SUD Étudiant
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SUD Étudiant est un syndicat français d'étudiants. Il se revendique du syndicalisme de lutte et défend les principes d'autogestion, d’altermondialisme, de lutte contre toutes les formes de discriminations et d'inégalités.
Organisé en fédération nationale, ce syndicat est membre de l'Union syndicale Solidaires.
Logo | |
Date de création | 1996 |
Structure | Fédération |
Siège | 25-27 rue des Envièrges 75020 PARIS |
Nombre d'adhérents | 600 revendiqués[1] |
Site internet | http://www.sud-etudiant.org |
[modifier] Histoire et fonctionnement
[modifier] Histoire
- 1996, création des premiers syndicats locaux suite au mouvement social de novembre-décembre 1995
- fevrier 1999, les syndicats locaux décident de se fédérer au niveau national afin d'améliorer leur efficacité[2].
[modifier] Un membre de l'Union syndicale Solidaires
SUD est l'acronyme commun à la majorité des organisations membres de l'Union syndicale Solidaires, il signifie solidaire, unitaire et démocratique[3]. SUD étudiant est ainsi le seul syndicat étudiant membre d'une union syndicale (la CNT syndique étudiants et salariés dans une même structure[4] et la Cé est liée à la CFDT, mais sans vraiment en être membre). Cette organisation a pour but d'étendre ses activités en dehors du secteur étudiant stricto sensu et de confronter ses points de vue avec d'autres membres de Solidaires afin de former un front global pour le progrès social.
Il est un relais des luttes menées par les différentes organisations de l'Union syndicale Solidaires au sein de la population étudiante mais développe aussi des actions qui lui sont propres. Cette appartenance fait le lien entre le monde étudiant et le monde salarié puisque la moitié des étudiants appartiennent aux deux[5]. Le syndicat a acquis une certaine visibilité ces dernières années, en raison de sa radicalité dans les universités où un syndicat local est implanté (environ un tiers des universités[6]).
[modifier] Implication dans la société
SUD étudiant a une démarche d'analyse de la société et de contre-proposition face aux réformes que SUD étudiant juge destructrice de services publics et/ou contraires à l'interêt général (surtout celles concernant la population étudiante).
Ainsi SUD étudiant participe à l'Union syndicale Solidaires, à des intersyndicales et des collectifs ainsi qu'a des associations dont SUD est membre en tant que personne morale, tel que par exemple le collectif national pour les droits des femmes.
Sud étudiant demande des investissements publics plus importants dans le domaine de l'enseignement supérieur et certaines réformes dans l'organisation de cet enseignement, mais aussi sur la situation de précarité ou de sécurité dans le monde du travail.
SUD Étudiant a par exemple participé au mouvement contre la réforme Fillon des retraites ou s'implique contre l'AGCS et contre le libéralisme économique en général, sur ces points il bénéficie de l'analyse de l'Union syndicale Solidaires qui milite depuis longtemps dans ce domaine.
[modifier] Amendement - vote négatif
Dans les universités où des syndicats locaux de SUD Étudiant sont représentés au sein des conseils centraux, la position des élus confrontés a un projet qu'ils jugent mauvais est en général d'améliorer malgré tout le projet, puis de voter contre. Ainsi de leur point de vue, ils améliorent le projet final tout en n'apportant pas leurs voix à un projet, mauvais dans l'ensemble.
[modifier] Croissance et organisation
De par sa jeunesse cette organisation n'est pas représentée sur tous les poles universitaires. Sa popularisation augmente et l'on voit apparaitre de plus en plus de syndicat locaux sur les universités et grandes écoles. L'organisation a une influence très faible dans l'enseignement superieur privé.
Son organisation est décentralisée et collégiale mettant l'accent sur la démocratie interne qui se traduit par l'absence d'exécutif et de président. Le syndicat se définit comme antibureaucratique[7], il entend par là qu'il a fait le choix de ne pas mettre en place en son sein de système hiérarchique. Il existe des secrétaires fédéraux qui n'ont aucun pouvoir particulier et ont pour seule fonction d'appliquer les orientations prises en congrès[8] et les décisions courantes prises en conseils fédéraux[9]. Afin d'éviter la sur-représentation des étudiants issus des universités parisiennes (travers courant des organisations étudiantes nationales), l'organisation a décidée que les étudiants parisiens ne peuvent pas constituer plus de la moitié des secrétaires fédéraux.
