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La Virée de Galerne est une campagne militaire de la Guerre de Vendée pendant la Révolution française et qui s'est déroulée dans le Maine, en Bretagne et en Normandie. Elle tire son nom de "gwalarn", mot breton qui désigne le vent de noroît (nord-ouest).
Il s'agit du périple de l'armée vendéenne qui, ayant traversé la Loire après la défaite de Cholet le (17 octobre 1793), se rend à Granville dans l'espoir d'y trouver des renforts en provenance d'Angleterre.
N'ayant pu prendre Granville, elle se replie vers Savenay (23 décembre 1793) où elle est intégralement décimée par les troupes du général Kléber. La bataille de Savenay marque la fin de ce qui sera appelé la première guerre de Vendée.
[modifier] Situation des Vendéens
Après la défaite de Cholet, les Vendéens, encerclés, décident de se replier sur Saint-Florent-le-Vieil, Talmont en ayant gardé l'accès en cas de défaite. Leur but est de traverser la Loire afin de prendre un port pour faire débarquer les Émigrés et les Britanniques. C'est donc à Saint-Florent-le-Vieil,que toute l'armée traverse en moins d'une journée, seule une femme se noie. Le lendemain, le généralissime D'Elbée ayant été bléssé à Cholet, c'est Henri de La Rochejacquelein, qui à 21 ans, est choisit pour le remplacer. Ce dernier est secondé par Stofflet, Talmont, Lyrot, Fleuriot et Marigny. L'armée vendéens était accompagnée de 30 000 à 60 000 non-combattants: blessés, vieillards, femmes et enfants. Leurs forces étaient de 40 000 soldats dont 10 000 Chouans, avec, à leurs tête: Jean Cottereau, Georges Cadoudal, Aimé du Boisguy ...
[modifier] Situation des Républicains
Les Républicains étaient enfin parvenu à coordonner correctement leurs attaques et à vaincre les forces vendéennes, aussi, après la bataille de Cholet, firent-ils l'erreur de croire la guerre définitivement gagnée. Ils s'aperçurent rapidement qu'ils se trompaient. Au nord de la Loire, les troupes révolutionnaires, dispersées, prises par surprise et sous-estimant les Vendéens furent systématiquement balayés. C'est ainsi que jusqu'à Granville, les Vendéens gagnent toutes leurs batailles et ce, malgré les troupes de l'Armée de l'Ouest du sud de la Loire, qui les poursuivent, avec Léchelle, Kléber, Westermann et Marceau à leurs tête.
[modifier] Les Vendéens battus
Après leurs défaite à Granville, les Vendéens, veulent rentrer chez eux et font demi-tour. La deuxième partie de la Virée de Galerne fut beaucoup plus dramatique. Les batailles sont encore plus meurtrières, et l'hiver approchant; on commence à mourir de faim , d'épuisement et du typhus, qui touche surtout les Vendéens mais les Républicains sont également atteints. De plus chaque bataille, même victorieuse, fait perdre des hommes aux Vendéens qui ne peuvent renouveler leurs effectifs, contrairement aux Républicains. Les armées sont obligées de piller pour survivre et la population locale, bien qu'ayant été en bonne partie, favorable aux Royalistes, commence à les rejeter à cause de la guerre et des épidémies qu'ils ont apportés, quant aux Chouans, voyant les Vendéens affaiblis, ils les abandonnent progressivement. Finalement, les Blancs parviennent à Angers, dans le but de traverser la Loire, mais les Républicains les repoussent, à Ancenis quelques milliers de personnes parviennent à traverser, mais le reste de l'armée est écrasée au Mans et à Savenay. Sur les 60 000 à 100 000 Vendéens qui avaient franchit la Loire en octobre, moins de 5 000 parvinrent à regagner la Vendée, tout les autres furent tués, capturés ou bien trouvèrent refuge en Bretagne et dans le Maine.
- Jean-Clément Martin, Blancs et Bleus dans la Vendée déchirée, Découvertes/Gallimard, 1986
- Reynald Secher et René Le Honzec, Vendée, 1789-1801, bande dessinée, éditions Reynald Secher.
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