Afghanistan
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Devise nationale : Allah est grand. Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète. | |||
Langues officielles | Persan ,Pachto | ||
Capitale | Kaboul 34°30' N, 69° 10' E |
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Plus grande ville | Kaboul | ||
Gouvernement - Président |
République Hamid Karzai |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 41e 647 500 km² Négligeable |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 38e 31 056 997 [1] hab. 43 hab./km² |
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Indépendance - Date |
Du Royaume-Uni 19 août 1919 |
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Gentilé | Afghan, afghane | ||
Monnaie | Afghani (AFN ) |
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Fuseau horaire | UTC +4:30 | ||
Hymne national | Sououd-e-Melli | ||
Domaine internet | .af | ||
Indicatif téléphonique |
+ +93 |
L'Afghanistan (pachto/dari : Afğānistān افغانستان) est un pays d'Asie centrale, entouré du Turkménistan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, de la Chine, du Pakistan et de l'Iran. Depuis l'invasion soviétique en 1979 et des années de guerre civile, l'Afghanistan connait un appauvrissement considérable, mais aujourd'hui les choses ont beaucoup évolué et le pays se modernise très rapidement, malgré l'instabilité des régions sous influence des Talibans.
Entre la chute des Talibans durant la Guerre d'Afghanistan de 2001, et la Loya Jirga de 2003, l'Afghanistan a été appelé par l'Occident du nom État islamique transitoire d'Afghanistan. Depuis l'élaboration de sa nouvelle constitution, le pays est maintenant officiellement nommé la République islamique d'Afghanistan.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Le nom Afghanistan dérive de l'autre nom donné aux Pachtounes: Afghan, qui sont les fondateurs de l'Afghanistan moderne et qui sont les afghans de souche. Le suffixe du nom tient son origine du mot dari stān (pays). On pourrait traduire Afghanistan par Pachtounistan, ou le pays des pachtounes.
[modifier] Histoire
- Article détaillé : Histoire de l'Afghanistan.
L'Afghanistan, souvent appelé le carrefour de l'Asie Centrale, a eu une histoire très mouvementée. À travers les âges, la région aujourd'hui connue sous le nom Afghanistan a été occupée par beaucoup de forces incluant l'Empire persan, Alexandre le Grand et Genghis Khan.
[modifier] 1746-1973
L'état-nation d'Afghanistan, comme il est connu aujourd'hui, commença à exister en 1746 sous l'Empire Durrani, mais le contrôle fut cédé au Royaume-Uni jusqu'à ce que le roi Amanullah accède au trône en 1919 (voir « Le Grand Jeu »).
Les dirigeants historiques furent issus de la tribu des Abdali de l'ethnie Afghane, dont le nom fut changé en Durrani lors de l'accession du Shah Ahmad. Ils prolongèrent jusqu'à la dynastie Saddozay du clan Popalzay ou de la dynastie Mohammadzay du clan Barakzay de l'ethnie Afghane. Les Mohammadzay donnèrent fréquemment les rois Saddozay ainsi que des conseillers suprêmes, qui servirent occasionnellement comme régents, identifiés avec l'épithète Mohammadzay.
Depuis 1900, onze dirigeants furent déposés :
- 1919 Habibullah Shah est assassiné le 20 février à Kalagosh pendant une partie de chasse, guerre d'indépendance contre l'Empire britannique.
- 1929 abdication du roi Amanullah Shah qui s'exile en Inde puis en Europe, fuite devant une révolte populaire ;
- 1929 Inayatullah Shah règne trois jours avant d'abdiquer (14 au 17 janvier 1929) ;
- 1929 Amir Habibullah Ghazi (Bacha e Saqao), considéré comme un usurpateur par les Pachtounes et exécuté par son successeur qui restaura la dynastie Barakzaye ;
- 1933 Mohammed Nadir Chah assassiné, passage à une démocratie ;
- 1973 Mohammed Zaher Chah fils du précédent, dépôt du roi, fuite en Italie, coup d'état, passage à une république ;
- 1978 Mohammed Daoud Khan assassiné, coup d'État appuyé par l'Union soviétique ;
- 1979 Nour Mohammad Taraki & Babrak Karmal exilé;
- 1979 Hafizullah Amin & Nour Mohammad Taraki, le premier tue le second ;
- 1979 Hafizullah Amin tué par les Spetsnaz, coup d'état de l'Union soviétique ;
- 1986 Babrak Karmal remplacement en fin de mandat ;
- 1992 Mohammed Nadjibullah renversement par la résistance afghane appuyée par les États-Unis d'Amérique.
