Navarrenx
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Navarrenx | |
Pays | France |
---|---|
Région | Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie |
Canton | Canton de Navarrenx (chef-lieu) |
Code INSEE | 64416 |
Code postal | 64190 |
Maire Mandat en cours |
Jean Baucou 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du canton de Navarrenx |
Latitude | 43,33° Nord |
Longitude | 0,75° Ouest |
Altitude | 118 m (mini) – 269 m (maxi) |
Superficie | 6 km2 |
Population sans doubles comptes |
1 133 hab. (1999) |
Densité | 182 hab./km2 |
Navarrenx est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques (partie Béarn ) et la région Aquitaine.
Navarrenx, ceinturée de remparts sur presque tous ses côtés (seule « la Porte de France » fut démolie) a une étrange étymologie: "sponda Navarrensi", mot-à-mot « le bois de lit des Navarrais ».
Selon le linguiste Michel Grosclaude il faut comprendre « la bordure de la Navarre ».
L'orthographe du nom de la ville a été longue à se fixer, au cours des siècles on trouve: Navarrensis, Navarrencx, Navarrencae, Nabarrencx, Navarreincxs, Navarrins, Navarreins, Navarrenxs, Navarrenx.
( Son nom en béarnais est Nabarrencx, en basque Nabarrenkoxe )
Les habitants s'appellent Navarrais et Navarraises.
C'est un centre de pêche au saumon et une base de randonnées.
Sommaire |
[modifier] Héraldique
Blasonnement : D’azur à la fleur de lis d’or surmonté d’un lambel à trois pendant de gueules.
Il existe un autre blason plus ancien: D'argent à la vache de gueules allaitant un veau de même,bordure de sinople.
La devise de la ville est: "Si yo ti baou" (Si moi j'y vais).C'était le nom du plus gros canon de la cité fortifiée.
[modifier] Géographie
Les terres de la commune sont arrosées par le gave d'Oloron, affluent du gave de Pau.
[modifier] Lieux-dits et écarts
- avant le pont, quartier Mousseroles
- à l'intérieur des remparts, le Bourg
- à l'extérieur des remparts après l'Esplanade le Faubourg.
- en direction de Jasses : le quartier Bererenx, rattachée à Navarrenx à la Révolution.
- en direction de Mourenx : le Bois, ancien quartier des cagots (Vesiat).
[modifier] Communes limitrophes
- Méritein au nord
- Susmiou et Castetnau-Camblong à l'ouest
- Sus au sud
- Jasses et Ogenne-Camptort à l'est
- Vielleségure au nord-est.
[modifier] Histoire
La première mention écrite du nom de la ville se trouve dans une charte de 1078. Navarrenx (Navarrensis) y est citée cinq fois. Il s'agit d'un accord perpétuel entre Centulle V le jeune, vicomte de Béarn et d'Oloron et son vassal Raimond Guillaume vicomte de Soule. Celui-ci se présentera à Navarrenx pour réparer les torts faits aux Béarnais par les Souletins. Il pourra en faire raison et justice soit par serment, soit en payant une amende, soit par duel. Dans ce cas le texte dit que le duel se fera, non pas sur la rive du gave du côté de la Soule, mais en la rive du côté de Navarrenx (Quod bellun fiet non in ripa Soulensi, sed in sponda Navarrensi).
Ce fut, dès l'origine, une ville frontière. En 1188 un pont en bois est construit et un marché instauré. La grande arche du pont sur le gave d'Oloron remonte au XIIIe siècle mais a perdu sa tour de défense, comme on peut encore en voir aux ponts d'Orthez ou à celui de Sauveterre-de-Béarn, un octroi y était perçu..
Le vicomte tenait un château imprenable sur la hauteur à l'ouest, au confluent du Gave et du Larroder, «la Casterasse» ("forteresse".)
En 1316, elle fut flanquée d'une bastide, dont la place centrale et les rues à angle droit de Navarrenx gardent le souvenir.
