Akhénaton
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Amenhotep IV (Aménophis IV en grec ancien, Akhénaton ou, plus rarement, Khounaton et Akhnaton) est le neuvième pharaon de la XVIIIe dynastie (période du Nouvel Empire). Manéthon l’appelle Aménophis.
On situe son règne de -1355 / -1353 à -1338 / -1337[1].
Il est le fils de la reine Tiyi et du roi Amenhotep III. Considéré parfois comme l’un des plus grands mystiques de l’Histoire, il bouleverse l’histoire de l’Égypte en voulant imposer à ses sujets le culte exclusif de Rê-Horakhty « qui est dans Aton »[2], dont il est à la fois le prophète et l’incarnation. Son règne voit aussi l'émergence d'une nouvelle esthétique, à la fois baroque et naturaliste, l’art amarnien (Voir ci-dessous).
Sommaire |
[modifier] Généalogie
- Article détaillé : Arbre généalogique de la XVIIIe dynastie égyptienne.
Amenhotep IV / Akhénaton | |||
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Père | Amenhotep III | ||
Mère | Tiyi | ||
Fratrie | Smenkhkarê | ||
Première épouse | Néfertiti[3] | Enfant(s) | Filles d'Akhénaton : * Mérytaton (ou Méritaton), L'aimée d'Aton * Mâkhétaton, La protégée d'Aton * Ânkhésenpaaton, Elle vit pour Aton * Néfernéferouaton (ou Néferaferouaton Tasherit), Belle est la perfection d'Aton (ou Parfaite est la beauté d'Aton) * Néfernéferourê, Belle est la perfection de Rê (ou Parfaite est la beauté de Rê) * Sétepenrê, L'élue de Rê |
Deuxième épouse | Kiya (Tadukhepa ?[4]) | Enfant(s) | pas d'enfant connu |
Troisième épouse | Tadukhepa ? | Enfant(s) | pas d'enfant connu |
Quatrième épouse | Mérytaton (ou Méritaton) | Enfant(s) | pas d'enfant connu |
Cinquième épouse | Ânkhésenpaaton | Enfant(s) | pas d'enfant connu |
Sixième épouse | Baketaton ? | Enfant(s) | pas d'enfant connu |
[modifier] Première Titulature
Nom d'Horus | |||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | E2:D40 X7 A28 S9 | ||||||||
Translittération | (Unicode) | kȝ nḫt ḳȝ šwty | |||||||
Translittération | (ASCII) | kA-nxt qA-Swty | |||||||
Transcription | Kanakht Qashouti | ||||||||
Traduction | « Taureau puissant, aux deux hautes plumes » |
Nom de Nebty | |||||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | G36:D21 M23 X1:N35 M17 M17 G17 M17 Q3:X1 Q1 X1:Z2ss | ||||||||||||||
Translittération | (Unicode) | wr nsit m jpt.śwt | |||||||||||||
Translittération | (ASCII) | wr nsyt m iptswt | |||||||||||||
Transcription | Ournésytemipetsout | ||||||||||||||
Traduction | « A la grande royauté dans Karnak » |
Nom d'Horus d'or | ||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | U39 M40 N28:Z2ss G17 O28 W24:O49 M27 | |||||||||||
Translittération | (Unicode) | wtś ḫˁw m jwnw śmˁ | ||||||||||
Translittération | (ASCII) | wts xaw m iwnw sma | ||||||||||
Transcription | Outeskhâoumiounousémâ | |||||||||||
Traduction | « Lui qui apparaît en majesté dans l'Héliopolis du sud (Thèbes) » |
Nom de Nesout-bity | |||||||||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | ( N5 F35 L1:Z2 N5 T21:N35 ) | ||||||||||||||||||
Translittération | (Unicode) | nfr ḫprw Rˁ wˁ n Rˁ | |||||||||||||||||
Translittération | (ASCII) | nfr-xprw-ra wa-n-ra | |||||||||||||||||
Transcription | Néferkhéperouré Ouâenrê | ||||||||||||||||||
Traduction | « Les manifestations de Rê sont parfaites, l'Unique de Rê » |
Nom de Sa-Rê | ||||||||||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | ( M17 Y5:N35 R4:X1*Q3 R8 S38 O28 ) | |||||||||||||||||||
Translittération | (Unicode) | Jmn ḥtp(w) nṯr ḥḳȝ jwnw | ||||||||||||||||||
Translittération | (ASCII) | imn-Htp(.w) nTr-HqA-iwnw | ||||||||||||||||||
Transcription | Amenhotep Netjer Heqa Iounou | |||||||||||||||||||
Traduction | « Amon est satisfait, (le) dieu régent d’Héliopolis » |
[modifier] Deuxième Titulature
Nom d'Horus | ||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | M17 X1:N35:N5 U6 | |||||||
