Manuel Azaña
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Manuel Azaña Díaz (10 janvier 1880 - 3 novembre 1940) était un homme politique espagnol, président du conseil de 1931 à 1933 et dernier président de la République de 1936 à 1939.
Né à Alcala de Henares, Manuel Azaña Díaz participe en 1913 à la fondation de la Ligue d’éducation politique qui cherche à sensibiliser les Espagnols à l’idéal républicain et parlementaire, puis à celle d’España, hebdomadaire d’opposition créé par l’écrivain José Ortega y Gasset (1915). Directeur dudit journal en 1922, il devient un des porte-parole de l’opposition socialiste au régime de Miguel Primo de Rivera, qu’il critique en particulier pour la guerre du Maroc en rappelant la cuisante défaite à Cuba (1898). Homme pondéré mais peu avare de sens critique, Azaña s’affirme bientôt comme un vrai leader politique.
Après la victoire de la gauche aux élections municipales de 1931, qui entraîne l’exil du roi Alphonse XIII et la proclamation de la République (14 avril 1931), Azaña Díaz est nommé président du conseil (octobre).
Principal tenant de l’exécutif sous l’autorité du président Niceto Alcalá Zamora, il dirige, dit-il, un « gouvernement de raison » et mène une politique laïque radicale tout en essayant de préserver la difficile cohésion des partis républicains. Pratiquement, il épure l’armée, limite la puissance de l’Église (expropiation de nombreux couvents et monastères), met en chantier de grandes réformes agraires, électorales (suffrage universel) et administratives (autonomie provinciale). Mais, en 1933, il perd les élections face à une coalition de droite regroupée dans la CEDA de José María Gil-Robles.
Le 16 février 1936, après la dissolution de l’Assemblée nationale, il mène la gauche du Front populaire (Frente popular) à la victoire. D’abord chef du gouvernement, il est élu président de la République en mai. Éloigné des leviers de l’État, il assiste impuissant au « printemps tragique ». En proie à une grave crise politique ponctuée de grèves, d’enlèvements, d’assassinats d'opposants comme José Calvo Sotelo, le pays se délite sous ses yeux. En juillet 1936, les généraux Émilio Mola et Francisco Franco organisent le soulèvement militaire nationaliste et le putsch qui rallient plusieurs régions d'Espagne et marquent le début de la guerre civile.
Réfugié à Barcelone durant toute la guerre civile, Azaña Díaz conserve la présidence mais n’a guère d’influence sur les gouvernements qui se succèdent jusqu’en 1939. En février 1939 enfin, peu avant la chute de la Catalogne, il fuit l’Espagne et rejoint la diaspora républicaine en France, où il meurt, à Montauban en 1940.
[modifier] La mémoire d'Azaña à Montauban
[modifier] Bibliographie
Max Lagarrigue, - “ Manuel Azaña en Montauban. La ultima morada del presidente de la Repùblica española, Manuel Azaña ”, in Repùblica – 70 anys després, Valencia (Espagne), 2001, pp. 64-65.
On peut également se reporter à la revue Arkheia qui travaille à la préservation de de l'histoire d'Azaña à Montauban et à sa mémoire [Revue Arkheia]
L'association " Présence Manuel Azaña" ( France) qui a son siège à Montauban, a lancé les "Journées Manuel Azaña" chaque année le jour anniversaire de la disparition du chef d'Etat, le 3 novembre. L'association entend préserver la mémoire et l'histoire du dernier président de la République et celle des Républicains espagnols [Association Manuel Azaña]
[modifier] Lien externe
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