Cesare Battisti
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- Ne pas confondre avec Cesare Battisti révolutionnaire italien pendant la première guerre mondiale.
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Cesare Battisti, né le 18 décembre 1954 à Sermoneta (Latina) au sud de Rome, est un ancien membre d'un groupe armé italien d’extrême gauche actif durant les « années de plomb » (les Prolétaires armés pour le communisme), condamné pour des assassinats dont il se dit innocent, puis un écrivain suite à sa fuite en France.
Emprisonné en 1979 et condamné en 1981 pour appartenance à une bande armée, il s'évade et se réfugie alors au Mexique. En 1988, il est jugé par contumace par la Cour de Milan et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du surveillant de prison Antonio Santoro (Udine, 1978), et de l'agent de police Andrea Campagna (Milan, 1979), et pour la complicité dans les assassinats le 16 février 1979 du boucher Lino Sabbadin (Santa Maria di Sala, Venicie) et du bijoutier Pierluigi Torregiani (Milan). Cesare Battisti se dit il innocent de ces quatre crimes que les PAC ont revendiqués.
Il s'installe en France en 1990 pour bénéficier de la doctrine Mitterrand. Une demande d'extradition vers l'Italie est refusée en 1991. Il séjourne librement en France, devient un gardien d'immeuble puis publie plusieurs romans noirs à partir de 1993.
En 2004, le gouvernement français s'apprête finalement à l'extrader en Italie, ce qui nourrit un débat français sur l'opportunité de cette extradition. Cesare Battisti s'enfuit alors, jusqu'à son arrestation au Brésil le 18 mars 2007.
Sommaire |
Biographie
Période italienne
Dès 1968, il entre en contact avec la contestation étudiante[1].
Il fait un premier séjour en prison quelques semaines en 1971 pour des délits mineurs[1].
Il devient progressivement un délinquant : il est arrêté et condamné une première fois à six ans de prison pour vol à main armée en 1974. Lors d'un de ses séjours en prison, il entre en contact avec des militants d'extrême gauche qui influeront sur son évolution. Il est libéré puis poursuivi à nouveau en 1976 ; il rejoint alors la clandestinité.
Il choisit la lutte armée dans le cadre du groupuscule Prolétaires armés pour le communisme (PAC), dont l'organisation dite « horizontale » est peu structurée, contrairement aux Brigades rouges. Les Prolétaires armés pour le communisme ont commis des hold-ups. Quatre meurtres ont été revendiqués au nom des PAC : ceux du gardien de prison Antonio Santoro (6 juin 1978 à Udine), du bijoutier Pierluigi Torregiani (16 février 1979 à Milan), du boucher Lino Sabbadin[2] (le même jour près de Mestre) et du policier Andrea Campagna (le 19 avril 1979 à Milan). Lors de la fusillade contre Pierluigi Torregiani, une balle perdue, tirée par Torregiani lui-même, a blessé son jeune fils Alberto Torregiani, avec qui il se promenait,[3] ce dernier en est resté paraplégique.
- Article détaillé : Prolétaires armés pour le communisme.
Dans plusieurs textes, Cesare Battisti indique avoir renoncé à la lutte armée en 1978, à la suite de l'assassinat d'Aldo Moro et se dit innocent des quatre assassinats revendiqués par les PAC[4].
Il est arrêté le 26 juin 1979 et condamné en 1981 pour appartenance à une bande armée[5].
Le 4 octobre 1981 des membres de PAC organisent son évasion de la prison de Frosinone et Cesare Battisti fuit fin 1981 ; il rejoint la France, puis le Mexique en 1982.
Pietro Mutti, un des chefs des PAC recherché pour le meurtre de Santoro (condamné par contumace), est arrêté en 1982 ; suite à ses déclarations, Cesare Battisti est impliqué par la justice italienne dans les quatre meurtres commis par les PAC. Le procès de Cesare Battisti est donc rouvert en 1987, et il sera condamné par contumace en 1988 pour un double meurtre (Santoro, Campagna) et deux complicités d'assassinat (Torregiani, Sabbadin). La sentence est confirmée le 16 février 1990 par la 1è cour d'assises d'appel de Milan, puis après cassation partielle, le 31 mars 1993 par la 2e cour d'assises d'appel de Milan[6]. Il en résulte une condamnation à réclusion criminelle à perpétuité, avec isolement diurne de six mois, réalisée en l'absence de Battisti, selon la procédure italienne de contumace (contumacia).
