Championnat du monde de Formule 1 2006
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La saison 2006 de Formule 1 a compté 18 Grands Prix au lieu de 19 après l'annulation du Grand Prix de Belgique, qui devait se dérouler en septembre sur le circuit de Spa-Francorchamps.
[modifier] Règlements sportif et technique : les nouveautés
- Essais qualificatifs selon le système "Super-pole". Les monoplaces prennent la piste à leur convenance et ont un quart d'heure pour établir un temps. A l'issue de cette session, les six monoplaces les plus lentes quittent la séance et occuperont les six dernières places sur la grille de départ. Une deuxième session, sur le même principe, est organisée avec les monoplaces restantes pour déterminer l'ordre de départ de la 11e à la 16e place. Puis une troisième session,de 20 minutes, permet de départager les 10 monoplaces restantes.
- Durant les 40 premières minutes des essais qualificatifs, il est possible de changer les pneumatiques et de modifier la quantité d'essence embarquée.
- A l'issue de la séance de qualification, les monoplaces sont placées en parc fermé jusqu'au dimanche pour la mise en grille.
- Chaque pilote peut utiliser 7 trains de pneus "sec" par week-end de GP.
- Il est à nouveau possible (contrairement à 2005) de procéder à des changements de pneumatiques en course.
- Moteur atmosphérique 4 temps de 8 cylindres maximum et de 2400 cm3 de cylindrée.
- Dérogation possible pour l'emploi d'un V10 2005 avec disposition de bridage du régime maxi.
[modifier] Déroulement de la saison
[modifier] Grand Prix de Bahreïn
Pour l'ouverture de la saison, à Bahreïn, après une saison 2005 décevante, le septuple champion du monde Michael Schumacher (Ferrari) s'est rappelé au bon souvenir de ses adversaires, en réalisant, en 1' 31" 431, le meilleur temps des essais qualificatifs, égalant par la même occasion le dernier record qui manquait encore à son impressionnante collection, celui, mythique, et qui semblait à l'époque inaccessible, du nombre de « pole positions » (65), détenu jusque là par le Brésilien Ayrton Senna. Parti en pôle position, il mena les deux tiers de la course, avant d'être dépassé lors du second ravitaillement par le champion du monde en titre, l'Espagnol Fernando Alonso (Renault), qui sortit des stands juste devant le museau de la Ferrari du pilote allemand, pour aller conquérir la neuvième victoire de sa carrière. Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes), parti de la dernière place après avoir connu des ennuis lors de la séance qualificative, s'octroyait la 3e place après une remontée fantastique, aidée par une stratégie à un seul arrêt, qui lui permit de se retrouver dans le peloton de tête après la seconde vague de ravitaillements. En réalisant un chrono de 1' 32" 408 au 42e tour, le jeune Nico Rosberg (Williams), dont c'était la première course de Formule 1, s'est approprié le meilleur tour en course.
[modifier] Grand Prix de Malaisie
Pour la seconde course de la saison, en Malaisie, c'est l'Italien Giancarlo Fisichella (Renault) qui s'est octroyé la première place de la grille de départ, devant l'Anglais Jenson Button (Honda) (2e) et le surprenant débutant Nico Rosberg (Williams) (3e). La course a été relativement limpide, remportée par Giancarlo Fisichella, qui a contrôlé la course de bout en bout, ne cédant le commandement que l'espace de quelques tours lors des arrêts aux stands, devant Fernando Alonso auteur d'un départ époustouflant, qui lui permit, laissant sur place les McLaren et les Williams, de passer de la 7e à la 3e place au premier virage, et Jenson Button.
Le début du championnat 2006 commence à ressembler étrangement à celui de 2005, ce qui n'était pas forcément prévisible après les nombreux changements intervenus à l'intersaison. L'an dernier, Giancarlo Fisichella et Fernando Alonso s'étaient déjà partagés les deux premiers Grands Prix de la saison. Une nouveauté toutefois, Renault signe son premier doublé depuis 1982.