Le syndicat se reclame de la charte de Grenoble et de la charte d'Amiens.
D'après SUD Étudiant, il n'y a pas d'essaimage coordonné comme dans d'autres organisations. En effet, les nouveaux syndicats locaux ne se montent que via une motivation locale, soutenue par l'organisation fédérale. Mais la mobilité croissante des étudiants fait que des membres de syndicats locaux existants se retrouvent dans des universités ou il n'y en à pas et souvent décident d'en créer un ce qui accélère le développement national.
Une critique couramment formulée est que son caractère fédéral (par opposition a une structuration en syndicat national) est une carence en organisation, que c'est la principale faiblesse de SUD Étudiant et qu'elle condamne ce syndicat au minoritarisme à moyen terme au niveau national et à une certaine inefficacité par rapport à des organisations beaucoup plus centralisées et hiérarchisées tel que l'UNEF. Faiblesse qui se manifesterait surtout en matière de communication au niveau national (des campagnes sont menées par la fédération mais rarement avec le même relais médiatique que celles de l'Unef). SUD Étudiant estime que cette croissance moins rapide est compensée par des syndicats plus ancrés dans les réalités locales des universités et les mouvements sociaux locaux ainsi que par un plus grande capacité de réaction aux problématiques rencontrées. Cette situation a priori handicapante ne l'a pas empéché de devenir sur la durée majoritaire dans quelques universités.
Selon les sites universitaires, un syndicat local peut regrouper les étudiants de plusieurs universités ou bien d'une seule, cela dépend de la proximité des universités et de leur taille.
[modifier] Principales revendications du syndicat
Les principales revendications de SUD Étudiant sont les suivantes :
[modifier] Discrimination
SUD Étudiant s'oppose à toute forme de discriminations (sexisme[10], homophobie[11] , racisme[12], mauvaise prise en charge du handicap...).
[modifier] Le salaire social et l'amélioration des bourses
Afin de favoriser l'autonomie financière des étudiants et de lutter contre la précarité[13], SUD Étudiant a développé le projet de salaire social. Selon ce projet, ce salaire serait prélevé sur les cotisations sociales[14], une approche équivalente a été faite par l'économiste Bernard Friot. Cette approche diffère d'autres projets d'autonomie financière des étudiants d'autres organisations étudiantes qui en général reposent sur l'impôt, toutefois le syndicat étudiant québécois ASSÉ avance aussi cette revendication.
Bien que partisan de la mise en place de ce système, SUD Étudiant continue à demander une amélioration du système de bourse qu'il juge insuffisant et basé sur des critères qui doivent être améliorés, que ce soit le nombre et les montants des bourse mais aussi dans le système des paliers qui serait selon cette organisation pertinent de remplacer par un système beaucoup plus progressif ou dans la question des délais de versement[15].
[modifier] Emploi (étudiant)
Sur la question de l'emploi, SUD Étudiant, bien qu'opposé à ce qu'il soit nécessaire d'avoir un travail en parallèle de ses études, demande que les aménagements d'emploi du temps ne soit plus conditionnés comme actuellement à un minimum d'heures travaillées mais soient accordés quel que soit le nombre d'heures travaillées ; dans le même esprit, SUD Étudiant lutte aussi pour que des aménagements d'horaires soient aussi mis en place pour les doubles ou triple cursus pour lesquels il arrive d'avoir plusieurs cours au même moment à des endroits différents.
L'organisation sur la question des étudiants salariés bénéficie de l'experience de l'Union syndicale Solidaires et a travaillé avec d'autres membres de cette union et avec d'autres structures afin d'informer les étudiants sur leurs droits[16]
[modifier] Emploi (salarié)
En 2006, SUD Étudiant s'est prononcé contre la loi pour l'égalité des chances[17] (qui comprennait entre autre le CPE, l'apprentissage a 14 ans, le travail de nuit à 15 ans et la suppression des allocations familiales pour les parents des enfants absenteistes) et le CNE. L'organisation a participée au mouvement contre leur adoption puis pour leur retrait[18]. Le mouvement fut un succès partiel, il y'a eu retrait du CPE mais pas du reste de la loi et du CNE.
