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Risorgimento - Wikipédia

Risorgimento

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Le Risorgimento (it. Résurgence) est la période de l’histoire d’Italie au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient la péninsule italienne, par annexion de la Lombardie, de Venise, du Royaume des Deux-Siciles, du Duché de Modène et Reggio, du Grand-duché de Toscane, du Duché de Parme et de l’État de l’Église au Royaume de Sardaigne.

La première phase du Risorgimento (1848-1849) voit le développement de différents mouvements révolutionnaires et une guerre contre l’Autriche, mais se conclut par un retour au statu quo. La seconde phase, 1859-1860, fait considérablement avancer le processus d’unification et se conclut par la proclamation du Royaume d’Italie. L’unification est ensuite achevée avec l’annexion de Rome, capitale de l’État de l’Église, le 20 septembre 1870.

Sommaire

[modifier] Contexte historique

Avant la période napoléonienne, l’idée d’unité de l'Italie était hors de perspective après la chute de Rome et la division en plusieurs États qui suivit pendant la période féodale et la Renaissance.

[modifier] Les effets du despotisme éclairé et de l'illuminisme

L'Italie avant la Révolution
L'Italie avant la Révolution

Au XVIIIe siècle, le despotisme éclairé et l'"illuminisme" modifient la société italienne et assurent les bases de sa future unification. Ces mouvements réformateurs sont inégalement actifs selon les souverains des différents états italiens.

En Lombardie, sous contrôle autrichien, les réformes de Marie-Thérèse et de Joseph II, instituent le cadastre, suppriment les corporations et de nombreuses maisons religieuses, abolissent l'Inquisition et la censure. En Toscane, le grand-duc Pierre-Léopold (le futur empereur Léopold II) fait disparaitre le régime féodal, institue l'égalité devant l'impôt, abolit l'Inquisition, la censure et la peine de mort. Dans le royaume des Deux-Siciles, les rois bourbons,Charles Ier et Ferdinand IV, s'ils ne font pas disparaitre la grande propriété latifundiaire sous exploitée,rognent les privilèges juridiques des classes possédantes. Par contre le Duché de Modène, le royaume de Piémont, les Etats pontificaux, les républiques de Venise et de Gênes participent peu à ce changement.

Ces réformes renforcent les antagonismes sociaux. Les ouvriers, protégés par les corporations sont désormais soumis à leurs employeurs. Les paysans pauvres se voient privés de l'usage des terrains communaux accaparés par la bourgeoisie terrienne. Celle-ci profite de la vente des domaines ecclésiastiques ou prend à bail les latifundias pour mieux les exploiter grâce à l'emploi d'une main d'œuvre rurale dont la pauvreté s'amplifie. L'augmentation de la production ne suit pas celle de la population (7 millions d'habitants supplémentaires entre 1715 et 1796) les prix agricoles s'envolent ce qui favorise les producteurs et les marchands. Ces catégories sociales seront favorables à la Révolution française garantissant leur propriétés et l'égalité d'accès aux fonctions politico-administratives et ils seront les moteurs du Risorgimento.

[modifier] L'Italie pendant les premières années de la Révolution française

Les bouleversements de la France révolutionnaire eurent des échos en Italie. Après la proclamation de la république en France (septembre 1792) des conjurations républicaines ont lieu à Turin, en Sardaigne, à Naples, à Bologne, à Gênes en 1794, et à Palerme en 1795. Elles sont vigoureusement réprimées par les souverains (le roi de Sardaigne est le beau-père des deux frères de Louis XVI et la reine de Naples Marie-Caroline est la sœur de Marie-Antoinette).

Les ouvriers urbains ou agricoles en profitèrent pour faire entendre fortement leurs revendications socio-économiques : il y eut des insurrections rurales en Savoie en 1790, en Piémont et dans les Abruzzes en 1793, dans le Basilicate en 1795.

Mais c'est la présence directe des français à partir de 1796 qui va accélérer la mutation.

[modifier] Idée d'État national

Les idées libérales, inspirées par l'esprit des Lumières et la Révolution française, alimentées par un idéal romantique national et un désir d'améliorer la situation socio-économique de la péninsule en profitant des opportunités offertes de la révolution industrielle et en dépassant sa fragmentation en États monarchiques soutenus par l'hégémonie autrichienne, poussèrent aussi les révolutionnaires italiens à développer une idée de Patrie et à souhaiter la naissance d’un État national à l'image d'autres puissances européennes comme la France, l'Espagne et la Grande Bretagne.