[modifier] Grand Prix d'Australie
Le troisième Grand Prix, en Australie a vu une nouvelle victoire - la 10e de sa carrière - du champion du monde Fernando Alonso (Renault), qui réussit rapidement à se défaire de l'Anglais Jenson Button (Honda), parti en pole position, - qui espèrait bien obtenir enfin sa première victoire pour son 103e départ -, et à conserver la tête jusqu'à l'arrivée, malgré les cinq interventions de la voiture de sécurité - dues aux nombreuses sorties de route (Michael Schumacher, entre autres) -, qui lui faisaient perdre chaque fois l'avantage qu'il avait acquis. Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) termine 2e devant Ralf Schumacher (Toyota) (3e), qui permet à son écurie de marquer ses premiers points de la saison. Kimi Räikkönen a réalisé, en 1'26"045 le record du tour au 57e et avant-dernier tour de l'épreuve. Jenson Button - qui rétrogradait d'une place après chaque redémarrage - a du abandonner la cinquième place à quelques mètres de la ligne à la seconde Renault de Giancarlo Fisichella - parti en dernière position après un problème sur la grille au moment du départ - en raison de la casse de son moteur, qui ne lui permit même pas de franchir la ligne d'arrivée (il a été classé 10e à un tour).
[modifier] Grand Prix de Saint Marin
A Imola, sur le Circuit Dino et Enzo Ferrari, pour la quatrième course de la saison, la Scuderia Ferrari a montré qu'il fallait encore compter avec elle. Parti de la pole position, et en tête dès le début de la course, Michael Schumacher (Ferrari) contrôla la course de bout en bout, ne cédant le commandement de l'épreuve que pendant ses ravitaillements - du 21e au 25e tours à Fernando Alonso (Renault), puis aux 43e et 44e tours à Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) - et le reprenant aussitôt après pour ne plus le quitter jusqu'au drapeau à damier. Il remportait ainsi la 85e victoire de sa carrière, devant Fernando Alonso (2e) et Juan Pablo Montoya (3e). En 1' 24" 569, temps réalisé au 23e tour, le record du tour revenait au champion du monde Fernando Alonso.
[modifier] Grand Prix d'Europe
Sur le circuit allemand du Nürburgring, pour le cinquième Grand Prix de cette saison 2006, le 7 mai, dans le massif de l'Eifel, dans sa région natale, le septuple champion du monde Michael Schumacher (Ferrari) obtient sa deuxième victoire consécutive - la sixième au Nürburgring - au terme d'une course tactique où le génie de Ross Brawn a encore fait merveille. Parti de la pole position, l'Espagnol Fernando Alonso (Renault) virait en tête au premier virage et conservait cette position pendant les deux tiers de l'épreuve. Deuxième dans le sillage du champion du monde, Michael Schumacher a fait la différence en trois tours, juste avant son second ravitaillement, repoussé pour lui permettre d'aligner quelques tours rapides qui ont fait la différence. Alonso termine une nouvelle fois 2e - sa plus mauvaise place depuis le début de la saison - devant le jeune pilote brésilien Felipe Massa (Ferrari) (3e), qui monte sur le podium pour la première fois de sa carrière. Le meilleur tour en course est revenu à Michael Schumacher, qui a réalisé au 39e tour le temps de 1' 32" 099.
[modifier] Grand Prix d'Espagne
Fernando Alonso (Renault) avait annoncé en début de saison que l'un de ses objectifs principaux cette saison, outre de tenter de conserver son titre de champion du monde, était de s'imposer pour la première fois à domicile, dans son Grand Prix national, le Grand Prix d'Espagne. Contrat rempli pour le jeune espagnol, lors de cette sixième épreuve de la saison, disputée le 14 mai, sur le circuit de Catalogne à Montmeló, près de Barcelone. qui obtenait la pole position devant son coéquipier Giancarlo Fisichella et les deux Ferrari de Michael Schumacher et Felipe Massa. Les deux McLaren-Mercedes se sont qualifiées assez loin : Kimi Räikkönen à la neuvième place et Juan Pablo Montoya à la douzième, confirmant que le départ d'Adrian Newey, le concepteur de la voiture, est très préjudiciable à l'équipe, quoiqu'en dise Ron Dennis. Alonso a pris un excellent départ, creusant très vite un écart décisif sur ses poursuivants. Il a pu ainsi gérer tranquillement ses arrêts aux stands, ne laissant la tête de la course que pendant quelques tours, en attendant que ses adversaires ravitaillent à leur tour. L'équipe Renault a modifié la stratégie en cours d'épreuve, passant d'une stratégie à trois arrêts à une stratégie à deux arrêts, pour s'adapter aux conditions de la course et permettre à leur pilote de remporter cette victoire qu'il espèrait tant. Giancarlo Fisichella a dû abandonner le seconde place à Michael Schumacher à l'occasion des ravitaillements. Il termine néanmoins sur le podium (3e). Fernando Alonso aurait pu réaliser son premier « hat-trick » (pole-position, victoire, meilleur tour en course), si le jeune brésilien Felipe Massa (4e) ne l'avait dépossédé du record du tour en réalisant 1' 16" 648 au 42e tour.
