Claude Debussy
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Claude-Achille Debussy est un compositeur français. Il naît le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et meurt à Paris, le 25 mars 1918.
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[modifier] Biographie
Debussy est considéré comme l’un des compositeurs les plus importants du XXe siècle. Il reçoit de son vivant le surnom de « Claude de France », en référence à son rôle de défenseur d'un certain courant musical qui se veut national et, d'une façon plus anecdotique, en allusion au fait qu'il partage avec Louis XIV (« Louis de France »), le même lieu de naissance.
Tout en continuant d'admirer Wagner, il rompt avec le romantisme du siècle précédent et est rattaché généralement, à son corps défendant, au courant impressionniste (musical). Il refuse ainsi d'entrer dans un « moule » préétabli et recherche constamment la liberté la plus totale.
[modifier] Naissance et contexte familial
Né à Saint-Germain-en-Laye le 22 août 1862 dans la banlieue ouest de Paris, Claude Debussy est l'aîné des cinq enfants de Manuel et Victorine Debussy. Sa famille part en 1865 pour la capitale, suite à la faillite du père et de la boutique familiale de porcelaines. Si ce dernier voulait que son fils devienne marin, c'est vers la musique et le piano que le jeune Claude se tourne. Il suit d'abord des cours d'initiation avant que Mme Roustan, une tante habitant Cannes et financièrement aisée, chez qui il séjournait fréquemment avec ses frères et sœurs, ne lui fasse donner des leçons par une certaine Mme Mauté de Fleurville. Celle-ci avait été notamment élève de Chopin et n'était autre que la belle-mère du poète Verlaine.
[modifier] Les années d'apprentissage
Fort de ses progrès, Debussy est admis au Conservatoire national de Paris en 1872 et à l'âge de dix ans. Il y étudie pendant les douze années suivantes, travaillant le solfège avec Albert Lavignac, le piano avec Antoine Marmontel, l'harmonie avec Emile Durand, l'accompagnement avec Auguste Bazile puis la composition avec Ernest Guiraud. À cette époque, il a pour condisciple Paul Dukas et Maurice Emmanuel.
Élève aussi doué qu'indiscipliné et rêveur, le jeune Claude se heurte à l'incompréhension de certains professeurs et gardera toujours un souvenir amer de ses années d'apprentissage. À ce sujet, circulent plusieurs anecdotes dont une avec Guiraud qui lui aurait dit : « Je ne dis pas que ce que vous faites n'est pas joli, seulement que c'est théoriquement absurde ». Ce à quoi Debussy lui aurait répondu : « Il n'existe pas de théorie. Vous n'avez qu'à écouter. Le plaisir est la loi ».
Massenet, qui fut également son professeur au Conservatoire, et dont l'influence (surtout sur les œuvres de jeunesse) est souvent perceptible chez Debussy, étant interrogé un jour par d'autres élèves sur ce qu'il pensait du jeune homme, répondit: « Ah ! Celui-là ! Celui-là, c'est l'énigme... ».
Il ne remporta jamais de premier prix de piano, juste un second prix à l'âge de quinze ans. Cependant il obtint, peu de temps après, le premier prix d'harmonie pratique.
Durant son adolescence, il est accompagnateur de Marguerite Pelouze-Wilson, maîtresse du président de la République Jules Grévy, (et sœur du politicien Daniel Wilson, à qui elle fera d'ailleurs épouser la fille du président, avant qu'il ne soit compromis dans le scandale des décorations). Cette brillante mondaine, fortunée et cultivée, l'emmènera passer un été au château de Chenonceaux. Par la suite, il est introduit auprès de la baronne russe Nadejda Von Meck, la fameuse et riche veuve qui fut la protectrice, l'égérie et la mécène de Tchaikovsky, qu'elle ne rencontra cependant jamais. Elle accueille Debussy dans ses résidences d'Allemagne et de Russie. Le compositeur devient son pianiste attitré, ce qui lui permet de voyager l'été en Europe et en Russie, trois années durant, avec les membres de la famille Von Meck. De retour à Paris en 1880, Debussy reprend ses études de composition et fait la connaissance du compositeur Erik Satie, probablement au cabaret du Chat noir où le futur auteur des Gymnopédies fait sensation. Debussy devient un intime de la famille Vasnier et en particulier de Madame Vasnier, Blanche-Adélaïde, à qui il donne des cours et avec qui il entretient, dit-on, une relation amoureuse pendant cinq ans... une relation assez vague et toujours méconnue aujourd'hui. Madame Vasnier devient la dédicataire attitrée de ses œuvres de jeunesse. Il compose également quelques mélodies à son attention.
