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Collaboration en France (1940-1944) - Wikipédia

Collaboration en France (1940-1944)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Collaboration en France (1940-1944) traite non seulement de la collaboration d'État initiée officiellement lorsqu'au terme d'un discours radiodiffusé le 30 octobre 1940, le Maréchal Pétain a invité les Français à collaborer avec l'Allemagne, mais aussi des autres formes de collaboration plus radicales ou plus confuses auxquels ont pu se livrer des Français en-dehors de l'appareil d'État.

On peut distinguer trois sortes de collaboration :

A la suite de Philippe Burrincitation nécessaire, les historiens parlent de « collaboration au quotidien » pour désigner un certain nombre de comportements significatifs mais ne révélant pas de l'engagement politique actif : rapports personnels scandaleusement cordiaux entretenus avec des Allemands, envoi de lettres de délation à la police ou à la Gestapo (5 millions de lettres anonymes en France), chefs d'entreprises sollicitant d'eux-mêmes des commandes de l'ennemi, relations amoureuses affichées avec des soldats de l'armée d'Occupation voire des membres de la Gestapo, etc.

Il peut y avoir recouvrement entre la collaboration d'État et le collaborationnisme : de nombreux collaborationnistes parisiens, certains partisans convaincus de la victoire allemande et de l'idéologie nazie, sont ainsi entrés au gouvernement de Vichy.

Sommaire

[modifier] La Collaboration d'État en France

Voir les articles Régime de Vichy et Collaboration policière sous le régime de Vichy.

La collaboration d'État est l'aide apportée à l'Allemagne nazie par le gouvernement de Vichy et l'administration française en zone occupée. Cette aide se situe principalement sur les plans économiques (les frais d'occupation), policiers (lutte contre la résistance, livraison d'Allemands antinazis exilés en France, etc.), racial (recensement, arrestation et déportation des juifs) et militaire (accord Darlan, LVF, Waffen SS français, etc.).

La collaboration fut lancée médiatiquement à la suite de la rencontre de Pétain et d'Hitler à Montoire-sur-le-Loir, le 24 octobre 1940, avec sa fameuse poignée de mains de Montoire. L'argument donné ultérieurement par Pétain à son procès est qu'il cherchait à obtenir des allègements au régime d'occupation, en particulier le retour le plus rapide des prisonniers de guerre français.

En réalité, l'objectif était beaucoup plus ambitieux : Vichy parie d'emblée sur la victoire allemande, et ambitionne de devenir le partenaire privilégié de Hitler dans une Europe durablement nazie [4]. L'Etat français, pour démontrer sa bonne volonté, a recherché la collaboration et fréquemment anticipé ou surenchéri sur les demandes allemandes. Son illusion était grande que Hitler veuille faire de la France autre chose qu'un vassal taillable et exploitable à merci. Quant aux concessions obtenues en échange de la collaboration, elles furent pour le moins très limitées, le fardeau de l'Occupation ne cessant de s'alourdir jusqu'au bout. Ainsi, en échange du départ de 600 000 à 650 000 jeunes travailleurs au STO, Pétain et Laval obtinrent le retour de moins de 100 000 prisonniers pour la plupart âgés et malades, dont une majorité aurait sans doute été rapatriée de toute façon.

Parmi les collaborationnistes qui ont participé aux différents gouvernements de Vichy ou lui ont apporté leur soutien, on peut cîter Fernand de Brinon, admirateur du IIIe Reich dès avant-guerre, est ainsi le délégué général de Vichy en Zone Nord de 1941 à 1944. On peut citer aussi Jacques Benoist-Méchin, principal conseiller de Darlan pour les négociations avec Hitler (1941-1942), Gaston Bruneton, chargé de l'action sociale auprès des travailleurs (volontaires et forcés) Français en Allemagne en étroite collaboration avec le D.A.F. (Front Allemand du Travail), Jean Bichelonne, maître-d'œuvre du Service du Travail Obligatoire, ministre de la production industrielle puis des transports, ou l'académicien Abel Bonnard dit "Gestapette", promu à l'Education Nationale en 1942. En 1944, les fascistes et collaborationnistes convaincus Joseph Darnand, Philippe Henriot et Marcel Déat entrent au gouvernement sous la pression allemande.

