KDE
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KDE | |
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Développeur | The KDE Team |
Dernière version | 3.5.6 (le 25 janvier 2007) |
Environnement | Linux, BSD, Darwin, Unix |
Langue | Multilingue |
Type | Environnement graphique |
Licence | GPL |
Site Web | www.kde.org dot.kde.org |
KDE est un environnement de bureau libre utilisé principalement avec les systèmes d'exploitation GNU/Linux et BSD tels que FreeBSD. Il est également théoriquement disponible sous Darwin (Mac OS X), quelques autres UNIX ainsi que Windows par l'intermédiaire de Cygwin/X.
Du fait de sa similitude avec l'interface de Windows dans sa configuration par défaut et du nombre important de logiciels disponibles pour cet environnement, il est installé en standard par de nombreuses distributions. D'origine allemande (mais ses développeurs sont actuellement répartis sur tout le globe), KDE est traduit en 65 langues.
KDE est avec GNOME la principale alternative libre et grand public aux interfaces des systèmes d’exploitation conventionnels (Microsoft Windows et Mac OS). Ses logiciels sont généralement publiés sous la licence GPL, ses bibliothèques sous la LGPL.
La mascotte du projet est un dragon vert appelé Konqi, qui apparaît dans différentes applications, notamment quand l’utilisateur quitte une session.
Sommaire |
[modifier] Origine du nom
KDE est le sigle de « K Desktop Environment », le K n'ayant pas vraiment de signification. Aux débuts de KDE, le mot « Kool » a été utilisé, mais les développeurs du projet ont renoncé à ce mot. Ils se contentent désormais de remarquer que dans l’alphabet latin, le K est voisin du L de Linux. Ce nom évoque CDE (Common Desktop Environment), l’environnement graphique très répandu sur les machines Unix aux alentour de 1990.
[modifier] Histoire

Le projet KDE a été lancé en octobre 1996 par Matthias Ettrich, qui souhaitait offrir aux utilisateurs de systèmes Unix une interface unifiée, qui gomme les différences entre les nombreuses boîtes à outils graphiques en usage sous le système X Window. Le choix de la bibliothèque Qt, qui à l’époque n'était pas libre, et dans une moindre mesure l’importance du langage C++ dans le développement de KDE, ont conduit à la création du projet concurrent GNOME en août 1997.
L’année suivante, KDE 1.0 est sorti. Cette version contenait un panel (barre des tâches et lanceur d'applications), un bureau sur lequel déposer des icônes, le gestionnaire de fichiers Kfm et un grand nombre d'utilitaires. KDE 2.0, sorti en 2000, a été l’occasion d'une réécriture presque complète. Cette version introduisait le shell graphique Konqueror, et plusieurs technologies destinées à intégrer les applications entre elles, à commencer par KParts et DCOP. Le panel a également été remplacé par kicker offrant davantage de fonctionnalités.
La version 3.0, publiée en 2002, est une évolution de KDE 2. KDE 3.4, sorti en mars 2005, est une évolution qui apporte son lot de corrections de bugs et d’améliorations à tous les niveaux comme le support plus complet des différentes versions de CSS par KHTML, de l’accessibilité notamment via KTTS pour la synthèse vocale ou encore le début de l’utilisation de HAL et DBUS pour suivre les recommandations de freedesktop.
La version majeure actuelle de KDE est la 3.5 (sortie en novembre 2005), dont la dernière version est la 3.5.6. KDE 4 lui succèdera vers octobre 2007 [1] et utilisera Qt 4. Elle sera l’occasion d'une refonte du système multimédia, de l’interface graphique et de plusieurs autres composants.
[modifier] Historique des versions

- 1996 : création du projet. Lire le manifeste de Matthias Ettrich
- 1998 : version 1.0, le projet comporte un éditeur de texte, un terminal, un gestionnaire de fenêtres, un explorateur de fichiers, etc.
- 23 octobre 2000 : version 2.0, un gros travail est fait sur l'infrastructure, avec l'apparition de l'explorateur de fichiers, navigateur internet et afficheur universel Konqueror, ainsi que les technologies KIO, KParts, DCop, Arts... Les applications restent en revanche médiocre, les utilisateurs de KDE utilisent donc de nombreuses applications externes
- 3 avril 2002 : version 3.0, l’infrastructure a été mise en place lors de la deuxième version de KDE. La troisième version est celle de la maturité, avec une amélioration progressive de l’ergonomie et de la simplicité et l’apparition de toute une série d’excellentes applications.
