Villefranche-de-Rouergue
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Villefranche-de-Rouergue | |
Pays | France |
---|---|
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue (sous-préfecture) |
Canton | Villefranche-de-Rouergue (chef-lieu) |
Code INSEE | 12300 |
Code postal | 12200 |
Maire Mandat en cours |
Serge Roques 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Villefranchois |
Latitude | 44° 21' 12" Nord |
Longitude | 02° 02' 06" Est |
Altitude | 237 m (mini) – 544 m (maxi) |
Superficie | 45,85 km2 |
Population sans doubles comptes |
11 919 hab. (1999) |
Densité | 260 hab./km2 |
Villefranche-de-Rouergue (occitan : Vilafranca de Roergue) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Villefranchois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Villefranche-de-Rouergue se situe dans la vallée de l'Aveyron, sur la faille géologique qui sépare le Causse (terres à blé) du Ségala (terre à seigle).
Mines de cuivre, de plomb, d'étain, de fer, d'argent. Extraction de phosphates et de pierres de taille.
[modifier] Histoire
Lorsque les capétiens prirent le pouvoir sur le comté de Toulouse par le mariage d'Alphonse de Poitiers avec l'héritière du comté Jeanne de Toulouse, fille du dernier comte Raymond VII, l'ancienne capitale administrative du Rouergue, Najac, siège de la sénéchaussée de Rouergue, fut jugée trop fidèle à l'ancienne dynastie raymondine.
Alphonse de Poitiers décida de créer ex-nihilo une ville nouvelle à quelques kilomètres de là et d'y transferrer le siège de son administration, afin de casser les anciennes allégeances.
Il fonda donc en 1252 Villefranche-de-Rouergue, et la dota d'exemptions fiscales pour assurer le succès de l'entreprise, d'où le nom de la ville.
Ville nouvelle créée de toute pièce, elle fut dessinée sur un plan quadrillé ou en damier, selon les règles d'urbanisme de la Rome antique. Très caractéristique des bastides, ce plan est très régulier avec des rues se coupant à angles droits convergeant vers la place centrale bordées de couverts, lieu privilégié des activités commerçantes, aujourd'hui place du marché.
- En 1256, une charte des coutumes est établie. Elle réglemente les transactions commerciales et confirme la ville dans son rôle de lieu d'échanges. Riches marchands et nobles s'y installèrent.
- En 1347, la ville se dote de remparts.
- En 1443, lors de sa venue, Charles VII offre des vitraux à l'église Notre-Dame.
- Le XVIIe siècle marque la cité : peste de 1628 qui décima un tiers de la population et la révolte des Croquants, en 1643.
- 22/12/1775: Très important séisme entrainant la destruction de plus de 600 habitations.
- En 1779, Villefranche atteint son apogée lorsqu'elle devient capitale de la nouvelle province de Haute-Guyenne. Une position qui lui vaudra une prospérité économique et une consécration intellectuelle.
- Le déclin commence à la Révolution, qui lui ôte son statut de capitale au profit de Rodez, qui devient préfecture du nouveau département de l'Aveyron.
Un dictionnaire communal de la France de P. Joanne au début du XXe siècle décrit ainsi Villefranche-de-Rouergue :
- « Trois cures. Trois paroisses rurales. Couvent des Carmélites. Tribunal de première instance. Juge de paix. Inspecteur primaire. Collège communal de garçons. Deux écoles secondaires ecclésiastiques. Une école publique primaire supérieure de jeunes filles. Six écoles publiques (primaires). Deux écoles privées. Bibliothèque de 15000 volumes. Un commissaire de police. Un capitaine de gendarmerie, et deux brigadiers dont un à cheval. Un receveur particulier, un contrôleur des contributions, un percepteur, un préposé à l'enregistrement, aux hypothèques; un receveur des contributions indirectes; deux conducteurs des Ponts et Chaussées ; deux agents voyers; une chambre d'agriculture; un comice agricole, une station d'étalons (quatre chevaux) ; un lieutenant de louveterie ; des avoués, des notaires, des huissiers; une prison départementale; un hôtel-Dieu (50 lits); un hospice (117 lits); des orphelinats de la Sainte Famille (55 enfants), du Bon Pasteur (16 enfants), des sœurs de Nevers (30 enfants), un bureau de bienfaisance…»
[modifier] La révolte des Croates
A l'aube du 17 septembre 1943, la ville de Villefranche-de-Rouerge, alors occupée par les forces nazies, connut son jour de gloire. Ce jour-là, le 13e bataillon de pionnier de la 13e division SS - composé en majorité de Croates musulmans (ou Bosniaques, selon la terminologie actuelle) et d'un quart de Croates catholiques, tous enrolés de force dans l'armée allemande, s'est rebellé contre la Deutsche Commandatur. Après avoir pris les armes et une fois les officiers allemands exécutés, les insurgés parviennent à prendre le contrôle de la ville et affranchissent, l'espace d'une journée, Villefranche-de-Rourgue de la tutelle de l'occupant allemand.