Lors de cette mobilisation, l'organisation estima utile de préciser qu'elle n'était en rien pour le statu quo en la matière et qu'elle avait développé des proposition dans le domaine (salaire social, encadrement des stages, créations de postes...). L'organisation apporta son soutien aux nombreux personnes passant devant les tribunaux en raison d'arrestation effectués durant cette mobilisation (l'organisation critiqua le caractère jugé arbitraire de ces arrestations[19] et les chefs d'inculpation avancés jugés fallacieux ainsi que les violences policières[20]). L'organisation a aussi apportée son soutien aux mouvements étudiants qui sont nés à travers le monde suite a la mobilisation étudiante française[21].
[modifier] Stages
L'organisation est assez critique sur le développement du recours « quasi systématique » aux stages dans les enseignements universitaires. Même si l'organisation reconnait que dans certains cas ils sont pertinents, leur très fort développement est, selon elle, la conséquence d'une approche plus idéologique que pédagogique selon laquelle l'université et l'étudiant doivent calquer leurs enseignements sur les besoins immédiats des entreprises locales. L'organisation demande :
- une réévaluation globale de cette approche et un renforcement des capacités de controle des universités, par exemple vis-à-vis des discriminations lors des stages ou pour que ces stages ne remplacent pas de vrais emplois ou servent de remplacement de personnel.
- la fixation d'un seuil maximal de stagiaire par entreprise définis en fonction de la masse salariale.
- une prise en compte plus forte de la question des stages dans le droit du travail afin que les stagiaires aient plus de droits.
- le recrutement massif d'inspecteurs et de controleurs du travail pour faire respecter la législation.
[modifier] Logement
SUD étudiant demande la construction de logements étudiants (l'organisation a demandée en 2006 le quadruplement dans les cinq ans du nombre de chambre en CROUS) ainsi que l'encadrement des loyers et cautions[22].
Sur de nombreux sites où elle est présente, l'organisation vient en aide aux étudiant sans logement et aux mal-logés (logement insalubre, squatt...). Le renouvellement du titre de séjour pour les étudiants étrangers étant conditionné par l'obtention d'un logement les deux problèmes sont souvent traités en parallèle.
[modifier] Étudiants étrangers
L'organisation assiste des étudiants étrangers ayant des difficultés d'inscription ou d'accès à un logement décent (problème d'offre insuffisante de chambres des CROUS, de la mise en place de quotas, de demande de cautions importantes, de garants, d'ouverture d'un compte bancaire...) et défend un accès plus ouvert et pour tous aux connaissances et ce quels que soient l'âge, la nationalité et le revenu. Cela passe pour SUD Étudiant par la suppression des frais d'inscription, une augmentation du parc de logement du CROUS, des simplifications administratives[23] et une allocation pour les étudiants étrangers.
Les syndicats SUD Étudiant se sont impliqués dans le réseau éducation sans frontières et la fédération est un des fondateurs du réseau université sans frontières[24].
[modifier] Pédagogie
SUD Étudiant s'oppose à la tendance consistant à favoriser les filières ayant des débouchés économiques forts aux les filières n'en ayant que peu (lettres, langues, etc.).
L'organisation s'oppose aussi à la démarche visant a orienter de plus en plus les enseignement vers des besoins très précis d'entreprise, via des licences professionnelles[25], privilegiant les compétences plutôt que les savoirs. Selon cette organisation, une telle démarche conduit à un obsolescence très rapide des compétences alors qu'un enseignement plus théorique aurait permis a ces personnes de s'adapter à l'évolution de leur activité. Selon le syndicat cette démarche rend le futur salarié beaucoup plus dépendant de l'employeur puisqu'il est presque le seul qui peut trouver un interêt a l'employer[26].
L'organisation milite aussi pour une meilleure information des étudiants sur leurs droits en entreprise lors des stages et de l'activité salarié durant l'année scolaire ou la période estivale. Dans certaines universités l'organisation a proposé l'intègration de modules de droit du travail dans les formations (dans des filières non juridiques)[27].
