Championnat du monde de Formule 1 1979
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Le championnat du monde de Formule 1 1979 a été remporté par le Sud-Africain Jody Scheckter sur une Ferrari. Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 4 meilleurs résultats des 7 premières manches et les 4 meilleurs résultats des 8 dernières manches sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm³
- Moteurs suralimentés 1500 cm³
[modifier] Principaux engagés
- Ferrari : Jody Scheckter et Gilles Villeneuve
- Lotus-Ford : Mario Andretti et Carlos Reutemann
- Brabham-Alfa Romeo : Niki Lauda et Nelson Piquet
- Williams-Ford : Alan Jones et Clay Regazzoni
- Tyrrell-Ford : Didier Pironi et Jean-Pierre Jarier
- McLaren-Ford : John Watson et Patrick Tambay
- Ligier-Ford : Jacques Laffite et Patrick Depailler
- Renault : Jean-Pierre Jabouille et René Arnoux
- Wolf-Ford : James Hunt
Au lendemain de la domination écrasante des Lotus 79 qui ont survolé la saison 1978 et établi la supériorité des wing-cars, la concurrence s'organise. Malgré le désavantage d'utiliser des moteurs 12 cylindres (dont l'encombrement ne permet pas d'aller aussi loin que Lotus dans le concept du chassis en forme d'aile d'avion inversée), Ferrari et Brabham-Alfa Romeo ont sorti des nouvelles voitures que l'on peut qualifier de wing-car. Mais l'écurie qui semble être allée le plus loin dans la voie de l'imitation des Lotus est l'équipe française Ligier, qui a d'ailleurs troqué son V12 Matra pour un classique V8 Cosworth. Les nouvelles Ligier JS11 ont ainsi fait grosse impression lors des essais hivernaux.
Le marché des pilotes a été particulièrement agité. Le transfert le plus marquant a été celui de l'Argentin Carlos Reutemann, passé de Ferrari à Lotus, où il remplace le malheureux Ronnie Peterson. Sa place laissée vacante chez Ferrari est désormais occupée par Jody Scheckter, qui a quitté une écurie Wolf Racing en perte de vitesse. Wolf peut se consoler de la perte du brillant pilote sud-affricain avec le recrutement de l'ancien champion du monde James Hunt. James Hunt est remplacé chez McLaren par le Nord-Irlandais John Watson, auquel le jeune Brésilien Nelson Piquet (déjà vu en 1978 en tant que troisième pilote) succède chez Brabham. On note également le passage de Depailler de Tyrrell à Ligier (qui comme Renault, aligne une deuxième voiture afin de bien figurer au championnat des constructeurs pour lequel les deux voitures peuvent désormais marquer des points et plus seulement la mieux classée). Depailler est remplacé chez Tyrrell par Jean-Pierre Jarier, qui a fait grosse impression lors de son interim chez Lotus fin 1978.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1979
Dès l'ouverture de la saison en Argentine, les Ligier se montrent à la hauteur des espoirs placés en elles. Laffite et Depailler monopolisent la première ligne de la grille de départ, avant de survoler la course. Mais des soucis d'allumage rencontrés en fin de course par Depailler (qui se classe néanmoins 4e) privent l'écurie française du doublé. Doublé qui intervient deux semaines plus tard au Brésil, au terme d'une nouvelle implacable domination des "Bleus". A deux reprises sur le podium, seul Carlos Reutemann sur la « vieille » Lotus 79 ne ressort pas laminé du périple sud-américain.
Nouveau rapport de force en Afrique du Sud, où les Ligier apparaissent sensiblement moins à leur avantage. Malgré la pôle de Jabouille sur la Renault (première pole position d'un moteur Turbo en F1, cette technologie s'avérant particulièrement efficace sur le circuit en altitude de Kyalami, où les moteurs atmosphériques perdent de la puissance), ce sont les Ferrari qui dominent l'épreuve. Sur une piste humide allant en s'assèchant, Scheckter réussit le pari de rester en pneus slicks, ce qui lui permet d'économiser un arrêt ravitaillement et de s'envoler vers la victoire. Mais un freinage raté en vue de l'arrivée l'oblige finalement à observer cet arrêt qu'il avait su éviter, et à concéder la victoire à son équipier Gilles Villeneuve. À Long-Beach par contre, Gilles Villeneuve ne doit sa victoire à personne puisqu'il survole les débats d'un bout à l'autre de la course. Il s'empare ainsi de la tête du championnat devant Laffite.
En perte de vitesse après leur tonitruant début de saison, les Ligier reprennent la main en Espagne. Mais malgré une nouvelle pole de Laffite, c'est cette fois Depailler qui s'impose. Profitant de la casse moteur de Laffite (qui a effectué un surrégime en ratant un changement de vitesse), Depailler revient seul à la hauteur de Villeneuve au classement du championnat du monde, tandis que Reutemann et Scheckter, modèles de régularité, restent en embuscade.
En Belgique, on retrouve les deux Ligier en première ligne. Mais la sensation de la course est la prestation de l'Australien Alan Jones, dominateur au volant de sa Williams FW07, voiture apparue au GP précédent et qui comme la Ligier est une wing-car très réussie qui tire grandement son inspiration de la fameuse Lotus 79. Mais le baroud de Jones prend fin suite à une défaillance technique, et la victoire revient à l'opportuniste Jody Scheckter devant Laffite. Les deux hommes prennent ainsi les commandes du championnat (en réalité, Scheckter a marqué un point de plus, mais avec déjà cinq arrivées dans les points, il doit décompter sa sixième place du GP du Brésil). Scheckter doit attendre le GP de Monaco (et un sans-faute de sa part) pour enfin prendre seul la tête du championnat, malgré l'obligation qui lui est faite de soustraire un nouveau moins bon résultat (en l'occurrence sa quatrième place de Jarama).
