Championnat du monde de Formule 1 1958
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Le championnat du monde de Formule 1 1958 a été remporté par le Britannique Mike Hawthorn sur Ferrari. La marque britannique Vanwall a remporté le premier championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- Seuls les 6 meilleurs résultats sont retenus.
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 8,6,4,3,2, avec 1 point pour l'auteur du meilleur tour en course.
- Les pilotes qui changent de voiture en cours d'épreuve ne peuvent pas marquer de points.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 2500 cm3
- Moteurs suralimentés 750 cm3
[modifier] Principaux engagés
L'inter-saison a été marquée par le retrait officiel de l'équipe Maserati, en proie à des difficultés financières. A bientôt 47 ans, le champion du monde en titre Juan Manuel Fangio n'a rien fait pour retrouver un volant et reste évasif sur son avenir. Ses équipiers Jean Behra et Harry Schell ont quant à eux trouvé refuge chez BRM.
Du côté de chez Ferrari, on retrouve le trio Mike Hawthorn-Peter Collins-Luigi Musso, qui devrait être ponctuellement renforcé par l'Allemand Wolfgang von Trips.
Pas de changements non plus chez Vanwall où l'on retrouve Stirling Moss, Peter Brooks et Stuart Lewis-Evans.
A surveiller enfin les minuscules Cooper-Climax à moteur arrière, pilotées par l'Australien Jack Brabham et le Britannique Roy Salvadori.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1958
Premières victoires de Cooper: en arrière toutes!
Début de saison en forme de polémique au GP d'Argentine, organisé comme d'habitude au mois de janvier. Afin de protester contre le manque de temps accordé pour se préparer à la nouvelle réglementation sur les carburants, les équipes officielles britanniques ont décidé de boycotter l'épreuve. Le plateau se trouve donc limité aux Ferrari officielles et à une cohorte de Maserati privées (parmi lesquelles on retrouve Juan Manuel Fangio). Mais la victoire revient de manière surprise à Stirling Moss sur la Cooper-Climax de l'écurie privée de Rob Walker. Laissé libre par Vanwall de défendre ses chances au championnat, Moss s'impose devant l'armada Ferrari, emmenée par Luigi Musso. C'est la première victoire dans le championnat du monde d'une voiture à moteur arrière.
A Monaco au mois de mai, les écuries britanniques sont de retour, et Moss a cédé le volant de la Cooper de Rob Walker à Maurice Trintignant, lequel confirme la surprise de Buenos Aires en s'imposant au nez et à la barbe de toutes les usines. Piégé à deux reprises par l'étonnante petite voiture britannique, Luigi Musso n'en prend pas mois les commandes du championnat.
Le panache de Moss, la régularité d'Hawthorn
A Zandvoort, retour à la normale, avec une victoire facile de Moss sur la Vanwall. Profitant des prestations anonymes des Ferrari, l'Anglais reprend la tête du championnat à Musso. Puis en Belgique, c'est au tour de Tony Brooks d'imposer la Vanwall.
Le GP de France marque le retour en forme des Ferrari, avec la victoire de Hawthorn. Mais le succès de la Scuderia est endeuillé par l'accident mortel de Luigi Musso, parti à la faute en essayant de doubler un attardé sans perdre de temps sur Hawthorn. A noter la présence au départ de Juan-Manuel Fangio sur une Maserati. Sur une voiture accablée de problèmes, le champion argentin accroche une quatrième place méritoire avant d'annoncer son départ à la retraite.
Malgré le deuil, Ferrari confirme sa forme 15 jours plus tard en Angleterre avec la victoire de Peter Collins. Hawthorn, deuxième, en profite lui pour prendre le large au championnat.
Le duel Ferrari-Vanwall se poursuit en Allemagne. En raison du retrait prématuré de Moss, c'est à Brooks que revient la charge de défendre les couleurs de Vanwall. Mal parti, Brooks revient sur Hawthorn et Collins avant de les doubler puis de prendre le large. Derrière lui, un nouveau drame se joue, avec l'accident mortel de Peter Collins. En l'espace de trois courses, la Scuderia a ainsi perdu deux de ses leaders.