- 28 janvier 2003 : version 3.1.0
- 3 février 2004 : version 3.2.0
- 19 août 2004 : version 3.3.0
- 16 mars 2005 : version 3.4.0
- 29 novembre 2005 : version 3.5.0
- 25 janvier 2007 : version 3.5.6 - Version actuelle.
L’historique détaillé des versions de KDE est disponible sur le site de KDE.
[modifier] KDE4
- Article détaillé : KDE4.
Les développeurs prévoient la sortie de KDE4 pour octobre 2007. Cette nouvelle version majeure sera l'occasion de changements importants [2], comme :
- Le passage à Qt 4, plus rapide, moins gourmand en mémoire, avec des capacités graphiques largement améliorées grâce à son nouveau moteur de rendu, Arthur ;
- La refonte de Kicker (le tableau de bord de KDE), Kdesktop (l’application qui gère le fond d’écran) et de SuperKaramba (une application permettant d'utiliser le fond d’écran pour afficher des mini-programmes pouvant donner la météo, le nombre de courriels non lus, la liste de contacts connectés, etc.) dans une seule et unique application : Plasma ;
- Création de Tenor, un système permettant de créer et d’indexer des relations entre les objets. Concrètement, on sera capable de savoir que telle image a été téléchargée sur l’article KDE de Wikipédia, puis a été envoyée par mail à tel contact. De plus, Tenor permettra la recherche rapide de fichiers, à l’instar du Spotlight d’Apple ;
- Un nouveau thème d’icônes par défaut nommé Oxygen (des icônes) plus « rafraichissante » ;
- L’intégration d’une multitude d'effets visuels, regroupés sous le nom de Coolness ;
- Un travail sur l’ergonomie de KDE ;
- Intégration d’une nouvelle interface d’abstraction entre les applications et les moteurs multimédias (GStreamer, aRts, Xine, ...) avec le projet Phonon ;
- Projet Solid, pour une meilleure intégration du matériel.
Une grande partie de ces avancées sont rassemblées au sein du projet Appeal. On peut trouver des mock-up de KDE 4 ici et d’autres idées pour KDE 4 ici. Une version dédiée aux développeurs d'applications pour KDE (Technical Preview) est sortie en octobre 2006. Elle a pour but de permettre à ces derniers de se familiariser avec la nouvelle interface de programmation (API) et porter leurs applications sur cette dernière.
Une version de développement (nom de code Krash) est disponible pour Kubuntu Edgy Eft. Elle est encore hautement instable et est destinée aux développeurs. [3]
[modifier] Applications KDE
Notons que toute application provenant de GNOME (comme The Gimp ou Inkscape) ou de tierce partie (comme Mozilla Firefox, OpenOffice.org ou Éclipse) peut être utilisée sous KDE. Mais la richesse de KDE est la profusion d’applications qui ont été écrites spécialement pour lui, et sont donc particulièrement bien intégrées et légères lorsqu’elles sont utilisées sous KDE (respect des conventions et des particularités de cet environnement et réutilisation des bibliothèques et autres composants déjà présents en mémoire).
Parmi les applications spécifiques à KDE, on peut citer :
[modifier] Gestionnaire d'informations personnelles (PIM)

Un gestionnaire d'informations personnelles, client email, forums de discussion, lecteur RSS..., nommé Kontact, contient :
- un client de courrier électronique (KMail) ;
- un carnet d'adresse (KAddressbook) ;
- un agenda (KOrganizer) ;
- un gestionnaire des tâches (KArm) ;
- une gestion des notes (KNotes) ;
- un réveil (KAlarm) ;
- un agrégateur de flux RSS (Akregator) ;
- synchronisation des données avec Palm OS (KPilot) ;
- synchronisation des données avec un téléphone (Kandy).
[modifier] Autres applications
- un navigateur Web et explorateur de fichiers : Konqueror
- des lecteurs multimédia (AmaroK, JuK...) ;
- un client de messagerie instantanée compatible AIM/ICQ/iChat, Gadu-Gadu, Jabber, IRC, MSN et Yahoo! Messenger (Kopete) ;
- un client BitTorrent : Ktorrent ;
- un logiciel de discussion pour IRC (Ksirc, Konversation).