Translittération | (Unicode) | mrj Jtn | ||||||
Translittération | (ASCII) | mry-itn | ||||||
Transcription | Méryaton | |||||||
Traduction | « Aimé d'Aton » |
Nom de Nebty | |||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | G36:D21 M23 M17 M17 X1:Z2ss Aa15:N27 M17 X1:N35:N5 | ||||||||||||
Translittération | (Unicode) | wr nsit m ȝḫt Jtn | |||||||||||
Translittération | (ASCII) | wr nsyt m axt Itn | |||||||||||
Transcription | Ournésytemakhetaton | ||||||||||||
Traduction | « A la grande royauté dans Akhetaton » |
Nom d'Horus d'or | ||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | U39 D21:N35 V10 M17 X1:N35:N5 | |||||||||
Translittération | (Unicode) | wtś rn n Jtn | ||||||||
Translittération | (ASCII) | wts rn n Itn | ||||||||
Transcription | Outesrenenaton | |||||||||
Traduction | « Lui qui exalte le nom d'Aton » |
Nom de Nesout-bity | |||||||||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | ( N5-F35-L1-Z3-N5:T21:N35 ) | ||||||||||||||||||
Translittération | (Unicode) | nfr ḫprw Rˁ wˁ n Rˁ | |||||||||||||||||
Translittération | (ASCII) | nfr-xprw-ra wa-n-ra | |||||||||||||||||
Transcription | Néferkhéperouré Ouâenrê | ||||||||||||||||||
Traduction | « Les manifestations de Rê sont parfaites, l'Unique de Rê » |
Nom de Sa-Rê | ||||||||||||||||||
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Hiéroglyphe |
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Codage | ( M17 X1:N35:N5 G25 Aa1:N35 ) | |||||||||||||||||
Translittération | (Unicode) | ȝḫ n Jtn | ||||||||||||||||
Translittération | (ASCII) | Ax-n-itn | ||||||||||||||||
Transcription | Akhénaton | |||||||||||||||||
Traduction | « Éclat d’Aton (ou, en l'absence du déterminatif : Utile à Aton) » |
[modifier] Règne
Amenhotep IV / Akhénaton | |
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Période | Nouvel Empire |
Dynastie | XVIIIe dynastie |
Fonction | 9e pharaon de la dynastie |
Prédécesseur | Amenhotep III |
Dates de règne | -1397 à -1387 (selon Vandersleyen) -1392 à -1354 (selon J. von Beckerath) -1372 à -1355 (selon D. B. Redford) -1367 à -1350 (selon A. H. Gardiner) -1366 à -1349 (selon R. A. Parker) -1364 à -1348 (selon D. Arnold) -1364 à -1347 (selon E. Hornung) -1360 à -1343 (selon A. D. Dodson) -1358 à -1340 (selon C. Aldred) -1356 à -1340 (selon K. A. Kitchen) -1355 / -1353 à -1338 / -1337 (selon J. Málek, N. Grimal, R. Krauss, Murnane) -1352 à -1336 (selon I. Shaw) -1350 à -1336 (selon E. F. Wente) -1340 à -1324 (selon H. W. Helck) |
Successeur | Ânkh-Khéperourê et Smenkhkaré |
[modifier] Révolution religieuse
Il va imposer la première religion hénothéiste connue de l'histoire, privilégiant le culte du disque solaire Aton.
C'est vers -1355 / -1353 qu'Amenhotep IV, couronné sous le nom de Néferkhéperouré, « Les manifestations de Rê sont parfaites », Ouâenrê, « L'Unique de Rê », alors âgé de seize ans, monte sur le trône d'Égypte. Pour des raisons encore mal connues, mais vraisemblablement en butte au conservatisme et à l'hostilité du clergé thébain, il décide en l'an III/IV de son règne d'abandonner le culte du dieu dynastique Amon, le « dieu caché ». Il change de titulature, prend le nom d'Akhénaton, « Celui qui est bénéfique (ou utile) à Aton », et quitte la ville d’Amon, Thèbes, pour fonder une cité vierge de la présence du dieu thébain. Il choisit comme emplacement un lieu désertique en Moyenne-Égypte, sur la rive orientale du Nil, où, en l'an IV/V de son règne, il fait construire la cité d'Akhetaton (« L'horizon d'Aton »), l'actuelle Tell el-Amarna, à quelque 300 km au nord de Thèbes. Toute la cour et l'administration royales déménagent pour la nouvelle résidence encore inachevée, dont les temples, dédiés au dieu unique Aton, sont construits à ciel ouvert pour permettre à ses rayons bienfaisants d'y pénétrer.