Mais qui prendra la tête du mouvement d'unification ? Quelle sera l'architecture de la nouvelle Italie ? Pour Mazzini, le soulèvement populaire établira la république. Dans son ouvrage Il primato morale e civile degli Italiani (1843) l'abbé Gioberti prône l'idée que le pape doit régénérer l'Italie (mission civilisatrice de l'Église catholique) et présider une confédération des états italiens. Pour Cesare Balbo dans Speranze d'Italia (1843) ou Massimo d'Azeglio dans Degli ultimi casi di Romagna (1846) c'est le roi de Sardaigne qui doit regrouper l'Italie.

[modifier] Un facteur important : l'occupation française de la Révolution et de l'Empire

L'Italie napoléonienne (1812)
L'Italie napoléonienne (1812)

En ce qui concerne le contexte social et économique, cela fut notamment influencé par les opérations de l’armée française en Italie (campagne d'Italie (1796-1797)), qui avaient laissé une forte empreinte dans la culture et dans l'économie italiennes.

À partir de 1796, l’armée française, ayant renversé les faibles États préexistants (Royaume de Piémont-Sardaigne, Lombardie autrichienne, Duchés de Lucques, de Modène, de Venise, Grand-duché de Toscane) s'installe dans la plaine du Pô. Elle y crée des républiques sœurs sur le modèle français (république cispadane en octobre 1796, république ligurienne en octobre 1797, république cisalpine en juillet 1797). Après les revers français de 1799, la campagne de Napoléon Bonaparte en 1800 fait rentrer pour 15 ans l'Italie dans l'orbite française. En janvier 1802, une partie de ces territoires devient la République italienne, dont Napoléon Bonaparte est le président, transformée en mars 1805 en royaume d'Italie, avec pour roi le même Napoléon 1er. Une autre partie est annexée à l'Empire sous forme de départements. De ce fait la carte de l'Italie se trouve simplifiée, c'est un premier pas vers l'unité, même si celle-ci est loin d'être réalisée. Cela bouleverse la façon de vivre, apporte certes des idées nouvelles. Dans la république italienne la vente des biens de l'Eglise catholique, l'introduction du Code civil, l'accord avec le pape(1803) qui tout en conférant à l'Eglise catholique une situation privilégiée la bride par des articles organiques, le marché des fournitures militaires, la mise en place d'une administration calquée sur celle de la France consulaire puis impériale, satisfont la bourgeoisie et une partie de l'aristocratie italiennes. Une bonne partie des italiens vivent alors dans un cadre unifié. Dans le royaume de Naples Joseph Bonaparte puis Joachim Murat en font de même.

En particulier les activités économiques subissaient les conséquences de la pénurie de main d'œuvre ; en effet les Français avaient introduit la conscription, pour alimenter la Grande Armée, et cela éloignait pour des années les jeunes les plus valides du travail des champs comme des métiers des artisans ; si on ajoute à cela les taxes de guerre, les servitudes militaires et les autres corvées à charge des caisses communales, il n'est pas difficile de comprendre l'état misérable de la vie du peuple au nord. Pour faire un exemple l'historien Balletti parlant de Reggio Emilia, capitale de la République cispadane, indique à l’époque une population globale de 50 000 personnes, dont 30 000 officiellement enregistrées comme « mendiants ». Les spoliations des communautés religieuses et la dissolution des ordres religieux furent un objectif permanent des gouvernements jacobins, qui à travers les décrets d’expropriation confisquèrent or, argent et œuvres d’art à titre de contribution. Un autre indicateur des difficultés sociale et économique fut le commencement de l’émigration depuis le nord, Piémont et Vénétie en tête (voir L.Carpi, R. Bacchelli); les principales destinations furent d'abord la France et Suisse puis les Amériques.

La papauté est dépouillée de ses territoires par les Français qui créent la république romaine en février 1798. L'armée française, commandée par Manhes s'étendit également au sud, instaurant en 1799 la République napolitaine qui dura quelques mois grâce à la présence militaire des Français, jusqu'à ce que, le retrait français et la réaction populaire (Sanfedisti) organisée au nom de la défense de la foi catholique mît fin à l'expérience des Jacobins. Ensuite, entre 1806 et 1815, le Royaume de Naples fut à nouveau sous domination française (avec Joseph Bonaparte puis Joachim Murat comme rois), bien que le contrôle des provinces éloignées ne fut jamais total et les poches de résistance jamais matées. Le climat méridional et la bonne santé du commerce permirent de rapidement effacer les dommages dus à l'occupation française, ce qui préserva la population méridionale de l'émigration avant l'unification.