- un lecteur de newsgroups (Knode) ;
- des éditeurs de texte (KWrite, Kate, KEdit) ;
- de nombreux jeux (KAsteroids, KAtomics, KLines, Kmines, Ktetris) ;
- un client pour le dictionnaire dict (Kdict) ;
- un dictionnaire anglais/japonais et de kanji Kiten ;
- une console (c'est-à-dire un terminal) multifenêtres hautement paramétrable, Konsole ;
- un environnement de développement intégré, KDevelop ;
- un logiciel de tracé de fonctions KmPlot ;
- un logiciel de développement Web Quanta plus ;
- et bien d'autres encore (la liste complète est disponible sur le site de KDE).
[modifier] La suite KOffice
- Article détaillé : KOffice.
KOffice est le sous-projet le plus important de KDE. Il s’agit d’une suite bureautique composée de nombreux composants, parmi lesquels figurent un traitement de texte (KWord), un logiciel de traitement d’image (Krita) et un logiciel gérant des bases de données (Kexi). Chaque composant est utilisable également en tant qu’application indépendante.
Produire et faire utiliser une suite bureautique est une tâche extrêmement difficile, surtout pour un projet comme KOffice disposant de ressources financières et humaines très limitées. Aussi KOffice a été longtemps et encore jusqu'à aujourd'hui incomplet (notamment en ce qui concerne son tableur), immature et peu utilisé.
Le secteur est en effet encombré par deux mastodontes :
- Microsoft Office dans l'informatique en général ;
- OpenOffice.org dans l'informatique libre en particulier.
Il est d’ores et déjà certain que la pourtant attendue version 2 de KOffice ne saura rivaliser avec ces deux suites en termes de fonctionnalités. Pour néanmoins trouver sa niche d’utilisation, le projet KOffice a poursuivi à partir de 2005 la stratégie suivante :
- Mettre en avant l’intégration avec son environnement de prédilection KDE où il ne peut être concurrencé. En tant que vraie application KDE, toute application KOffice apporte à l’utilisateur de KDE les bénéfices suivants : standardisation des comportements, des menus, des icônes, des raccourcis claviers ; transparence réseau grâce à la technologie KIO ; intégration avec d’autres applications notamment Konqueror grâce à la technologie KParts ; légèreté du fait de la réutilisation des bibliothèques de KDE. Notons cependant qu'un projet ambitieux intègre OpenOffice.org avec KDE, voir kde.openoffice.org ;
- Parier sur le succès d’OpenDocument. Si Microsoft Office règne en maître sur le secteur, c'est aussi du fait de l’omniprésence de ses différents format de fichier propriétaires de cette suite qui renforce son monopole et réciproquement (voir Externalité positive). KOffice n’a pas comme OpenOffice.org la circonstance atténuante d’être passé expert dans le maniement de ces formats .doc qu’il est très compliqué d’ouvrir parfaitement. Aussi, pour rompre cet isolement, KOffice a abandonné son format de fichier ouvert mais qui lui était propre. David Faure a participé à la définition d’OpenDocument. En étant la première suite juste avant OpenOffice.org à annoncer un support (variable suivant les composants) de ce format, KOffice lui permet d'être plus que simplement le format d'OpenOffice (tout standard doit faire l'objet de deux implémentations distinctes) et pourra de son côté surfer sur un éventuel succès d'OpenOffice.org notamment sous Microsoft Windows ;
- Innover en matière d’ergonomie. Peu connu par rapport aux deux mastodontes largement plus complets et connus, KOffice ne pourra trouver sa voie que s’il simplifie la vie de ses utilisateurs, notamment pour les tâches simples et pour les grands documents. Conscient de ceci, le projet KOffice a lancé un concours, avec récompenses à la clé, pour donner à KOffice 2.0 une interface singulière et pratique. Les meilleures contributions, sélectionnées début mars 2006, ont été jugées très intéressantes.
Voir (en) GUI and Functionality Design Competition for KOffice 2 - Brainstorming pour le futur de Koffice
[modifier] Architecture
Le travail accompli par KDE peut se mesurer en quelques chiffres :
- près de 4,5 millions de lignes de code (dont 3,9 de C++) ;
- plusieurs centaines de développeurs ;
- un effort de développement de 1 385 années-homme ;
- la dernière version est traduite dans 65 langues.