[modifier] Autonomie et accès des universités
Le syndicat s'oppose à l'autonomie des universités et considère que la réforme LMD y menerait. Il l'estime contraire à une recherche d'égalité d'accès aux connaissances. Il prone une coopération entre universités plutôt que leur concurrence. Il s'oppose au découplage de l'enseignement et de la recherche, selon lui une conséquence prévisible de cette autonomie. Il est également fortement opposé à l'enseignement privé.
[modifier] Frais d'inscription
Le syndicat s'oppose à la hausse des frais d'inscription qu'implique le maintien de la qualité de l'enseignement universitaire en France dans un contexte de désengagement financier de l'état, lui préférant un réengagement financier. Le syndicat s'oppose aussi aux frais d'inscription illégaux[28] et autres frais cachés[29]. l'organisation est dans l'absolu favorable a la suppression de tout frais à l'entrée de l'université.
[modifier] Sous-traitance
L'organisation conteste le recours à des entreprises sous-traitantes pour des services précédemment effectués par des personnels de l'université tel que l'entretien des bâtiments ou la sécurité.
[modifier] Opposition à la Réforme LMD
SUD Étudiant est opposé à la réforme LMD, couplée à la réforme ECTS[30],qu'il juge, malgré quelques points positifs, globalement néfaste aux étudiants[31]. En effet, le syndicat juge la semestrialisation des enseignements comme une catastrophe pédagogique, le renforcement des liens entre les universités et les entreprises comme un danger pour le savoir enseigné et souhaiterait plutôt un cadrage européen des diplômes et demande plus de moyens pour la mobilité européenne et internationale.
SUD Étudiant estime que l'augmentation de l'autonomie des universités crée une mise en concurrence des universités et des enseignements qui est, de l'avis du syndicat, un grand problème puisque considéré comme contraire aux objectifs d'égalité d'accès aux connaissances pour les étudiants quel que ce soit leurs revenus ou la zone dans laquelle ils habitent.
L'organisation estime que la mobilité au niveau national a diminuée avec cette réforme.
[modifier] Opposition à la professionnalisation de l'université
Suite à la publication du rapport hetzel[32], SUD Etudiant a rappelé son opposition aux mesures évoquées[33] dans ce rapport, comme par exemple le financement des filières en fonction de leur "efficacité", soir leur taux d'insertion professionnelle. Aussi, le syndicat considère que l'Université n'est pas responsable du chômage des jeunes, ni du chômage en général. Il énonce que ce n'est pas à l'Université[34] d'assurer la formation spécifique aux besoins fluctuants des entreprises mais que ce serait à l'entreprise elle même (qui forme a ces besoins spécifiques des individus disposant alors d'un champ de connaissances élargi[35]). L'Université, selon le syndicat, devrait en fait être le pôle central incluant recherche, enseignement supérieur, bref, un lieu de culture, d'échange, indépendant de toute ingérance du pouvoir économique. Sud Etudiant rappelle que, d'une certaine façon, toutes les formations sont déjà et ont toujours été professionnalisantes (elles conduisent toutes indirectement ou directement à un métier) ce qui diffère du conditionnement des étudiants aux besoins immédiats des entreprises, et plus généralement de la professionnalisation sans limites. Ces formations ont souvent un risque d'obsolesence rapide des compétences dispensées, ce qui n'est pas de nature a favoriser l'emploi durable des personnes. Dans cette optique, les formations plus générales sont plus favorables à l'emploi de longue durée.
Ainsi, SUD Etudiant s'oppose à toute forme de privatisation, matérialisée par un financement privé des Universités, ou une ingérence des entreprises (ou d'autres personnes externes à la communauté universitaire) dans ses organes décisionnels. Pour SUD étudiant, conformément au principe d'autogestion, les événtuelles personnalités extérieures présentes aux conseils centraux ne doivent pas disposer du droit de vote.