La présence des Français en Italie avait jeté les bases d'une division sociale (plus grande laïcisation au nord) et économique (plus grande richesse au sud) qui favorisait le sud. Avec ces prémisses, dans le contexte des intérêts nationaux de la France et de l'Angleterre, l'unification politique sous contrôle du Royaume de Sardaigne ami de la France, semblait devenir la solution la plus aisée, par rapport à une fédération autonome d'États italiens qui n'aurait apporté aucun avantage aux États du Nord.

[modifier] Les restaurations monarchiques contestées

Voir l'article chronologie de l'unification de l'Italie pour les années 1814 à 1847.
Les états italiens en 1859
Les états italiens en 1859

En 1814-1815, la défaite française ramène en Italie les anciens souverains. L'Autriche domine le nord de la péninsule. L'empereur d'Autriche est roi du royaume lombard-vénitien, François IV de Habsbourg redevient duc de Modène et Ferdinand III de Habsbourg grand-duc de Toscane. Le duché de Parme est donné à l'archiduchesse Marie-Louise, femme de Napoléon Ier. Des garnisons autrichiennes sont installées dans le nord des Légations dans les États pontificaux. Les Bourbons retrouvent le royaume des Deux-Siciles avec Ferdinand IV, et le duché de Lucques est confié à l'infante d'Espagne Marie-Louise de Bourbon. Le royaume de Piémont-Sardaigne s'agrandit de la république de Gênes. La carte de l'Italie n'est que très légèrement simplifiée par rapport à celle de 1789. L'Italie reste bien selon le mot de Metternich qu'une simple expression géographique. Cependant sauf à Modène, en Piémont et dans les États pontificaux, on conserve une grande partie de la législation napoléonienne et même on garde une partie du personnel politique qui avait servi les français.

Après le Congrès de Vienne l’influence française dans la vie politique italienne se manifesta dans la diffusion des idées et des journaux littéraires. Apparurent des salons bourgeois qui sous prétexte d'échanges littéraires, devinrent de véritables clubs de type anglo-saxon, pour servir de couverture à des sociétés secrètes ; les exilés italiens servaient alors de contacts avec les puissances étrangères ; citons Antonio Panizzi exilé à Londres. D'entre ces sociétés subversives, émerge celle des Carbonari. En 1814 cette société organisa des mouvements révolutionnaires à Naples.

En 1820, à Naples, un soulèvement carbonariste a lieu sous la direction du général Pepe. Le roi Ferdinand Ier doit accorder une nouvelle constitution (calquée sur la constitution française de 1791). Mais la noblesse sicilienne fait sécession et le soutien populaire est inexistant. Le roi fait appel aux Autrichiens qui interviennent au nom de la Sainte Alliance (Conférence de Troppau (octobre-décembre 1820) et de Laybach (janvier-mai 1821). La constitution est abolie et le roi fait la chasse aux carbonari.

En mars 1821, en Piémont, la garnison d'Alexandrie, influencée par les carbonari, se soulève. Un des dirigeants est Santorre di Santarosa. Le soulèvement profite de l'absence des Autrichiens occupés à réduire la rebellion napolitaine et semble bénéficier de la bienveillance de Charles-Albert (héritier de la couronne). Ce dernier, nommé régent en raison de l'absence de son cousin le nouveau roi Charles-Félix, accorde une constitution. Mais le roi de retour annule la constitution et fait appel à la Sainte Alliance. Le mouvement échoue début avril.

Dans les États pontificaux, le pape Léon XII réprime les contestataires.

En 1831, une nouvelle vague révolutionnaire secoue l'Italie centrale. Les carbonari résidant à Paris, liés aux libéraux qui viennent de réussir la Révolution de Juillet, pensent que le nouveau gouvernement français présidé par Jacques Laffitte découragera une intervention autrichienne en Italie. À Rome, en décembre 1830, les deux fils de Louis Bonaparte, Napoléon-Louis et Louis-Napoléon complotent; ils sont expulsés. En février 1831, le duc de Modène,françois IV doit s'enfuir; il en est de même pour la duchesse Marie-Louise à Parme. Le 26 février une assemblées des délégués des régions révoltées proclame les Provinces Unies d'Italie. Mais le nouveau gouvernement français présidé par Casimir Périer (mars 1831) retire son soutien aux Italiens, laissant la voie libre à une intervention autrichienne. Les ducs sont rétablis sur leurs trônes. Des révolutionnaires, dont Menotti, sont exécutés. À Rome, le pape Grégoire XVI et le cardinal Bernetti rétablissent l'absolutisme et en 1832, écrasent un soulèvement dans les Marches et les Légations. Jusqu'en 1838, des troupes françaises et autrichiennes y stationneront pour étouffer tout mouvement.