Dans son livre sur le sujet, Guillaume Perrault liste, sans en indiquer le contenu, les éléments que la cours d'assise a recensé comme preuve : analyses balistiques, documents retrouvés dans la planque de 1981, et recoupements de témoignages extérieurs et de repentis des PAC [7]. Selon Fred Vargas[5] et d'autres auteurs (Valerio Evangelisti[8], Bernard-Henri Lévy[9]), aucune preuve matérielle n'incrimine Cesare Battisti (y compris les analyses balistiques), et d'indiquer que ce procès a été entaché d'irrégularités, en particulier par usage de la torture, et le fait qu'aucun témoin n'était régulier (les témoins cités étaient soit atteints de troubles mentaux, soit des repentis ou dissociés, c'est-à-dire témoignant à charge en échange de remises de peine).
Dans les publications issues de l'affaire de 2004 (voir plus loin), les indications divergent sur la façon dont Cesare Battisti a été défendu lors de ces procès en Italie à partir de 1987. Ce dernier affirme qu'il n'a pas eu de communication avec sa défense, tandis que le gouvernement italien indique qu'il menait sa défense secrètement depuis sa fuite. Ce point semble important dans la perspective de l'affaire en France, car ce n'est que dans le cas où il est réputé avoir pu mener sa défense lui-même, que la contumace italienne, qui ne permet pas de nouveau procès, peut-être compatible avec les règles françaises de l'extradition (L'autre grande force du dossier de Battisti etait qu'il avait ete condamne en Italie en son absence. Selon la loi francaise, il devait donc bénéficier d'un nouveau proces en sa presence, et ne pouvait donc pas etre envoye directement en prison en Italie, encore moins pour une peine de perpetuite[10]). Sur ce point, Guillaume Perrault, journaliste au Figaro, rappelle à son tour que en Italie, au contraire [de la France], un accuse a le droit de ne pas comparaitre devant les jures s'il l'estime utile a son systeme de defense. Qu'il attende en face du tribunal ou soit en fuite sous les tropiques, l'essentiel est qu'il ait eu connaissance de sa convocation, des voies de recours possibles et, surtout, qu'il ait pu preparer librement sa defense avec les avocats de son choix[11]. Il rappelle en outre[11],[12] que cette procédure de contumace a été approuvée, le 14 décembre 1993, par le comité des ministres du Conseil de l'Europe, instance politique chargée de l'application des décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, bien que, comme l'indique la défense de Cesare Battisti, les décisions judiciaires elles-même de la Cour de Strasbourg aient plusieurs fois contesté la Contumace italienne.[13],[14],[15]
Période d'exil
Au Mexique, il vit de petits boulots. Il travaille dans des restaurants. Il crée une revue littéraire (via Libre en 1986, dont une version électronique existe encore aujourd'hui[16]), participe à la création du Festival du livre de Managua, organise la première Biennale d'Arts Graphiques à Mexico. Il commence à écrire sous l'impulsion du romancier Paco Ignacio Taibo II, il collabore à plusieurs journaux.
En 1985, le président François Mitterrand s’engage à ne pas extrader les anciens activistes italiens ayant rompu avec la violence[17]. C'est la doctrine Mitterrand. Sur la base de cet engagement politique, Cesare Battisti revient en France en 1990.
Il y est cependant arrêté à la demande de l'Italie en 1991. Il passe cinq mois à la prison de Fresnes. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris rejette la demande d'extradition le 29 mai 1991, par deux arrêts ; à l’époque, la justice française estime que les lois adoptées en Italie lors des années de plomb « allaient à l’encontre de la conception française du droit »[18], notamment en appliquant le principe Non bis in idem, selon lequel on ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits[19].
Les craintes d'extradition vers l'Italie écartées, sous la protection juridique de la France, il s'installe à Paris, pour y entamer une carrière d'écrivain.
Il écrit son premier roman Les Habits d'ombre. Ce roman et deux qui suivront L'Ombre rouge et Buena onda sont des romans noirs qui prennent pour toile de fond le monde des exilés italiens à Paris. Un autre roman majeur est Dernières cartouches qui se déroule dans l'Italie des Années de plomb.