[modifier] Grandes écoles
L'organisation demande l'intégration des grandes écoles dans le système universitaire afin d'améliorer la cohérence de l'enseignement superieur français, de lutter contre la sélection et donc de tendre vers l'égalité des étudiants. Cela est également en cohérence aussi son opposition à l'hyperprofessionalisation (voir paragraphe consacré a ce sujet).
[modifier] Augmentation du budget de la Recherche
Selon SUD Étudiant, la recherche publique française n'a pas de dotations budgétaire suffisantes pour exercer pleinement sa mission. Ces financements insuffisants contraindraient les chercheurs à orienter leurs recherches vers ce que veulent les financeurs privés (fondations ou entreprises) et donc vers la recherche appliquée au détriment de la recherche fondamentale.
SUD Étudiant estime que la démarche récente visant à financer massivement la recherche privée par de l'argent public alors même que la recherche publique doit faire face à une pénurie chronique n'est pas de nature à développer efficacement la connaissance.
[modifier] Indépendance de la recherche
Le financement public de la recherche privée est aussi critiquée par cette organisation en raison de l'usage du secret industriel qui ne permet pas selon elle la libre circulation des connaissances et de la logique de brevetage de l'innovation qui gènerait les recherches ulterieures.
Cette logique de partenariat obligatoire nuirait aussi à l'indépendance et donc à l'objectivité des chercheurs alors même qu'ils doivent parfois évaluer des projets privés tel que sur le dossier des OGM ou sur l'évaluation de la toxicité de certaines molécules .
Le recours massif à des contrats à durée déterminée pour les chercheurs est également contesté.
Dans le domaine de la recherche, SUD Étudiant peut confronter ces analyses avec SUD Recherche EPST.
[modifier] Vie étudiante
En matière de vie étudiante, les principales positions de SUD Étudiant sont :
- une opposition à la présence d'entreprises privés sur les campus (à l'exception de quelques services jugés utiles tels que la restauration) ;
- une demande d'interdiction de la publicité commerciale sur les campus (comme le relais de la campagne menée par la FSE[36] contre la société OFUP dont le syndicat dénonce les méthodes commerciales et les conditions de travail des étudiants qui y travaillent)[37] ;
- la lutte contre les sectes, les mouvements créationnistes ou négationnistes ;
- la lutte contre le développement du secret dans les administrations des universités (qui, selon le syndicat, est une conséquence de leur mise en concurrence).
- l'amélioration de l'accueil des étudiants étrangers, handicapés, avec enfant, issus de filières d'enseignement professionnelles ou technologiques, en reprise d'étude.
- le renforcement de l'encadrement pédagogique des étudiants.
- l'amélioration de la connaissance des étudiants sur le fonctionnement de l'université et un renforcement de l'implication des étudiants dans le processus de représentation au sein des conseils centraux (même si pour SUD Etudiant, il ne faut pas tout attendre de l'action dans les conseils).
[modifier] Santé
L'organisation demande le rattachement du régime de sécurité sociale étudiant à la sécurité sociale (la mise en concurrence des mutuelles étudiantes étant jugée plus coûteuse et moins efficace qu'un monopole public)[38].
L'organisation demande aussi l'amélioration des dispositifs de santé présents sur les campus, la création de crèches pour les étudiants ayant des enfants et la gratuité des moyens de contraception[39].
L'organisation estime que la situation financière des étudiants pèse lourdement sur leur accès à une alimentation saine et aux soins de santé[40]. Elle parle de réponse inadaptées[41] pour qualifier les propositions formulées dans le rapport Wauquiez de décembe 2006 consacré à la santé des étudiants.
[modifier] Environnement
En matière d'environnement, SUD Étudiant lutte pour différentes mesures telles que par exemple la gratuité des transports en commun, le développement des transports doux sur les campus (vélo, roller...), agit sur l'inclusion de clauses environnementales (en même temps que des clauses sociales) dans les appels d'offres, lutte contre les gaspillages (eau, énergie), pour le tri et le recyclage des déchets ou des choix architecturaux dans l'esprit de la HQE.