Debussy est considéré par beaucoup comme étant un musicien « symboliste ».
[modifier] Le séjour à Rome
En 1884, le jeune musicien décroche un premier prix de Rome avec sa cantate L'enfant prodigue et, conformément au règlement, obtient une bourse et un séjour de trois ans à la Villa Médicis. Il part pour la « Ville Éternelle » en janvier 1885. Debussy y découvre la musique de Palestrina et les splendeurs de l'Italie mais reste hermétique au bel canto. Il rencontre plusieurs musiciens importants de l'époque, dont Verdi et Liszt.
Cependant, l'artiste vit mal cet exil et ne parvient qu'avec peine à composer quatre pièces : l'ode symphonique Zuleima (d'après un texte de Heinrich Heine), la pièce orchestrale Printemps et la cantate La Damoiselle élue (1887-1888). Ces œuvres envoyées au Conservatoire furent jugées, en particulier Zuleima, comme étant « bizarres, incompréhensibles et impossibles à exécuter ». Encore soumise à l'influence de César Franck, la quatrième pièce est une Fantaisie pour piano et orchestre qui, par la suite, fut retirée de son catalogue par le compositeur.
[modifier] Le retour en France
Au bout de deux ans, Debussy donne sa démission au Conservatoire et rentre en France. Il s'installe dans le quartier de Saint-Lazare et débute une relation avec Gabrielle Dupont qu'il aime à appeler « Gaby aux yeux verts ». Ils vivront ensemble pendant près de dix ans au 42 rue de Londres.
Vers 1887, Debussy fréquente les fameux mardis de Mallarmé. En 1888, il se rend à Bayreuth où il assiste à plusieurs opéras de Richard Wagner : Die Meistersinger von Nürnberg (Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg), Tristan et Isolde, Parsifal. Si ces œuvres provoquent chez lui un sentiment mitigé, elles le marqueront à jamais.
C'est, avant tout, l'exposition universelle de 1889 et sa découverte de rythmes et d'associations de sonorités « exotiques », plus spécifiquement à travers ceux du gamelan javanais, qui lui font forte impression et influent profondément sur ses compositions à venir : gamme, « couleurs » sonores, ruptures rythmiques.
[modifier] Une reconnaissance difficile
Arrive en 1890, sa Suite Bergamasque pour piano, son premier grand succès, suivit plus tard, d'une pièce pour orchestreLe Prélude à l'après-midi d'un faune tiré d'un poème de Mallarmé. La première à Paris en décembre 1894 fut mal exécutée et l'ouvrage s'attira les foudres d'une majeure partie de la critique, tout en faisant bonne impression auprès de certains cercles artistiques présents. Cette composition remporta un franc succès dans toute l'Europe.