- 2001 renversement du gouvernement islamique des talibans par les États-Unis d'Amérique et des alliés de l'OTAN.
La dernière période de stabilité en Afghanistan eut lieu entre 1933 et 1973, lorsque le pays était sous la direction du roi Zaher Chah. Néanmoins, en 1973, le beau-frère de Zahir, Sardar Mohammed Daoud [1] entreprit une action non sanglante le 17 juillet 1973. Coup d'état de Daoud qui, avec l'appui militaire soviétique, renverse son cousin Zaher. Ce dernier abdique en août et s'installe en Italie.
[modifier] 1978-1992 : la 1ère guerre d'Afghanistan
Le coup d'État du PDPA (Parti démocratique populaire d'Afghanistan) le 27 avril 1978 renverse le gouvernement Daoud et assassine de nombreux membres de sa famille. Muhammad Taraki (1917-1979), leader du Khalq (fraction radicale et majoritairement pachtoune du PDPA) devient président de la nouvelle République démocratique d'Afghanistan. Socialiste, elle est pro-soviétique.
Une partie des Afghans entrent en résistance contre le pouvoir central soutenu massivement par l'URSS et fomentent un nouveau coup d'état le 28 décembre 1979, ce fut le début de la 1re guerre d'Afghanistan. Babrak Karmal devient président. L'Union soviétique soutient le nouveau régime et intervient massivement à partir de janvier 1980 pour reprendre le contrôle des zones rebelles (sud-est du pays principalement). Le gouvernement communiste afghan se heurte à de nombreux obstacles : les campagnes traditionalistes ne suivent pas le communisme considéré comme anti-religieux, la classe ouvrière afghane est peu nombreuse et principalement localisée autour de Kaboul. Surtout, l'Occident et les pays musulmans (Arabie saoudite, Iran, Pakistan) apportent un soutien matériel et financier à la résistance.
Le 30 novembre 1986, Mohammed Nadjibullah devient président de l'Afghanistan à la place de Karmal. Les troupes gouvernementales doivent faire face à l'aide moindre de l'URSS d'année en année (pour cause de Perestroïka) et à une intensification des combats soutenus par le Pakistan voisin et ses moudjahiddin (« combattants d'Islam ») ainsi que par les États occidentaux dont les États-Unis qui financèrent et armèrent des groupes islamistes pour lutter contre le pouvoir en place.
L'URSS décide unilatéralement de quitter le pays en février 1989, laissant à Nadjibullah le contrôle du pays. Le régime tombe le 29 avril 1992 après la prise de Kaboul et la démission de Mohammed Nadjibullah le 16 avril. Il est à noter que les troupes gouvernementales, fidèles à Mohammed Nadjibullah, ont résisté fièrement contre des troupes mieux armées et plus nombreuses qu'elles.
[modifier] 1992-1996 : la guerre civile
Le 9 avril 1992, Ahmad Shah Massoud, futur chef de l'alliance du nord, entre dans Kaboul avec plusieurs milliers d'hommes et devient ministre de la défense en mai. Le 28 juin, Burhanuddin Rabbani, islamiste modéré du Jamiat-e-Islami, est nommé président intérimaire, puis élu chef du gouvernement en décembre. De 1992 à 1995, un gouvernement issu de la résistance afghane prend le pouvoir, mais il y a des dissidences internes. Le 7 mai 1993, malgré un accord de paix entre les factions rivales, les affrontements continuent au sud de Kaboul. Massoud démissionne du gouvernement, lequel est recomposé autour de Gulbuddin Hekmatyar, un fondamentaliste appartenant à l'ethnie pachtoune, majoritaire dans le pays.
En 1994, début de l'offensive des Talibans et conquête progressive des différentes provinces du pays. De 1994 à 1996, soutenus par l'armée pakistanaise, ils conquièrent l'essentiel du pays (sauf le réduit tadjik au Nord-Est) et instaurent une dictature fondamentaliste. En 1996, la plupart des factions afghanes, à l'exception des Talibans, se mettent d'accord pour former un gouvernement présidé par Hekmatyar. Durant l'été 1996, Oussama Ben Laden, fuyant l'Arabie saoudite et après un séjour de deux ans au Soudan, retourne en Afghanistan. Il diffuse une déclaration de djihad contre les Américains.