[modifier] Informatique
SUD Étudiant, à l'instar de la plupart des syndicats de l'éducation a pris position en faveur des logiciels libres. SUD Étudiant cherche, dans son activité, à favoriser leur utilisation et leur développement dans les universités. L'organisation cherche à ce que les enseignements nécessitant l'outil informatique se fassent sous logiciels libres à chaque fois que c'est possible, que les salles de libre accès informatique soient sous Linux et que les universités mutualisent leurs efforts de développement de logiciels libres pour répondre aux besoins spécifiques des universités, que ce soit en matière d'enseignement ou en matière de recherche.
L'organisation demande aussi l'utilisation de formats ouverts afin de favoriser l'interopérabilité des systèmes informatiques et l'indépendance envers les producteurs de logiciels.
L'organisation réclame aussi des financement pour un déploiement plus large de l'outil informatique. Elle s'est montrée critique sur l'opération Micro portable pour un euro par jour[42].
[modifier] Financement des mesures proposées
L'organisation via ses différentes propositions pense un système d'enseignement superieur qui suppose un investissement public plus important, financement qui reposerait essentiellement sur l'impôt. Ce qui est consideré comme une necessité pour cette organisation diverge de la volonté de baisse du coût de l'enseignement superieur de la majorité des gouvernements qui se sont succèdés ces dernières décennies. Au quotidien dans son action dans les conseils centraux l'organisation doit participer aux arbitrages budgetaires, l'essentiel des propositions d'économies faites se font sur des gaspillages (eau, énergie, papier...), propositions qui n'ont en général pour effet que d'adoucir les effet de la pénurie. Du fait des restrictions budgetaires, il est rare que SUD Etudiant vote pour un budget.
[modifier] Élections
Sur beaucoup des sites où elle est présente, l'organisation choisit de se présenter aux élections des conseils centraux, des conseils d'UFR et du CROUS bien que la présentation aux élections ne soit pas systématique.
En 2002, SUD Étudiant avait présenté une liste commune au CNESER avec la FSE afin d'élargir sa représentation, ils avaient fait 7,05 % (119 voix). L'expérience n'a pas été renouvelée en 2004, SUD Étudiant a fait 4,66 % (88 voix) et la FSE 2,65 % (50 voix).
Compte tenu de ses faibles résultats électoraux, SUD Étudiant ne dispose d'aucun d'élu au sein du CNOUS ou du CNESER et n'est donc pas considéré comme étant un syndicat représentatif dans le monde étudiant.
Liste | UNEF | FAGE | UNI | PDE | Cé/FEDER | SUD Étudiant | FSE |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | 717 | 351 | 308 | 268 | 105 | 88 | 50 |
% | 37,99 % | 18,61 % | 16,32 % | 14,20 % | 5,56 % | 4,66 % | 2,65 % |
Nombre d'élus | 5 | 2 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 |
(1827 exprimés)
Lors du CNESER 2006, la liste commune SUD Étudiant/FSE a obtenu moins de voix que la seule liste SUD Étudiant lors des précédentes élections. Puisqu'il n'y a pas eu de baisse du nombre d'élus[43], il s'agirait, selon les partisans de ce syndicat, de la conséquence d'un manque de préparation et de nombreux votes invalidés[44].
Liste | UNEF | FAGE | UNI | Cé | PDE | SUD Étudiant/FSE |
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | 805 | 429 | 240 | 237 | 147 | 68 |
% | 41,8 % | 22,3 % | 12,5 % | 12,3 % | 7,6 % | 3,5 % |
Nombre d'élus | 5 | 3 | 1 | 1 | 1 | 0 |
(1926 exprimés)
[modifier] Relations intersyndicales
Dans sa logique d'unité dans les luttes, quand il y a convergence de revendication avec d'autres organisations, que ce soient l'UNEF, la FSE, la CNT, des syndicats d'enseignants ou de personnels ou encore d'autres organisations, il lui arrive de produire des tracts unitaires et de mener des actions communes.
En raison de son activité syndicale, certaines organisations lui sont hostiles, ce qui occasionne des frictions qui en viennent parfois aux mains[45], avec l'UNI (organisation liée à l'UMP se définissant comme antisyndicale) ou le RED (organisation d'extrême droite), des frictions plus verbales ont parfois lieu avec la Cé ou l'UNEF.
