André Boisclair
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Naissance : | 14 avril 1966 Montréal (Canada) |
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Fonction : | Homme politique québécois, Chef du Parti québécois |
André Boisclair, né le 14 avril 1966 à Montréal, est un homme politique québécois, chef du Parti québécois depuis 2005. Il est également chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec d'octobre 2006 à mars 2007.
Sommaire |
Idéologie politique
André Boisclair peut être considéré comme un homme politique social-démocrate, préconisant un équilibre entre la gauche et la droite, soit un style de gouvernement qui apporte les avantages du socialisme et de la démocratie, qui intervient humainement dans les champs essentiels, tout en apportant des conditions de base à tous (et sans compromettre la liberté des citoyens).
Parcours professionnel
André Boisclair est élu pour la première fois en 1989, à l'âge de 23 ans. Il est alors député de la circonscription électorale provinciale de Gouin. Il sera réélu dans la même circonscription en 1994, soit un peu plus de 16 mois avant d'être nommé ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration, sous la gouverne de Lucien Bouchard.
Aux élections de 1998, André Boisclair sera reconduit dans ses fonctions de député. Puis, il occupera le poste de ministre de la Solidarité sociale de 1998 à 2001. En 2002, il sera nommé ministre de l'Environnement et des Affaires municipales, fonction qu'il occupera jusqu'aux élections du 14 avril 2003 (remportées par le Parti libéral du Québec).
Au cours de ces élections, André Boisclair sera tout de même réélu dans sa circonscription de Gouin. Il démisionnera toutefois de son poste de député le 17 août 2004. Peu de temps après, il ira étudier à la John F. Kennedy School of Government située à Harvard. Pour lui, ce sera alors l'occasion de commenter la politique sur son blogue, un outil de communication encore peu utilisé par les politiciens québécois à ce moment.
En octobre 2005, une controverse éclate quand le journal La Presse remet en cause la valeur de son diplôme obtenu aux États-Unis [1]. La chroniqueuse se rétractera toutefois deux jours plus tard[2].
Le 17 juin 2005, André Boisclair annonce sa candidature à la direction du Parti québécois. Largement en tête dans les sondages depuis le début de sa campagne, il est élu chef du Parti québécois le 15 novembre 2005, au premier tour de scrutin. Il l'emporte avec 53,68% des suffrages (56 503 voix), devant Pauline Marois, sa plus proche rivale, qui obtient 30,6% des voix.
Le 14 août 2006, il fait son retour à l'Assemblée nationale du Québec, suite à sa victoire lors d'une élection partielle dans la circonscription de Pointe-aux-Trembles (Est de Montréal). Il succède alors à la députée Nicole Léger (à ses côtés sur la photo ci-dessus). Une semaine plus tard, il est assermenté, accédant ainsi au titre de chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec et prenant ainsi la place de Louise Harel, qui avait assuré l'interim depuis la démission de Bernard Landry, le 6 juin 2005.
Malgré un début laborieux à l'Assemblée nationale, il s'impose comme un chef de parti ayant la stature d'un chef d'État sur la scène politique québécoise selon plusieurs observateurs [réf. nécessaire].
En octobre 2006, il refuse de se soumettre à la résolution d'une majorité de militants de son parti, lors d'un Conseil national sur l'environnement: alors que ces militants préconisent la nationalisation de l'énergie éolienne, lui juge cette idée trop « audacieuse ».
Cette décision sera critiquée par plusieurs membres du parti, mais saluée par des chroniqueurs de La Presse et du journal Le Devoir. À Matane, le 19 décembre 2006, il confirmera sa décision de ne pas nationaliser l'énergie éolienne, se disant d'accord pour qu'Hydro-Québec procède par des appels d'offres avec le secteur privé, mais exigeant que le gouvernement encadre de façon claire le développement de la production éolienne.
La campagne électorale de 2007
À l'aube de la campagne électorale provinciale de 2007, son parti pose un geste symbolique en modifiant son logo, qui date de 1968 : la barre rouge du logo devient verte, symbolisant ainsi un virage écologique. Ce changement s'accompagne également d'une nouvelle version du site internet du parti[3].
Durant la campagne, le slogan du Parti québécois est Reconstruisons le Québec, notamment en éducation, en environnement, en santé. Aussi, le parti choisit d'utiliser le terme consultation populaire au lieu de référendum, mais l'objectif reste le même, c'est à dire la souveraineté du Québec.
Le 4 mars 2007, André Boisclair se montre émotif dans un de ses discours sur l'homosexualité et le sexisme[4]. Pendant la campagne, les Justiciers masqués l'on accusé de mensonge sur le plateau de Tout le monde en parle[5]. Il a reçu les soutiens de Henri Massé[6], président d'une centrale syndicale, de Gilles Duceppe[7], chef du Bloc québécois, et de Jacques Parizeau [8], ancien premier ministre du Québec et chef du Parti québécois. Il se dit embarrassé lorsqu'il apprend que l'un de ses candidats, Robin Philpot, est accusé de négationnisme, lorsqu'il avait donné son appui au criminel de guerre Jean-Paul Akayesu [9]. Il défendra par la suite son candidat [10]. Cela amène de sérieux questionnements, par exemple en entrevue avec Anne-Marie Dussault [11].
Les libéraux l'accusent d'incohérence dans le dossier du prolongement de l'autoroute 30 [12]. Pendant la campagne, des péquistes désabusés prennent publiquement leurs distances face à leur parti[13]. Il se trouve obligé de dialoguer avec les anciens sympathisants de son parti [14]. Les analystes disent que c'est lui qui a le plus à gagner au cours du débat des chefs [15], qui s'avère finalement un match nul [16], bien que lui-même[17][18] ou Mario Dumont soit perçu comme le plus performant [19]. Le 12 mars, deux anciens chefs amérindiens lui reprochent son manque de connaissances de l'histoire du Québec et de ses premières nations [20].