Ces chiffres peuvent sembler impressionnants, mais l’ampleur de la tâche l’est encore plus. Un projet comme OpenOffice.org, équivalent à un simple sous-projet de KDE (KOffice) est à lui tout seul légèrement plus gros en termes de lignes de code. L’explication avancée par le projet KDE est une architecture bien pensée, un aspect rarement remarqué par les utilisateurs, mais qui rend les développeurs productifs. Cette architecture se décompose en plusieurs sous-systèmes :
- à la base, la bibliothèque libre Qt produite et supportée par l’entreprise commerciale Trolltech
- KIO, une technologie d'abstraction des entrées-sorties. Elle permet à Konqueror et aux autres applications KDE d’accéder à des systèmes de fichiers réseaux (par SSH par exemple), aux périphériques Bluetooth, aux fichiers compressés, etc. sans que ces applications aient à remarquer qu’il ne s’agit pas de fichiers normaux. Les utilisations sont nombreuses, soit par les applications de manière interne, soit par l'utilisateur. [1]
- KParts : un système permettant de créer et de réutiliser des composants logiciels
- DCOP (pour Desktop Communication Protocol) s’occupe des communications entre programmes KDE. L’utilisateur avancé désirant s’éviter des manipulations répétitives peut aussi s’en servir pour piloter n’importe quelle application [2]
- Kiosk : système utile dans un environnement contrôlé, permettant de désactiver à volonté certaines fonctionnalités de KDE
- KHTML : un moteur de rendu HTML, principalement utilisée par le navigateur Web Konqueror, mais n’importe quelle application peut s’en servir à l’exemple d’Amarok qui s’en sert pour afficher les notices bibliographiques de Wikipédia. Il est également utilisé par Apple pour son navigateur Safari
- KConfigXT : produit à partir d’un fichier XML le code source s’occupant de gérer les configurations de l’application, notamment son interaction avec sa boîte de configuration.
- XMLUI : permet la définition d’éléments de l’interface (menus, boîte de dialogues) dans un fichier XML
- Ktts (text-to-speech) : synthèse vocale
- aRts : plate-forme multimédia et serveur de sons, qui sera remplacée dans KDE 4.
[modifier] KDE et GNOME
KDE et GNOME ont une approche différente de ce que doit être une interface graphique :
- KDE se veut complet dans l’intégration et les possibilités de configuration (collecte de toutes les applications installées au moment du lancement, afin de n'en oublier aucune).
- GNOME se veut épuré, et met en avant des applications et des fonctionnalités au détriment d’autres.
Il arrive que les partisans de KDE et GNOME se lancent dans de longues discussions stériles ayant pour origine tel ou tel troll opposant les deux environnements, comme le moins gourmand en ressource mémoire ou processeur.
Au lieu de participer à ces discussions stériles, des acteurs importants de GNOME et KDE ont lancé Freedesktop, une zone informelle de collaboration entre eux (mais ouverte aux autres), visant à harmoniser l’infrastructure commune comme les raccourcis claviers, la détection du matériel, l’échange de données entre applications (comme avec le copier-coller, couper-coller et glisser-déposer), etc.
Aujourd’hui (février 2006), les applications KDE fonctionnent sous GNOME et inversement. Il reste néanmoins des choix d’ergonomie différents et des fonctionnalités pas toujours correctement intégrées.
En 2005, Linus Torvalds fit parler de lui lorsque dans la liste de diffusion de GNOME, il encouragea les gens sous GNOME à passer sous KDE. Il écrivit dans un autre message que Gnome semblait être programmé par des « nazis de l'interface ». Ceci faisait suite à une dispute sur l’ajout ou non de fonctions avancées dans le logiciel d’impression de GNOME. Cette attaque ne fut pas du goût des responsables de KDE et Aaron Seigo (un important développeur de KDE) appela au calme en disant qu’il était normal et nécessaire que les deux environnements fassent des choix d’interface différents. Et que le dénigrement d’un bureau ne contribuait pas à renforcer l’autre, mais au contraire, lui nuisait via la polémique que ce genre d'interventions génère inévitablement. Alors même que Gnome et KDE ont à travailler ensemble, notamment pour obtenir le support des entreprises de développement indépendantes, de meilleurs pilotes, l'amélioration de X11 et un Freedesktop plus fonctionnel.
[modifier] Référence
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Konqueror - Kontact - KOffice - Amarok : figurent parmi les principales applications KDE ;
- SuSE - Mandriva Linux : deux distributions Linux grand public orientées depuis longtemps vers KDE ;
- Microsoft Windows - GNOME - Mac OS : la concurrence ;
- Kubuntu une distribution Linux dérivée de Ubuntu, désormais en LTS (Long Time Support), support longue durée.
[modifier] Liens externes
- (en) Site officiel ;
- (en) Catégorie KDE de l'annuaire dmoz.
- (fr) Site de l'association française ;
- (en) KDE Myths : réponses à quelques mythes fréquents sur KDE.
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