Debussy s'attelle ensuite à son unique opéra complet (son second, Rodrigue et Chimène, est demeuré inachevé). En gestation depuis déjà dix longues années, Pelléas et Mélisande, mélange de poésie (sur un livret de Maeterlinck) et de musique. Sa réputation s'étant entre-temps considérablement accrue, il peut se permettre une grande première à l'Opéra-comique de Paris en 1902. C'est un triomphe qui lui permet de ne plus se soucier de problèmes financiers pendant un temps, comme il en eut quelques années plus tôt à Montmartre. Et pourtant, durant les préparations de la représentation, des incidents se produisirent qui auraient pu en faire un échec cuisant ; Debussy avait reçu l'autorisation de Maeterlinck d'utiliser son livret à la seule condition que la maîtresse de ce dernier, Georgette Leblanc (sœur de Maurice Leblanc, l'auteur des aventures d'Arsène Lupin), chante le rôle de Mélisande. Mais l'Opéra-comique et le compositeur accordèrent le rôle à Mary Garden, une jeune soprano américano-écossaise. Debussy ne pouvait s'y tromper: douée d'un physique évanescent, d'un visage préraphaélite, Mary Garden était incontestablement l'interprète idéale, au sens premier du mot, de l'héroïne de Maeterlinck. Il n'est pas jusqu'à sa pointe d'accent anglais qui ne contribuât à lui donner dans ce rôle, selon un critique du temps, "réellement l'air d'un oiseau qui n'était pas d'ici", selon les mots même du livret. Malheureusement, le librettiste prit très mal l'éviction de la sulfureuse Georgette Leblanc, et faillit même, selon plusieurs témoignages, provoquer Debussy en duel. Et le 14 avril 1902, à la veille de la première, Maeterlinck, confiait dans une interview au Figaro: "Le Pelléas en question est une œuvre qui m'est devenue étrangère, presque ennemie ; et, dépouillé ainsi de tout contrôle sur mon œuvre, j'en suis réduit à souhaiter que sa chute soit prompte et retentissante...". Octave Mirbeau, qui avait lancé Maeterlinck en 1890, eut le plus grand mal à calmer sa colère et dut, très diplomatiquement, partager son admiration entre le poète et le compositeur. Il s'ensuivit également des tentatives de sabotage, telle la dégradation de parties orchestrales sur les partitions durant les répétitions, rendant impossible l'identification des bémols ou des dièses.
D'autres événements extérieurs eurent lieu. Ainsi, peu de jours avant la première, Claude Debussy dut composer de longs interludes orchestraux car on constata que les temps nécessaires aux changements de scènes et de décors, tels qu'écrits dans la partition, n'étaient pas suffisants. Pour couronner le tout, des pamphlets contre l'ouvrage furent même distribués à l'entrée par des détracteurs. Le jour de la répétition générale, on put lire un livret intitulé : « Pédéraste et Médisante ». Néanmoins Pelléas et Mélisande assit définitivement la réputation de Debussy et ce, sur un plan international. L'opéra fut joué, entre autres, à Londres et à New York.
[modifier] Les dernières années
Entre-temps, Debussy se sépare de Gabrielle Dupont (il la quitte en 1899) pour épouser Rosalie Texier, une couturière. Quatre ans plus tard, il rencontre Emma Bardac, femme d'un banquier qui avait été la maîtresse de Gabriel Fauré et avec laquelle il entame une nouvelle relation, délaissant alors son épouse. Cette rupture poussa cette dernière à une tentative de suicide, en se tirant une balle dans la poitrine, dont elle survit. L'affaire fit scandale, Debussy étant fermement critiqué pour son attitude dans cette histoire et ce, même par des amis proches. Cependant, il obtient le divorce et se marie avec Emma en 1908.
Ils ont une fille, Claude-Emma Debussy, surnommée « Chouchou », à qui il dédie sa suite pour piano Children's corner, composée entre 1906 et 1908. Née le 30 octobre 1905, elle meurt de la diphtérie le 14 juillet 1919. L'album que Claude Debussy lui consacre porte cette dédicace : « À ma très chère Chouchou... avec les tendres excuses de son père pour ce qui va suivre ». Après la mort de son père, le pianiste Alfred Cortot joue ces morceaux en sa présence. Elle aurait alors déclaré : « Papa écoutait davantage ». Elle est enterrée dans la tombe de son père, à Passy, sans que le monument ne porte de signe distinctif.
Au début du XXe siècle, et pour assurer l'aisance de son foyer, Debussy diversifie quelque peu ses activités. Il publie ainsi de nombreux articles dans des journaux ou revues en qualité de critique musical et sous le pseudonyme de « Monsieur Croche ». Il collabore avec Diaghilev, sur une idée de Nijinsky, lors de la création du balletJeux qui ne connut pas le succès. Parmi ses nouvelles rencontres, on peut souligner une amitié avec Igor Stravinsky, encore jeune homme.