[modifier] Grand Prix de Monaco
Parti en pole-position après le déclassement de Michael Schumacher (Ferrari), rétrogradé au dernier rang sur la grille pour avoir arrêté sa voiture au milieu de la piste à la fin des qualifications, Fernando Alonso (Renault) s'impose pour la première fois dans le prestigieux Grand Prix de Monaco, septième épreuve de la saison, augmentant par la même occasion son avance en tête du Championnat du monde. Jusqu'à l'intervention de la voiture de sécurité au 48e tour, après l'explosion du moteur de l'australien Mark Webber (Williams) jusque là solidement installé à la troisième place, Alonso avait eu fort à faire avec Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes), qui s'était emparé de la seconde place dès le 2e tour et n'avait plus laché le train du pilote espagnol, obligé d'économiser ses pneumatiques par « un problème de survirage et de motricité » sur son deuxième train de pneus. La course semblait s'être jouée à ce moment, lorsque Alonso et Räikkönen plongeaient au même moment dans les stands, le premier repartant logiquement en tête, sous les applaudissements du nombreux public, favorable au pilote de l'écurie française.
La fin de course fut facilitée pour le champion du monde par l'abandon de son rival finlandais trois tours plus tard, après l'explosion de son moteur Mercedes. Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) et David Coulthard (Red Bull), tous deux anciens vainqueurs de l'épreuve monégasque, héritent des 2e et 3e places. Parti des stands avec beaucoup d'essence pour ne faire qu'un arrêt après la sanction imposée par la F.I.A, Michael Schumacher, aidé par les abandons de Webber, Räikkönen et Jarno Trulli (Toyota) un temps 3e, termine finalement cinquième avec une fin de course déchaînée, qui l'a vu battre à plusieurs reprises le meilleur tour en course, qui lui reviendra avec un chrono de 1'15" 143 au 74e tour. Au championnat, l'Allemand compte désormais 21 points de retard sur l'Espagnol.
[modifier] Grand-Prix de Grande-Bretagne
Lors de la huitième épreuve de la saison, pour le Grand-Prix de Grande-Bretagne, sur le très rapide circuit de Silverstone, le champion du monde Fernando Alonso (Renault) s'est montré une nouvelle fois irrésistible lors de la séance de qualification, obtenant - à plus de 320 km/h de moyenne - sa quatrième pole-position consécutive, faisant ainsi oublier la polémique suscitée par la manœuvre litigieuse de Michael Schumacher à Monaco. Il a devancé le Finlandais Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) (2e), avide de revanche après ses déboires en Principauté, qui s'élancera à ses côtés sur la première ligne. La deuxième ligne est entièrement colorée de rouge, puisqu'on y trouve, toujours aussi affûtées, les deux Ferrari de Michael Schumacher (3e) et Felipe Massa (4e), prêts à saisir la moindre occasion pour redorer le blason de la Scuderia, quelque peu écorné après l'épisode monégasque. Fernando Alonso a pris un excellent départ, conservant sans problème sa première position. Il commençait à creuser un petit écart sur ses poursuivants lorsque l'intervention de la voiture de sécurité à la suite de l'accrochage entre Mark Webber (Williams), Ralf Schumacher (Toyota) et Scott Speed (Toro Rosso) provoquait un regroupement des voitures. Ce n'était que partie remise, car aussitôt après le départ lancé, il grignotait tour après tour une avance suffisante pour effectuer ses ravitaillements sans perdre la tête de la course. Dominateur de bout en bout, et ayant adopté la bonne stratégie (il s'est arrêté après ses adversaires), Fernando Alonso a remporté sa troisième victoire d'affilée (la cinquième de la saison) devant Michael Schumacher (2e), qui a subtilisé la seconde place à Kimi Räikkönen (3e) lors du deuxième ravitaillement. En réalisant un temps de 1' 21" 599 au 21e tour, il s'est approprié le meilleur tour en course, réalisant ainsi le premier « hat-trick » de sa carrière.