Cependant, le commandement allemand est rapidement alerté et y dépêche depuis ses garnisons voisines d'importants renforts pour en reprendre possession. Après des combats de rue meurtriers face à des insurgés sous-équipés et inférieurs en nombre, les Allemands reprennent pied à Villefranche. Les survivants sont sommairement condamnés à mort par les autorités allemandes et ensevelis au lieu-dit du Champs des martyrs croates. Bien que l'acte héroïque de ces jeunes hommes tourna à la tragédie, Radio Londres s'en fait l'écho, qualifiant Villefranche-de-Rouergue de seule ville de l'Europe de l'Ouest libérée de l'occupation allemande. Les chefs présumés de cette rébellion, le musulman Ferid Džanić et les catholiques Eduard Matutinović, Nikola Vukelić, Božo Jelinek. Džanić et Vukelić sont tués au combat avec les Allemands, tandis que Jelinek et Matutinović parviennent à gagner le maquis. Jelinek obtiendra même le grade d'officier, et sera plus tard, décoré de la Légion d'Honneur. En souvenir de ces événements, une avenue de Villefranche-de-Rouergue à été rebaptisée Avenue des Croates au lendemain de la guerre.
Monument en l'honneur des combattants français morts pendant la guerre de 1870. Les statues figurent trois personnages, 1 officier et 2 soldats, répliques de ceux du monument élevé au Mans en 1885 à la mémire du général Chanzy et de la deuxième armée de la Loire. Elles sont l'oeuvre du sculpteur Aristide Onésime Croisy.Image:Aveyron.jpg|La rivière Aveyron |
[modifier] Héraldique
« De gueules, au pont d'argent de quatre arches, chargées de deux tours crénelées d'argent, entre lesquelles est une croix d'or évidée et pommetée de même, avec fleurs de lis d'or en chef, et les ondes dessous le pont d'azur ; au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.»
[modifier] Administration
Évolution de la population :
Année | Population |
---|---|
1341 | 10 124 |
1954 | 8 676 |
1962 | 9 540 |
1968 | 10 709 |
1975 | 12 284 |
1982 | 12 693 |
1990 | 12 291 |
1999 | 11 919 |
[modifier] Économie
Un dictionnaire communal de la France de P. Joanne au début du XXe siècle décrit ainsi Villefranche-de-Rouergue :
- « Un petit établissement thermal, en bains et boissons; avec trois sources sulfurées calciques, froides, et deux autres sources; trois cents litres par minutes.
Commerce de grains, vins, fruits, champignons, cerneaux, fromages, bestiaux, jambons.
Pépinières et horticulture.
Fonderies de cloches, martinets à cuivre, fabriques de chaudrons, pièges à rats, plâtre, cire, sabots, savons, filature de chanvre, fabriques de bonneterie, toiles du pays, huileries, fabriques d'huile de noix, liqueurs, eaux gazeuses, produits chimiques, phosphates et superphosphates, brasseries, minoterie, tannerie, corroieries et mégisserie, teinturerie, vannerie…
Foires : le 22 du mois. Marchés-foires : les premiers jeudis de janvier, février, mars, actobre, novembre, décembre. Marchés ordinaires, le lundi, jeudi, samedi.»
[modifier] Personnages célèbres
- Maréchal de Belle-Isle (1684-1761)
- Sainte Émilie de Rodat (1787-1852)
- François Borie (1786-1822)
- Vincent Cibiel (1797-1871)
- Robert Fabre (1915-2006)
- Francis Carco (1886-1958)
- Francis Duranthon (1961 - ), paléontologue né à Villefranche-de-Rouergue
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- Église Notre-Dame (XIIIe-XVIe) dont l'impressionnant clocher-porche de 58 mètres de haut domine le centre de la ville.
- Place des Couverts : cette place, entièrement entourée d'arcades médiévales, constitue le cœur de la ville.
- Vieille bastide (XIIIe), une des plus typiques des bastides occitanes avec son plan orthonormé, et qui a gardé nombres de vieilles maisons médiévales.
- Ancienne Chartreuse Saint-Sauveur (XVe) avec ses deux cloîtres, dont un de style gothique flamboyant.
- Chapelle des Pénitents Noirs (XVIIe), dont la voute en bois est entièrement peinte : c'est un rare exemple en Rouergue de construction baroque.
- Château de Graves (XVIe).
- Abbaye cistercienne de Loc-Dieu (XIIe-XVe), à 10 km à l'ouest.
- Champs de martyres Croates et Bosniaques qui ont liberés la ville année 1943 de l'occupation allemands, pendant une seule journée mais c'était une seule et unique ville libre en France cette année là
[modifier] Jumelage
Sarzana, Ligurie, voir site web
[modifier] Références
[modifier] Liens externes
- Villefranche-de-Rouergue dans les Paysages d'Aveyron
- Le site de l'office du tourisme de Villefranche-de-Rouergue
- Le site de la mairie de Villefranche-de-Rouergue
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