Le 27 septembre 1996, prise de Kaboul par les Talibans qui s'emparent dès lors du pouvoir. Le Mollah Omar, chef charismatique du mouvement et « Commandeur des Croyants », dirige le pays sans aucun titre politique ou constitutionnel. Mohammed Nadjibullah est sauvagement assassiné par les Talibans ainsi que son frère, pourtant sous la protection de l'ONU. Un témoin raconta qu'alors que Kaboul était sur le point de changer de main, les gardes Afghans en charge de la protection des locaux de l’ONU s’enfuirent. Dans une dernière tentative désespérée, Nadjibullah appela à l’aide les représentants de l’ONU à Islamabad, en vain. Son sort était déjà scellé, les Talibans ayant constitué un commando de cinq hommes chargés de l’éliminer. Selon Ahmed Rashid, le mollah Abdoul Razzaq se trouvait à la tête du groupe qui s’empara de Nadjibullah entre une heure et deux heures du matin, quelques heures avant l’entrée des Taliban dans la capitale. [réf. nécessaire]
Dans son livre L’ombre des Talibans, Ahmed Rashid raconte les derniers instants de Nadjibullah : « Les Talibans entrèrent dans la chambre de Nadjibullah, le passèrent à tabac ainsi que son frère, et jetèrent les deux hommes inconscients à l’arrière d’une camionnette qui se rendit au palais présidentiel plongé dans l’obscurité. Là, ils castrèrent Nadjibullah et traînèrent son corps derrière une Jeep, avant de l’achever d’une balle. Son frère subit les mêmes tortures et fut étranglé. Les Talibans pendirent les deux cadavres à un poteau de signalisation en béton, juste devant le palais, à quelques pâtés de maisons des locaux des Nations unies. (Photo de Nadjibullah torturé à mort puis pendu à Kaboul le 27 et 28 septembre 1996) À l’aube, des habitants curieux vinrent regarder les deux corps gonflés et mutilés pendus par du fil de fer. Ils avaient des cigarettes entre les doigts et les poches débordantes de billets de banque afghans – pour mieux transmettre le message des Taliban sur leur débauche et leur corruption. Les deux autres compagnons de Nadjibullah s’étaient échappés. Rattrapés alors qu’ils tentaient de fuir la ville, ils furent aussi torturés et pendus », poursuit Ahmed Rashid.
Ainsi commença le règne des Talibans.
[modifier] 1997-2006 : Les Talibans et l'intervention de l'OTAN
En 1997, les Talibans – « étudiants » en théologie – encadrés par des groupes armés étrangers qui tiennent beaucoup à leur religion prirent le contrôle du pays (sauf une petite région au nord-est). Ils restaurèrent une paix relative au travers de la mise en application d'une loi islamique sévère qui restreignit un grand nombre de libertés dans un effort pour réaliser leurs idéaux, à savoir « le plus pur État islamique du monde », fondé sur une stricte application de la charia, émanant de l'école déobandi.
En particulier, ils se firent connaître du monde entier en 2001 pour avoir détruit des statues de Bouddha pré-islamiques de Bamiyan (VIe - IVe siècle avant J.-C.), inscrites au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Le Pakistan, leur plus fidèle allié, dénonça alors leur politique.
Le 9 septembre 2001, Massoud est assassiné lors d'un attentat suicide. En 2001, les États-Unis, suite aux attentats du 11 septembre, déclenchèrent une nouvelle guerre d'Afghanistan (2001) et, avec l'aide de l'Alliance du nord, renversèrent en quelques mois le régime taliban. La situation à la mi-2002 semblait stable, même si l'insécurité régnait toujours à la fois dans des régions hors du contrôle du nouveau gouvernement (qui a pris la place des Talibans) et également à cause des attentats dans les zones sous le contrôle des armées américaines, occidentales ou afghane. Notamment, le 5 septembre 2002 alors qu'il voyageait dans la région de Kandahar (dans le sud de l'Afghanistan), le président Hamid Karzaï a été victime d'une tentative d'assassinat, empêchée de justesse par ses gardes du corps (qui appartenaient aux forces spéciales américaines). Une balle avait alors frôlée son visage. Le 11 août 2003, l'OTAN prend le commandement de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS/ISAF), à laquelle contribuent 37 pays[2] ; elle s'emploie à étendre l'autorité du pouvoir central et à faciliter la reconstruction du pays. Au 7 décembre 2004, une force internationale de près de 10 000 hommes était en Afghanistan, en plus des 20 000 soldats américains toujours présents. Cette coalition, décidée par l'Organisation des Nations unies, a permis l'installation de structures pré-démocratiques.