Si de nombreux collaborationnistes parisiens méprisent ouvertement le régime de Vichy qu'ils jugent trop réactionnaire et pas assez engagé dans l'alliance avec le IIIe Reich, d'autres se proclament inconditionnels du Maréchal Pétain, à commencer par Darnand. Jacques Doriot, chef du PPF, se présenta jusqu'à fin 1941 comme "un homme du Maréchal". Pierre Laval, la plus importante personnalité à Vichy après Pétain, entretenait des relations politiques très étroites avec Déat et Darnand, et prit en personne la tête de la Milice française, organisation collaborationniste très violente et jusqu'au boutiste, supplétive de la Gestapo.

[modifier] Collaboration d'État à la Shoah

Voir les articles Chronologie de la collaboration de Vichy dans le génocide des Juifs, Shoah et Régime de Vichy.

Le Régime de Vichy accorda son soutien au régime nazi particulièrement au travers de l'expulsion et de la spoliation des biens (aryanisation), associée à la déportation de Juifs étrangers puis français. Sur les 76 000 Juifs déportés de France, dont 50 000 étaient des Juifs étrangers, 80% ont été arrêtés par la police française, selon les calculs de Serge Klarsfeld. La Milice française a aussi participé à l'arrestation des 25 000 Juifs français déportés [5]. Bien que le port de l'étoile jaune n'eût jamais été instauré en zone libre, l'État français y fit aposer le tampon "Juif" sur les papiers d'identité, et ne protesta pas non plus contre la mesure prise en zone nord. En application des accords policiers Oberg-Bousquet de mai 1942, c'est la police française qui a assuré seule la rafle du vel' d'Hiv à Paris, aucun Allemand ne participant techniquement à l'opération. Les personnes raflées furent dirigées vers des camps, dont Drancy, où la surveillance était assurée par la gendarmerie française. Le 26 août 1942, René Bousquet organisa la rafle et la déportation de 10 000 Juifs étrangers de zone libre : la France est le seul pays d'Europe d'où des Juifs ont été livrés aux nazis en l'absence de troupes allemandes.

[modifier] La collaboration policière

Voir l’article La collaboration policière sous Vichy.

[modifier] Collaboration d'État militaire

  • Les accord Darlan-Abetz (1941)

Le gouvernement de Vichy fut le principal acteur de la collaboration lorsque son vice-président, l'amiral Darlan, signa avec l'ambassadeur Otto Abetz les trois protocoles de Paris du 28 mai 1941. Ces textes, qui instituèrent une collaboration militaire entre les forces armées allemandes et françaises (Protocole I pour la Syrie-Liban, Protocole II, pour Bizerte et la Tunisie, Protocole III, pour l'A.O.F. et l'A.E.F., et protocole complémentaire, sur les moyens demandés par l'État français pour combattre toute riposte alliée) furent personnellement approuvés par Pétain dans son télégramme du 15 mai 1941 au général Dentz, haut commissaire en Syrie. Ces dispositions furent appliquées totalement en Syrie-Liban et partiellement en Afrique du Nord par la livraison à l'ennemi de pièces d'artillerie lourde et de munitions, que celui-ci allait pouvoir utiliser contre les soldats français à Bir Hakeim puis pendant la campagne de Tunisie.

  • La Milice

La Milice, qui joua un rôle de force supplétive de l'armée allemande, par exemple lors de l'écrasement du maquis du Vercors en 1944, fût créée par le régime de Vichy le 30 janvier 1943. Elle est officiellement présidée par le chef du gouvernement, Pierre Laval.


[modifier] Collaboration d'État économique

Voir l’article Régime de Vichy.

(partie sur la collaboration économique)

[modifier] Débat sur la collaboration d'État

Bien que Pétain et Darlan aient été largement responsables de la collaboration d'État, certains observateurs superficiels des évènements de cette époque hésitent à les classer parmi les collaborateurs.

Philippe Pétain était certes, au départ, un « réactionnaire », présentant peu d'affinité avec les nazis. Mais il profita de la défaite française pour mener à bien son projet de Révolution nationale. Celle-ci ne pouvait s'épanouir que dans le cadre de la défaite, puisque toute victoire des Alliés auraient signifié le retour aux libertés fondamentales et la fin des persécutions contre les Juifs, les Francs-Maçons, les républicains.

Les accusations se sont donc principalement reportées sur Pierre Laval, qui tout en collaborant outrancièrement, était avant tout un opportuniste jugeant préférable que la France soit du côté de l'Allemagne à l'issue de la victoire de celle-ci — qu'il jugeait inéluctable. C'est la raison sans doute pour laquelle il déclara : Je souhaite la victoire de l'Allemagne parce que, sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout. À partir de 1943-1944, toutefois, la position de Laval se révéla être bien au-delà d'un simple opportunisme, puisqu'il ne varia pas dans sa politique, malgré l'inéluctabilité devenue évidente de la défaite allemande. Au contraire, il accentua la collaboration, notamment en créant la Milice et le STO.

