Vierzon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vierzon
Pays	France
Région	Centre
Département	Cher (sous-préfecture)
Arrondissement	de Vierzon (chef-lieu)
Canton	Chef-lieu de 2 cantons : canton de Vierzon-1 canton de Vierzon-2
Code INSEE	18279
Code postal	18100
Maire Mandat en cours	Jean Rousseau 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes Vierzon Pays des cinq Rivières
Latitude	47° 13' 21" Nord
Longitude	02° 04' 10" Est
Altitude	94 m (mini) – 182 m (maxi)
Superficie	74,50 km²
Population sans doubles comptes	29 719 hab. (1999)
Densité	398,9 hab./km²

Vierzon est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre.

Sommaire

1 Géographie
2 Histoire
- 2.1 Origines
- 2.2 Développement économique
3 Héraldique
4 Démographie
5 Économie
6 Éducation
7 Sport
8 Personnages célèbres
9 Monuments et lieux touristiques
10 Cadre de vie
11 Jumelages
12 Apparitions
13 Voir aussi
- 13.1 Références
- 13.2 Lien externe

[modifier] Géographie

On peut y noter la gare ferroviaire et la proximité des forêts domaniales de Sologne. Ville d'eau, à la croisée de 5 rivières dont l'Yèvre et le Cher, traversée par le canal de Berry et ceinturée d'une magnifique forêt domaniale de 7 500 hectares, Vierzon est situé à la frontière entre la Sologne et le Berry.

Aujourd'hui, Vierzon est nœud routier situé sur l'axe de A71, A20 et A85.

[modifier] Histoire

[modifier] Origines

Ancienne station préhistorique à Bellon (quartier situé au Sud du Cher), avec atelier de taille du silex, Vierzon fut probablement une des vingt villes détruites par Vercingétorix lors du siège d'Avaricum par César. Après la conquête, elle fut probablement un oppidum gallo-romain, point de défense à l'entrée ouest du Berry, établi sur une butte (cette fois sur l'autre rive du Cher), exposé au midi, surveillant le confluent de l'Yèvre et du Cher et protégé par la forêt et la Sologne au nord. Un château mérovingien s'y installa, puis les Normands s'y fortifièrent sur la motte féodale. Ils devinrent seigneurs de Vierzon et la ville se développa à l'intérieur de remparts à l'ouest du château.

Les Anglais (Richard Cœur de Lion en 1196, puis le Prince Noir) incendièrent et prirent la ville et le château. Du Guesclin en chassa les Anglais en 1370 et redonna Vierzon à la couronne de France. Elle devint alors un des centres de ravitaillement des armées de Jeanne d'Arc.

Vierzon subit les guerres de religion, mais resta catholique. La révolution de 1789 n'apporta pas de grandes secousses, mais Vierzon paya ensuite largement son tribut aux guerres modernes. En 1870-1871, l'avant-garde des Ulhans traversa la ville mais se replia rapidement.

Si Vierzon fut épargnée par la guerre de 1914-1918, elle fut durement éprouvée par celle de 1939-1945. La ligne de démarcation coupait la ville en deux ; le sud de la ville étant dans la zone libre tandis que le nord dans la zone occupée. Les nazis construisirent un immense tunnel ferroviaire dans la forêt pour cacher les munitions que produisaient la ville ou pour leur acheminement. Les alliés tentèrent de détruire le tunnel de l'Alouette, mais en vain. À ce titre de violents bombardements détruisirent le septième de la ville, qui, une fois de plus se releva de ses ruines.

[modifier] Développement économique

Jusqu'en 1779 Vierzon vivait du commerce et de l'artisanat, puis vint le temps de l'industrialisation.

Le travail du fer marque le début de l’industrialisation de Vierzon. En 1779, le Comte d'Artois, futur Charles X, crée en bordure de l’Yèvre une forge avec fonderie et hauts fourneaux. Elle bénéficie du savoir-faire sidérurgique ancien du Berry et du minerai acheminé par le Cher et le Canal du Berry (1830).

La présence d’argile réfractaire favorise la naissance d’une activité porcelainière à partir de 1816.

La tradition des arts du feu se perpétue avec la création de deux verreries en 1860 et 1874, qui existeront jusqu'en 1957. C’est en 1847 que Célestin Gérard arrive à Vierzon. Son petit atelier en face de la gare deviendra la « Société française de matériel agricole et industriel ». Une synergie se met en place ; la réputation de la «Française» attire les capitaines d’industrie.

Au début du XX^e siècle, la capitale du machinisme agricole compte plusieurs firmes de batteuses et de locomobiles dont Brouhot, Merlin, La Vierzonnaise et la Française. Ces machines se vendent partout dans le monde.

Trois villes satellites se développèrent autour du centre ville et, en 1937, la fusion des quatre communes permit à Vierzon de prendre un nouvel essor.

En 1959, la société américaine CASE rachète la SFMAI et la production de matériel de travaux publics remplace progressivement celle du matériel agricole.

Dans les années 1990, Vierzon subit la forte hausse de chômage qui règne en France. De nombreuses usines délocalisent comme Fulmen (fabrication de batteries), les fabriques de porcelaines ou l'industrie du textile. D'autres comme CASE changent de site. La ville a alors un des taux de chômage les plus élevés de France. S'engage alors une longue période de reconvertion basée sur la position géographique et le nœud routier.

[modifier] Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Vierzon :

« D'azur, à une tour crénelée d'argent, posée en bande. »
tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1882	1936	1954	1962	1968	1975	1982	1990	1999
8 995	25 517	28 627	31 549	33 775	35 699	34 209	32 235	29 719
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Par ailleurs, lors du recensement de 1999, la population totale, incluant les doubles comptes, était de 30 743 habitants. Vierzon-Village comptait, vers 1882, 6 731 habitants.

[modifier] Économie

L'économie de Vierzon est principalement industrielle par son histoire. Aujourd'hui encore on trouve des nombreuses usines de métallurgie, comme la fabrication de roulements à bille ou de matériel oléohydraulique. On trouve aussi de l'industrie chimique comme la fabrication de charbon actif. Du fait de sa position géographique, on trouve également un grand nombre de centres logistiques ou de transport.

Au nord, une zone commerciale s'est développée.

[modifier] Éducation

La ville possède trois collèges : Édouard Vaillant, Fernand Léger, Albert Camus. Les élèves peuvent ensuite poursuivre leur scolarité soit dans les lycées professionnels (lycée René Cassin, lycée Henri Brisson) ; soit dans les lycées d'enseignement général et technologique (lycée Édouard-Vaillant et lycée Henri-Brisson). Au total, la ville possède 3 lycées.

[modifier] Sport

La ville est équipée d'une piscine permanente, d'un dojo, de nombreux gymnases et stades. Toutefois on note les meilleures résultats en football avec le niveau CFA2. Mais c'est surtout le club de rugby, les SAV, qui tourne le mieux avec un niveau en fédéral 2.

[modifier] Personnages célèbres

Célestin Gérard (1821-1885), père du machinisme agricole vierzonnais
Maurice Mac-Nab (1856-1889), chansonnier
Madeleine Sologne (1912-1995), actrice de théâtre et de cinéma
Édouard Vaillant (1840-1915), homme politique, leader socialiste du XIX^e siècle