Condom

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Condom
Pays	France
Région	Midi-Pyrénées
Département	Gers
Arrondissement	Condom (chef-lieu)
Canton	Condom (chef-lieu)
Code INSEE	32107
Code postal	32100
Maire Mandat en cours	Gérard Dubrac 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes de la Ténarèze
Latitude	43° 57' 30" Nord
Longitude	00° 22' 25" Ouest
Altitude	62 m (mini) – 190 m (maxi)
Superficie	97,37 km²
Population sans doubles comptes	7 251 hab. (1999)
Densité	hab./km²

Condom, aussi appelée Condom-en-Armagnac, est une commune française, sous-préfecture du département du Gers et la région Midi-Pyrénées. Les habitants de Condom sont appelés les Condomois.

[modifier] Héraldique

Blason

De gueules au pont de cinq arches d'argent crénelé et maçonné de sable posé sur une rivière de gueules ondées d'azur de quatre pièces, le pont sommé de cinq tours d'argent crénelées et maçonnées de sable, celle du milieu plus haute et plus grosse que les deux dont elle se côtoie et les deux dernières plus petites que celles-ci et surmontées de deux clefs s'affrontant aussi d’argent.

[modifier] Géographie

Située sur la Baïse, entre Armagnac et Agenais, Comdom est la ville principale de la Ténarèze ou Condomois.

C'est l'une des plus grandes communes de France en superficie.

[modifier] Histoire

La légende veut qu'un noble revenant de Palestine, eût été envoyé par un pape, avec des reliques de la croix, dans une région boisée, pour y fonder une ville sur une colline.

Des fouilles ont démontré que des populations habitaient la ville bien avant l'invasion romaine.

Par deux fois envahie par les Anglais, la ville s'est libérée seule.

La ville a de tout temps été développée par le clergé, qui y a fondé de nombreuses abbayes et couvents.
C'est le 13 août 1317 que l'abbaye de Condom devient un évêché et se détache ainsi du diocèse d'Agen. Raymond de Gallard est nommé évêque, et l'église abbatiale devient aussitôt cathédrale.

Au carrefour de nombreuses routes, le commerce était source de richesse.
En 1839, la commune de Lialores fut rattachée à Condom.
Aujourd'hui, les axes routiers importants contournent la ville:

par le nord à Agen, avec l'Autoroute des Deux-Mers et la route nationale 113 qui va de Toulouse à Bordeaux (qui passait avant par Condom),
par l'est à Fleurance avec la route nationale 21 qui va d'Agen à Tarbes (en passant par Auch),
par le sud avec l'Itinéraire à Grand Gabarit,
par l'ouest avec la route nationale 124 qui va d'Agen à Mont-de-Marsan.

Elle s'est vidée de sa population, mais l'intérêt croissant pour le tourisme rural, et les zones vierges d'industries, sont en train d'inverser la tendance.

Le développement du secteur des hautes technologies, et télétravail, dans ce cadre préservé, peuvent représenter un espoir pour l'avenir.

[modifier] L’armagnac

Le cours de la Baïse fut autrefois canalisé pour permettre l'exportation de l'armagnac vers Bordeaux. Cette activité assura dans le passé la prospérité de la cité.

L’armagnac ne doit pas sa célébrité au port de Condom — qui ne fut créé qu'en 1839 — mais aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme les marins, les pèlerins réchauffaient leur corps, soignaient leurs plaies et sublimaient leur foi grâce à quelques gorgées d' « aygo ardente ».

En quittant la ville, ils emportaient avec eux, aussi bien à l'aller, en descendant vers l'Espagne, qu'au retour, quelques fioles réparatrices. Ce sont donc eux qui portèrent partout en Europe la bonne parole de l’armagnac salvateur (« eau de vie ») et médicinal.

[modifier] Le Pèlerinage de Compostelle

Sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de La Romieu, la prochaine commune est Larressingle, et son château.