Le 26 mai 2004, cinq membres d'ONG sont tués dans une embuscade au nord-ouest de l’Afghanistan. Le 16 juillet 2004, une roquette tombe près d'un collège visité quelques minutes plus tard par le président Hamid Karzaï. Les talibans revendiquent l'attentat. Le 29 août 2004 à Kaboul, un attentat à la voiture piégée fait au moins 12 morts et une trentaine de blessés. Les Talibans visaient l'entreprise de sécurité américaine Dyncorps, qui s’occupe de la protection du président afghan Hamid Karzaï.
En 2004, 2 ans après l'intervention internationale, l'Afghanistan est redevenu le premier pays producteur mondial de pavot (papaver somniferum) dont le latex est utilisé pour produire l'opium et l'héroïne.
À partir de 2005, la situation s'aggrave. Les Talibans, en parallèle ou avec des volontaires étrangers, s'infiltrent dans certaines régions. En août 2006 l'OTAN lance une offensive (opération Méduse) à l'ouest de Kandahar, mais après la perte d'un avion de surveillance avec 14 militaires et plusieurs morts au sol notamment par feu ami, son commandant réclame des renforts. Sur les dix premiers mois de 2006, la guérilla et les combats ont fait plus de 3000 morts en Afghanistan[3].
Environ 60% de la population de Kaboul est sans logement.
[modifier] Politique
- Article détaillé : Politique de l'Afghanistan.
- Article détaillé : Chronologie politique de l'Afghanistan.
Actuellement, l'Afghanistan est dirigé par le président Hamid Karzaï, qui fut placé par l'administration Bush pour conduire un gouvernement intérimaire après la chute des Talibans. Il a gagné récemment une élection nationale. Son cabinet actuel comprend des membres de l'Alliance du Nord, et un mélange issu d'autres groupes régionaux et ethniques formés à partir du gouvernement de transition par la Loya Jirga. L'ancien monarque Mohammed Zaher Chah est retourné dans le pays, mais ne fut pas réinvesti du pouvoir royal et son influence se limite seulement à des pouvoirs cérémonials.
Avec les accords de Bonn, la Commission Afghane de la Constitution fut établie pour consulter le peuple et formuler une constitution. Programmée pour la réaliser le 1er septembre 2003, la commission a demandé un délai pour entreprendre plus de consultations. La rencontre d'une loya jirga (grand conseil) constitutionnelle fut tenue en décembre 2003 quand une nouvelle constitution fut adoptée, créant une forme présidentielle de gouvernement avec une législature bicamériste.
Les troupes et les agences de renseignements des États-Unis et nombres d'autres pays sont présents, certains pour garder la paix, d'autres assignés à chasser les Talibans et al-Qaïda. Une force de maintien de la paix des Nations Unies, la Force internationale d'assistance de sécurité (FIAS) est opérationnelle à Kaboul depuis décembre 2001. L'OTAN a pris le contrôle de cette force le 11 août 2003. Une bonne partie du pays reste sous le contrôle des chefs de guerre.
Le 27 mars 2003, le député afghan, Ministre de la défense et le puissant chef de guerre, le général Abdul Rashid Dostum ont créé un bureau pour la Zone Nord de l'Afghanistan et ont nommé des officiels pour cela, défiant ainsi l'ordre du président par intérim Hamid Karzaï qui stipule qu'il n'y a pas de zone en Afghanistan.
L'Eurocorps est sous la responsabilité de l'OTAN qui dirige la FIAS à Kaboul depuis le 9 août 2004. Les pertes parmi ces troupes sont le plus souvent provoquées par des erreurs d’identification, des attentats à la voiture piégée ou des accidents routiers aggravés par l’absence de ceintures de sécurité.
Des élections nationales furent tenues le 9 octobre 2004. Plus de 10 millions d'Afghans furent enregistrés sur les listes électorales. Plus de 17 candidats s'opposant à Hamid Karzaï boycottèrent les élections, soupçonnant une fraude ; une commission indépendante mit en évidence la fraude, mais établit que cela n'affecta pas le résultat du scrutin. Hamid Karzaï gagna 55,4% du vote. [2] Il fut investit de la présidence le 7 décembre. Ce furent les premières élections nationales du pays depuis 1969, lorsque des élections parlementaires furent tenues pour la dernière fois.
