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Jean-Pierre Chevènement en 2007
Jean-Pierre Chevènement, né le 9 mars 1939, est un homme politique français de gauche, co-fondateur et ancien membre du Parti socialiste et fondateur du Mouvement des citoyens. Il est depuis le 26 janvier 2003 le Président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen. Il est également le Président de la Fondation Res Publica.
Né le 9 mars 1939 à Belfort dans le Territoire de Belfort (France), il est le fils de Pierre Chevènement, instituteur et de Juliette Garessus, institutrice. Il est élève à l'ENA et devient conseiller commercial au ministère des finances.
Il est marié à Nisa et a deux fils (Raphaël et Jean-Christophe).
- Lauréat du Concours général.
- Diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'ENA (1963-1965). Même promotion que Lionel Jospin et Jacques Toubon.
- Adhère à la SFIO en 1964.
- secrétaire national du PS (1971-1975, puis 1979-1981); membre du bureau exécutif et du comité directeur du PS (1971-1981, puis 1986-1993); Secrétaire général du CERES (1965-1971).
- 1971, il fut un des fondateurs du Parti socialiste.
- conseiller régional de Franche-Comté (1974-1988).
- premier adjoint au maire de Belfort et président du conseil de district de l'agglomération belfortaine (1977-1983).
- 11 mars 1973, réélu en 1978 réélu en 1981 député du Territoire de Belfort.
- 1979, avec le CERES (aile gauche du PS), il soutient François Mitterrand au Congrès de Metz contre Michel Rocard et Pierre Mauroy. François Mitterrand l'emportant, il a la charge de rédiger le programme socialiste en vue de la présidentielle de 1981.
- 22 mai 1981, nommé ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie. Il démissionnera le 22 mars 1983 pour protester contre la "parenthèse libérale".
- 1981, élu président du Conseil régional de Franche-Comté (~1982).
- 14 mars 1983, il est élu maire de Belfort, réélu à chaque élection en (1983-1997 et depuis 2001); premier adjoint du maire de Belfort (1997-2000) lorsque Lionel Jospin demande à ses ministres de choisir entre leurs fonctions gouvernementale et locale ; président de la communauté d'agglomération belfortaine (depuis 1995).
- 19 juillet 1984, nommé ministre de l'Éducation nationale (19 mars 1986).
- 1986 et 1988. il est de nouveau élu député du Territoire de Belfort.
- 13 mai 1988, nommé ministre de la Défense. Il démissionnera le 29 janvier 1991 pour protester contre l'engagement de l'armée française dans la guerre en Irak.
- 1991 et en 1993 1997, il est de nouveau élu par trois fois député du Territoire de Belfort.
- 1993, il quitte le PS et transforme le Mouvement des Citoyens (fondé en 1992) en parti politique, dont il prend la présidence.
- 1994, il est tête de liste MDC aux élections européennes et remporte 2,54% des voix.
- 4 juin 1997, nommé ministre de l'Intérieur. Il démissionnera le 29 août 2000 pour protester contre les "accords Matignon", qui reconnaissent les mouvements nationalistes corses sans que ceux-ci n'aient préalablement renoncé à l'utilisation de la violence.
- Le 2 septembre 1998, il est opéré de calculs à la vésicule biliaire à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce. Il est alors victime d'un grave accident d'anesthésie dû à une allergie au produit « curarisant » utilisé : il est plongé dans le coma pendant 8 jours, ne sort de l'hôpital que le 22 octobre, et est tenu éloigné de son ministère pendant 4 mois. Sa guérison sera qualifiée dans la presse de «miracle». Ses partisans n'aimant pas le terme peu laïc de «miracle», Georges Sarre dira: «Un miracle, oui, mais un miracle républicain». L'intérim au ministère de l'Intérieur est assuré par Jean-Jack Queyranne.
- 2000, il est de nouveau élu député du Territoire de Belfort. Il perdra son siège en 2002.
- 21 avril 2002, candidat à l'élection présidentielle, il remporte 5,33% des suffrages et se place en sixième position sur les 16 candidats présents à ce premier tour. Il fonde le Pôle républicain, qui devient le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) dont il est le Président d'honneur.
- 2004, il fonde l'association pour la Fondation Res Publica.
- En mars 2004, le MRC s'allie au Parti socialiste ou au PCF dans quelques régions pour les élections régionales.