[modifier] Grand-Prix du Canada
Pour la neuvième course de la saison, au Canada, sur le Circuit Gilles Villeneuve de Montréal, la première ligne de la grille de départ était entièrement aux couleurs de l'écurie championne du monde, Fernando Alonso (Renault) ayant sans surprise devancé son coéquipier italien Giancarlo Fisichella, obtenant sa cinquième pole-position consécutive. Michael Schumacher (Ferrari) (5e) ne s'élance que de la troisième ligne aux côtés du jeune Nico Rosberg (Williams) (6e), tous deux devancés par Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) (3e) et Jarno Trulli (Toyota) (4e). Fernando Alonso vire en tête au premier virage, tandis que son coéquipier se fait surprendre par Räikkönen, après avoir dû freiner à cause d'un départ légèrement anticipé (il sera sanctionné d'un « drive through » pour ce fait). Si le départ s'est déroulé sans encombre pour les cinq premiers, il n'en a pas été de même derrière, Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) s'étant accroché avec Nico Rosberg en voulant le dépasser, envoyant la Williams du jeune Allemand - qui tentait de résister à la manœuvre téméraire du Colombien - dans le mur et provoquant une première intervention de la voiture de sécurité. Après le redémarrage, en tête de la course, Alonso et Räikkönen creusaient un écart impressionnant sur leurs poursuivants, en se battant à coup de dixièmes de seconde, et en roulant 2" plus vite au tour que tous les autres. Alonso s'arrêta le premier pour ravitailler, laissant la tête de la course à son adversaire finlandais, qui ravitaillait un tour plus tard et embarquait plus d'essence, mais surtout perdit un temps précieux à cause d'un écrou récalcitrant qui empêcha de changer sa roue arrière-droite. Il reprit la piste toujours en seconde position, mais trois secondes derrière le champion du monde, qui en profitait pour enfoncer le clou et lui reprendre 5 secondes ! Lors de la deuxième vague de ravitaillements, Räikkönen connut encore des ennuis, calant même son moteur, et l'on s'acheminait vers une fin de course tranquille pour Alonso - qui comptait alors plus de 25" d'avance sur Räikkönen, qui avait lui-même Schumacher dans son aileron - lorsque la brutale sortie de route de Jacques Villeneuve (BMW Sauber) entraîna - au 59e tour - une nouvelle intervention de la voiture de sécurité, réduisant tous les écarts à néant. Lorsque elle quitta la piste quatre tours plus tard, Alonso produisit l'effort nécessaire pour conserver sa position et s'acheminer vers sa sixième victoire de la saison, la quatrième consécutive. Dans le dernier tour, Michael Schumacher s'emparait de le seconde place au détriment de Kimi Räikkönen (3e) qui se fit surprendre après être sorti trop large dans l'un des derniers virages. Il put se consoler en ayant réalisé en 1'15" 841 (au 22e tour) le meilleur tour en course lors de son duel avec Alonso.