Pendant ce temps, le 31 mars 1993, il est condamné définitivement pour assassinat (Antonio Santoro, Andrea Campagna) et complicité d'assassinat (Lino Sabbadin, voir détails ci-dessus).
L'affaire Battisti
2004-2007 : en France
Le 10 février 2004, il est à nouveau arrêté à Paris pour être extradé, suite à une nouvelle demande de l'Italie. C'est le début de l'« affaire Battisti ».
Cette affaire suscite une vive polémique en Italie et en France. Plusieurs artistes, écrivains, journalistes, personnalités politiques et publiques, incluant une grande partie de la gauche et l'extrême-gauche française protestent contre l'extradition de Battisti, dont la romancière Fred Vargas, l'humoriste Guy Bedos, le chanteur Georges Moustaki, le maire de Paris Bertrand Delanoë, le philosophe Bernard-Henri Lévy, l'Abbé Pierre. Le gouvernement français communique que cette procédure est habituelle[20]. Le 2 mars 2004, le Conseil de Paris vote une résolution le soutenant[21].
Ces réactions de soutien suscitent en retour des réactions de groupes politiques français et italiens, et d'une partie de l'opinion publique italienne. L'Italie, tout comme la France, est divisée sur l'Affaire mais le sentiment prédominant est très défavorable à Battisticitation nécessaire.[22]. Ceux qui sont contre lui sont le gouvernement de centre-gauche, l’opposition de centre-droit, les médias en général, ainsi que des juges et la police[23].
Dans cette polémique, les deux parties reprochent une campagne de désinformation. Le procureur adjoint de Milan, Armando Spataro, qui était déjà procureur à l'époque et avait participé aux procès de Cesare Battisti, parle dans l'Express de formidable désinformation en France[24], tandis que Cesare Battisti et ses soutiens parlent de cet acharnement, cette intoxication, et cette désinformation[25].
Cesare Battisti est mis en liberté surveillée le 3 mars 2004.
Le 30 juin 2004, la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris rend une décision favorable à son extradition[26],[27].
Le 2 juillet 2004, le président de la République française Jacques Chirac déclare qu'il ne s'opposera pas à la décision de la justice française de l'extrader[28]. Dominique Perben, Garde des sceaux, confirme ce changement de position : « Il n’y a pas d’ambiguïté. Il y a un changement d’attitude de la part de la France et je l’assume » (en référence à la doctrine Mitterrand)[29],[30]. Le 8 juillet 2004, le gouvernement retire le décret d'application concernant sa naturalisation, qui était en passe d'aboutir suite à une procédure débutée en 2001[31].
Le 21 août 2004, Cesare Battisti se soustrait à son contrôle judiciaire, et annonce qu'il reprend la clandestinité[32],[33]. Il était alors recherché par la police française.
Un pourvoi formé devant la chambre criminelle de la Cour de cassation française est examiné le 29 septembre, puis rejetté le 13 octobre 2004[34].
Le décret d'extradition est signé par le premier ministre. Les avocats introduisent un recours en annulation devant le Conseil d'État français, qui confirme le décret d'extradition le 18 mars 2005[6].
Cesare Battisti dépose une plainte auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, au titre que son extradition vers l'Italie porterait atteinte à son droit à un procès équitable (en référence au fait, entre autres, qu'il n'était pas présent lors de son procès).
Cesare Battisti est retrouvé et arrêté au Brésil le 18 mars 2007 (voir ci-dessous).
La Cour européenne des droits de l'homme déclare le 19 mars 2007 que sa demande est irrecevable[35] . La cour motive sa décision par le motif qu'il avait « renoncé d'une manière non équivoque à son droit de comparaître personnellement et d'être jugé en sa présence » en étant en fuite. La Cour note également que « le requérant, qui avait délibérément choisi de rester en situation de fuite après son évasion en 1981, était effectivement assisté de plusieurs avocats, spécialement désignés par lui durant la procédure »[36],[37].Cette décision est appuyé sur des courriers manuscrits ou signés de sa main adressés à ses avocats pendant la procédure. Ces courriers étaient connus du dossier depuis le recours au Conseil d'État où ils avaient été soumis par le ministre de la justice. Ils ont été réfutés comme étant des faux par un expert graphologue de la cour. Selon la défense de Cesare Battisti, ces faux ont été réalisés dans le but de fausser l'appréciation de la justice[38] (en faisant croire justement qu'il a participé à sa défense en 1988).