[modifier] Première Guerre d’indépendance

Voir l'article Chronologie de l'unification de l'Italie pour les années 1848 et 1849.

En 1848, suite aux insurrections se développant à Palerme, Messine et Milan et dans la vague des mouvements révolutionnaires secouant l'Europe, se déclenche la première guerre d’indépendance, déclarée à l’Autriche par Charles-Albert de Sardaigne qui était à la tête d'une alliance entre le Royaume de Sardaigne et d'autres États italiens. Giuseppe Garibaldi et Giuseppe Mazzini rentrent en Italie pour participer à la révolte, mais l'accueil des Savoies est peu enthousiaste. Après quelques victoires, dont celles de Goito et Peschiera del Garda, le pape rappelle ses troupes, suivi par d'autres États. Le Royaume des Deux-Siciles décide également de se retirer, mais le général Guglielmo Pepe refuse de retourner à Naples et il rejoint Venise pour participer à sa défense face à la contre-offensive autrichienne. En effet, Ferdinand II des Deux-Siciles changea d'attitude, préoccupé de la tournure des événements en Sicile. Les Troupes royales n'avaient tenu que la place-forte de Messine. La Sicile, recréant l'ancien Royaume (1816 absorbé dans la nouvelle dénomination des anciens États méridionaux), avait envoyé une délégation à Turin pour offrir la couronne à un Prince "sabaudo". Charles-Albert, bien que l’allié napolitain soit, tant par quantité que par qualité, le principal, maintint une position « attentiste » qui dégoûta profondément le Bourbon.

En 1849, le Grand Duc de Toscane Léopold II abandonne Florence, qui passe sous un gouvernement provisoire. La République romaine est proclamée à Rome, gouvernée par un triumvirat dont fait partie Giuseppe Mazzini. La ville, défendue par Giuseppe Garibaldi, est attaquée par les troupes françaises qui l'encerclent. À la chute de la République romaine, de nombreux révolutionnaires sont contraints à l'exil. Garibaldi trouve refuge en 1850 à New York chez Antonio Meucci.

Les Piémontais, restés seuls, sont battus par l’Autriche à Custoza et obligés d'accepter un armistice les contraignant à abandonner la Lombardie et à accepter les frontières d'avant-guerre, telles que définies en 1815 au Congrès de Vienne. Après l’armistice, seule Brescia résiste longtemps aux troupes autrichiennes et toute la Lombardie retourne sous contrôle autrichien. Suite à l’armistice, Charles-Albert de Sardaigne abdique en faveur de son fils Victor-Emmanuel II de Savoie. Même la ville de Venise, qui sous le commandement de Daniele Manin s'était rebellée contre l'Autriche en 1848 en proclamant son indépendance, dut finalement se rendre après une longue résistance, épuisée par le siège autrichien, la faim et une épidémie de choléra. Ainsi prit fin la première guerre d'indépendance.

[modifier] Deuxième Guerre d’indépendance

Voir les articles Chronologie de l'unification de l'Italie, Participation sarde à la guerre de Crimée et Plébiscites pour la réunification en Italie pour les années 1859 et 1860.

Le Comte de Cavour, premier ministre du Royaume de Sardaigne en 1852 entame une série de réformes et se rapproche de la France et du Royaume-Uni dans le but de se ménager une place parmi les puissances européennes les plus progressistes. À cette fin, il envoie en 1855 un corps de Bersaglieri dans la Guerre de Crimée aux côtés de la France et du Royaume-Uni.

C'est en 1859 qu'éclatent les hostilités entre le Royaume de Sardaigne, allié à l'Empire français, et l’Empire des Habsbourgs. Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi rentrent en Italie et Garibaldi est chargé d'organiser un corps de volontaires, les chasseurs alpins, pour attaquer les Autrichiens dans les pré-Alpes. Ces volontaires battent les Autrichiens à Varèse et à Côme, pendant que les Français et les Piémontais l'emportent à Magenta et entrent à Milan.