Terriblement diminuée, Ferrari parvient à sauver les meubles au championnat lors du GP du Portugal puisque malgré la victoire de Moss, Hawthorn ne concède qu'un seul point à son compatriote et conserve la tête du championnat. Sa seconde place doit grandement au fair-play de son adversaire puisque Hawthorn avait été déclassé par les commissaires, avant que Moss ne témoigne en sa faveur et inflechisse le verdit. La situation est encore plus favorable pour Hawthorn à l'issue du GP d'Italie, qu'il termine à nouveau deuxième alors que Moss a du préalablement renoncé.
Même si Hawthorn doit commencer à retrancher ses moins bons résultats (il a déjà terminé à sept reprises dans les points), une seconde place lui suffit au Maroc pour être titré en cas de victoire de Moss. Moss remplit sa part du contrat en s'imposant avec la manière. Hawthorn, seulement troisième, se fait quant à lui offrir la deuxième place synonyme de titre mondial par Phil Hill, nouveau venu au sein de la Scuderia. A noter que pour la troisième fois de la saison, la Formule 1 est endeuillée. Cette fois, c'est Stuart Lewis-Evans sur la troisième Vanwall qui, accidenté, décédera des suites de ses blessures quelques jours plus tard.
Hawthorn ne défendra jamais son titre mondial. Très affecté par cette saison particulièrement meurtrière (il était notamment très proche de Peter Collins), il annonce sa retraite en fin d'année. Quelques semaines plus tard, il disparaitra à son tour dans un accident de la circulation.
L'écurie Vanwall, première championne du monde des constructeurs annonce également en fin d'année son retrait de la Formule 1.
[modifier] Grand Prix de la saison 1958
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Mike Hawthorn | ![]() |
Ferrari | 42 (49) |
2e | Stirling Moss | ![]() |
Vanwall | 41 |
3e | Tony Brooks | ![]() |
Vanwall | 24 |
4e | Roy Salvadori | ![]() |
Cooper-Climax | 15 |
5e | Harry Schell | ![]() |
BRM | 14 |
6e | Peter Collins | ![]() |
Ferrari | 14 |
7e | Maurice Trintignant | ![]() |
Cooper-Climax | 12 |
8e | Luigi Musso | ![]() |
Ferrari | 12 |
9e | Stuart Lewis-Evans | ![]() |
Vanwall | 11 |
10e | Jean Behra | ![]() |
BRM | 9 |
11e | Wolfgang von Trips | ![]() |
Ferrari | 9 |
12e | Jimmy Bryan | ![]() |
Epperly-Offenhauser | 8 |
13e | Phil Hill | ![]() |
Ferrari | 8 |
14e | Juan Manuel Fangio | ![]() |
Maserati | 6 |
15e | George Amick | ![]() |
Epperly-Offenhauser | 6 |
16e | Johnny Boyd | ![]() |
Kurtis-Offenhauser | 4 |
17e | Tony Bettenhausen | ![]() |
Epperly-Offenhauser | 4 |
18e | Cliff Allison | ![]() |
Lotus-Climax | 3 |
19e | Jack Brabham | ![]() |
Cooper-Climax | 3 |
20e | Joakim Bonnier | ![]() |
BRM | 3 |
21e | Bruce McLaren | ![]() |
Cooper-Climax | 2 |
22e | Jim Rathmann | ![]() |
Watson-Offenhauser | 2 |
[modifier] Classement des constructeurs
Classement | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|
1er | ![]() |
Vanwall | 48 |
2e | ![]() |
Ferrari | 40 |
3e | ![]() |
Cooper-Climax | 31 |
4e | ![]() |
BRM | 18 |
5e | ![]() |
Epperly-Offenhauser | 8 |
6e | ![]() |
Watson-Offenhauser | 6 |
7e | ![]() |
Maserati | 6 |
8e | ![]() |
Kurtis-Offenhauser | 4 |
9e | ![]() |
Lotus-Climax | 3 |
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