Le 14 avril 2006, la justice administrative française se prononce[39] contre le blocage en 2004, par le gouvernement, de la naturalisation de Battisti[31].
2007- : au Brésil
Il est arrêté par la police brésilienne le 18 mars 2007[40],[41],[42],[43] à Rio de Janeiro. Dès les premiers jours, la presse a relayé qu'il avait été arrêté en compagnie d'une femme, Lucie Abadia, membre de son comité de soutien, prise en filature depuis le France, et qui allait lui apporter 9 000 €, mais cette version a été par la suite contestée[44] ,[45]. L'opération était appuyée par des policiers français, présents lors de l'arrestation.
L'Italie a appelé immédiatement à son extradition, mais la justice brésilienne doit elle-même se prononcer, auparavant, sur la légalité de cette procédure[46], c'est à dire déterminer si le jugement italien, y comprisr la procédure de jugement par contumace, est en conformité avec la procédure criminelle brésilienne.
Le 20 mars 2007, la Cour suprême brésilienne donne quarante jours à l'Italie pour présenter une demande formelle d'extradition de Cesare Battisti. Suite à quoi, la cour pourra statuer dans un délai non précisé. Si la Cour conclut que les crimes dont il est accusé constituent des actes de terrorisme, il pourra être extradé, mais s'il demande et obtient le statut de réfugié politique, l'extradition ne pourra pas avoir lieu. La cour devra également prendre en compte le fait que le Brésil n'extrade pas pour des peines de plus de trente ans de prison et que les lois brésiliennes ne reconnaissent pas les jugements prononcés en absence de l'accusé (alors qu'il est condamné à perpétuité par contumace).[47]
Les autorités judiciaires italiennes se disent satisfaites de cette arrestation[48],[49]. Romano Prodi, président du Conseil a félicité Giuliano Amato, ministre de l'Intérieur, de l'arrestation de Battisti. En effet, des membres de la police antiterroriste italienne, l'Ucigos, se trouvait depuis le mois d'octobre au Brésil à la recherche de l'ex membre des Prolétaires armés pour le communisme.
Suite à son arrestation, Piero Fassino, secrétaire Général des Démocrates de gauche (Democratici di sinistra, DS) et porte parole du plus important parti de la coalition au pouvoir, déclara qu'il était temps « que les responsables de graves actes de terrorisme ayant fait des victimes innocentes et bouleversé la vie de ce pays paient leur dette envers la justice ».[50],[51] Le sociologue, syndicaliste et producteur italien Pietro Mancini[52] souhaite une amnistie en Italie, mais, selon ses termes, (l'Italie) est un pays qui ne parvient toujours pas à résoudre ses contradictions (...) Pendant toutes ces années, l'Italie a fomenté une campagne de haine contre les militants de gauche, en utilisant la souffrance des parents des victimes de la droite, mais il a oublié de donner voix aux autres victimes, celles des actes violents des fascistes.[53].
La concession d' une amnistie en Italie est fortement opposée par les victimes du terrorisme et par leurs associations. Selon Maurizio Puddu, Président de l ' Association Italienne des victimes du terrorisme, "la grace et l' amnistie ne peuvent pas etre appliquées envers qui a commis des crimes de terrorisme et de massacre"[54].
La classe politique et l'opinion française ont aussi réagi. La droite se félicitant de sa capture. Tandis que des responsables de la gauche française et le centriste François Bayrou, appellent le gouvernement français à faire pression sur l'Italie pour Cesare Battisti soit rejugé (dans l'hypothèse d'une extradition, et en référence au fait qu'il n'aurait pas pu présenter sa défense lors de sa contumace de 1988)[55]. Constatant la participation de policiers français présents à l'arrestation, et la proximité avec les élection présidentielle française, des observateurs, avec parmi eux les sympathisants de Cesare Battisti, voient dans cette arrestation une manipulation de Nicolas Sarkozy, lui même candidat. Le quotidien italien La Repubblica a par ailleurs indiqué que Nicolas Sarkozy savait dès 2006 où se trouvait Cesare Battisti.[56],[57],[58] ,[45] Nicolas Sarkozy répond en arguant que c'est une coïncidence, et que l'assistance de la police française était un devoir en vertu de la demande de collaboration émise par la justice italienne[59].