Il annonce le 16 mars que le PQ pourrait tenir un référendum même en cas de gouvernement minoritaire. [2]. Pour la première fois, un sondage lui donne une légère avance, le 17 mars. [3]. Le 18, alors qu'il courtise les socialistes, Dumont affirme en revanche qu'il est le prisonnier du groupuscule SPQ Libre [4].
Le jour du scrutin, le 26 mars, sa formation politique fait élire 36 députés, ce qui est son pire résultat électoral depuis 1989, lorsque Jacques Parizeau avait été défait par Robert Bourassa. De plus, en nombre absolu de votes, son résultat est inférieur à celui de 1970, à l'époque de René Lévesque.
Au lendemain de l'élection, son parti aura néanmois réussi à conserver certaines circonscriptions qui lui sont traditionnellement favorables (notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Gaspésie, en Abitibi et dans l'est de Montréal). Malgré la contestation ouverte de son leadership, il affirme vouloir rester à la tête du Parti québécois. Il agit désormais comme simple chef de l'opposition, l'Action démocratique du Québec formant la nouvelle Opposition officielle.
Depuis la défaite électorale du Parti Québécois, le 26 mars 2007, des rumeurs circulent quant au remplacement d'André Boisclair à la tête du Parti québécois. Certains croient qu'il pourrait être remplacé par le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe.
Vie privée
André Boisclair s'affiche ouvertement comme homosexuel depuis les années 2000. Toutefois, il s'identifie peu à la communauté gaie. Aussi, il dit ne pas militer activement pour cette cause, ce que plusieurs reconnaissent [réf. nécessaire].
En 2005, pendant la course à la chefferie du Parti québécois, une controverse vient assombrir sa campagne. En effet, l'Affaire Boisclair éclate vers la fin de septembre, après qu'il eut avoué avoir consommé de la cocaïne à quelques reprises alors qu'il était ministre. Quelques jours après cette déclaration, André Boisclair annonce malgré tout qu'il ne se désistera pas de la course, et presse les médias et la population de tourner la page sur cette affaire.
Citations
- « Soutenir l’enseignement des diverses religions en fonction des convictions religieuses, cela nous conduirait à un capharnaüm total. Cela ne va pas dans l’intérêt des Québécois, en tout respect de Mgr Ouellet ».
- En 2007, suite à la promesse électorale Jean Charest de dégeler les frais de scolarité, André Boisclair promit de maintenir le gel des frais de scolarité au Québec : « Le Parti Québécois ne taxera jamais la matière grise ! ».
- À la suite de sa défaite au élection électoral de 2007 il a dit un discours à la René Lévesque: "Nous aurons bientôt le grand plaisir de revoir les québécois,garder nos rêves bien en vie, je pense que nous sommes des millions à encore avoir ces rêves et bientôt, nous nous reverons"
Voir aussi
Notes
- ↑ Lysiane Gagnon. 2005. « De la fausse représentation ». La Presse (Montréal), 6 octobre, A23.
- ↑ Lysiane Gagnon. 2005. « La porte entrouverte ». La Presse (Montréal), 8 octobre, A28.
- ↑ http://www.pq.org
- ↑ Tommy Chouinard. 2007. « André Boisclair au bord des larmes ». La Presse (Montréal), 5 mars
- ↑ Corus Nouvelles. 2007. « Les Justiciers masqués accusent Boisclair d'avoir menti ». Corus Québec. 5 mars. En ligne (page consultée le 7 mars 2007).
- ↑ Robert Dutrisac et Antoine Robitaille. 2007. « FTQ: oui au PQ, non à un référendum précipité ». Le Devoir (Montréal), 5 mars. En ligne (page consultée le 8 mars 2007).
- ↑ Presse Canadienne. 2007. « Duceppe met en garde les étudiants contre Charest et Dumont ». Le Devoir (Montréal), 7 mars. En ligne (page consultée le 8 mars 2007).
- ↑ Boisclair a l'étoffe d'un premier ministre, assure Parizeau
- ↑ André Noël. 2007. « Un candidat du PQ nie le génocide rwandais ». La Presse (Montréal), 8 mars. En ligne (page consultée le 8 mars 2007)
- ↑ André Boisclair prend la défense de son candidat
- ↑ Philpot embarrasse de nouveau son chef
- ↑ [1]
- ↑ Quarante années c'est très long
- ↑ Boisclair exhorte les souverainistes passés à l'ADQ à rentrer au bercail
- ↑ (en) Relax, Andre, it's your last chance
- ↑ (en) Some fireworks in Quebec election debate but nobody lands deadly blow
- ↑ Québec politique
- ↑ Commentaire d'André Pratte sur Cyberpresse
- ↑ Dumont remporte le débat
- ↑ Un message à ceux qui occupent nos terres
Articles connexes
- Parti québécois
- Élection à la direction du Parti québécois de 2005 ;
- Mouvement souverainiste du Québec ;
- Affaire Boisclair.
Liens externes
- (fr) Biographie officielle de l'Assemblée nationale
- (fr) Site officiel du Parti québécois ;
- (fr) Biographie de Radio-Canada
- André Boisclair en entrevue avec Marie-France Bazzo à Radio-Canada (2 juin 2005)
- André Boisclair en entrevue avec Richard Martineau à Télé-Québec. (21 septembre 2005)
- André Boisclair en entrevue avec Christiane Charette à Radio-Canada (31 janvier 2007)
Chefs du Parti québécois | |
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