Voir aussi : Liste des chefs d'États d'Afghanistan ~ Liste des chefs de gouvernement d'Afghanistan ~ Liste des gouverneurs d'Afghanistan ~ Liste des émirs d'Afghanistan
[modifier] Provinces
- Article détaillé : Provinces d'Afghanistan.
L’Afghanistan est divisée en 34 provinces, ou « velayat » :
[modifier] Géographie
- Article détaillé : Géographie de l'Afghanistan.
L'Afghanistan est un pays montagneux avec des plaines au Nord et au Sud-Ouest. Le point le plus haut du pays, à 7 485 m au-dessus de la mer, est Nowshak. De grandes parties du pays sont arides, et l'eau fraîche est limitée. L'Afghanistan a un climat continental, avec des étés chauds et les hivers froids. Le pays est fréquemment sujet aux tremblements de terre.
Les villes principales de l'Afghanistan sont sa capitale Kaboul, Herat, Jalalabad, Mazar-e Sharif et Kandahar.
Fleuve : Hari Rud
Voir aussi : la liste des villes de l'Afghanistan ~ Endroits d'Afghanistan
[modifier] Économie
- Article détaillé : Économie de l'Afghanistan.
Depuis le retrait des troupes soviétiques, la production de l'opium est une source importante de revenus pour les Afghans. Ainsi dans son livre "Afghanistan - Opium de guerre, opium de paix", le journaliste et sociologue Alain Labrousse estime qu'un tiers de l'économie du pays repose sur le trafic d'opium ou de ses dérivés.
Même durant la période des Talibans, sa production a continué, avec plus ou moins un laisser aller de la part des autorités talibanes. Le Mollah Omar a même déclaré à des journalistes allemands : "À long terme, notre objectif est de nettoyer complètement l'Afghanistan de la drogue. Mais on ne peut pas demander à ceux dont l'existence dépend entièrement de la récolte de passer du jour au lendemain à d'autres cultures.". Il a tout de même ajouté que "si des non-musulmans souhaitent acheter de la drogue et s'intoxiquer, ce n'est pas à nous qu'il appartient de les protéger". À noter que durant l'été de l'an 2000, les Talibans ont malgré tout décidé de faire cesser complètement la production d'opium, la faisant baisser de plus de 95%. Le peu d'opium encore produit en Afghanistan le fut très majoritairement sur des territoires contrôlés par l'Alliance du Nord, dont la province du Badakhchan qui produisit à elle seule 83% du pavot afghan entre l'été 2000 et la fin de 2001.
Depuis la fin de la Guerre d'Afghanistan en 2001 et la mise en place d'un nouveau gouvernement, la culture du pavot, qui était déjà diffuse à l’époque des Talibans, a aujourd’hui atteint des niveaux records estimée pour 2006 à 6100 tonnes, ce qui dépasse largement la demande mondiale et concurrence durement les autres produits de la toxicomanie. La production par irrigation de légumes ou de fleurs peut avoir une possibilité mais est très vulnérable aux sabotages.
[modifier] Démographie
Article détaillé : Démographie de l'Afghanistan
La population de l'Afghanistan est divisée en un grand nombre de groupes ethniques. Parce qu'un recensement systématique n'a pas été organisé dans le pays récemment, les chiffres exacts sur la taille et la composition des divers groupes ethniques ne sont pas disponibles. Par conséquent, les chiffres suivants ne sont que des approximations. Les personnes parlant le pashto (les Pashtounes) forment le plus grand groupe estimé à plus de 70 pourcent de la population. Le deuxième plus grand groupe parlent le dari comprenant les Tadjiks (23%) et les Hazaras (4%), les Ouzbeks (2%), il y a également une présence non-négligeable des tribus comme les Aimak, les Turkmènes, les Baloutches et les Pashayis. Le bilinguisme est commun en Afghanistan. Ainsi, un petit nombre de minorités ethniques, principalement les Sikhs et les Hindous, parlent le panjâbî.
Pour la religion, les Afghans sont à prédominance musulmane (approximativement 80% Sunnites et 20% Chiites). Il existe aussi des minorités hindouistes et Sikhs, avec une minorité Juive de 1% qui, récemment encore, était de 2%. Beaucoup de ceux-ci ont fui pendant la guerre civile des années 90 vers les contrées voisines et vers l'Europe et l'Amérique. Avec la chute des Talibans, plusieurs Sikhs sont retournés dans la province de Ghazni d'Afghanistan.