On attribue souvent cette révolution culturelle et religieuse au seul Akhénaton, mais il semble qu'il n'ait fait qu'imposer une tendance née durant le règne de son père, Amenhotep III. Nicolas Grimal parle d'une « solarisation » des principaux dieux sous ce roi et le culte exclusif du Disque solaire en serait l'aboutissement logique[5]. La subsistance de l'Atonisme après l'expérience amarnienne est discutable. Depuis la redécouverte d'Akhnaton certaines communauté tentent de réanimer cet ancien culte (Tribu Ka). Mais il est possible que depuis longtemps cette religion ait perduré sous d'autres noms : soit s'agirait-il de l'inspiration des religions monothéistes ultérieures (Moïse et le Monothésime Freud), soit de la source de l'Hermétisme (Corpus Hermeticum). De grands mouvements ésotériques déclarent Akhnaton comme leur fondateur telles des loges rosicruciennes majeures (AMORC) mais on trouvera aussi des mouvements politiques (Savitri Devi).
Avant Akhénaton, Aton était un dieu mineur dont l'existence est attestée dès le Moyen Empire. Au Nouvel Empire, Thoutmôsis III s'était placé sous sa protection et Amenhotep III, dont l'une des épithètes était « Rayonnement d'Aton », avait encouragé le culte du dieu.
Akhénaton ira plus loin : il ordonne de détruire les images de culte des anciennes divinités[6] et fait du Disque solaire le dieu universel, l'Unique « qui n'a pas son pareil », le démiurge qui répète son acte créateur à chaque lever du soleil. Pour souligner la royauté céleste d'Aton, le nom du dieu est inscrit dans des cartouches : il est « Rê-Horakhty qui se réjouit dans l'horizon », « Le Souverain (heka) des deux horizons ».
Le roi est l'image terrestre d'Aton, son « enfant parfait » ; avec la Grande épouse royale, Néfertiti, il est le seul intermédiaire entre la divinité et les humains. À l'instar de la triade Amon – Mout – Khonsou, le couple royal forme avec Aton une triade divine adorée dans les demeures des hauts dignitaires.
L’an XII semble être l’apogée du règne. Une fête grandiose est célébrée dans la cité où les envoyés des roitelets palestiniens et de Nubie, le pays de Koush, apportent leurs présents au roi et à la reine.
[modifier] Révolution artistique
L'art amarnien se caractérise par un style naturaliste où abondent les plantes, les fleurs et les oiseaux, mais aussi, dans les cas les plus extrêmes, par un « académisme de cauchemar » (J. Leclant) poussant jusqu'à la caricature apparente. Ainsi, les statues colossales découvertes dans le temple d’Aton à Karnak sont à l’opposé de l’art classique idéalisant : elles montrent le roi avec un corps d’androgyne aux hanches exagérément larges, le ventre proéminent, la tête allongée et les lèvres charnues. D’autres statues le montrent apparemment nu mais asexué. Sur un bas-relief, aujourd’hui conservé à l'Ägyptisches Museum, Néfertiti et les petites princesses sont représentées avec le même visage étiré en longueur, en tout point identique à celui d’Akhénaton qui leur fait face.
Certains archéologues estiment par conséquent que l’iconographie d'Amarna ne faisait que suivre une exigence de pharaon qui voulait que fût mis en évidence le lien exclusif qui unissait la famille royale au Dieu unique créateur de toute vie. En effet, il ne faut pas oublier que l'art amarnien fut un art de cour qui, tout comme l'art traditionnel et ses conventions figuratives, devait respecter les normes qu’imposait une perspective hiérarchique.
Il se peut toutefois qu’Akhénaton ait eu un physique très ingrat, voire un handicap. On a ainsi avancé l'hypothèse selon laquelle le roi aurait été atteint d'une maladie génétique rare et transmissible à sa descendance : le syndrome de Marfan, à moins que ce ne soit le syndrome de Froehlich. Ou encore, le roi aurait été atteint d'épilepsie, provoquant chez lui de longues crises hallucinatoires et douloureuses.
On prête aussi à ce mystique des talents de poète, s'il est vrai qu'il a lui-même composé le Grand Hymne à Aton gravé dans la tombe d'Aÿ.
