germaniques, sédentarisés sur les terres de l'Europe de l'Ouest[1], poursuivent leur autorité sans la délégation romaine.
Le pouvoir royal est fragile durant l'établissement de ces premiers royaumes ; les titres de noblesse sont attribués aux plus braves guerriers, et ne sont pas héréditaires. Il suffit d'une défaite à la bataille pour que l'aristocratie dominante d'une terre soit laminée, ce qui arrive pour nombre d'entre eux [2]; de plus, l'absence d'institutions étatiques rend aisée les conflits de succession et les trahisons fomentées dans l'ombre du trône.
[modifier] Mutations linquistiques dans la romania
Peu à peu, les langues de l'espace romanisé perdent l'unité du latin de l'époque classique, qui devient un latin vulgaire. La séparation entre langue d'oc et langue d'oïl s'amorce avec le parler roman, de sorte que le provençal est sémiologiquement plus proche du catalan que l'ancien français parlé dans la partie nord de la France contemporaine.
Ces évolutions linguistiques s'accompagnent de doubles identités pour les héritiers des premiers royaumes : épris de culture latine par l'enseignement de leurs précepteurs mais conscients de leur origine franque, les rois mérovingiens adoptent une coiffe à cheveux longs en laissant pousser une moustache abondante, tout en s'inventant une origine légendaire remontant à Priam et aux hauts faits de la Guerre de Troie !
[modifier] Fin de la chronologie et retour des légendes
[modifier] De nouveaux mythes
- Seule face à l'Empire hunnique
- Matière de Bretagne (introduite a-posteriori pour combler les siècles obscurs)
Voir l’article Mythe au Moyen Âge et à la Renaissance.[modifier] L'Occident sans décompte des années pendant trois siècles
Cette section est vide ou n'est pas assez détaillée, votre aide est la bienvenue ![modifier] Abstract
[repris de Empire romain d'Occident#Postérité ]
Conventionnellement, ici finit l'Antiquité et commence le Moyen Âge. En fait, la Romanité ne connaît pas de discontinuité dans la partie orientale de l'Empire. Seul l'Empire romain d'occident a disparu, remplacé par des royaumes barbares qui disparaîtront à leur tour. Des siècles de guerres vont suivre, avant que se dégagent de nouvelles forces : royaumes francs, sédentarisation des peuples germaniques et territoires islamiques (en Occident, voir al-Andalus; pour la province d'Afrique : Ifriqiya). L'unité du monde romain, la Pax Romana deviennent des mythes qui inspireront longtemps le monde occidental, attendant que survienne une forme de résurgence (voir Occident chrétien). La date symbolique de 476 a eut un retentissement considérable pour la civilisation occidentale qui se réclame de la culture latine[3].
L'Empire d'Occident sera relevé par Charlemagne en 800. Il aura fallu plus de trois siècles pour qu'un germain ose prendre le titre impérial romain.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
- ↑ avant les Grandes migrations, du reste, ils vivaient déjà dans des des royaumes de Germanie sur le mode sédentaire, hors de la connaissance des annalistes romains. C'est leur passage au statut de peuple fédéré sur les terres de l'Occident romain qui a laissé le plus de traces dans les écrits.
- ↑ assez tardivement, la noblesse du royaume alaman est annihilée par un complot des Francs, ce qui provoque la chute de leur état.
- ↑ un exemple : Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain par Gibbon, XVIIIe siècle.
[modifier] Liens internes
- Interprétations : Fin du Haut Moyen Âge
- Illustrations : Antiquité tardive et paléochrétienne : Photos
[modifier] Articles
- Articles thématiques par zones régionales : Italie - Allemagne - Catalogne - Armorique - France - Suisse - Pologne - île de Bretagne : futures Écosse, pays de Galles et Angleterre
- Paragraphes thématiques :
- évangélisation du Haut Moyen Âge
- Formation de l'Occident chrétien sur l'Occident romain (diocèses, évêchés, primaties).
[modifier] Liens internes
- découpes historiographiques de l'histoire médiévale :
- 4xx-7xx Antiquité tardive (commence avant, se termine pendant) | Fin du monde antique ;
- 6xx-9xx Haut Moyen Âge | Frühmittelalter | Fin du Haut Moyen Âge ;
- 10xx-12xx Moyen Âge central | Hochmittelalter ;
- 13xx-14xx Bas Moyen Âge | Spätmittelalter, mord sur le début de la Renaissance historique | Fin du Moyen Âge.
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