Des voix se sont élevés au Brésil contre l'extradition. Le Groupe Tortura Nunca Mais/RJ[60]. La Commission des Droits de l’Homme de l’Ordre des Avocats du Brésil (OAB-CE), des groupements sociaux, des partis politiques, des avocats et enseignants ont initié une campagne contre l'extradition. Ils demandent l'octroi de l'asile politique à Cesare Battisti, en s'appuyant sur la tradition d'asile qu'à jusqu'ici accordé le Brésil aux réfugiés italiens des années de plomb (Luciano Pessina ex-militant du mouvement Autonomie Ouvrière, Toni Negri), et sur l’article 5º, alinéa LII de la Constitution : « Il ne sera accordé aucune extradition d’étranger pour crime politique ou d’opinion ».[61].
Ses œuvres
Romans
- Cesare Battisti (trad. Gérard Lecas), Les Habits d'ombre (Travestito da Uomo), Gallimard, coll. « Série noire », Paris, 1993 (réimpr. 2004) (ISBN 2070493202 et ISBN 2070316297) (réimpr. 2006, Gallimard, coll. « Folio policier » (ISBN 207033791X))
- Cesare Battisti (trad. Monique Baccelli), Nouvel an, nouvelle vie (Anno nuovo, vita nuova), Mille et une nuits, coll. « Mille et une nuits », Paris, 1997 (ISBN 2842051408)
- Cesare Battisti (trad. Gérard Lecas), L'Ombre rouge (Orma rossa), Gallimard, coll. « Série noire », Paris, 31 décembre 1994, 302 p. (ISBN 2070494241)
- Buena onda « Buena onda », (trad. de l'italien par Arlette Lauterbach), Gallimard / NRF, coll. « Série noire », Paris, 1996, (ISBN SN n°2432) [présentation en ligne]
- J'aurai ta Pau, (trad. de l'italien par Arlette Lauterbach), La Baleine, coll. « Le Poulpe », Paris, 1997, [présentation en ligne]
- Pixel « Copier coller », (trad. de l'italien par Anna Buresi), Flammarion, coll. « Père Castor », Paris, 1997, Poche
- L'Ultimo sparo « Dernières cartouches », (trad. de Gérard Lecas, préface de Valerio Evangelisti) (Joëlle Losfeld dir.), Gallimard, coll. « Littérature étrangère/Joëlle Losfeld », 1998, 180 p. (ISBN 2844120024) [présentation en ligne]
- Tempo da insetti « Jamais plus sans fusil », (trad. de l'italien de Gérard Lecas), Le masque, Paris, octobre 2000, [présentation en ligne]
- Avenida Revolución « Avenida Revolución », Rivages thriller, Paris, novembre 2001, [présentation en ligne]
- Le Cargo sentimental, Joëlle Losfeld, 2003
- Vittoria, Cesare Battisti, illustrations d'Alain Korkos (trad. de l'italien par Mariette Arnaud), Eden Productions, Paris, novembre 2003, 80 p. (ISBN 291324579X) [présentation en ligne]
- L'Eau du diamant, (trad. de Gérard Lecas), Le masque, Paris, avril 2006, [présentation en ligne]
- Ma Cavale, (Préface de Bernard-Henri Lévy, postface de Fred Vargas), Grasset/Rivages, France, 27/4/2006, 376 p. (ISBN 2 246 70851 6) [présentation en ligne]
Collectif, recueils et anthologies
- Via Libre 5, Cesare Battisti (dir.), [présentation en ligne] [lire en ligne]
- « Quattro passi di danza », dans : Daniele Brolli (dir.) et al. (collectif), Italia odia, Arnoldo Mondadori Editori
- « Super snail in action », (trad. de l'italien par Sonia Fanuele et Catherine Siné), dans : Serge Quadruppani (dir.) et al. (collectif) (entretien-préface avec Valerio Evangelisti), Portes d'Italie, Fleuve Noir, 2001, [présentation en ligne]
- « Choice », dans : Gérard Delteil (dir.) et al. (collectif), Noir de Taule, Société d'Édition Les Belles Lettres, 2001
- « L'air de rien », dans : J.P. Pouy (dir.) et al. (collectif), Paris rive noire, Autrement, Paris, 1996
- Terres brûlées, Cesare Battisti (dir.) et al. (collectif), Rivages thriller, 2000, [présentation en ligne]
Bibliographie
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Enquêtes
- Fred Vargas (dir.) et al. (collectif), La Vérité sur Cesare Battisti, Viviane Hamy, 2004-05
- Comité lyonnais de soutien à Cesare Battisti (collectif), Cesare Battisti face au marchandage, Jean-Paul Rocher, Lyon, 02/9/2004, 88 p. (ISBN 2-911361-69-5)