[modifier] Les collaborationnistes en France

Le terme "collaborationniste" serait dû à Marcel Déat, dans L'Œuvre du 4 novembre 1940. Le collaborationnisme ne se contente pas de pratiquer la collaboration, mais de l'encourager, de la promouvoir, d'en faire un thème politique. Il est le fait des partis politiques et de la presse collaborationnistes.

Ces serviteurs pourtant ostensibles de l'ennemi n'hésitaient pas à se qualifier de « nationaux ». Les Allemands eux-mêmes, qui ne les prenaient pas très au sérieux, les utilisèrent surtout pour accroître leur pression sur le gouvernement de Vichy. Les "collabos" n'étant qu'une poignée d'hommes isolés et méprisés par la masse du pays (quelque 2 % de la population), Hitler se garda de leur confier des responsabilités trop importantes. D'autant que dans son esprit, le fascisme rendait les peuples forts, ce qui aurait donc été un danger à ses yeux pour l'hégémonie allemande.

L'agitation menée par les « collaborateurs » les plus voyants, installés pour la plupart à Paris occupé, et venus d'horizons politiques variés, fit parfois oublier l'action patiente et résolue du gouvernement de Vichy en matière de collaboration.

[modifier] Les partis collaborationnistes (France)

Dés juillet 1940, des activistes tentent leur chance en créant des partis politiques favorables à l'occupant nazi. Ils sont ensuite rejoints par les hommes politiques fascistes déçus par le caractère réactionnaire, catholique et moralisant du régime de Vichy (vers l'automne 1940).
Tout en se réclamant officiellement du maréchal Pétain, le petit monde collaborationniste parisien se distingue tout d'abord par sa volonté d'aller plus loin que le régime de Vichy. Au contact direct des forces d'occupation allemandes, il prône l'instauration d'un régime fasciste ou nazi en France, plus « révolutionnaire », et engagé sans arrière-pensée dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Les collaborationnistes parisiens vont progressivement prendre des places au sein du régime de Vichy qu'ils ont tant critiqué au départ et tendront à radicaliser encore plus le régime (Marcel Déat ministre en 1944).
Autre caractéristique du petit monde collaborationniste, l'incapacité à s'unir, et les intrigues entre chefs (la rivalité entre Jacques Doriot et Marcel Déat, mais aussi entre Marcel Déat et Eugène Deloncle, etc.). Marcel Déat a tenté de réaliser un parti unique en 1941 en alliant RNP et MSR, puis en 1943 au sein d'un éphémère Front révolutionnaire national.
Tout ce petit monde là se retrouvera, avec le maréchal Pétain et les derniers fidèles de Vichy en exil en Allemagne, à Sigmaringen en 1944-1945 [6]. Jacques Doriot tentera de rejouer l'aventure gaullienne à l'envers en prenant la tête d'un Comité français de libération nationale et enverra quelques agents pro-allemands dans la France libérée par les alliés. Certains se retrouveront dans la LVF, à défendre le dernier carré des chefs nazis dans le Berlin dévasté au printemps 1945.