La victoire des Piémontais et des Français en Lombardie donne un nouvel élan à l'unité nationale. Le grand-duc de Toscane fuit en Autriche, le duc de Parme se réfugie en Suisse et le duc de Modène trouve refuge dans le camp autrichien. À Bologne un gouvernement provisoire hostile à l'État Pontifical se constitue et proclame l’union au Royaume de Sardaigne. D'autres territoires sous le contrôle de l'Eglise en font de même.

À la suite de la guerre et des manœuvres politiques et diplomatiques qui en ont résulté, des plébiscites entraînent l'union au Royaume de Sardaigne d'une partie de la Lombardie, de Toscane, de la Romagne, de Parme et de Modène. Cependant, pour pouvoir encore compter sur l'appui de la France, le Royaume de Sardaigne est contraint de céder la Savoie et Nice aux Français.

Dans le royaume des Deux-Siciles, le jeune François II qui a succédé à Ferdinand II, son père mort prématurément, est une proie facile pour les conseillers intéressés à la cause de l'unification. Il ne se rend pas compte de la gravité de la situation et croit toujours en la politique de modération, laissant les carbonari infiltrer même l'armée. Une telle générosité aura pour effet d'encourager ses ennemis et de décourager ses fidèles. Début avril 1860, les révoltes de Messine et Palerme, bien que matées, convainquent de la nécessité d'une intervention au sud, déjà tentée lors de précédents débarquements (Fratelli Bandiera, Carlo Pisacane).

Le 6 mai 1860 Giuseppe Garibaldi embarque sur deux navires à vapeur achetés par les Sardes à l'armateur Rubattino de Quarto avec 1033 volontaires parmi lesquels seulement 5 méridionaux (d'où le nom de Expédition des Mille). Après une escale à Talamone, il débarque le 11 mai près de Marsala aux environs de 13 heures, entre deux navires britanniques qui étaient au parfum et qui couvrent le débarquement. La diplomatie piémontaise se joint aux protestations des pays européens qui dénoncent l'acte de piraterie de ce « bandit de Garibaldi ». Tel était le statut juridique de Garibaldi aux yeux du Piémont. À Marsala, l'accueil n'est pas celui espéré. Néanmoins, les forces à disposition de Garibaldi augmentent grâce aux débarquements successifs de soldats de l'armée sarde, en civil et avec les papiers en règle, et ensuite avec l'incorporation des prisonniers libérés. Pour échapper à l'encerclement, les forces de Garibaldi rentrent dans le pays, protégées par les picciotti du baron Sant’Anna. Pendant que le général bourbon Lanza retient ses troupes dans les casernes, Garibaldi continue son avancée et occupe Palerme et s'empare de l'or de la Banque de Sicile, utile pour convaincre les indécis. Pendant ce temps, Alexandre Dumas accourt pour organiser la propagande de l'expédition en prenant la direction de plusieurs journaux. La marche de l'armée de Garibaldi existe d'abord dans les journaux de propagande avant de devenir effective avec la retraite des Bourbons commandés par des officiers félons. Ce n'est que lorsque la retraite atteint Salerno que le roi François II, se rendant compte de la trahison de ses généraux, se met à la tête de son armée pour défendre son Royaume bec et ongles dans la plaine du Volturno. François II quitte Naples pour sauver la capitale de la destruction en laissant des instructions à l’ex ministre de la police devenu premier ministre Liborio Romano. Ce dernier, déjà à la solde des libéraux, invite le héros dans la ville où il entrera en train le 7 septembre 1860, accompagnés de quelques officiers et accueilli par le peu de gens que les camorristi ont réussi à regrouper.

Pendant ce temps, deux corps piémontais commandés par Manfredo Fanti et Enrico Cialdini entrent dans les États pontificaux par le nord, et affrontent le général Lamoricière à Castelfidardo, près d'Ancône le 18 septembre. Le 9 octobre, le commandement des troupes piémontaises est assuré directement par Victor-Emmanuel II.

Victor-Emmanuel II et Giuseppe Garibaldi se rencontrent à Teano. Le roi de Sardaigne prend le commandement des troupes et dissout l'armée de Garibaldi pendant que ce dernier se retire à Caprera.

La résistance de François II à Capoue et sur le Volturno est vaine et le Roi regroupe ses troupes dans la forteresse de Gaète. Aucune puissance européenne ne lui vient en aide et seule la France protège la forteresse de la mer. Lorsque même la France, convaincue par Cavour, éloigne ses navires, Cialdini peut mettre fin au siège. Il ne renonce cependant pas à empoisonner l'eau potable de la forteresse. C'est sur une telle vilenie que se réalise l'unité italienne. Seules Rome et Venise n'appartenaient pas encore aux Savoies.

