Salah El Mahdi
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Salah El Mahdi (صالح المهدي), né le 9 février 1925 à Tunis, est un musicien tunisien.
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[modifier] Jeunesse
Son père étant professeur de musique, son domicile sert de lieu de rencontres aux meilleurs musiciens tunisiens et étrangers. C'est ainsi qu'il acquiert dès son plus jeune âge différents modes et rythmes des pays arabes qu'il exécute avec le petit instrument qu'il a fabriqué (mélange de luth et de violon).
Tout en poursuivant ses études primaires, il suit des cours de musique orientale donnés à La Rachidia par les musicologues Ali Derwich et Khemaïs Tarnane. Il prend également connaissance de la musique occidentale grâce à un professeur italien. Il devient par la suite l'un des meilleurs flûtistes du monde arabe et exerce son talent à la radio puis en public tout en poursuivant ses études secondaires puis supérieures à la section des lettres de l'Université Zitouna puis à la faculté de droit et à l'École nationale d'administration. Il obtient plus tard un doctorat en musicologie et lettres comparées à l'Université de Poitiers.
À l'âge de 18 ans, il devient professeur de musique à La Rachidia et, en 1949, en devient directeur. Compositeur, il est accepté, en 1949, à la SACEM où il atteint le grade de membre définitif. Après la création de la société tunisienne équivalente, il est nommé membre honoris causa de la SACEM.
[modifier] Serviteur de l'État
En 1951, il est reçu au concours de la magistrature tunisienne et est désigné juge aux tribunaux de Tunis. C'est ainsi qu'il limite momentanément son activité artistique à la composition, sous le pseudonyme du musicien andalous Ziriab tout en assumant la tâche de critique musical dans plusieurs journaux. Dans le domaine théâtral, il interprète plusieurs rôles avec la troupe de la société El-Kaoukab de Tunis, dont il devient par la suite président, et écrit des pièces pour la radio.
Après l'indépendance de la Tunisie, il est appelé à diriger le service des beaux-arts au ministère de l'éducation nationale où il participe à la création du Conservatoire national de musique, de danse et de théâtre et organise l'enseignement artistique dans les lycées et les collèges. En 1961, il est appelé à diriger, au sein du ministère de la culture, la direction de la musique et des arts populaires avant d'être nommé président du comité culturel national, poste qu'il remplit jusqu'à sa retraite avec la présidence du comité national de musique. Il crée également la troupe nationale des arts populaires (1962), l'orchestre symphonique tunisien (1969), la Société nationale de préservation du Coran et l'École nationale de psalmodie du Coran.
[modifier] Activité internationale
Sur le plan international, il participe à plusieurs congrès dirigés par les institutions dépendant de l'Unesco ou des organisations nationales de divers pays dont le CNRS français et la société d'éducation musicale des États-Unis d'Amérique.
Il devient par la suite membre du :
- comité exécutif de l'Organisation islamique de l'histoire, de la culture et des arts dont le siège est à Istanbul (Turquie)
- haut-comité de la civilisation islamique dont le siège est à Istanbul
- comité exécutif du Conseil international de la musique dont le siège est à l'Unesco.
Il est également vice-président :
- du comité directeur de la Société internationale de l'éducation musicale
- de l'Institut international de musique, danse et théâtre par les moyens audio-visuels
- du Conseil international de musique folklorique
Il est actuellement :
- membre de l'Institut des musiques comparées de Berlin
- président d'honneur de l'Académie inter-arabe de musique
- président de l'Organisation mondiale des arts et traditions populaires qui relève de l'Unesco dont le siège est à Vienne (Autriche)
[modifier] Héritage
Il a à son actif plus de 600 compositions mêlant chants classiques et populaires, musiques instrumentales orientales et occidentales (noubas, mouachahats, bachrafs et poèmes symphoniques, musique de chambre et pièces de piano, flûtes, violons et harpes) ainsi que des pièces symphoniques. Il participe en 1958 avec succès au concours de la composition de l'hymne national tunisien dont il compose la musique. Ses œuvres symphoniques seront notamment jouées aux festivals de Moscou et de Léningrad.
[modifier] Lien externe
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