D'après un article paru dans le journal Le Monde[46], des membres de la LCR sont présents au sein de SUD étudiant. Toutefois l'indépendance syndicat/partis est quelque chose d'important pour les membres de Solidaires et SUD étudiant n'y fait pas exception. De plus, la LCR a par le passé recommandé à ses membres étudiants voulant s'impliquer syndicalement de rejoindre la tendance TTE de l'UNEF et c'est donc la formation étudiante dans laquelle l'essentiel des militants LCR se regroupent.
Il est interdit à une personne exerçant une responsabilité dans un parti politique d'être secrétaire fédéral au sein de SUD Étudiant (la seule fonction existante).
SUD étudiant est considéré comme relativement proche de la FSE, les deux organisations ont présenté une liste commune aux élections CNESER de 2002 et 2006.
[modifier] Communication
SUD Étudiant affiche un rapport prudent aux médias et refuse des méthodes de marketing jugées agressives, ce qui peut ne pas favoriser leur visibilité. Selon ce syndicat, son principal moyen de communication est l'action. Bien que cela puisse, dans un contexte de surenchère de la « communication », le pénaliser par rapport à d'autres organisations plus visibles, cela peut également attirer ceux qui s'opposent à cette surenchère.
Lors du mouvement contre la loi pour l'égalité des chances, malgré sa forte implication[47] sur les universités où l'organisation est présente, elle fut quasiment absente des médias nationaux qui privilégièrent le président de l'UNEF et dans une moindre mesure la présidente de la Cé[48]. Au niveau local, les situations furent plus variée et c'est parfois SUD Étudiant qui apparut le plus.
L'organisation a longtemps milité pour que tombe le tabou qui existait sur la prostitution étudiante et pour que les autorités prennent leur responsabilités sur ce sujet, cette question fut abordée à de nombreuses reprises par la presse écrite et la radio fin 2006 et dans la plupart des cas SUD étudiant y fut cité[49].
Le syndicat publie également un journal appelé Sudversif.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Union syndicale Solidaires - SUD Education - SUD Lycées
- Mouvements étudiants - Mouvement social
- Syndicats - Corporation
- Université - réforme LMD - ECTS
- Syndicat étudiant - Syndicat lycéen
- Histoire du mouvement étudiant
- Représentation étudiante au CNESER
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes et références
- ↑ chiffre de 2006
- ↑ Expression Solidaires n°26, qui parle entre autre des 10 ans de SUD Etudiant
- ↑ Une explication de ces 3 termes sur le site fédéral
- ↑ pour la CNT superieur-recherche la situation est très différente puisque salariés et étudiants sont dans une même structure, ce qui n'est possible que parce que la CNT superieur-recherche n'a pas une activités semblable a celle des autres organisations syndicales, elle ne se présente pas aux élections et donc n'a pas les principales prérogatives des syndicats de salariés (pas de délégués syndicaux, pas de possibilité de déposer un préavis de grève, pas de légitimité pour signer un accord...)
- ↑ selon le rapport Dauriac (Février 2000), un étudiant sur 2 est salarié
- ↑ La liste des syndicats locaux sur le site fédéral
- ↑ brochure de présentation de SUD Etudiant
- ↑ Le congrès réunis idéalement l'ensemble des adhérents
- ↑ bien qu'ouverts à tout les adhérents, ils sont pour des raisons de coût de transport généralement constitués des mandatés des syndicats locaux
- ↑ l'organisation s'est impliquée dans la création de crèches sur les campus ou pour le droit à l'IVG et à la contraception : non à la journée européenne réactionnaire contre l'avortement !, sur le site de SUD étudiant Nanterre
- ↑ un article sur le collectif constitué lors du premier jugement pour incitation à la haine homophobe, dont SUD étudiant est signataire
- ↑ Immigration choisie, la discrimination raciale continue
- ↑ Situation sociale des étudiants, sur le site de SUD Etudiant
- ↑ Un article sur le salaire social sur le site de SUD Etudiant Lille
- ↑ Un article de SUD étudiant Lille sur le rapport Wauquiez, un article sur le même thème sur le site fédéral
- ↑ un tract destiné aux étudiants travaillant au sein de France Télécom, réalisé avec SUD PTT
- ↑ l'analyse de SUD étudiant sur la loi pour l'égalité des chances
- ↑ Un appel à la grève pour le retrait de loi pour l'égalité des chances
- ↑ Déjà 4000 arrestations, non à la justice de classe !