Vers 1910, la Faculté diagnostique chez Debussy un cancer. Sa santé se détériore rapidement et ses souffrances sont de plus en plus difficiles à supporter. Il ne sort alors plus que très rarement et achève ses dernières œuvres. Claude Debussy meurt le 25 mars 1918, dans l'indifférence des hommes et de leur guerre qui le minait et dont il ne verra même pas l'achèvement.
D'abord enterré au cimetière parisien de l'Est, dit du Père-Lachaise, sans discours et sous les tirs d'obus de la « Grosse Bertha », Claude Debussy repose désormais au cimetière de Passy dans le XVIe arrondissement. À ses côtés, reposent sa fille et sa femme, Emma, morte en 1934.
[modifier] Caractéristiques de l'œuvre
Plus encore que les romantiques, Debussy marque une rupture avec la forme classique. Ses compositions se distinguent par une construction mélodique librement inspirée des musiques orientales (recours à la gamme pentatonique et à de nombreuses altérations). Les thèmes sont épars, disséminés, les recherches harmoniques audacieuses, les nuances délicates et les rythmes subtils. Ses œuvres sont avant tout sensorielles, elles visent à faire éprouver à l'auditeur des sensations particulières en traduisant en musique des images et des impressions précises. Les titres évocateurs de ses pièces illustrent d'ailleurs assez bien cette ambition, même s'ils ne sont qu'indicatifs et ne constituent pas de "programme" : Des pas sur la neige, La fille aux cheveux de lin, Ce qu'a vu le vent d'Ouest, La cathédrale engloutie, etc (Préludes). Il substitue de cette manière les couleurs aux notes : il n'est qu'à écouter Arturo Benedetti Michelangeli, sans doute le meilleur interprète de son oeuvre pianistique, pour accéder à cette synesthésie. Ainsi, même s'il est difficile de le rattacher à un courant artistique, on le qualifie généralement d'« impressionniste », étiquette qu'il n'a lui-même jamais revendiquée et plutôt abandonnée aujourd'hui.
De caractère non-conformiste et créateur iconoclaste, Debussy n'aura pas eu de réels devanciers ni de successeurs proclamés, mais il doit beaucoup à la musique de Wagner qu'il raillait constamment, et tout un pan de la musique du XXème siècle lui est à son tour redevable. Son innovation principale réside dans le refus du développement et de la forme-sonate de type A-B-A' qui malgré les variations et les innovations que lui auront apporté entre autres Beethoven, Brahms et Bruckner, contraignent le compositeur à avancer selon un schéma fixe et prédéfini. Mais du même coup Debussy affronte plus qu'aucun autre la liberté absolue du créateur fixant lui-même les règles de l'oeuvre qu'il invente. C'est en cela qu'il appartient indéniablement à ce XXème Siècle qui commence avec lui plus qu'avec Wagner, dont le Tristan et Isolde était selon ses propres mots « un magnifique crépuscule que l'on a pris pour une aurore ». Il est cependant remarquable que Debussy, fidèle comme Baudelaire « aux nuages qui passent, aux merveilleux nuages », n'adopte jamais de formules figées ou de système de composition arbitraire, comme ce sera le cas dans le sérialisme de Schoenberg, tout en construisant des oeuvres d'une extraordinaire cohérence interne (Jeux, son oeuvre la plus audacieuse, est le point d'aboutissement de cette révolution formelle).
Il aura aussi trouvé dans une attention scrupuleuse aux sensations physiques du son et dans une transgression de la rhétorique musicale traditionnelle, une expressivité unique et une forme de sensualité qui ne débouchent sur aucun hermétisme ni aucun intellectualisme. Alors qu'auparavant la mélodie et le déroulement "horizontal" de la musique primaient tout autre paramètre, Debussy accorde à la sonorité de chaque instrument un rôle dramatique en soi : avec lui le son lui-même fait sens, et non plus seulement l'architecture globale de l'oeuvre. Cette modification constitue une révolution dans l'attitude mentale européenne qui identifie généralement la beauté à l'élaboration raisonnée d'un travail construit, d'où toute improvisation est impitoyablement bannie. Et si la musique de Debussy est tout sauf improvisée, elle peut néanmoins donner ce sentiment jusque dans ses oeuvres les plus savantes, comme les Études, où l'exploration systématique de la technique pianistique se conjugue pourtant magiquement au sentiment de la plus totale liberté. Dans son unique opéra achevé, Pelléas et Mélisande, peut-être son chef d'oeuvre, il parvient à exprimer l'inexprimable et créer un climat "d'inquiétante étrangeté" à travers un lyrisme réinventé et une temporalité fondée sur le vécu intérieur de la conscience.