[modifier] Grand-Prix des États-Unis
Sept jours après le Canada, la dixième épreuve de la saison se déroule sur le circuit d'Indianapolis, où le « grand cirque » de la Formule 1 doit faire oublier le simulacre de course de l'année précédente, pour se réconcilier avec le public américain. Le septuple champion du monde Michael Schumacher (Ferrari) a obtenu une superbe pole position (la 67e de sa carrière), et l'équipe italienne réalise un carton plein, puisque son coéquipier, le Brésilien Felipe Massa, a pris la deuxième place sur la grille, devant l'Italien Giancarlo Fisichella (Renault) (3e), rassuré après le renouvellement de son contrat pour 2007, et le Brésilien Rubens Barrichello (Honda) (4e). Le leader du championnat, Fernando Alonso (Renault), a du se contenter de la 5e place, tandis que Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes), qui a raté sa qualification, n'est que 9e. Dès le départ, donné devant une faible assistance - le public américain ayant boudé cette année la Formule 1 après le triste spectacle de l'année précédente - Fernando Alonso se porte à hauteur de Michael Schumacher, qui se fait dépasser par son coéquipier Felipe Massa. Si les premiers se sont élancés sans encombre, il n'en a pas été de même derrière, puisqu'un gigantesque carambolage impliquant neuf voitures (provoquant l'abandon de sept d'entre elles) s'est produit au premier virage. Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes), Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes), Nick Heidfeld (BMW), Mark Webber (Williams), Scott Speed (Toro Rosso), Christian Klien (Red Bull) et Franck Montagny (Super Aguri) se sont trouvées éliminés après avoir parcouru quelques centaines de mètres. Massa a continué de mener jusqu'à son premier ravitaillement au 29e tour, et il perdit la tête de la course après le ravitaillement de Michael Schumacher, qui ressortit des stands devant lui. La fin de course fut insipide, aucune voiture n'étant en mesure de contester la supériorité sur ce circuit des Ferrari, qui réalisent leur premier doublé de la saison, Schumacher obtenant la 87e victoire de sa carrière, la quatrième consécutive ici. Giancarlo Fisichella (3e) complète le podium devant Jarno Trulli (Toyota) surprenant (4e), après être parti des stands (ce qui lui évita de se trouver mêlé au carambolage de début de course) et être remonté à cette position grâce à une stratégie à un seul arrêt, qui lui permit de finir devant Fernando Alonso (5e). En réalisant 1' 12" 719 au 56e tour, Michael Schumacher s'est en outre emparé du meilleur tour en course, réalisant par la même occasion le 21e hat-trick de sa carrière.
[modifier] Grand Prix de France
A Magny-Cours, où le Grand Prix de France (onzième épreuve de la saison) se déroulait au milieu des flonflons célébrant le centenaire du premier Grand Prix automobile de l'histoire, la Scuderia Ferrari monopolisa une nouvelle fois - pour le second Grand Prix consécutif et la troisième fois de la saison après le Grand Prix de Bahreïn - la première ligne de la grille de départ. Michael Schumacher, qui a obtenu ici - pour 17 millièmes de secondes - la soixante-huitième pole position de sa carrière s'est élancé en tête devant son coéquipier Felipe Massa (2e) et le champion du monde Fernando Alonso (Renault) (3e). Le départ a été donné sans le Colombien Juan Pablo Montoya, remplacé chez McLaren-Mercedes par le pilote essayeur Pedro de la Rosa, après l'annonce de sa reconversion en 2007 dans le championnat Nascar. Excellent départ des leaders, Massa réussisant à conserver de justesse sa seconde place convoitée par Alonso. Protégé par son équipier, Schumacher s'est constitué au fil des tours une avance suffisante pour gèrer ses ravitaillements sans problème, et se permettre d'en faire un de plus qu'Alonso, qui changea de stratégie en cours de course pour pouvoir s'emparer de la seconde place au détriment de Massa. On retrouva donc sur le podium, au terme d'une course guère palpitante, les trois pilotes en tête sur la grille de départ, Michael Schumacher signant la 88e victoire de sa carrière - la huitième à Magny-Cours - et, avec le meilleur tour en course, réalisé en 1' 17" 111 au 46e tour, le 22e hat-trick, le second consécutivement.