  • Organisations collaborationnistes de notables et d’élus
    • Groupe Collaboration (dirigé par Alphonse de Châteaubriant, écrivain réactionnaire. Groupe de notables conservateurs spécialisés dans les conférences à thèmes sur la collaboration. Audience : 33 comité en zone sud et un nombre inconnu en zone nord).
    • Comité d’action antibolchévique (CAA) (dirigé par Paul Chack, officier de marine et écrivain d’extrême-droite, membre de l'Action française jusqu'en 1939. Groupe de soutien à la LVF. Membres : vers 1.000 mais qui appartiennent aussi à d’autres organisations collaborationnistes)
    • Parti ouvrier et paysan français (POPF) (dirigé par Marcel Gitton, ancien n°3 du PCF puis Marcel Capron, député-maire PCF d’Alfortville. Parti regroupant l'aile collaborationniste des communistes. Membres : 300 en zone nord).
    • Comité ouvrier de secours immédiat (Cosi) (dirigé par Georges Yvetot, figure historique du syndicalisme français, puis par René Mesnard, socialiste passé au RNP, et Jules Teulade, ancien communiste passé au PPF. Organisation « caritative » pour les ouvriers bombardés, en fait instrument de propagande collaborationniste envers les milieux ouvriers).
    • Les Energies françaises (ébauche de futur parti unique piloté fin 1942 par Pierre Laval. Chef : Léon Cayla, ancien gouverneur général de Madagascar. Mais restera un petit groupe de notables conservateurs).
  • Groupuscules collaborationnistes (moins de 1 000 membres)
    • Parti français national-collectiviste (PFNC) (fondé en 1934 et dirigé par Pierre Clémenti, journaliste de la presse radicale-socialiste. Membres : quelques centaines). Proche en 1940 du Jeune front (dirigé par Robert Hersant, ancien membre des Jeunesse socialistes) et des Gardes françaises,
    • Front franc (dirigé par Jean Boissel, ancien combattant d’extrême-droite et ultra-raciste. Membres : quelques dizaines).
    • Le Feu (dirigé par Maurice Delaunay, ancien député apparenté au PDP démocrate-chrétien. Il se fait appeler « François Henry Prométhée », « le Maître du feu » et prône une renaissance de la France sans idée politique claire. Cette histoire de fou ne dure que 6 mois mais largement subventionnée par l’Allemagne qui voulait peut-être discréditer les collaborationnistes).
    • Autres groupuscules : Parti national-socialiste français (PNSF) (vers 50 membres), Croisade française du national-socialisme (CFNS), Formations éclaires révolutionnaires (50 membres maximum), Les Hitlériens français (une douzaine de membres), Mouvement national-syndicaliste-L’Union française, Les Gardes du peuple révolutionnaire, Comité d’épuration de la race française, Cadets de Francs (organise quelques camps de jeunesse de 100 à 300 membres).

[modifier] La presse collaborationniste, ou collaboration de plume (France)

La presse française sous l'occupation soutenait très majoritairement la politique collaborationniste et antisémite de Pétain. Une partie de cette presse était aux mains des Allemands, qui finançaient certaines publications, notamment (mais pas uniquement) à travers les Éditions Le Pont.

Plusieurs dizaines d'écrivains ou journalistes de renom furent des collaborateurs, parfois même rémunérés par la « Propagandastaffel » allemande, qui finançait certaines publications:

[modifier] L'engagement militaire aux cotés des Allemands

  • La LVF

La Légion des volontaires français contre le bolchévisme fût une initiative privée des chefs des partis collaborationnistes parisiens en juillet 1941 et non pas une création du régime de Vichy. Mais le maréchal Pétain l'a encouragé publiquement à sa création (par exemple en novembre 1941) avant d'adopter une attitude plus prudente par la suite. La LVF fut reconnue d'utilité publique et Pétain déclara que ses soldats détenaient "une part de notre honneur militaire". Ceux-ci prêtaient serment de fidélité personnelle à Adolf Hitler.

  • La Waffen SS française

La constitution d'une Waffen SS française (unité militaire de la SS) fût autorisée par le régime de Vichy en juillet 1943.


[modifier] Personnes ayant joué un rôle important dans la collaboration et non citées dans le texte

  • Jean-Marie Clamamus, premier sénateur communiste français et Maire de Bobigny
  • Gaston Bergery, député radical-socialiste
  • Darquier de Pellepoix, commissaire général aux affaires juives à partir de mai 1942
  • Maurice Gabolde, garde des Sceaux
  • Pierre Galien, adjoint de Darquier de Pellepoix
  • Étienne Leandri (porte l'uniforme de la Gestapo)
  • Jean Leguay, représentant de René Bousquet à Paris
  • André Pascal, député communiste de Paris
  • Simon Sabiani, adjoint du maire de Marseille pendant l'entre-deux-guerre puis maire par intérim
  • Xavier Vallat commissariat général aux questions juives jusqu'en mai 1942
  • Maurice Papon secrétaire général de la préfecture de la Gironde chargé des affaires juives

[modifier] La Collaboration privée

La collaboration d'ordre privée, même si elle est encouragée par des déclarations du régime de Vichy, est celle qui relève de l'initiative privée en particulier dans l'activité professionnelle (le collaborationnisme politique est traité plus haut). À l'extrême, la France étant dans sa globalité mise au service du IIIe Reich compte tenu du fait de l'occupation et des lourds "frais d'occupation" à payer, on peut considérer que chaque Français qui poursuivait son activité normale a, même inconsciemment, collaboré. Cependant, des degrés de responsabilité particuliers peuvent être dégagées : les chefs d'entreprise (en raison des implications collectives des décisions qu'ils prennent) et les artistes et "vedettes" (en raison de l'exemple que constitue leur conduite).