- Guillaume Perrault (préface de Gilles Martinet), Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir, Plon, février 2006, 186 p. [présentation en ligne]
- Recueil de textes sur l'affaire, sur les réfugiés italiens, pétitions, expressions de soutien et site de l'auteur : Cesare Battisti, Valerio Evangelisti (collectif), ViaLibre5 (consulté le 06/7/2006) < http://www.vialibre5.com/ >
- Pierre-André Sauvageot, Cesare Battisti, Résistances, Label Video-Planète-France3 Corse, 2004, documentaire, [présentation en ligne]
- Cesare Battisti (Préface de Bernard-Henri Lévy, postface de Fred Vargas), Ma Cavale, Grasset/Rivages, France, 27/4/2006, 376 p. (ISBN 2 246 70851 6) [présentation en ligne]
Références
- ↑ 1,0 1,1 Cesare Battisti, « Cesare Battisti : biographie », dans Via Libre 5, Cesare Battisti (dir.), [lire en ligne]
- ↑ L'écrivain italien Gilda Piersanti rappelle que ce n'est pas pour leurs sympathies d'extrême droite que ces commerçants furent assasinés mais pour s'être défendu face à un braquage des PAC. Ces derniers « les ont revendiqués comme exemple de justice prolétaire contre deux commerçants coupables d’avoir tiré, pour se défendre, sur les braqueurs armés de ces mêmes PAC. » (Lettre ouverte à Fred Vargas par Gilda Piersanti). Ces propos sont confirmés par le procureur adjoint de Milan dans L'Express [1]
- ↑ Du correspondant à Rome Richard Heuzé (18 mars 2007). "Une victime de Battisti parle". Le Figaro. Dernier accès le 18 mars 2007.
- ↑ Résumé de l'argumentaire officiel de Cesare Battisti : Cesare Battisti, Je n'ai pas tué, 06/8/2004 < http://www.vialibre5.com/je-n-ai-pas-tue.htm >
- ↑ 5,0 5,1 Fred Vargas, « Cesare Battisti : À la recherche de la justice perdue », dans La Règle du Jeu, n°30 (janvier 2006), [lire en ligne]
- ↑ 6,0 6,1 Conseil d'État, Assemblée du contentieux, 18 mars 2005, no273714 , Publié au Recueil Lebon ; Lire également le communiqué de presse et l'analyse de la décision sur http://www.conseil-etat.fr/
- ↑ Guillaume Perrault, Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir, février 2006 p. 32
- ↑ Valerio Evangelisti (Traduit de l'italien pour bellaciao.org par Karl et Rosa), Valerio Evangelisti Répond À 50 Questions < http://cesarebattisti.free.fr/articles/50questions.html >
- ↑ Cesare Battisti, Ma Cavale, 27/4/2006,
en préface p. 13 - ↑ Fred Vargas : , dans la postface de : Cesare Battisti, Ma Cavale, 27/4/2006, p. 370
- ↑ 11,0 11,1 Guillaume Perrault (préface de Gilles Martinet), Génération Battisti. Ils ne voulaient pas savoir, Plon, février 2006, 186 p. [présentation en ligne], p. 28-29
- ↑ Elle respectait pleinement le principe du débat contradictoire in Guillaume Perrault sur Primo Europe
- ↑ Mémoire de la défense de Cesare Battisti présenté à la 1e Chambre de l'instruction de la Cour d’appel de Paris : Maître Irène Terrel, Maître Jean-Jacques de Félicie (collectif), « Mémoire n°II - in limine litis et en réplique au fond », (10/5/2004), Paris, dans Via Libre 5, [lire en ligne]
- ↑ Sandra Vinciguerra, « Par ricochet, la Cour européenne change le destin de Battisti », (20/11/2004), dans Le Courrier, Genève, [lire en ligne], [lire en ligne]
- ↑ Cour européenne des Droits de l’Homme, « Arrêt de chambre - Sejdovic C. Italie », (10/11/2004), [lire en ligne],
requête no 56581/00 - ↑ Via Libre 5, Cesare Battisti (dir.), [lire en ligne]
- ↑ Les réfugiés italiens (...) qui ont participé à l'action terroriste avant 1981 (...) ont rompu avec la machine infernale dans laquelle ils s'étaient engagés, ont abordé une deuxième phase de leur propre vie, se sont inséré dans la société française (...). J'ai dit au gouvernement italien qu'ils étaient à l'abri de toute sanction par voie d'extradition (...)."