Son génie de l'orchestration et son atttention aiguë aux couleurs instrumentales font de Debussy le digne héritier de Berlioz et l'égal au moins de Ravel. Mais surtout, son art de l'instantané qui "fixe des vertiges" et s'affranchit de la logique rationnelle au profit d'un "dérèglement de tous les sens", jusqu'à adopter le point de vue de l'enfant "amoureux de cartes et d'estampes", font de lui un frère spirituel de Rimbaud plus que de la peinture impressionniste auquel on l'assimile par facilité d'analyse. Cette rupture que Debussy instaure volontairement entre le goût classique dont musiciens et mélomanes possèdent les codes, et la musique nouvelle qu'il défend, est l'une des racines du divorce partiel entre le public et la musique contemporaine. D'une audace imprévisible mais d'une sûreté de goût absolue, génial coloriste et dramaturge subtil, Debussy est comme Rameau auquel il a rendu hommage dans ses Images un compositeur d'esprit très français (il signait d'ailleurs ses partitions Claude de France). Mais grâce à la révolution qu'il introduit dans l'histoire de la musique, à travers les ponts qu'il lance en direction des autres arts et des multiples sensations qu'ils éveillent (les sons et les parfums, les mots et les couleurs), il fait accéder sans doute mieux qu'aucun autre la musique française à l'universalité: celle du corps, de la nature et de l'espace. A ce titre, le chef d'orchestre Sergiu Celibidache qui par le recours à la phénoménologie de la musique a su restituer les sonorités de l'orchestre telles qu'elles nous parviennent, indépendemment des cadres d'analyse hérités et des formules apprises, a contribué peut-être mieux que quiconque à dévoiler la puissance émotionnelle brute que contiennent les plus belles pages de Debussy (La Mer et Iberia, avec l'Orchestre Philarmonique de Munich). Messiaen, Takemitsu, Dutilleux et de nombreuses figures incontournables de la musique du XXeme siècle reconnurent en Debussy si ce n'est leur maître commun, du moins celui grâce auquel la musique européenne toute entière pouvait connaître une nouvelle et magistrale Renaissance.
[modifier] Œuvres principales
Période | Titre | Instrumentation | Parties / Indications |
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ŒUVRES POUR PIANO | |||
1888 - 89 | Petite suite |
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I. En bateau - II. Cortège - III. Menuet - IV. Ballet |
1888 - 91 | Arabesques |
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I. Andantino con moto - II. Allegretto scherzando |
1890 | Tarentelle styrienne |
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Allegretto |
1890 - 1905 | Suite bergamasque |
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I. Prélude - II. Menuet - III. Clair de lune - IV. Passepied |
1891 | Marche écossaise |
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Sur un thème populaire |
1901 | Lindaraja |
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Modéré mais sans lenteur et dans un rythme très souple |
1901 - 02 | Pour le piano |
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I. Prélude - II. Sarabande - III. Toccata |
1903 | Estampes |
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I. Pagodes - II. La soirée dans Grenade - III. Jardins sous la pluie |
1903 | D'un cahier d'esquisses |
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Très lent, sans rigueur |
1904 | Masques |
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Très vif et fantasque |
1904 | L'Isle joyeuse |
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Quasi una cadenza |
1904 | Images - Livre I |
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I. Reflets dans l'eau - II. Hommage à Rameau - III. Mouvement |
1906 - 08 | Children's corner |
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I. Doctor gradus ad parnassum - II. Jimbo's lullaby - III. Serenade for the doll IV. The snow is dancing - V. The little shepherd - VI. Golliwogg's cake-walk |
1907 | Images - Livre II |
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I. Cloches à travers les feuilles - II. Et la lune descend sur le temple qui fut - III. Poissons d'or |
1909 - 10 | Préludes - Livre I |
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I. Danseuses de Delphes - II. Voiles - III. Le vent dans la plaine - IV. Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir - V. Les collines d'Anacapri - VI. Des pas sur la neige - VII. Ce qu'a vu le vent d'ouest - VIII. La fille aux cheveux de lin - IX. La sérénade interrompue - X. La cathédrale engloutie - XI. La danse de Puck - XII. Minstrels |