Le 18 février 1861, Victor-Emmanuel II réunit à Turin les députés de tous les États qui reconnaissent son autorité. Le 17 mars, il prend le titre de Roi d’Italie. L’Italie adopte une constitution libérale, basée sur celle adoptée par le Royaume de Sardaigne en 1848.

[modifier] Troisième guerre d'Indépendance (1866)

Voir l’article Chronologie de l'unification de l'Italie.

pour les années 1865 et 1866

Lors de la guerre austro-prussienne de 1866, l'Autriche et la Prusse se contestaient la suprématie sur les États allemands. Le Royaume d'Italie y a vu l'occasion de s'emparer de la Vénétie sous contrôle autrichien et s'est alliée avec la Prusse. L'Autriche tenta de convaincre le gouvernement italien d'accepter la Vénétie en échange de la non-intervention. Cependant, le 8 avril, l'Italie et la Prusse signaient un accord concernant l'acquisition de la Vénétie par l'Italie et cette dernière déclara la guerre à l'Autriche le 20 juin. Dans le contexte de l'unification italienne, la Guerre austro-prussienne est connue sous le nom de Troisième guerre d'Indépendance après la Première (1848) et la Deuxième (1859 – 1861).

Victor Emmanuel se mit à la tête d'une armée et traversa le Mincio pour envahir la Vénétie, alors que Garibaldi devait envahir le Tyrol avec ses Chasseurs alpins. Le scénario tourna à la catastrophe. L'armée italienne se heurta aux Autrichiens à Custoza le 24 juin et subit une cuisante défaite. Le 20 juillet, la Regia Marina perdait la bataille de Lissa. L'Italie n'était cependant pas dans les cordes. En effet, le lendemain les troupes volontaires de Garibaldi battaient les Autrichiens à la bataille de Bezzecca, et se dirigeaient vers Trente.

Pendant ce temps, le Premier ministre prussien, Bismarck, considéra que sa guerre était terminée et signa un armistice avec l'Autriche le 26 juillet. L'Italie, lâchée par son alliée, déposa officiellement les armes le 21 août. Garibaldi reçut l'ordre d'arrêter son avancée et il répondit par un télégramme d'un seul mot : Obbedisco (j'obéis).

En dépit du peu de succès rencontré par l'Italie, la victoire de la Prusse sur le front nord a contraint l'Autriche à céder la Vénétie. Lors du traité de paix signé à Vienne le 12 octobre, l'empereur François-Joseph tenta une manœuvre en la cédant à la France. Le but était de la garder hors des mains italiennes tout en courtisant la France et donc de briser les relations entre Victor-Emmanuel et Napoléon III. Ce fut un échec car Napoléon III céda la Vénétie à l'Italie le 9 octobre en échange de l'accord préalable de l'Italie concernant l'annexion de la Savoie par la France.

Les forces autrichiennes tentèrent de s'opposer aux Italiens, mais sans succès. Victor-Emmanuel entra à Venise triomphalement.

[modifier] Rome

Pour les années 1867 et suivantes

Voir l’article Chronologie de l'unification de l'Italie.
La porte Pia et la brèche ouverte par l'artillerie italienne, photo du 20 septembre 1870
La porte Pia et la brèche ouverte par l'artillerie italienne, photo du 20 septembre 1870

Les territoires encore sous contrôle pontifical restent sous la protection des troupes françaises. Ces dernières ne furent attaquées qu'en 1870, après la défaite et la capture de Napoléon III à Sedan lors de la guerre Franco-Prussienne. Après la bataille de la Porte Pia le 20 septembre 1870, le plébiscite du 2 octobre 1870 confirma l’annexion de Rome au Royaume d’Italie. Après Turin (en 1861), puis Florence (en 1865), la capitale de l’Italie est installée à Rome en juin 1871. Le pape Pie IX excommunia Victor Emmanuel jetant ainsi les prémisses du « non expedit » qui a servi de règle à la vie politique des catholiques pendant près d'un demi siècle.

[modifier] Filmographie

[modifier] Bibliographie

  • Paul Guichonnet, L'unité italienne, PUF, Que sais-je?
  • Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'histoire, Bordas, 1978, articles divers:Risorgimento, Cavour, Garibaldi, Charles-Albert...
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