- ↑ Jacques Vallet, « Á propos de Cesare Battisti », dans Le Monde libertaire, Bernard Touchais (dir.), [lire en ligne], (27/5/2004), [lire en ligne]
- ↑ Christophe Kantcheff, « Cesare Battisti : l’État français aux ordres de Berlusconi », Politis, 19 février 2004
- ↑ Communiqué de presse du Ministère français de la justice, « La Chancellerie souhaite préciser que Monsieur Cesare BATTISTI fait l’objet d’une procédure judiciaire tout à fait habituelle et prévue en cas de demande d’extradition d’un pays tiers. », Paris, 20 février 2004, [lire en ligne]
- ↑ Vœu déposé par l'exécutif municipal et les élus du groupe socialiste et radical de gauche, du groupe Les Verts, du groupe communiste et du groupe Mouvement républicain et citoyen, 01/3/2004 [lire en ligne])
- ↑ Un point de vue italien, avec analyse historique et politique : Roberto Bui (Wu Ming 1) (trad. de l'italien par Arlette Raynal et Serge Quadruppani), Cesare Battisti : ce que les médias ne disent pas < http://www.vialibre5.com/wuming1.htm >
- ↑ Vera Gonçalves de Araujo, Terroriste ou intellectuel ?
- ↑ Armando Spataro, Procureur adjoint de Milan (Propos recueillis par la correspondante à Rome Vanja Luksic, traduction ?), « La culpabilité de Battisti repose sur des preuves », dans L'Express, [présentation en ligne], (15/3/2004), [lire en ligne]
- ↑ Cesare Battisti, témoignage vidéo recueilli après l’arrêt d’extradition, en juillet 2004, cité dans : Fred Vargas, « Cesare Battisti : À la recherche de la justice perdue », dans La Règle du Jeu, n°30 (janvier 2006), [lire en ligne]
- ↑ Commentaire de l'arrêt par les avocats de Cesare Battisti (point de vue défavorable) : Irène Terrel, Jean-Jacques de Félice, Réflexions sur l'arrêt du 30/06/2004, Vialibre5 [lire en ligne]
- ↑ Commentaire de l'arrêt sur le blog « Journal d'un avocat » (point de vue favorable) : Eolas, Arrêt Battisti : explication de texte, Journal d'un avocat, 6 juillet 2004 [lire en ligne]
- ↑ « Chirac favorable à l’extradition de Battisti… », Associated Press, 2 juillet 2004, [lire en ligne]
- ↑ Richard Mallié, Député des Bouches-du-Rhône, Question au gouvernement : Extradition de Cesare Battisti, 26 octobre 2004 [lire en ligne]
- ↑ Clarisse Vernhes, Paris prête à extrader d’autres brigadistes », RFI [lire en ligne]
- ↑ 31,0 31,1 Dominique Simonnot, Lâché par la France, Battisti jugé digne d'être français, Libération, 21 avril 2006 [lire en ligne]
- ↑ Cesare Battisti, Lettre à la justice, Vialibre5 [lire en ligne]
- ↑ Cesare Battisti, (sans titre), Vialibre5, 7 décembre 2004 [lire en ligne]
- ↑ Cass, crim, 13 octobre 2004, Bulletin criminel 2004 no241 p. 872
- ↑ NouvelObs.com, 19 mars 2007, « Italie : la procédure d'extradition de Cesare Battisti a été enclenchée » [lire en ligne]
- ↑ Libération - 19/03/2007
- ↑ Dépêche AP - 19/03/2007
- ↑ Fred Vargas : La defense les soumit a un expert graphologue aupres de la Cour, qui prouva que les trois documents etaient des faux. Avant de quitter l'Italie en 1981, Battisti avait laissé a d'anciens camarades des blancs-seings et des mandats generaux pour assurer sa defense en cas de proces pour son evasion, ou en cas d'appel. Tous les fugitifs faisaient de meme., dans la postface de : Cesare Battisti, Ma Cavale, 27/4/2006, p. 371
- ↑ TA Nantes, 14 avril 2006
- ↑ Jean-Marc Leclerc (18 mars 2007). "Cesare Battisti arrêté au Brésil". Le Figaro. Dernier accès le 18 mars 2007.