En 1523 les castillans conduits par Philibert de Chalon, Prince d'Orange, s'emparent de la ville et détruisent ses défenses.
Elles furent complètement remodelées de 1542 à 1549 : Henri d'Albret et Marguerite d'Angoulême, rois de Navarre (et vicomtes de Béarn), y moderniser les fortifications par l'architecte italien Fabricio Siciliano, qui y ajouta quatre bastions sur le modèle de la citadelle de Lucques en Toscane : redans, demi-lunes, redoutes, galeries souterraines, murs calfeutrés de terre [1].
En 1569, elle devait prouver son efficacité en permettant aux huguenots béarnais de résister aux troupes françaises de Terride, de mars à juillet, jusqu'à l'arrivée des secours de Montgomery.Les églises béarnaises qui se trouvérent sur le passage du régicide involontaire du roi Henri II subirent un vandalisme irréparable.
L'année 1620 voit la visite de Louis XIII venu imposer l'union du Béarn-Navarre à la France. La ville ne résiste pas aux troupes royales, "il n'en coûta pas au roi la mèche d'un canon". Le souverain rétablit le culte catholique à Navarrenx en assistant à une messe dans l'église même où sa grand mère Jeanne d'Albret, reine de Navarre dame souveraine de Béarn, avait publiquement fait profession d'attachement au calvinisme le jour de Pâques 1563.Le jeune roi profita de son passage dans la cité pour s'emparer de ce qui restait du trésor des rois de Navarre.
A la Révolution française Navarrenx fut choisie comme chef-lieu du département, avant que la ville de Pau ne lui succède.
Sous le commandement du colonel Regnault, la ville résista en 1814 au blocus de la division du général Morillo faisant partie des troupes hispano anglaises de Wellington auxquelles le Maréchal Soult résistait dans une retraite remarquable de Bayonne à Toulouse en passant par Orthez.
A la demande unanime des habitants la place est déclassée définitivement en 1871 et perd sa garnison. Navarrenx sera restée place de guerre de 1546 jusqu'à la fin du XIXe siècle.
[modifier] Économie
Le Navarre est un cigare robusto élaboré à Navarrenx dans une ancienne garnison jadis commandée par le mousquetaire Porthos[réf. nécessaire] : il est produit à 100 000 exemplaires, ce cigare prestigieux se place parmi les 3 meilleurs robustos au monde et a obtenu une note de 17/20 selon Vins & Cigares en 2006.
[modifier] Le Pèlerinage de Compostelle
Sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Sauvelade, la prochaine commune est Charre, et le Château de Mongaston.
Un pont du XIIIe siècle, permet aujourd'hui de franchir le gave d’Oloron, que les jacquets traversèrent longtemps à leurs risques et périls, en barque ou, lorsque le niveau de l'eau le leur permettait, par le gué de Mongaston. En 1188, le Chemin est cité dans la charte du pont de Navarrenx.
Il y eut longtemps près de la porte sud une commanderie, un hôpital et une chapelle Saint Antoine, ces établissements prévoyaient l'accueil des pèlerins et des voyageurs.
[modifier] Administration
Date d'élection | Identité | Qualité |
---|---|---|
Les données antérieures à 1995 ne sont pas encore connues. | ||
1995 | Joseph Sarrat | |
2001 | Jean Baucou |
[modifier] Démographie
1896 | 1901 | 1926 | 1936 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1270 | 1288 | 1090 | 1057 | 1061 | 1070 | 1064 | 1146 | 1160 | 1036 | 1133 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Monuments
[modifier] Patrimoine religieux
- L’église Saint Germain date du XVIe siècle, mais les bas-côtés de la nef ne furent édifiés qu’en 1862. Entre les retombées des arcs du bas-côté, les masques humains encastrés et peints, eux, sont anciens. Il n’est pas interdit d’y reconnaître de grands personnages, contemporains d’Henri II d’Albret. Une porte, située sur le côté, serait celle réservée aux cagots.