[modifier] Collaboration économique privée

  • Louis Renault a volontairement engagé sa société dans la collaboration avec l'armée allemande à qui elle fournissait des chars. Les usines Renault (Groupe) furent confisquées et nationalisées à la Libération pour faits de collaboration. La présence du neveu et dauphin de Louis Renault, François Lehideux (1904-1998) au gouvernement de Vichy n'a pas arrangé le cas Renault.
  • Gnome et Rhône fournissait des moteurs d'avions à l'Allemagne. Elle fût nationalisée à la Libération pour faits de collaboration et deviendra la Snecma (actuelle société Safran).
  • Berliet
  • Banque Worms, bien introduite au sein du régime de Vichy, avec notamment Jacques Barnaud (1893-1962), responsable des relations économique franco-allemandes et Pierre Pucheu (une présence qui a entraîné bien des fantames : voir la Synarchie).

[modifier] Collaboration artistique

Des hommes du monde du spectacle (par exemple Sacha Guitry) furent un moment taxés de collaboration parce qu'ils avaient, pendant l’Occupation, continué à exercer leur métier et avaient entretenu des relations pour le moins cordiales avec l'occupant. De fait, si nombre d'autres artistes (comme Ray Ventura) avaient émigré à cette époque, un certain nombre d'autres ont — pour reprendre l'expression de Guitry — continué à exercer leur métier, comme tous les autres Français restés sur le territoire national, à la seule exception de ceux qui avaient pris le maquis. Il n'en reste pas moins que plus d'une personnalité des arts et des spectacles ne manifesta aucun état d'âme particulier à s'afficher régulièrement aux côtés des Allemands, et que ceux-ci furent largement mêlés pendant quatre ans à la vie d'un Tout-Paris pas toujours regardant.

[modifier] Libération et épuration

Pendant les combats précédant la Libération, un certain nombre de collaborateurs furent abattus, notamment miliciens de Darnand. Sur environ 10 000 exécutions sommaires, les trois quarts eurent lieu avant la Libération. Lors de celle-ci, des foules tondirent spontanément quelque 20 000 femmes accusées de relations sexuelles avec les Allemands ; si certaines n'avaient eu que de simples histoires amoureuses, d'autres affichaient scandaleusement leur liaison ou s'étaient livrées à la délation [7].

Les nouveaux pouvoirs issus de la Résistance intérieure et du GPRF mirent fin aux violences spontanées et procédèrent à l'Epuration judiciaire. Les excés de l"épuration sauvage" [8] n'ont pas dégénéré dans un "bain de sang" général [9]. En valeur absolue, moins de Français furent internés que dans les Pays-Bas ! Moins d'un Français sur 1 000 fut interné ou arrêté, ce qui reste très en-deça des taux du Danemark, de la Norvège, de la Belgique et des Pays-Bas. Si 763 condamnés à mort furent exécutés, deux condamnations sur trois à la peine capitale furent commuées, taux le plus élevé d'Europe occidentale.

Comme les juges appelés à se prononcer avaient tous, sauf un seul, prêté serment à Pétain, bien des prévenus échappèrent aux sanctions, surtout ceux qui furent jugés le plus tardivement, ainsi René Bousquet, principal organisateur des déportations de Juifs de France. D'autres serviteurs de Vichy furent recyclés par le nouvel État, en maque de cadres, ainsi Maurice Papon. Nombre de colalborateurs enfuis à l'étranger ne furent pas retrouvés ni jugés. Une loi d'amnistie d'oût 1953 mit un terme à l'épuration, sauf pour les crimes dits «  crimes contre l'humanité ».