[modifier] Période noire ?
Loin de l'image idyllique d'un pharaon poète et rêveur mystique, image peut-être exagérée par l'imaginaire collectif, le règne d'Akhénaton est aussi considéré par les égyptologues comme une période sombre dans l'histoire de l'Égypte antique. La révolution religieuse d'Akhénaton entraîna la persécution des dieux du panthéon traditionnel : suppression de leur culte, fermeture de temples, confiscation des biens du clergé, dégradation des effigies divines, ce qui vaudra au roi d'être surnommé le pharaon hérétique.
Il est certain aussi que, dû à une centralisation excessive, mais apparemment inefficace, et à la confiscation des domaines des temples, l'Égypte connut une grave crise économique. En effet, en l'absence de tout numéraire, le système économique et social était basé sur le troc et sur la distribution des ressources stockées dans les greniers de l'État et des temples, de sorte que la confiscation des « domaines divins » par la couronne ruinait « tout un système de production et de redistribution qu'aucune structure nouvelle ne vient remplacer[7]».
[modifier] Politique extérieure et fin du règne
En Syrie et en pays de Canaan, les Hittites et les Amorrites grignotent petit à petit les conquêtes de Thoutmôsis III. Ainsi, le roi de Qadesh, entré dans l’alliance hittite, conquiert la Syrie du Nord, tandis que Souppilouliouma (-1382 / -1342) et Assour-ouballit Ier s’attaquent au Mitanni, allié de l’Égypte. De son côté, le roi d’Amourrou se rend maître de plusieurs places fortes de la côte phénicienne. Akhénaton omet de venir en aide à ses vassaux, malgré leurs appels pressants, de sorte que son inertie cause la perte de Sidon, de Tyr et de Byblos. Pendant ce temps, des bandes de nomades pillards, les Hapirou, s’emparent de Megiddo et de Jérusalem. À la fin du règne, il ne subsiste presque rien de l’empire asiatique des premiers Thoutmosides.
La mort d'Akhénaton est entourée de mystère. On ne sait ni quand ni comment il décède, ses successeurs ayant tout fait pour effacer les traces du roi hérétique. Tout au plus peut-on dater de l’an XVII / XVIII la dernière inscription qui le mentionne. D'importants psychanalystes (Karl Abraham) ont reconnu Akhnaton derrière la légende d'Œdipe ; mais en 1939 Freud ouvre une autre brèche en rapprochant considérablement l'œuvre de Moïse d'une influence, voire même d'une proximité physique entre Akhnaton et Moïse. C'est une hypothèse effectivement considérable puisqu'aujoud'hui des auteurs se réclamant de la stricte archéologie et égyptologie suggèrent que le pharaon mystérieusement disparu avait joué un rôle hors d'Égypte (Immanuel Velikovsky) voire fut Moïse en personne (Ahmed Osman).
Smenkhkarê[8], gendre et successeur d’Akhénaton après une probable corégence[9], meurt après un règne éphémère. Le pouvoir revient alors à un enfant de neuf ans, Toutânkhaton, qui avait épousé la seconde fille d’Akhénaton. Nous ne savons rien de précis sur l’ascendance du jeune souverain. Il existe cependant une hypothèse qui affirme que Kiya, la « Grande Épouse, aimée du Roi », serait sa mère, après la disgrâce ou la mort de Néfertiti, étant donné qu'une autre femme que Néfertiti est représentée sur une peinture murale dans un palais d'Akhetaton, dans la chambre de pharaon plus précisément. Ce qui est sûr en revanche, c'est que le culte d'Aton s'éteint pratiquement avec la disparition du roi hérétique. Au bout de trois ans, Toutânkhaton quitte Tell el-Amarna ; il adopte le nom de Toutânkhamon, restaure le culte des dieux traditionnels et rétablit le clergé dans les biens dont l’avait dépouillé le « misérable d'Akhétaton ».
[modifier] Sépulture
Aménophis IV/Akhénaton | |
---|---|
Type | hypogée |
Emplacement | Tell el-Amarna |
Objets découverts | Sarcophage (brisé et reconstitué au Musée du caire) Coffre à canopes (brisé et reconstitué au Musée du Caire) Oushebtis |
[modifier] Photos
Sarcophage externe d'Akhénaton reconstitué au Musée du Caire |
Oushebti d'Akhénaton découverts dans son tombeau à Tell el-Amarna |
[modifier] Notes
- ↑ (Malek, von Beckerath, Grimal, Krauss, Murnane). La date de son avènement ne fait cependant pas l'unanimité : y a-t-il ou n’y a-t-il pas eu de corégence avec son père ?