1910 - 12 | Préludes - Livre II |
|
I. Brouillards - II. Feuilles mortes - III. La Puerta del vino - IV. Les fées sont d'exquises danseuses V. Bruyères - VI. General Lavine. Eccentric - VII. Ondine - VIII. La terrasse des audiences du clair de lune - IX. Canope - X. Hommage à Samuel Pickwick - XI. Les tierces alternées - XII. Feux d'artifice |
1914 - 15 | Six Épigraphes antiques |
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I. Pour invoquer Pan, dieu du vent d'été - II. Pour un tombeau sans nom - III. Pour que la nuit soit propice - IV. Pour la danseuse aux crotales - V. Pour l'Égyptienne - VI. Pour remercier la pluie au matin |
1915 | En blanc et noir |
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I. Avec emportement - II. Lent. Sombre - III. Scherzando |
1915 | Études - Livre I |
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I. Pour les cinq doigts - II. Pour les tierces - III. Pour les quartes - IV. Pour les sixtes
V. Pour les octaves - VI. Pour les huit doigts |
1915 | Études - Livre II |
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I. Pour les degrés chromatiques - II. Pour les agréments - III. Pour les notes répétées -
IV. Pour les sonorités opposées - V. Pour les arpèges composés - VI. Pour les accords |
ŒUVRES ORCHESTRALES | |||
1887 | Printemps |
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I. Très modéré - II. Modéré |
1889 - 90 | Fantaisie pour piano et orchestre |
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I. Andante. Allegro - II. Lento e molto espressivo - III. Allegro molto |
1892 - 94 | Prélude à l'après-midi d'un faune |
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Très modéré |
1897 - 99 | Nocturnes |
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I. Nuages - II. Fêtes - III. Sirènes |
1901 - 11 | Rhapsodie |
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Très modéré |
1903 - 05 | La Mer |
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I. De l'aube à midi sur la mer - II. Jeux de vagues - III. Dialogue du vent et de la mer |
1904 | Danses |
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I. Danse sacrée - II. Danse profane |
1905 - 12 | Images pour orchestre |
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I. Gigues : modéré II. Ibéria : 1. Par les rues et par les chemins 2. Les parfums de la nuit 3. Le matin d'un jour de fête III. Rondes de printemps : Modérément animé |
1909 - 10 | Première Rhapsodie |
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Rêveusement lent |
MUSIQUE DE CHAMBRE | |||
1882 | Nocturne et scherzo |
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I. Nocturne - II. Scherzo |
1893 | Quatuor à cordes en sol mineur |
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I. Animé et très décidé - II. Assez vif et bien rythmé - III. Andantino modérément expressif IV. Très modéré - très animé |
1909 - 10 | Première Rhapsodie |
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Rêveusement lent |
1910 | Petite pièce |
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I. Allegro - II. Très vif - III. Lent - IV. Vif, avec entrain |
1913 | Syrinx |
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Très modéré |
1915 | Sonate pour violoncelle et piano |
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I. Prologue. Lent - II. Sérénade. Modérément animé - vivace - III. Finale. Animé - lento - vivace |
1915 | Sonate pour flûte, alto et harpe |
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I. Pastorale - II. Interlude - III. Finale |
1916 - 17 | Sonate pour violon et piano |
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I. Allegro vivo - II. Intermède. Fantasque et léger - III. Finale. Très animé |
MUSIQUE POUR LE BALLET | |||
1911 - 12 | Khamma |
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Légende dansée en trois scènes |
1912 | Jeux |
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Poème dansé en un acte |
1913 | La Boîte à joujoux |
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Ballet pour enfants |
ŒUVRES LYRIQUES | |||
1890 - 92 | Rodrigue et Chimène | Opéra inachevé en trois actes sur un livret de Catulle Mendès | |
1893 - 1902 | Pelléas et Mélisande | Drame lyrique en 5 actes et 12 tableaux avec orchestre sur un livret de Maurice Maeterlinck | |
1908 - 1916 | La chute de la Maison Usher | Opéra en un acte, d'après l'œuvre d'Edgar Allan Poe. |
[modifier] Critiques
- « Monsieur Croche, antidilettante », Nouvelle Revue Française & librairie Dorbon Ainé, Paris, 1921.