[modifier] Notes et sources de l'article

  1. Voir, par exemple Robert Paxton, la collaboration d'État, in la France des années noires, Le seuil, 1993, Tome 1
  2. Voir, par exemple Philippe Burrin, la collaboration d'État, in la France des années noires, Le seuil, 1993, Tome 1
  3. Voir, par exemple, Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka, Vichy, 1940-44', Perrin, 1997, le temps des profiteurs, p.231 de l'édition de poche
  4. Voir, par exemple, Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka, Vichy, 1940-1944', Perrin, 1997, le temps des profiteurs, p.71 et p.78 de l'édition de poche
  5. Asher Cohen, Persécutions et sauvetages, Cerf, 1993]] (voir l'article Shoah)
  6. Lire à ce sujet Louis-Ferdinand Céline, D'un chateau l'utre, Gallimard, 1957
  7. Fabrice Virgili, La France virile. Des femmes tondues à la Libération,Payot 2000
  8. Philippe Bourdrel, L'épuration sauvage, 1944-45,Perrin 2002
  9. Peter Novick (L'Epuration française, Seuil, 1986

[modifier] Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Michel Slitinsky, L'affaire Papon 1983 Éditions Alain Moreau Préface de Gilles Perrault, Préface interdite qui donne lieu à un seconde édition de L'affaire Papon en 1984 avec comme préface le rendu de justice qui a donné lieu à l'interdiction de la préface de Perrault qui traitait Papon de "franc salaud"
  • Michel Slitinsky, Pouvoir préfectoral lavaliste à Bordeaux, Éditions Wallada, 1997 (ISBN 2904201130)
  • Michel Slitinsky, Procès Papon, le devoir de mémoire, Éditions de l'Aube, 1998 (ISBN 2876783843)
  • Michel Slitinsky, Bordeaux, indiscrétions des archives de l'occupation, Éditions Les Chemins de la Mémoire, 2005 (ISBN 2909826872)
  • Christophe Belser, La Collaboration en Loire-inférieure 1940-1944, Geste éditions, 2 vol., 2005. ISBN 2-84561-210-9 et 2-84561-211-7 [(http://wodka.over-blog.com/article-1655523.html) (compte-rendu de cet ouvrage)]
  • Philippe Burrin,La dérive fasciste. Doriot, Déat, Bergery 1933-1944, Paris, Editions du Seuil, 530p, 1986 (édition de poche avec une préface inédite, 2003). (ISBN 202009357X et ISBN 2020589230)
  • Philippe Burrin, La France à l’heure allemande 1940-1944, Paris, Editions du Seuil, 559p, 1995 (édition de poche, 1997). (ISBN 2020183226 et ISBN 2020314770)
  • Michèle Cotta, La collaboration 1940-1944, Armand Colin, Coll. Kiosque, 1964.
  • Pascal Ory, Les Collaborateurs 1940-1945, Seuil, 1976. ISBN : 2-02005-427-2
  • Pascal Ory (présenté par), La France allemande, Paroles du collaborationnisme français (1933-1945), Gallimard, Coll. Archives, 1977.
  • Robert O. Paxton, La France de Vichy 1940-1944, Seuil, Points Histoire, 1973.
  • Henry Rousso, Pétain et la fin de la collaboration, Editions Complexe, 1984.
  • Henry Rousso, Le syndrome de Vichy, 1944-198..., Seuil, 1987, ISBN : 2-02-009772-9

Ouvrages sur les partis politiques

  • R. Handourtzel et C. Buffet, La collaboration… à gauche aussi, Ed. Perrin, Paris, 1989.
  • Pierre Philippe Lambert et Gérard Le Marec, partis et mouvements de la Collaboration par, 1993.
  • Ahlrich Meyer, Täter im Verhör. Die 'Endlösung der Judenfrage' in Frankreich 1940-1944.' Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt. 2005. ISBN 3534175646, 471 Pages. (allm)

Ouvrage sur la police et la Justice (cf surtout régime de Vichy)

  • Jean-Marc Berlière, avec Laurent Chabrun, Les policiers français sous l'occupation d'après les archives inédites de l'épuration, Perrin, 2001, ISBN : 2-262-01626-7
  • Hervé Lamarre, L'Affaire de la Section Spéciale, 2 vol., Fayard, Folio, 1973.
  • Ouvrages sur les entreprises
  • Edwin Black, IBM et l'holocauste, Robert Laffont, février 2001.

Sur la collaboration des entreprises françaises :

  • Le groupe de recherche du CNRS sur les entreprises françaises sous l'occupation : [1] et [2]
  • Lacroix-Riz, Industriels et banquiers français sous l’Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy, Paris, Armand Colin, 1999.
  • Lacroix-Riz Annie, Les entreprises françaises et l’Allemagne de l’avant-guerre à l’occupation, Des capitaux aryens, in Le Manifeste n° 4, mars 2004 ([3]).
  • Rochebrune (de) Renaud et Hazera Jean-Claude, Les patrons sous l'occupation, Odile Jacob, 1995 (et collection semi-poche en 2 volumes 1997) ([4]).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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