Orthez
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Orthez | |
Pays | France |
---|---|
Région | Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Arrondissement de Pau |
Canton | Canton d'Orthez (chef-lieu) |
Code INSEE | 64430 |
Code postal | 64300 |
Maire Mandat en cours |
Thierry Issartel 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du canton d'Orthez |
Latitude | 43°29'21" Nord |
Longitude | 0°46'11" Ouest |
Altitude | 38 m (mini) – 185 m (maxi) |
Superficie | 45,86 km2 |
Population sans doubles comptes |
10 121 hab. (1999) |
Densité | 221 hab./km2 |
Orthez (en occitan gascon Ortès) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Les habitants sont appelés Orthéziens et Sainte-Suzannais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Lieux-dits et écarts
- Sainte-Suzanne, ancienne commune distincte, a fusionné avec Orthez
[modifier] Communes limitrophes
- Saint-Boès et Bonnut au nord
- Baigts-de-Béarn, Salles-Mongiscard et Lanneplaà à l'ouest
- Ozenx-Montestrucq, Laà-Mondrans et Biron au sud
- Sallespisse, Balansun et Castétis à l'est.
[modifier] Histoire
Capitale du Béarn pendant deux siècles à la suite de Morlaàs et avant Pau, Orthez doit beaucoup à son bâtisseur Gaston VII de Moncade.
Fortement secouée par les brèves mais sanglantes guerres de religion en 1569, déchue de son titre de capitale, mais dotée d'une université protestante, elle reste cependant une des villes les plus importantes du Béarn, État indépendant jusqu'en 1620.
Le 27 février 1814 voit la bataille d'Orthez avec la victoire des troupes anglo-portugaises du duc de Wellington sur l'armée napoléonienne de Maréchal Soult.
[modifier] La Vicomté et Abbaye noble d’Orthez
Hector de Pardiac dans son étude Notes historiques sur les origines, parentés, alliances de la Vicomté et Abbaye Noble d’Orthez, Pau, s. d. (vers 1980) complétant l’étude du comte de Puymège, conseiller-généalogique auprès du ministère de la Justice sur La Vicomté et Abbaye noble d’Orthez , nous donne les renseignements suivants sur le dévolution de cette abbaye noble d’Orthez. Cette Abbaye Noble, qui eut, du Moyen Âge jusqu'aux guerres de Religion, comme seigneurs les Vicomtes de Béarn, dont les noms suivent, semble d'après les documents cités par ces auteurs, avoir été sécularisée par Jeanne d'Albret et donné en seigneurie à Adrien d'Asprémont puis érigée en Terre Noble, avec le titre de Vicomte de l'abbaye noble d'Orthez. Remarquons que déjà au quatorzième siècle des membres de la famille d'Aspremont sont qualifiés de "vicomte d'Orthez", ce titre doit donc correspondre à celui de "vidame" que l'on rencontre dans d'autres régions, la ville d'Orthez, capitale de la vicomté de Béarn, n'ayant jamais été en soi une vicomté.
Cette seigneurie abbatiale d’Orthez fut depuis 1214 l’apanage de sept maisons distinctes mais apparentées par mariage.
Ce furent les Maisons :
1) de Béarn (1090). Au début de la féodalité Orthez était un apanage de la maison souveraine de Béarn. Centulus, prince de Gascogne, devint vicomte de Béarn. Son descendant Gaston V participa en 1096 à la croisade avec Godefroy de Bouillon. Son arrière-petite-fille Marie épousa Guillaume de Moncade.
2) de Moncade (1130). Cette Maison de Moncade, devenue seigneur d’Orthez, était la première des neufs baronnies de Catalogne et est l’une des plus illustres d’Espagne. Gaston de Moncade, fils de Guillaume et de Marie de Béarn, seigneur souverain d’Orthez, est celui qui construisit le fameux château-fort, dont les ruines sont toujours impressionnantes, et fit d’Orthez la capitale du Béarn. Sa descendante Marguerite de Moncade épousa Roger-Bernard III, comte de Foix, faisant entrer la seigneurie d’Orthez dans cette Maison.
3) de Foix (1300). La Maison de Foix est issue des comtes de Carcassonne. Leur descendant le fameux Gaston-Phébus, comte de Foix, vicomte de Béarn et seigneur d’Orthez épousa Agnès de Navarre. Le cousin germain de Gaston-Phébus, Roger-Bernard de Foix, vicomte de Castelbon épousa Giraude de Navailles et fut père d’Isabelle de Foix qui épousa Archambault de Grailly.
4) de Foix-Grailly (1400). Archambault de Grailly, vicomte de Bénauge, de Castillon, captal de Buch, chevalier de la Jarretière, épousa en 1400 au château d’Orthez, Isabelle de Foix. Il devint par son mariage comte de Foix, vicomte de Béarn, seigneur d’Orthez.