[modifier] Correspondances
- Paul-Jean Toulet et Claude Debussy, « Correspondance », éditions du Sandre, Paris, 2005 – 132 p., 22 cm. (ISBN 2-914958-20-X)
(texte d'une correspondance du 5 août 1901 au 27 février 1920).
- Claude Debussy, « Correspondance 1872-1918 », édition établie par François Lesure et Denis Herlin, éditions Gallimard, Paris, 2005 - Relié - 2 330 pages, 6 x 7 x 24 cm. (ISBN 2070772551)
(Cette correspondance forme donc une attachante autobiographie en même temps qu'un tableau très personnel de la vie musicale parisienne autour de 1900, depuis les années symbolistes jusqu'à l'époque des Ballets russes.)
Extrait de la chronique d'amazon.fr.
[modifier] Debussy au cinéma
- Clair de lune est particulièrement populaire.
Ce morceau apparait comme un des morceaux favoris du personnage d'Oncle Bally dans le film de George Stevens Géant. Dans Casino Royale, Sir James Bond (David Niven) "se met au vert" avec Debussy, jouant Clair de lune sur un piano à queue dans la pièce de musique de sa demeure. Le morceau est utilisé dans le film The Right Stuff de Philip Kaufman' sur le programme spatial de la NASA. Plus récemment, il est joué dans le film Man on Fire en 2004 et dans les dernières minutes du film Ocean's Eleven devant l'hôtel et le casino Bellagio. Le film d'horreur britannique Dog Soldiers utilise Clair de lune pour un effet comique. Le morceau est joué par la boite à musique donnée à Heinrich Harrer par le Dalai Lama dans le film Sept ans au Tibet.
- Le mouvement lent de la pièce En blanc et noir pour deux pianos est jouée par les personnages de Anna Mouglalis et Jacques Dutronc dans Merci pour le chocolat de Claude Chabrol (2000).
- Arabesque No 1 est entendu dans la scène du diner du film Les oiseaux d'Alfred Hitchcock.
- La Cathédrale Engloutie est entendue (dans une version électronique) dans le film de John Carpenter New York 1997 lorsque le héros glisse dans un Manhattan futuriste.
- Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir est le thème d'introduction du film Usual Suspects.
- Dans "Le Créateur" d'Albert Dupontel (1998), lorsque Dupontel boit en compagnie de Le Floch (Paul Le Person) pour lui remonter le moral, on entend furtivement le début du troisième mouvement des Nocturnes (Sirènes) au moment ou l'écrivain parle de ses moments d'inspiration.
[modifier] Anecdotes
Claude Debussy fit partie, avec Erik Satie, de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix de Stanislas de Guaita et Joséphin Péladan.
[modifier] Citations de Debussy
- « Je n'aime pas les spécialistes. Pour moi, se spécialiser, c'est rétrécir d'autant son univers. »
- « L’art est le plus beau des mensonges. »
- « N’écoute les conseils de personne, sinon du vent qui passe et nous raconte les histoires du monde. »
- « Etre supérieur aux autres n'a jamais représenté un grand effort si l'on y joint pas le beau désir d'être supérieur à soi-même. »
- « De tous temps, la beauté a été ressentie par certains comme une secrète insulte. »
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Partitions gratuites Clair de Lune, La Cathedrale engloutie et l'Ariette.
- Catalogue complet des œuvres
- Partitions de Debussy au format pdf
- Centre de documentation Claude Debussy
- Classic Cat - Debussy Guide pour des fichiers MP3
- Piano Society Plusieurs enregistrements d'œuvres pour piano de Debussy en format MP3.
- Partitions gratuites sur le site WIMA
- Partitions libres de Debussy dans International Music Score Library Project
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