[modifier] Culture
- Article détaillé : Culture de l'Afghanistan.
Beaucoup de monuments historiques du pays ont été endommagés dans les guerres récentes, dont les deux célèbres statues de Bouddha dans la Bâmiyân (province), détruits en 2001.
[modifier] Éducation
- Article détaillé : Éducation en Afghanistan.
Au printemps 2003, on estimait que 30% des 7 000 écoles d'Afghanistan avaient été sérieusement endommagées pendant la vingtaine d'années de l'occupation soviétique et de la guerre civile. Seulement la moitié des écoles ont indiqué avoir de l'eau potable, tandis qu'un peu moins de 40% estimait avoir un état sanitaire adéquat. L'éducation pour les garçons ne fut pas une priorité pendant le régime des Talibans, tandis que les filles en furent complètement bannies.
En regard de la pauvreté et de la violence de leur environnement, une étude de 2002 par le groupe d'aide Save the Children indique que les enfants Afghans s'adaptent et sont courageux. L'étude donne du crédit aux institutions fortes de la famille et de la communauté.
Plus de quatre millions d'enfants Afghans, sans doute le nombre maximal, sont reconnu avoir été scolarisés pour l'année scolaire qui a débutée en mars 2003. L'éducation est maintenant disponible pour les garçons et pour les filles.
Le niveau d'alphabétisation de la population est estimé à 36%.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
[modifier] Données statistiques
Capitale : Kaboul
Population : 31 000 000 habitants (en 2006). 0-14 ans: 44,6%; 15-64 ans: 53%; + 65 ans: 2,4%
Superficie : 652 500 km²
Densité : 47 hab./km²
Frontières terrestres : 5 529 km (Pakistan 2 430 km ; Tadjikistan 1 206 km ; Iran 936 km ; Turkménistan 744 km ; Ouzbékistan 137 km ; Chine 76 km)
Littoral : 0 km
Indicateur de développement humain (IDH): 0.247
Extrémités d'altitude : de +258 m à +7 485 m
Espérance de vie des hommes : 43 ans (en 2006)
Espérance de vie des femmes : 44 ans (en 2006)
Taux de croissance de la pop. : +2,67% (en 2006)
Taux de natalité : 46,6 ‰ (en 2005)
Taux de mortalité : 20,34 ‰ (en 2005)
Taux de mortalité infantile : 160 ‰ (en 2005)
Taux de fécondité : 6,7 enfants/femme (en 2005)
Taux de migration : 11,11 ‰ (en 2001)
Indépendance : 19 août 1919 (ancienne colonie britannique)
Lignes de téléphone : 50 000 (en 2004)
Téléphones portables : 600 000 (en 2004)
Postes de radio : 167 000 (en 1999)
Postes de télévision : 100 000 (en 1999)
Utilisateurs d'Internet : 25 000 (en 2005)
Nombre de fournisseurs d'accès : 76 (en 2005)
Routes: 34 800 km (dont 8 200 km goudronnés) (en 2003)
Voies ferrées : 24,6 km
Voies navigables : 1 200 km (en 2001)
Nombre d'aéroports : 46 (dont 10 avec des pistes goudronnées) (en 2005)
[modifier] Notes et références
- ↑ CIA, The world factbook
- ↑ « L'OTAN réunie à Bruxelles pour assurer le succès de sa mission en Afghanistan » dans Le Monde, 8/06/2006 [lire en ligne]
- ↑ « Des dizaines de civils afghans tués dans un raid aérien de l'OTAN », dans Le Monde du 26/10/2006, [lire en ligne]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Hekmatyar
- Guerre d'Afghanistan (1979)
- Guerre d'Afghanistan (2001)
- Liste des dirigeants des provinces d’Afghanistan
- Christophe de Ponfilly Grand Reporter passionné par l'Afghanistan
[modifier] Liens externes
- Wikimédia Atlas: Afghanistan
- Catégorie Afghanistan de l'annuaire dmoz.
- OperationsPaix.net Chronologie et documents à jour sur l'opération de paix en cours, la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), en Afghanistan, du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix
- Données démographiques
- Cartes des provinces afghanes (avec leurs districts)
- L'Afghanistan sous l'angle de la géopolitique des drogues
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