- ↑ Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut (20 mars 2007). "L'ex-activiste italien Cesare Battisti arrêté dimanche au Brésil". L'Express. Dernier accès le 20 mars 2007.
- ↑ Jean-Marc Leclerc (18 mars 2007). "Cesare Battisti arrêté au Brésil". Le Figaro. Dernier accès le 18 mars 2007.
- ↑ LeMonde.fr avec AFP et Reuters (18 mars 2007). "Cesare Battisti a été arrêté au Brésil". Le Monde. Dernier accès le 18 mars 2007.
- ↑ Elle s'était rendue au Brésil sous son nom de jeune-fille, Lucie Geneviève Olès ; NouvelObs.com, 20 mars 2007, « La Française arrêtée n'aurait pas croisé Battisti » [lire en ligne]
- ↑ 45,0 45,1 Fred Vargas, « Interview Fred Vargas : «Sarkozy savait où se trouvait Battisti l’année dernière» », (22/3/2007) dans 20 minutes, [lire en ligne]
- ↑ AFP (18 mars 2007). "Battisti: la demande d'extradition des Italiens est "prioritaire", selon son avocat". Le Monde. Dernier accès le 18 mars 2007.
- ↑ Nouvel Observateur (21 mars 2007). "Cesare Battisti : 40 jours accordés à l'Italie". Le Nouvel Observateur.
- ↑ LeMonde.fr avec AFP, « Satisfaction en Italie après l'arrestation de Battisti », 18 mars 2007, Le Monde.fr, [lire en ligne]
- ↑ NouvelObs.com, « L'Italie salue une "brillante opération" », 18 mars 2007, [lire en ligne]
- ↑ RomagnaOggi (18 mars 2007). "Terrorismo, arrestato Cesare Battisti". Romagna Oggi.
- ↑ Du correspondant à Rome Richard Heuzé (20 mars 2007). "L'Italie souhaite que l'extradition « aboutisse au plus tôt »". Le Figaro. Dernier accès le 20 mars 2007.
- ↑ Pietro Mancini est aussi organisateur de la Fédération Italienne des Travailleurs Métallurgiques (syndicat rattaché à la gauche catholique)
- ↑ Alicia Martinez Pardies, « D'ex-militants de gauche souhaitent l'amnistie en Italie », (21/3/2007) dans ANSA, [lire en ligne], [lire en ligne]
- ↑ [2],[3]
- ↑ Appels en France pour que Cesare Battisti soit rejugé, 19/03/2007, Reuters [4]
- ↑ LeMonde.fr avec AFP, « Les soutiens de Battisti dénoncent une "arrestation électoraliste" », 18 mars 2007, Le Monde.fr [lire en ligne]
- ↑ Solène Cordier, « "Comment se fait-il que l'arrestation survienne aujourd'hui ?" », 18 mars 2007, NouvelObs.com [lire en ligne]
- ↑ NouvelObs.com, Liban, Ouvéa, Colonna, Battisti... et échéances électorales, 18 mars 2007 [lire en ligne]
- ↑ NouvelObs.com, 20 mars 2007, « Il n'y a "pas lieu à polémique", selon Sarkozy », [lire en ligne]
- ↑ Tortura Nunca Mais / Rio De Janeiro, « Brésil - Communiqué du Groupe "Tortura Nunca Mais / Rio De Janeiro" », (21/3/2004), [lire en ligne]. NdT : le groupe GTNM/RJ s’est créé en 1985 à l’initiative d’anciens prisonniers politiques torturés par le régime militaire, et par les parents de personnes mortes ou disparues pour des raisons politiques, il constitue une référence importante sur la scène nationale brésilienne. Au sein de l'État de Rio de Janeiro, le GTNM/RJ est membre permanent du « Conseil de la Communauté du District de Rio de Janeiro » chargé de la surveillance des violations des droits des prisonniers dans les commissariats de police et les prisons.
- ↑ Erica Azevedo, « Movimento é contra extradição de italiano » (« Mouvement contre l’extradition d'un Italien »), dans O Povo, [lire en ligne]
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