Les hospices.
En 1314, grâce au cardinal de Teste, de souche condomoise, est fondé un premier hôpital Saint-Jacques en un lieu où des «femmes de mauvaise vie » avaient établi leur repaire. Les travaux de construction de cet établissement, situé « près de la ville de Condom, sur le chemin », expressément destiné à recevoir « les pèlerins, les infirmes, les pauvres et ceux qui vont en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle », furent achevés en 1319.
Cet hôpital privé appartenait aux successeurs du fondateur. Toutefois, sa gestion était contrôlée par deux consuls de Condom et deux membres de la Confrérie Saint-Jacques. On peut supposer que cet hôpital fut très fréquenté dès les premiers temps de son existence : « Cependant à cause de la multitude des pèlerins et des pauvres qui abondent continuellement audit hôpital… » lit-on dans un acte du 31 août 1323. Ceci peut d'autant mieux se comprendre que la vieille hôtellerie abbatiale avait disparu au moment de la construction de l'évêché. Malgré tout, un inventaire de la fin du XV^e siècle ne fait mention que de six lits garnis… desquels ils pouvaient, s'ils étaient malades, assister à l'office divin. Le XV^e siècle marque un indiscutable déclin des hôpitaux, délaissés pour les auberges, et n'est pas significatif pour les époques antérieures. Et puis, la coutume était de coucher plusieurs personnes dans le même lit !

Peu de temps après 1319, une seconde construction intervient, à l'autre extrémité de la ville, hors les murs, au quartier dit de « la Bouquerie ». Ses fondateurs, les confrères de Saint-Jacques, se proposaient d'y recevoir les pèlerins en marche vers la Galice. Les textes précisent que cet hôpital est aussi édifié en bordure du chemin des pèlerins, près de l'église Saint-Jacques de la Bouquerie.

Ces deux fondations consacrent Condom comme étape jacquaire de toute première importance au XIV^e siècle.

[modifier] Films

Condom a connu un regain de popularité après le film Le bonheur est dans le pré d'Étienne Chatiliez qui retrace l'histoire d'un pèlerinage de Dole (Jura) vers... Condom (bien que l'histoire fut en vérité filmée à Vic-Fezensac) !

La série TV "de l'été" 2005 de France 2, Trois femmes... un soir d'été, a aussi été tournée à Condom, renommée à l'occasion en Condor... et mettant en scène le Festival de Bandas.

[modifier] Préservatif

Condom, qui en anglais signifie préservatif, possède un musée du préservatif. La ville est souvent citée à tort pour être le berceau du préservatif masculin.

[modifier] Démographie

1794	1800	1806	1820	1831	1836	1841	1846	1851
Évolution démographique
11264	6861	7298	7319	7323	lac.	6915	7195	7205

1856	1861	1866	1872	1876	1881	1886	1891	1896
7553	8070	8140	8282	7873	8555	7902	7405	7045

1901	1906	1911	1921	1926	1931	1936	1946	1954
6578	6435	6380	5773	6355	6310	6233	6725	6781

1962	1968	1975	1982	1990	1999	-	-	-
6850	7326	7853	7634	7717	7251	-	-	-
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Graphique d'évolution de la population 1794-1999
(jusqu'en 1831, la population de l'ancienne commune de Lialores n'est pas reprise dans le graphique)

1990 :
- Population totale : 7 953

1999 :
- Population totale : 7 555

[modifier] Maires de Condom

1790 : de Noaillan de Lamezan
1791 : Louit
1800 : Antoine Bonnamy (Progressiste)
1812 : De Cugnac
1818 : Bézian
1825 : ???
1827 : de Peyrecave
1831 : Sautiron
1833 : Petit
1848 : Gabriel Lassere
1850 : Dubarry
1851 : ???
1852 : Duvignau
1853 : Petit
1859 : Marius de Péraldi (Bonapartiste)
1871 : Lamothe
1871 : de Cugnac
1871 : Marius de Péraldi (Bonapartiste)
1874 : Gustave Lassere
1875 : Lacroix
1881 : Lebbé
1884 : ???
1885 : Lacroix
1892 : Alexandre Laterrade (Républicain)
1893 : Arthur Naples (Républicain)
1895 : ???
1896 : Boué
1897 : Alexandre Laterrade (Républicain)
1900 : Larnaude
1908 : Etienne Naples (Radical)
1914 : Etienne Naples (Radical)
1920 : Etienne Naples (Radical)
1926 : Etienne Naples (Radical)
1929 : Dujardin (Radical)
1935 : Etienne Naples (Radical)
1942 : Janneau
1944 : Castéra
1946 : Lestage (Radical)
1953 : Lestage (Radical)
1959 : Lestage (Radical)
1964 : Abel Abeillé (SFIO)
1965 : Abel Abeillé (SFIO)
1971 : Abel Abeillé (PS)
1977 : Abel Abeillé (PS)
1983 : Jean Dubos (RPR)
1989 : Jacques Moisan (PS)
1995 : Gérard Dubrac (DL)
2001 : Gérard Dubrac (UMP)

