Sécurité civile
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La sécurité civile est l'ensemble des moyens mis en œuvre par un État pour protéger ses citoyens, en temps de guerre comme en temps de paix. Le terme sécurité civile est synonyme de protection civile.
Dans la philosophie des Lumières, la protection des citoyens contre les accidents et les calamités (catastrophes naturelles, épidémies...) est une des fonctions de l'État. Ceci est d'ailleurs affirmé dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, qui est annexé à la constitution française :
- Art. 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont [...] la sûreté [...].
Ce point a été repris dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU, dont sont signataires la plupart des pays :
- Art. 3 - Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Ceci regroupe donc initialement la lutte contre les calamités et les catastrophes naturelles, la sensibilisation et l'information du grand public, mais aussi l'organisation de la santé au quotidien : formation de professionnels de santé, création de structures de soin accessibles à tous.
Cette notion a pris une orientation particulière avec la modernisation de la guerre, et notamment les bombardement de la Seconde Guerre mondiale. Notamment, la France a mis en place une défense passive, dont le rôle consistait à assurer l'alerte aux populations en cas de bombardement (sirène), l'information sur les mesures à prendre (emplacement des abris) et évacuation des villes.
La notion de sécurité civile a pris une ampleur particulièrement importante dans la deuxième moitié du XXe siècle, avec la guerre froide (et notamment le risque nucléaire), ainsi qu'avec la multiplication des risques industriels (notamment risque chimique, installations nucléaires civiles, pollution) et des risques liés aux transports (accidents de la route, transports aérien, transports de matières dangereuses et radioactives). Au risque naturel et au risque lié à la guerre s'ajoute le risque lié à l'activité humaine « normale ».
Habituellement, la sécurité civile d'un pays comprend des secours publics (dont les sapeurs-pompiers et les hôpitaux), un réseau permettant d'appeler ces secours (en général par téléphone), un réseau de surveillance de calamités ou d'accidents identifiés (par exemple épidémies, montée des eaux, sécheresse, grand froid, séisme, accident d'avion ou de chemin de fer, carambolage, pollution, risque radiologique, accident chimique...), des associations de bénévoles (secourisme, aide humanitaire, aide sociale), et des plans d'action en cas de catastrophe avec une gestion de la monté en puissance du dispositif (évaluation de la situation, renforts par exemple de l'armée et des associations, sirènes pour prévenir la population, radio du service public pour maintenir informées les populations).
Par essence, la sécurité civile est inter-ministérielle.
Dans la plupart des pays, les symboles de la sécurité civile sont :
- le triangle, symbole de la stabilité ;
- l'orange (couleur visible de loin dans de mauvaises conditions météorologiques) et/ou le bleu (couleur de la paix).
Exemples de logos d'organismes de sécurité civile
[modifier] La sécurité civile en France
En France, le terme « sécurité civile » est utilisé dans :
- le nom de certaines unités de l'armée de terre (faisant parti de la composante sécurité de l'arme du génie): les unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC) qui dépendent du Comformisc (Commandement des Formations Miliaires de la Sécurité Civile), la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) sont également des unités militaires ;
- le nom du service du ministère de l'intérieur, la direction de la défense et de la sécurité civiles (DDSC), chargé des sapeurs-pompiers, des associations de secourisme et disposant aussi des forces du Comformisc.
Lorsque l'on parle de « la sécurité civile », on fait habituellement référence aux UIISC ; mais le terme est parfois utilisé par erreur par les journalistes pour désigner les secouristes bénévoles de la protection civile.
Le pivot de la sécurité civile en France, ce sont les sapeurs-pompiers pour la partie risque, lutte contre les calamités et premiers secours à personne, et le Samu pour la prise en charge médicale pré-hospitalière.
Le réseau de veille s'appuie sur des agences publiques indépendantes (les directeurs sont nommés pour plusieurs années, normalement sans révocation possible) :
- Afssa : Agence française de sécurité sanitaire des aliments,
- Afssaps : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé,
- InVS : Institut de veille sanitaire,
ainsi que sur les médecins généralistes, avec des maladies à déclaration obligatoire (recensement anonyme des cas, comme pour le sida, les hépatites, saturnisme, infections nosocomiales, légionellose, salmonellose...) et des réseaux de veille comme le réseau Sentinelles pour la grippe, qui a aussi fonctionné pour la pneumopathie atypique (sras).
La France dispose de nombreuses associations de secourisme : une quinzaine d'associations nationale ou de fédérations nationales, dont l'activité est dédiée aux premiers secours ou dont l'activité nécessite une formation aux premiers secours (sports à risque).
Notons que la loi définit les acteurs de la sécurité civile de manière restrictive comme étant :
- les sapeurs-pompiers,
- les secouristes bénévoles,
- les moyens aériens (hélicoptères de la sécurité civile, avions bombardiers d'eau),
- les formations civiles et militaires (comme les UIISC),
- les démineurs,
- les services publics (dont la police, l'armée, les établissements de santé...),
- des moyens privés (industries pétrolières, aéroports...).
[modifier] Coordination nationale et zones de défense
Au niveau du département, la sécurité civile est gérée par le préfet. Celui-ci peut déclencher les plans d'urgence, et activer une cellule de crise ou centre opérationnel départemental (COD) qui se compose de huit cellules :
- cellule ordre public,
- cellule protection des populations,
- cellule militaire,
- cellule télécommunications,
- cellule économique,
- cellule communication (média),
- cellule soutien,
- cellule synthèse et communication.
Afin de faciliter la mise en commun de moyens entre les départements, la France est découpée en zones de défense. Dans une zone, les moyens sont gérés par un état-major de zone (EMZSC), dans un centre opérationnel de zone (Coz, anciennement centre interrégional de coordination de la sécurité civile, Circosc). La métropole est découpée en sept zones :
- Zone Nord (état-major de Lille),
- Zone Ouest (état-major de Rennes),
- Zone Paris (état-major de Paris),
- Zone Est (état-major de Metz),
- Zone Sud-Ouest (état-major de Bordeaux),
- Zone Sud-Est (état-major de Lyon),
- Zone Sud (état-major de Marseille, situé à Valabre).
Les situations nécessitant la collaboration de plusieurs zones sont gérées par le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic, anciennement Codisc, centre opérationnel de la direction de la sécurité civile, puis COAD, centre opérationnel d'aide à la décision), situé à Asnières-sur-Seine.
[modifier] Liens externes
- Loi de modernisation de la sécurité civile
- Circulaire NOR/INT/E/04/00109/C du 25 août 2004 sur la loi de modernisation de la sécurité civile (Bulletin officiel du ministère de l'intérieur du 30 août 2004)
- Circulaire NOR/INT/E/05/00080/C du 12 août 2005 sur les réserves communales de sécurité civile
- Coz Sud-Ouest
- Haut comité français pour la défense civile (HCFDC)
- Comment mettre sur pied votre réserve communale de sécurité civile…