5) d’Albret (1484). Leur descendante Catherine de Foix-Grailly, reine de Navarre épousa en 1484 Jean II, sire d’Albret, faisant entrer la seigneurie d’Orthez en cette maison.
6) d’Asprémont (1527). Avec les guerres de religion, nous voyons la seigneurie abbatiale d'Orthez changer de statut, se séculariser et devenir une Terre Noble. En 1527, cette seigneurie abbatiale d’Orthez est donnée à Adrien d’Asprémont, gouverneur de Bayonne. À cette époque diverses généalogies donnent à cette Maison le titre de Vicomte d'Orthez qui semble être assis uniquement sur cette seigneurie abbatiale et qu'il ne faut pas confondre ni avec le titre de vicomte de Béarn ni à une éventuelle vicomté de la ville d'Orthez. Cette famille d’Asprémont est issue des vicomtes de Dax, rameau des ducs de Gascogne. Arnaud, vicomte de Dax, mort vers 1050, donna en apanage à son cadet les fiefs d’Asprémont, Mont-Réal et Peyrehorade. Ce fut son descendant Antoine, vicomte d’Asprémont, chevalier, conseiller d’État du Royaume de Navarre, vice-sénéchal de Béarn qui eut pour fille Jeanne d’Asprémont qui épousa en 1548, à Pau, Adrien-Arnaud de Gachassin, capitaine des milices d’Albret.
7) de Gachassin (1555) (le nom est écrit parfois Gachissan, Gaichaissin, Gachachan, etc.). Par lettres-patentes d’Antoine et de Jeanne, roi et reine de Navarre, datée de Pau le 30 novembre 1555[1], nous apprenons que « la Maison Abbatiale d’Orthez ainsi que d’autres Fonds assis tant dans la dite ville qu’au Terroir de Castebarbes, ont été érigées en Terre Noble en faveur d’Adrien-Arnaud de Gachassin, capitaine des Milices d’Albret, fils légitime d’Arnaudet et de Marie Bescat du pays d’Armagnac, époux de Jeanne d’Asprémont fille légitimisée du Seigneur de Mont-Réal, Conseiller d’État en notre Parlement de Navarre, en récompense de ses services sous les ordres de Bernard d’Arros, Lieutenant Général de notre Royaume de Navarre et Souveraineté de Béarn. ».
Cette famille noble de Gachassin, citée déjà en 1385 dans le dénombrement des maisons nobles fait par Gaston-Phébus, est une des plus anciennes du Béarn.
Adrien-Arnaud de Gachassin, seigneur de Mencor, capitaine des Milices d’Albret épousa Jeanne d’Asprémont. Il eut deux fils, l’ainé Paul-Antoine est l’auteur de la branche des Gachassin d’Asprémont qui s’éteignit en 1708 avec Dominique de Gachassin d’Asprémont, vicomte d’Orthez, époux de Miramonde de Mont-Réal.
Le cadet Jean de Gachassin, épousa Marguerite de la Fite. Suite à l’extinction de la branche aînée, leur descendant direct, noble Bernard de Gachassin de La Fite, magistrat, chevalier de l’Ordre Romain de l’Éperon d’Or et de Saint-Silvestre, né vers 1717 en la paroisse de Lies, devint vicomte d’Orthez. Par lettres-patentes du mois de mai 1737, noble Bernard de Gachassin de La Fite, comme membre de la noblesse pour la terre noble de Lescar, fut admis aux États de Béarn qui étaient sous la présidence du duc de Gramont, gouverneur général de Navarre et de Béarn. Noble Bernard de Gachassin de La Fite, épousa, en secondes noces, Madeleine Dussaud, fille de François, magistrat, et d’Élisabeth Antonne. Il mourut le 28 thermidor an V (18 août 1797). Après la Révolution, Bernard de Gachassin de La Fite, ses enfants et leurs descendants furent appelés « citoyens Gachassin-Lafite ».
Jean-Baptiste de Gachassin de La Fite, fils de Bernard et Madeleine Dussaud, né à Vayres, le 30 octobre 1758, épousa le 1er septembre 1789, Marie Gerbaud de Sallebeuf, fille de Jean Gerbaud de Sallebeuf, magistrat, chevalier de Saint-Louis. Il mourut le 30 octobre 1842, en son domaine de Nioton, près de Vayres. Il avait été enseigne au régiment des mousquetaires et en 1776, servit au régiment « Royal Navare » et fut fait chevalier de l’Ordre Royal en 1775.
[modifier] Héraldique
Armes de la ville d'Orthez :
« D'azur, au pont de quatre arches inégales surmonté en son milieu d'une tour crénelée et couverte, le tout d'argent maçonné de sable, la tour accostée de deux clefs d'or, le panneton en chef vers le flanc. »
[modifier] Devise
C'est Gaston VII de Moncade, retranché derrière les murailles de son château, qui lance au roi d’Angleterre ces fières paroles devenues la devise d’Orthez : « Toquoy si gaouses » soit « Touches-y si tu l'oses ».