[modifier] Patrimoine civil
Ceinte de murs dès le XIVe siècle, la ville garde de beaux vestiges comme la porte Saint-Antoine, refaite en 1645, la tour de la Poudrière, la place des Casernes, la fontaine militaire, ainsi que des maisons gothiques et, sur la place de la mairie, un arsenal du XVIIe siècle.
[modifier] Personnages célèbres
- Baron Bernard d’Arros lieutenant général de Jeanne d'Albret homme de la résistance béarnaise à l'invasion de l'armée française, organisateur de la défense lors du siège de 1569. Il perdit un de ses deux fils au cours des combats.
- Catherine de Bourbon (1559 - 1604) calviniste intransigeante, Régente du Béarn, envoya à son frère Henri III de Navarre en quête du royaume de France pendant les deux ans et demi qu'elle était à l'abri dans la cité : munitions, canons et subsides.
- Pierre de Vitau (1640 - 1713) notaire, premier jurat de Navarrenx. Député des Etats de Béarn à Paris pour recevoir le serment du roi de respecter les fors du pays. Son blason, d'azur à un lion d'or, couronné, lampassé et armé de gueules, est toujours visible sur la façade d'une maison de la rue Saint Germain.
- Bertrand Dufresne (1736 - 1801) cagot lui même, membre du Conseil d'État, s'éleva aux plus hautes charges des finances de l'État (Directeur Général de la Trésorerie) faisant l'admiration de Bonaparte.
- Pierre Hourcastremé (1742 - 1832) philosophe et savant de renommée universelle. Il reçut des éloges de la part de Voltaire. Œuvre principale : les aventures de Messire Anselme chevalier des Loix.
- Prosper Darralde (1804 - 1860) maire et bienfaiteur de Navarrenx. Docteur de l'impératrice Eugénie dont l'époux Napoléon III offrit plusieurs tableaux situés dans l'église Saint Germain, copies de Murillo, Van Dick et L. Carrache.
- Francis Jammes (1868 - 1938) aimait revenir à Navarrenx où ses parents s'étaient mariés et dont sa mère était native. Il parle souvent de la petite cité et de la campagne environnante dans "De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir".
- Renée Massip née Castaing (1907 - 2002) écrivain membre du jury Fémina, lauréate du prix interallié, décrit dans "la Régente " le présent et le passé de ses parents instituteurs avec qui elle vécut villa "Allen" à Navarrenx et dont son père en fut Maire.
- Henri Lefebvre (1901 - 1991) "père" de mai 68. Trop communiste pour être philosophe, trop philosophe pour être communiste. La liste de ceux qui lui ont rendu visite dans sa maison navarraise (héritée de ses tantes Darracq) reste à établir mais est impressionnante (Malraux, Perec, Cohn-Bendit...)
- Raymond Grant onzième baron de Longueuil (1921 - 2004). Cousin de la reine Elisabeth II du Royaume-Uni, ses œuvres picturales sortent de l'ombre depuis une dizaine d'années.
- Père Sébastien Ihidoy curé doyen de Navarrenx à partir de 1981. Il y officia pendant plus de vingt ans. Pour tous les pèlerins de Saint Jacques, il est une légende pour son accueil et son humanisme qui se résume dans sa devise basque "Jendia, jende" (Tout homme est homme). Il fréquenta de façon assidue le philosophe H. Lefebvre dont la demeure se trouvait à cent mètres de son presbytère.
Sous la porte fortifiée, une plaque rappelle le passage, en 1828, d'amoureux illustres : le pianiste Franz Liszt et son élève paloise Caroline de Saint-Cricq qu'il dut quitter car le comte de Saint-Cricq, financier du royaume, avait pour sa fille d'autres ambitions.
Les visites longues ou courtes effectuées par les vicomtes de Béarn, les rois et reines de Navarre, les rois de France, écrivains, musiciens, philosophes connus mériteraient elles aussi d'être mentionnées.
[modifier] Articles connexes
Communes des Pyrénées-Atlantiques
[modifier] Liens externes
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