[modifier] Grand Prix d'Allemagne
Pour son Grand Prix national, en Allemagne, douzième course de la saison, sur le circuit d'Hockenheim, qui lui a jusqu'à présent moins bien réussi que d'autres - puisqu'il n'y a remporté « que » trois victoires (1995, 2002 et 2004) - Michael Schumacher et la Scuderia Ferrari se présentent en position de force après les deux victoires consécutives obtenues aux États-Unis et en France. Il s'en est fallu d'un rien qu'il réalise un troisième « hat-trick » consécutif, mais il s'est fait souffler la pole position pour 135 millièmes de seconde par le Finlandais Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes). Il s'est néanmoins élancé de la première ligne pour la 112e fois de sa carrière, suivi par son coéquipier Felipe Massa (3e) et l'Anglais Jenson Button (Honda) (4e). Dès l'extinction des feux, Michael Schumacher collait à la roue de Kimi Räikkönen, dont la McLaren semblait retrouver des ailes (mais peut-être ne contenait-elle qu'un minimum de carburant ?), et n'avait aucune difficulté à suivre le rythme élevé du pilote finlandais. Celui-ci lui cédait la tête de la course dès le dixième tour - confirmant qu'il était parti avec peu d'essence - pour effectuer le premier de ses trois arrêts-ravitaillement, au cours duquel il perdait une bonne dizaine de secondes, à cause d'un problème lors du changement d'une roue. Un peu plus loin, les choses se déroulaient moins aisément pour le leader du championnat, Fernando Alonso (Renault), qui comptait 17 points d'avance sur Schumacher avant la course. Il prenait un bon départ de la quatrième ligne (7 e place sur la grille), mais connaissait par la suite des problèmes avec son pneu arrière gauche. Moins à l'aise qu'à l'habitude, sa voiture n'étant pas équipée des masses anti-vibratoires, il commettait même une petite faute dans la seconde partie de la course, sortant de la piste et se retrouvant dans le bac à graviers avant de parvenir à redresser sa trajectoire, sans autre conséquence. Pendant ce temps, Michael Schumacher et Felipe Massa effectuaient un parcours sans le moindre souci en tête de la course. Seul Kimi Räikkönen parvenait à suivre - à distance respectable (une vingtaine de secondes) - les deux compères de la Scuderia qui filaient vers un nouveau doublé. A quelques tours de la fin, l'Australien Mark Webber, dont la Williams s'était montrée pour une fois performante, puisqu'il oscillait entre la 3e et la 5e place, devait abandonner, en raison de la casse de son moteur, permettant à Alonso de gagner une place. Schumacher remportait donc devant son public sa 89e victoire et ramenait l'écart qui le sépare d'Alonso à 11 points, à six courses de la fin du championnat. Felipe Massa (2e) qui, au fil des courses, confirme les espoirs placés en lui par Jean Todt, et Kimi Räikkönen (3e) complétaient le podium. Le meilleur tour en course a été réalisé par Michael Schumacher au 17e tour, en 1' 16" 357 (à la moyenne de 215.650 km/h).
[modifier] Grand Prix de Hongrie
[modifier] Les qualifications
La grille de départ de la treizième épreuve de la saison, le Grand Prix de Hongrie, sur le Hungaroring, près de Budapest, présentait un aspect quelque peu inhabituel avec l'absence aux avant-postes des deux leaders du championnat. La raison de cette double absence n'avait rien à voir avec les performances de leurs voitures respectives, mais était à rechercher dans les sanctions infligées, par les commissaires de course, aux deux prétendants au titre - 2" à ajouter à leur temps de qualification - pour dépassement sous drapeaux jaunes et conduite dangereuse (Fernando Alonso, (Renault)) et dépassement sous drapeau rouge (Michael Schumacher, (Ferrari)), à 24 heures d'intervalle, pendant les séances d'essais libres. Le leader du championnat fut donc contraint de s'élancer de la quinzième place, et le septuple champion du monde de la douzième. Jenson Button (Honda), victime d'un incendie de sa monoplace au cours des essais libres, dut, quant à lui, malgré l' excellente performance qu'il avait réalisée - (4e temps) - s'élancer de la quatorzième place (rétrogradation de 10 places pour changement de moteur). Sur la 1re ligne, on retrouvait Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) (1er - 10e pole position) avec à ses côtés la Ferrari du jeune brésilien Felipe Massa de plus en plus à l'aise aux avant-postes, devançant son compatriote Rubens Barrichello (Honda) (3e) et l'autre pilote espagnol Pedro de la Rosa (McLaren-Mercedes) (4 e). A noter l'excellente performance du jeune (21 ans) pilote polonais, Robert Kubica (BMW Sauber) - remplaçant l'ancien champion du monde québécois Jacques Villeneuve (officiellement mal remis de son accident au Grand Prix d'Allemagne, la semaine précédente, mais dont il se murmure qu'il pourrait ne pas terminer la saison) - qualifié en 9e place. Robert Kubica devient ainsi le premier pilote de son pays à courir dans le championnat du monde de Formule 1. Il terminera sa première course à une excellente 7e place. Il perdra malheureusement le bénéfice de cet excellent résultat en étant disqualifié, car le poids de sa voiture était inférieur au poids minimal autorisé.