[modifier] Administration
Date d'élection | Identité | Qualité |
---|---|---|
Les données antérieures à 1872 ne sont pas encore connues. | ||
1872 | Hyppolite Blanc | |
1881 | Henri Vidal | |
1882 | Adrien Planté | |
1896 | Emmanuel Estaniol | |
1900 | Adrien Planté | |
1910 | Edouard Chassignet | |
1912 | Prosper Lacrouts | |
1919 | Joseph Casteignau | |
1923 | Jean Maillebiau | |
1925 | Georges Moutet | |
1941 | André Daverat | |
1945 | Adolphe Detchebarne | |
1947 | Henri Cazenave | |
1965 | Jacques Moutet | |
1977 | Jacques Destandau | |
1989 | René Ricarrère | PS |
1995 | René Ricarrère | PS |
2001 | Thierry Issartel | UDF |
[modifier] Démographie
1896 | 1901 | 1926 | 1936 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6310 | 6365 | 5950 | 6685 | 7183 | 8901 | 10641 | 10855 | 10922 | 10159 | 10121 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Patrimoine
[modifier] Patrimoine religieux
- L'église Saint-Pierre date du XIIIe siècle avec l'édification du chœur. Les travaux ne s'achèveront qu'un siècle plus tard avec, entre temps, un changement de style. Parmi ses particularités l'on peut citer l'absence de collatéraux et la voûte la plus haute du Béarn. Au XVIe siècle, les protestants la confisquent. En 1865, l'église est restaurée puis agrandie, et un clocher est construit au-dessus du portail d'entrée. Elle abrite une esquisse de Léon Bonnat pour son panneau du Panthéon de Rome - le Martyre de saint Denis - esquisse qui fut offerte par les Beaux-arts en 1924. Deux statues en bois - l'une représentant sainte Anne, mère de Marie et l'autre saint Jacques - décorent également l'église.
- Le temple
[modifier] Architecture militaire
- La tour Moncade est édifiée vers 1250 par Gaston VII de Moncade que un endroit stratégique qui était à l'évidence fortifié depuis des temps très anciens. Gaston Fébus en complète les fortifications et lui donne sa forme définitive. Il est alors le siège d'une cour fastueuse. La tour est sauvée de la destruction totale vers 1840 par décision de la municipalité car elle sert tout simplement de carrière pour la construction des maisons alentours.
- Le pont Vieux, datant des XIIIe et XIVe siècles, enjambe le Gave. Il est commencé par Gaston VII de Moncade au moment où celui-ci fait d'Orthez la capitale du Béarn et y transporte sa cour. À l'origine il possède deux tours ; il est aujourd'hui remarquable par ses arches inégales et sa tour centrale fortifiée. Il a résisté aux deux assauts importants, en 1569 aux troupes protestantes de Montgomery et en 1814 à celles du Duc de Wellington lancées derrières les troupes Napoléoniennes en retraite.
[modifier] Architecture privée
- La maison Batcave présente sans conteste le plus bel exemple d’architecture médiévale privée conservé à Orthez.
- L’hôtel de la Lune, halte pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, remonte au XVe siècle.
- La maison de Jeanne d'Albret, aujourd'hui siège de l'Office du tourisme et musée du protestantisme béarnais, est en fait à l'origine une riche demeure bourgeoise du XVIe siècle, objet d'un don d’Adrien-Arnaud de Gachassin (ou Gachissan), capitaine des milices d'Albret époux de Jeanne d'Asprémont, au roi Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret en vue d'obtenir des lettres d'anoblissement.
[modifier] Personnages célèbres
- Gaston III Febus (30 avril 1331 - 1391), comte de Foix-Béarn.
- Jacques Faget de Baure (1755-1817), homme politique et historien.
- Pierre-Chaumont Liadières (1792-1858), homme politique.
- Francis Jammes, (2 décembre 1868 - 1er novembre 1938), poète français.
- Pierre Seillant, dirigeant sportif français de basket-ball (Président et dirigeant de l'Élan Béarnais Pau-Orthez)
- Gaston Planté, physicien français, (Orthez 1834 - Bellevue 1889) inventeur de l'accumulateur électrique en 1859.
- Élie Reclus, journaliste, ethnologue et militant anarchiste, (Orthez 1827 - Bruxelles 1904).
- Élisée Reclus, géographe et militant anarchiste, (Orthez 1830 - Thourout 1905).
- Onésime Reclus, géographe, (Orthez 1837 - 1916), inventeur du mot francophonie.
[modifier] Articles connexes
Communes des Pyrénées-Atlantiques
[modifier] Notes
- ↑ Archives des Basses Pyrénées - B.670 - F. 253.8595
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville d'Orthez
- Portail du Béarn des Gaves : cantons de Navarrenx, Orthez, Salies-de-Béarn et Sauveterre-de-Béarn
- Bataille d'Orthez - 27 février 1814
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