Autres avis de spécialistes : -1397 à -1387 (Vandersleyen), -1372 à -1355 (Redford), -1367 à -1350 (Gardiner), -1366 à -1349 (Parker), -1364 à -1348 (Arnold), -1364 à -1347 (Hornung), -1360 à -1343 (Dodson), -1358 à -1340 (Aldred), -1356 à -1340 (Kitchen), -1392 à -1354 (von Beckerath), -1352 à -1336 (Shaw), -1350 à -1336 (Wente), -1340 à -1324 (Helck). - ↑ Le nom du disque solaire, itn, figure déjà dans les Textes des Pyramides (Ve dynastie), mais sans connotation religieuse. Au Moyen Empire, dans le Conte de Sinouhé, il est attesté avec le déterminatif des divinités : il s'agit ici du dieu Aton.
- ↑ parfois identifiée à la princesse mitannienne Tadukhepa du harem d'Amenhotep III, mais très probablement d'ascendance égyptienne d'après Christiane Desroches Noblecourt, La femme au temps des pharaons, 1986, Éditions Stock, p. 62 ; cf. aussi Nicholas Reeves, Echnaton, 2002, Éditeur Philipp von Zabern, p. 102
- ↑ E. Hornung, Echnaton - Die Religion des Lichts, Artemis & Winkler, 1995, p. 117
- ↑ N. Grimal, Histoire de l’Égypte ancienne, p. 272
- ↑ Claire Lalouette, Thèbes ou la naissance d'un empire, Flammarion, 1995, p. 508
- ↑ N. Grimal, Histoire de l’Égypte ancienne, p. 275
- ↑ un frère ou un fils d’Akhénaton, à moins qu’il ne s’agisse d’une femme-roi, Néfertiti ou Mérytaton : cf. The Oxford History of Ancient Egypt, Oxford University Press, 2000, p. 272
- ↑ N. Grimal, Histoire de l’Égypte ancienne, p. 282
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Akhénaton, précurseur du monothéisme ? par Christian Cannuyer, Professeur à la faculté de théologie de l’université catholique de Lille.
- Akhénaton, le pharaon hérétique Synthèse illustrée avec des images du Mystère de la Grande Pyramide d'E.P.Jacobs
[modifier] Bibliographie
- Akhénaton et Néfertiti. L'Amour et la Lumière par Francis Fèvre, éd. Hazan, 1998, (ISBN 2-7028-1169-8)
- Akhénaton et son Dieu : pharaon et faux prophète par Nicolas Reeves. L'historien anglais retrace de manière concise l'histoire de la XVIIIe dynastie, depuis la chute des Hyksos jusqu'à Horemheb, en mettant bien sûr l'accent sur le règne d'Amenhotep IV - Akhénaton. L'auteur nous fait part de ses réflexions sur les causes et les conséquences des réformes de ce pharaon décidément hors du commun.
- Akhénaton l'hérétique par Alain Darne, éditions Anne Carrière, Paris, 1999, (ISBN 2-7028-3118-4)
- Akhénaton. Le pharaon mystique par Cyril Aldred et Akhenaten. The Heretic King par Donald B. Redford : deux grands classiques.
- Akhénaton le renégat par Naguib Mahfouz. Roman policier qui met en scène des protagonistes du règne d'Akhénaton. Permet éventuellement une nouvelle approche des talatates et des statues d'Akhénaton au musée de Louxor, mais le roman ne remplace pas la lecture du catalogue.
- Les enfants du soleil par Pauline Gedge, Éd. Balland, 1984, (ISBN 2-7242-2818-9). Roman fiction retraçant l'histoire de la fin du règne d'Amenhotep III jusqu'au règne de Toutânkhamon.
- L'homme Moïse et la religion monothéiste (1934-1938) Sigmund Freud - C'est une historicisation du Pentateuque, créé pour justifier la haine antisémite dans la période de la deuxième guerre mondiale. Ce livre, sans le vouloir, a créé un courant ésotérique dont on a un exemple ci-dessous.
- Les secrets de l'Exode par Messod et Roger Sabah. Livre ésotérique qui s'inspire de la thèse de Freud. D'après les auteurs, les Hébreux seraient les prêtres monothéistes exilés après la mort d'Akhénaton. Le livre fait aussi le rapprochement entre l'écriture cunéiforme et l'hébreu, et propose un décryptage de la bible à partir de ses prétendues origines atoniennes.
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