- En août 2004, il se prononce contre le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, dénonçant un risque de vassalisation de l'Union européenne par les États-Unis.
- En mai 2005, Jean-Pierre Chevènement enchaîne les débats politiques pour soutenir le non à la Constitution européenne. Le non recueillera 54,87% des voix.
- 30 décembre 2005, la Fondation Res Publica a été déclarée d’utilité publique par décret.
- 6 novembre 2006, il annonce sa candidature à la présidentielle 2007.
- 10 décembre 2006, après un accord politique entre le MRC et le PS, il retire sa candidature à la présidentielle 2007 en échange d'accords électoraux pour les législatives de 2007, résorbant de la sorte la dissidence née avec le Parti socialiste depuis 2002.
- Ministre d'État, Ministre de la Recherche et Ministre de l'Industrie du gouvernement Mauroy
- Ministre de l'Éducation Nationale du gouvernement Fabius :
- fin de la guerre scolaire
- rétablissement de l'instruction civique à l'école
- Ministre de la Défense des gouvernements Rocard
- Ministre de l'Intérieur :
- Loi Réséda sur l'accueil des étrangers instaurant l'asile territorial (réfugié victimes d'une organisation politique)
- simplifications des règles de la naturalisation, régularisation
- Création de la police de proximité
- Loi Chevènement, simplifiant l'intercommunalité et incitant les communes à se regrouper
- Député du Territoire de Belfort :
- Commission des affaires culturelles, familiales et sociales
- Membre de la Commission du 23 juin 1988 au 29 juin 1988
- Membre de la Commission du 13 juin 1997 au 4 juillet 1997
- Membre de la Commission du 24 octobre 2000 au 19 septembre 2001
- Commission des affaires étrangères
- Membre de la Commission du 4 avril 1986 au 14 mai 1988
- Membre de la Commission du 21 juin 1991 au 1er avril 1993
- Commission des finances, de l'économie générale et du Plan
- Membre de la Commission du 8 avril 1993 au 29 mars 1994
- Membre de la Commission du 3 avril 1994 au 21 avril 1997
- Membre de la Commission du 20 septembre 2001 au 18 juin 2002
- Maire de Belfort :
- promotion du projet de TGV "Rhin-Rhône"
- « Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. » 1983.
- « Le ministre de l'Intérieur, c'est la femme de ménage du gouvernement. » Le Figaro. 5 juillet 1998.
- « Peu importe d'où nous venons, ce qui compte c'est où nous irons ensemble », leitmotiv de la campagne des présidentielles.
- « Nous ne nous laisserons pas caricaturer par des lâches, des snobinards, des politiciens à bout de souffle suivis par des cohortes d'arrivistes prétentieux ». 19 Janvier 2002.
- « A tous ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités, je réponds par ma devise : etiam mortuus redeo (Même mort, je reviens) » AFP. 28 novembre 2006 (faisant allusion à son retour à la vie publique après son coma)
Il est l'un des rares « entartés » à avoir porté plainte : il a obtenu en octobre 2002 la condamnation de Noël Godin, un agitateur anarcho-humoristique belge à 800 euros d'amende pour violences volontaires avec préméditation.
- L'énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise, La Table Ronde, 1967 (sous le pseudonyme de Jacques Mandrin, qui cache aussi Didier Motchane et Alain Gomez)
- Socialisme ou Socialmédiocratie, 1969 (sous le pseudonyme de Jacques Mandrin)
- Le vieux, la Crise et le Neuf, 1975
- Le service militaire, face à face avec Pierre Messmer, 1977
- Être socialiste aujourd'hui, 1979
- Le pari sur l'intelligence, 1985
- Apprendre pour entreprendre, 1985
- Une certaine idée de la République m'amène à..., 1992
- Le Temps des Citoyens, 1993
- Le Vert et le Noir. Intégrisme, pétrole, dollar., 1995
- France-Allemagne, parlons franc, 1996
- Le bêtisier de Maastricht, 1997
- La République contre les bien-pensants, 1999
- La République prend le maquis (en collab. avec Robert Colona d'Istria), 2001
- Le courage de décider, Robert Laffont, 2002
- Défis républicains, 2004
- Pour l'Europe, votez non !, Fayard, 2005
- La faute de M. Monnet, Fayard, 2006
[modifier] Liens externes