- ↑ Contre les violences organisées et les régressions sociales, résistance !
- ↑ Soutien aux luttes étudiantes à travers le monde, article du site fédéral
- ↑ Les promesses non tenues... sur le site de SUD étudiant Lille
- ↑ Requète commune du GISTI et de SUD Étudiant auprès du conseil d'état pour obtenir une simplification des démarches administratrives pour les étudiants étrangers
- ↑ Un article sur le RUSF sur le site fédéral, le site du RUSF
- ↑ les licences professionneles et les étudiants « vaches à lait»
- ↑ Un compte-rendu de CEVU sur le site de SUD étudiant Lille parlant des rencontres Université-Emploi et du point de vue de SUD étudiant sur la professionnalisation
- ↑ Un compte-rendu de CEVU sur le site de SUD étudiant Lille parlant des unités d'enseignement transversal et de sa revendication d'un EC de droit du travail
- ↑ Frais illégaux, ce qu'il faut savoir
- ↑ Exploiter un étudiant, ça peut rapporter gros, Sciences-Po Rennes exploite ses propres étudiants !
- ↑ La réforme ECTS par SUD étudiant
- ↑ La réforme LMD/ECTS par SUD Étudiant Angers
- ↑ le rapport Hetzel final de le commission "emploi-université"
- ↑ La fin de l'université ?
- ↑ il est ici question de l'organisation de l'enseignement supérieur en France mais les réflexions avancées ne sont pas conçues dans une approche nationaliste et on potentiellement une portée universelle
- ↑ L'approche est différente pour certaines formations, comme celle de droit ou de médecine
- ↑ Le dossier de la FSE sur le sujet
- ↑ un article sur l'OFUP sur le site de SUD étudiant lille, un article de Indymédia Nantes sure l'action anti-OFUP de SUD étudiant
- ↑ Violence et sécurité sociale
- ↑ Quelques revendications de SUD étudiant sur le site fédéral
- ↑ ce que confirme une étude réalisée en 2006 par la LMDE qui indique qu'un étudiant sur quatre a renoncé à des soins pour des raisons financières et que 15% d'entre eux ont eu des pensées suicidaires durant les 12 derniers mois
- ↑ http://sud-etudiant.univ-lille1.fr/article.php3?id_article=151 Santé des étudiants, un rapport sans surprise]
- ↑ l'organisation reprochait à cette opération d'être essentiellement de la communication, de favoriser les logiciels propriétaires et de faire le jeux des banques, un comuniqué de SUD étudiant sur le site HNS-info
- ↑ le nombre d'élus SUD étudiant dans les conseils n'a pas réduit avec environ 80 élus en 2006
- ↑ Recompositions étudiantes sur le blog de la section d'Hénin-Beaumont du Parti communiste français
- ↑ Agression fasciste à Grenoble
- ↑ Le Monde, 8 février 2006, dans l'article intitulé « Les leaders étudiants restent dans la sphère d'influence du PS » par Isabelle Mandraud et Caroline Monnot, la phrase exacte est : « il faut également ajouter SUD étudiant dans laquelle se retrouvent des jeunes de la LCR ainsi que des libertaires »
- ↑ pour SUD étudiant, c'est typiquement dans ce type de mobilisation que son approche de syndicalisme de lutte prend tout son sens, donc sur les universités ou un syndicat local est présent les principes de SUD étudiant ont conduit à s'y impliquer fortement
- ↑ Aucun représentant de SUD étudiant ne fut invité sur un plateau de télévision national durant le mouvement alors que Bruno Julliard (et d'autres représentants de l'UNEF) et Julie Coudry y furent invités, ces deux mouvements étant reconnus comme représentatifs en raison de leurs résultats électoraux, depuis les élections CNESER 2006 pour la Cé (cf. partie Élections)
- ↑ le figaro le 29 octobre, France Info, ELLE de novembre 2006, The Independent du 31 octobre, 20 minutes du jeudi 22 novembre...
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