[modifier] La course
Une autre invitée-surprise sur cette grille de départ, la pluie, qui obligeait la plupart des concurrents à partir en « pneus-pluie », voire pour quelques-uns plus audacieux en « pneus intermédiaires », et qui allait être la cause d'une course sensationnelle, marquée par de nombreux rebondissements. Dès le départ, sur une piste détrempée, Kimi Räikkönen s'élançait parfaitement et conservait sans problème sa première position, mais derrière lui la bagarre faisait rage à tous les niveaux de la grille pour gagner des places. A la fin du premier tour, Michael Schumacher en avait déjà gagné cinq, et Fernando Alonso, auteur lui aussi d'un départ fulgurant, se retrouvait quatrième après cinq tours, derrière son rival au bout de quelques tours. La Renault de l'Espagnol était nettement plus rapide que la Ferrari de l'Allemand, et après quelques tentatives infructueuses, Alonso finissait par dépasser son rival sans coup férir, au Xe tour, s'emparant ainsi de la 3e place, et remontant à toute allure sur les deux Mc Laren, qui avaient creusé un petit écart en tête. Il rattrappait très rapidement Pedro de la Rosa, qu'il dépassait sans trop de mal, et se retrouvait quelques tours plus tard dans les échappements de Kimi Räikkönen, qu'il s'apprêtait à dépasser lorsque celui-ci lui laissa le commandement en s'arrêtant à son stand pour ravitailler au 17e tour. Le champion du monde creusait très vite un écart impressionnant, et se payait le luxe de prendre un tour à Michael Schumacher. Au 25e tour, lorsqu'un accrochage entre Kimi Raïkkönnen et Vitantonio Liuzzi (Toro Rosso) - à qui il allait prendre un tour - provoqua l'intervention de la voiture de sécurité, Alonso qui possédait à ce moment là 45" d'avance, voyait tous ses efforts anéantis. Il en profitait pour ravitailler, tout en conservant, grâce à son avance, la tête de la course. Räikkönen, dont le talent exceptionnel était une nouvelle fois victime d'un coup du sort, se trouvait éliminé. Lors du nouveau départ, Alonso, protégé par quelques retardataires intercalés entre lui et Jenson Button, maintenant 2e grâce à une stratégie décalée judicieuse, creusait à nouveau l'écart, et semblait s'envoler vers une nouvelle victoire. Lors de son second ravitaillement, au 50e tour, il laissait la 1re place à Button, mais chaussait sa voiture de pneus pour le sec, jugeant la piste suffisamment asséchée. Cela aurait dû lui permettre de reconquérir rapidement son bien, mais une rupture de transmission provoquait une sortie de route et son premier abandon de la saison. Le risque était grand de voir Michael Schumacher réduire son écart au championnat à trois points. Mais le pilote allemand, qui avait réussi à s'emparer de la seconde place, avait des pneus inadaptés et en très mauvais état. Il se faisait d'abord doubler par Pedro de la Rosa, qui était revenu sur lui en lui reprenant 4" au tour, puis par Nick Heidfeld (BMW Sauber), qui s'emparait de la troisième place, avant qu'à trois tours de la fin (67e tour), il ne rentre au stand pour abandonner. Il récupérera malgré tout un point en étant classé 8e après la disqualification du jeune pilote polonais Robert Kubica, qui avait terminé 7e. A sa 114e course, Jenson Button, l'éternel espoir anglais, voyait enfin la victoire lui sourire. Pedro de la Rosa (2e) et Nick Heidfeld (3e) complétaient ce podium inédit. Au championnat, plus de peur que de mal pour Alonso, qui conserve dix points d'avance à cinq courses de la fin, et pour Renault, qui ne perd que trois points. Massa, en réalisant un temps de 1' 24" 198 au 65e tour, s'approprie pour le seconde fois de sa carrière, le meilleur tour en course.
[modifier] Grand Prix de Turquie
[modifier] Les qualifications
Les deux pilotes Ferrari ont une nouvelle fois - la quatrième de la saison - réalisé le doublé lors de la séance de qualification du Grand Prix de Turquie, sur le circuit d'Istanbul, quatorzième épreuve de la saison. Mais cette fois, c'est le Brésilien Felipe Massa qui a obtenu le droit de s'élancer en tête (pour la première fois de sa jeune carrière), ayant devancé son aîné, Michael Schumacher (2e), de près de 4/10 de secondes ! La seconde ligne était occupée par les deux pilotes de l'écurie championne du monde, Renault, Fernando Alonso (3e) ayant une nouvelle fois dominé l'Italien Giancarlo Fisichella. Ils étaient suivis par Nick Heidfeld (BMW Sauber) (5e) et Jenson Button (Honda) (6e). Ralf Schumacher (Toyota), qui avait réussi le 5e temps a du reculer de dix places sur la grille pour avoir été obligé de changer de moteur. Les McLaren ont une nouvelle fois été à la peine, Kimi Räikkönen partant de la huitième place et Pedro de la Rosa de la onzième.