[modifier] Économie

Essentiellement l'agriculture, le tourisme, et le commerce. Le secteur agroalimentaire induit par l'agriculture est aussi très important, et génère l'essentiel des emplois industriels.

Le commerce des produits agricoles du terroir est important, mais aussi les petits commerces en tout genre.

Le tourisme allié à l'agriculture est en pleine croissance, et offre une alternative non négligeable à la baisse du revenu agricole, et la course à la productivité qui en découle. Le touriste habite chez le producteur, consomme ses produits, et découvre la vie à la campagne rythmée par les modes de production. Le calme y est particulièrement recherché.

L'agriculture produit: armagnac (Ténarèze), floc de Gascogne, foie gras, canard, porc, veau, mais aussi céréale, maïs et tournesol, cultures légumières diverses, et enfin cultures de semences à très haute plus-value, favorisées par la présence d'un centre d'expérimentation de semences agricoles (betterave, fétuque, oignon, carotte,...) de la FNAMS. La station conduit aussi des recherches sur le reboisement des Pyrénées.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

La nef de la Cathédrale St-Pierre de Condom

Cathédrale Saint-Pierre de Condom
Le cloître de la cathédrale.
Église Saint-Jacques
Église-musée du Pradau (art sacré)
Église romane Saint-Antoine de Lialores
Église romane Saint-Christophe de Scieurac
Église romane Sainte-Germaine
La place Bossuet, ex-place d'Armes
la tour d'Andiran du XIII^e siècle et qui abrite le syndicat d’initiative
De nombreux hôtels particuliers du XVIII^e siècle rivalisent d'élégance, avec leurs nobles escaliers, leurs balustrades de pierre et les ferronneries de leurs balcons, avenue de Gaulle, précédemment cours Scipion Dupleix.

Musée de l'armagnac : dans les anciennes écuries de l'évêché, avec des charpentes du XVII^e siècle, le musée est dédié à l'eau-de-vie, il possède un pressoir en poutre de 18 tonnes.

l'Hôtel de Cugnac : l'une des belles demeures des XVII^e et XVIII^e siècles de la vieille ville ; ses ailes entourent une cour carrée pavée, fermée d'une grille en fer forgé ; on peut visiter les chais d'armagnac.

Le château de Puypardin : sur une crête dominant la vallée de l'Osse, cette belle construction des XIII^e au XVI^e siècles, comprend une enceinte polygonale avec un donjon rectangulaire accolé à une salle de la même époque.

Musée du préservatif
Port fluvial avec capitainerie (croisières)
Canal relié au Canal du Midi et à la mer
Complexe nautique (ouvert en 2005)

[modifier] Évènements

Festival européen de Bandas y Peñas, 2ème week-end de mai (50 000 visiteurs) (international)
Tournoi international d'Échecs (juillet) (international)
Marathon d'échecs (parties 25mn en continu pendant 24h) (international)
Salon des antiquaires (juin) (national)
Salon bio Biogascogne (dernier week-end d'août) (national)
Concours de voiliers modèles réduits (régional)

[modifier] Personnages célèbres

Scipion Dupleix, historien, né en 1569 et mort en 1661 à Condom
Jacques Bénigne Bossuet, évêque de Condom de 1669 à 1671
Jean-Charles Persil (1785-1870), homme politique français, ministre de la Justice sous la monarchie de Juillet, né à Condom et qui en fut le député en 1830-1831 et de 1834 à 1839
Narcisse-Achille de Salvandy (né à Condom en 1795)
Alphons Dupront, histoire et anthropologue du fait religieux, président de l'Université de Paris IV, né à Condom en 1905 et décédé en 1990.
Yves Navarre, écrivain, né à Condom en 1940. Prix Goncourt 1980 pour "Le Jardin d"acclimatation". décédé en 1994. Repose à Condom.