Nationalisme français
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Cet article traite du nationalisme français.
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[modifier] Nation française, nationalisme français
La nation française naît avec la Révolution française. Le nationalisme français proprement dit, même s'il existait sous une autre forme lors des conquêtes napoléoniennes, puis de l'invasion de l'Algérie, ou de la guerre du Mexique ou de Crimée, naît sous sa forme républicaine après la défaite de 1870, surtout dans les milieux radicaux de droite à la fin du siècle. Les nationalistes voulaient à l'origine dépasser les clivages idéologiques nés de la Révolution et chercher à réunir les Français autour d'une Histoire et d'une identité dans l'objectif d'une revanche face au nationalisme et à l'impérialisme allemand. Le nationalisme français peut être ainsi défini comme le succès d'un Etat français, à l'origine multinational et multiculturel, qui a réussi à imposer les mêmes lois, les mêmes règlements, la même langue, la même culture à un ensemble de peuples différents. Le sentiment d'être français est la résultante de cette politique de longue haleine. En France, c'est l'Etat qui a accouché de la nation.
Ainsi compris, le nationalisme français peut être considéré comme un mouvement général qui embrasse tous les partis non socialistes (internationalistes et antibellicistes jusqu'en 1914), des conservateurs aux radicaux, quelquefois sous des formes populistes dangereusement bellicistes (le boulangisme) ou pouvant dériver sur le conservatisme (défense à tout prix de l'armée et, moins fortement, de l'Église), sur la xénophobie ou l'antisémitisme (obsession de l'ennemi intérieur surtout dans l'Affaire Dreyfus).
Ce mouvement général est propagé dans le pays par le système éducatif qui prépare la population à la revanche. Le nationalisme français est l'une des causes du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
[modifier] Le souverainisme, forme moderne du nationalisme
Le nationalisme français est souvent considéré comme une caractéristique propre à l'extrême-droite. Certains considerent par ailleurs que le souverainisme est l'une de ses formes actuelles. Le souverainisme rassemble plusieurs groupes de droite comme de gauche, de Jean-Pierre Chevènement à Pasqua et Philippe de Villiers. Le souverainisme est essentiellement caractérisé par l'antieuropéanisme et l'antiaméricanisme. Un certain discours "national-républicain" se rattache également à ce courant de pensée : ainsi celui de Mélenchon qui voit dans la guerre d'Algérie "une guerre civile" (voir son ouvrage Causes républicaines), ou celui du Parti des travailleurs, farouchement antieuropéen. Ces mouvements ont pour thèses communes l'anticommunautarisme.
[modifier] Les mouvements nationalistes français
En France, plusieurs partis à droite ou à l'extrême droite de l'échiquier politique sont considérés comme nationalistes français :
- le Front national de Jean-Marie Le Pen
- le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers qui se réclame lui du patriotisme.
- l' Œuvre française, le plus ancien mouvement en France (créé en 1968 par un ancien de l'OAS et du mouvement Jeune Nation, Pierre Sidos, dont il est toujours le dirigeant actuel avant que Yvan Benedetti et son aile lyonnaise ne prennent la relève)
- le Renouveau français
- l'Action française, dont faisait partie Charles Maurras, théoricien reconnu du nationalisme.
Le Rassemblement Etudiant de Droite qui réunit les étudiants appartenant à ces diverses tendances
Un parti français est considéré comme nationaliste européen :
Le suivant peut être rattaché aux deux catégories:
[modifier] Politique et religion
La question religieuse crée des clivages au sein de ces mouvements. On peut notamment distinguer les courants chrétiens de ceux faisant référence au National-catholicisme, ceux de coloration athées, et parfois même les néo-païens.
[modifier] Nationalisme d'état
Certaines doctrines nationalistes ont été doctrines d'État en France : le pétainisme, de 1940 à 1944, et, sur un autre plan, le gaullisme, de 1958 à 1974.
[modifier] Citations
- Cette France, dont nous sommes les héritiers, s’est historiquement constituée en nation. Il aurait pu en être autrement. C’est un fait, cependant, contre lequel il n’est pas permis d’aller sans manquer à la piété envers les ancêtres. Si, demain, la France cessait d’être une nation, elle cesserait d’être. Aucun d’entre nous n’a le droit de décider que la nation ne sera plus. Le nationalisme français se veut donc uniquement de conservation. Il refuse toute volonté d’impérialisme, tout dessein agressif. Il s’agit pour lui de maintenir l’œuvre des pères. C’est que, effet, dans un pays comme la France, la nation préexiste au nationalisme. Il a fallu, pour la forger, plus d’un millénaire. Pas davantage, il n’est fait de mépris ou d’hostilité envers les autres peuples. Se reconnaître héritier d’une certaine Histoire, c’est admettre qu’il y a d’autres héritages et des Histoires différentes. Pas plus que nous n’admettons d’être dépossédés, nous ne concevons de déposséder. Le respect d’autrui nous conduit à admettre que les nations n’obéissent pas à la même règle de constitution. Une raison unique ne gouverne pas les empires. Louis Daménie
- Le nationalisme, c'est de résoudre chaque question par rapport à la France. Maurice Barrès
- Un nationaliste, c'est un Français qui a pris conscience de sa formation. Nationalisme est acceptation d'un déterminisme. Maurice Barrès, Scènes et doctrines du nationalisme.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Nationalisme français et politique
- Charles Maurras, Action française, extrême droite, droite, Résistance, parti politique, mouvements politiques, doxa, Nationalisme révolutionnaire.
[modifier] Liens externes
- Sites nationalistes français :