[modifier] La course
A l'extinction des feux, Alonso - auteur une nouvelle fois d'un départ canon - s'immisçait entre les deux Ferrari. Au premier freinage, Schumacher intimidait son adversaire, provoquant un écart du pilote espagnol, qui eut pour effet d'entraîner un tête-à-queue de son équipier Giancarlo Fisichella, repoussé au fond du peloton. Fisico - auteur par la suite d'une superbe remontée qui lui permit de terminer sixième - ne fut pas la seule victime de la manœuvre : touché à l'arrière gauche par Scott Speed (Toro Rosso) en perdition, Kimi Räikkönen devait rentrer au stand, pour réparer les dégâts. A peine reparti, il terminait sa course dans les pneus de protection après un tout droit. Au dixième tour, Massa, confortablement installé en tête, et Schumacher comptaient déjà respectivement 10 et 8 secondes d'avance sur Alonso. Mais, la Toro Rosso de Vitantonio Liuzzi, victime d'une panne de transmission, s'immobilisa dans un virage, entraînant l'entrée en piste de la voiture de sécurité au douzième tour. Les trois leaders se précipitèrent aux stands pour ravitailler. Schumacher ayant du patienter derrière son équipier se faisait subtiliser la seconde place par Alonso. La course se résumera dès lors à un cavalier seul de Massa en tête, et au superbe duel que se livrèrent les deux leaders du championnat. Dans le second relais, des Bridgestone en difficulté et une incursion hors piste coûtaient sept secondes à Schumacher, qui regagna malgré tout le terrain perdu, pour harceler Alonso dans les quinze derniers tours. Le champion du monde en titre défendit magnifiquement sa seconde place jusqu'au bout, sous la pression permanente de son adversaire direct au championnat. Comme Jenson Button, trois semaines auparavant en Hongrie, Felipe Massa remportait sa première victoire, devançant Alonso (2e) qui récupérait deux points d'avance au championnat sur Schumacher (3e). A quatre courses de la fin, 12 points séparent désormais les deux prétendants au titre. Dans sa course-poursuite derrière Alonso, Schumacher réalisa au 55e tour le meilleur tour en course en 1' 28" 005.
[modifier] Grands Prix de la saison 2006
[modifier] Classement des pilotes (course par course)
|
|
[modifier] Classement du championnat (Pilotes)
[modifier] Classement des constructeurs (course par course)
|
|
[modifier] Classement du championnat (Constructeurs)
Pos | Équipe | Châssis | Moteur | Pneus | Départs | Victoires | Podiums | Poles | Rec. Tour | Points |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | ![]() |
R26 | ![]() |
M | 18 | 8 | 19 | 7 | 5 | 206 |
2 | ![]() |
248 F1 | ![]() |
B | 18 | 9 | 19 | 7 | 9 | 201 |
3 | ![]() |
MP4-21 | ![]() |
M | 18 | 0 | 9 | 3 | 3 | 110 |
4 | ![]() |
RA106 | ![]() |
M | 18 | 1 | 3 | 1 | 0 | 86 |
5 | ![]() |
F1.06 | ![]() |
M | 18 | 0 | 2 | 0 | 0 | 36 |
6 | ![]() |
TF106 TF106B |
![]() |
B | 18 | 0 | 1 | 0 | 0 | 35 |
7 | ![]() |
RB2 | ![]() |
M | 18 | 0 | 1 | 0 | 0 | 16 |
8 | ![]() |
FW28 | ![]() |
B | 18 | 0 | 0 | 0 | 1 | 11 |
9 | ![]() |
STR01 | ![]() |
M | 18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 |
10 | ![]() |
M16 | ![]() |
B | 18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
11 | ![]() |
SA05 SA06 |
![]() |
B | 18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
[modifier] Liens externes
- La saison 2006 sur le site officiel de la Formula One Administration (FOA)
- Calendrier de tous les courses en format iCal (en anglais)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
|
|