De plus en plus en difficulté face aux Ferrari, l'écurie Ligier subit un coup dur peu de temps après l'épreuve monégasque. Gravement touché aux jambes dans un accident de deltaplane, Patrick Depailler est forfait pour le reste de la saison. Coup dur car si le pilote le plus rapide de l'équipe semble être Jacques Laffite, Patrick Depailler brille par sa grande expertise technique et son sens de la mise au point, domaine dans lequel Laffite n'est pas d'un aussi grand secours. Pour le remplacer, Guy Ligier a dans un premier temps réussi à convaincre James Hunt, qui a claqué la porte de l'écurie Wolf à l'issue du GP de Monaco. Mais si Walter Wolf prend acte du départ du champion anglais, il refuse de le voir partir dans une autre équipe. Ligier se tourne alors vers le vétéran belge Jacky Ickx, qui brille plus en Sports-Prototypes qu'en F1, discipline où ses derniers exploits remontent à plusieurs années.
Le GP de France disputé à Dijon est rentré dans l'histoire de la Formule 1 pour deux raisons. Jean-Pierre Jabouille y signe en effet la première victoire d'une Renault en F1, mais surtout le tout premier succès d'un moteur Turbo, deux ans après son apparition en F1. Sur le coup, cette victoire historique est pourtant en grande partie éclipsée par le duel titanesque que se sont livrés en toute fin de course Arnoux (sur l'autre Renault) et Gilles Villeneuve. Au terme d'une lutte d'une intensité jamais égalée dans l'histoire de la F1 (à plusieurs reprises les voitures se toucheront, ce qui n'empêchera pas les deux hommes de partager leur hilarité sur le podium), Villeneuve parvient à résister à la Renault.
À Silverstone, où ni les Ligier ni les Ferrari ne sont dans le coup, ce sont les Williams qui dominent. Mais comme en Belgique, une panne mécanique empeche Jones de décrocher un succès mérité. La victoire revient finalement à son coéquipier Clay Regazzoni, qui offre ainsi à l'écurie Williams la première victoire de son histoire. C'est le début d'une longue série pour Williams, puisque malgré les prestations souvent éclatantes des Renault en qualifications, Jones s'impose lors des trois courses suivantes. Au championnat, force reste aux Ferrari, dominées en vitesse pure depuis l'apparition de la nouvelle Williams, mais d'une grande régularité. À l'issue du GP des Pays-Bas, Scheckter est ainsi leader du championnat avec 44 points, devant Laffite 36 points, Jones 34 points, et Villeneuve 32 points.
En Italie, profitant d'une méforme passagère des Williams, les Ferrari signent un facile doublé dans l'ordre Scheckter-Villeneuve. Cette victoire ne rapporte que 7 points à Scheckter (obligé de décompter les deux points de sa cinquième place de Silverstone), mais par le jeu des décomptes auquels seraient eux aussi soumis ses adversaires les plus proches s'ils venaient à briller lors des deux dernières épreuves de la saison, cela suffit à lui assurer mathématiquement le titre de champion du monde.
Au Canada, Jones renoue avec le succès après avoir dominé Villeneuve, qui prendra sa revanche à Waykins Glen. Mais "l'affaire" du week-end canadien est surtout le retrait brutal de la compétition du double champion du monde Niki Lauda. Frustré par une saison catastrophique (la Brabham-Alfa Romeo s'est avérée aussi peu fiable que compétitive), le pilote autrichien a subitement annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière au matin des premiers essais. C'est en lançant un appel sur la radio du circuit que son employeur Bernie Ecclestone parvient in-extremis à lui trouver un remplaçant pour la course! (en l'occurrence le modeste pilote argentin Ricardo Zunino).
[modifier] Grand Prix de la saison 1979
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Jody Scheckter | ![]() |
Ferrari | 51 (60) |
2e | Gilles Villeneuve | ![]() |
Ferrari | 47 (53) |
3e | Alan Jones | ![]() |
Williams-Ford | 40 (43) |
4e | Jacques Laffite | ![]() |
Ligier-Ford | 36 |
5e | Clay Regazzoni | ![]() |
Williams-Ford | 29 (32) |
6e | Patrick Depailler | ![]() |
Ligier-Ford | 20 (22) |
7e | Carlos Reutemann | ![]() |
Lotus-Ford | 20 (25) |
8e | René Arnoux | ![]() |
Renault | 17 |
9e | John Watson | ![]() |
McLaren-Ford | 15 |
10e | Didier Pironi | ![]() |
Tyrrell-Ford | 14 |
11e | Jean-Pierre Jarier | ![]() |
Tyrrell-Ford | 14 |
12e | Mario Andretti | ![]() |
Lotus-Ford | 14 |
13e | Jean-Pierre Jabouille | ![]() |
Renault | 9 |
14e | Niki Lauda | ![]() |
Brabham-Alfa Romeo | 4 |
15e | Nelson Piquet | ![]() |
Brabham-Alfa Romeo | 3 |
16e | Elio de Angelis | ![]() |
Shadow-Ford | 3 |
17e | Jacky Ickx | ![]() |
Ligier-Ford | 3 |
18e | Jochen Mass | ![]() |
Arrows-Ford | 3 |
19e | Riccardo Patrese | ![]() |
Arrows-Ford | 2 |
20e | Hans-Joachim Stuck | ![]() |
ATS-Ford | 2 |
21e | Emerson Fittipaldi | ![]() |
Fittipaldi-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
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