Économie romaine
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L’économie sous la Rome antique s'est fortement développée à partir du IIe siècle av. J.-C. en même temps que l'expansion territoriale. Cette croissance est due à plusieurs facteurs. D'une part la maîtrise d'un certain nombre de techniques et d'autre part aux butins de guerre, aux recettes d'imposition, et à la main d'œuvre gratuite que constitue les esclaves. Rome a contrôlé de vaste territoire naturel et de grandes ressources humaines, sa puissance économique venait principalement du commerce et de l'agriculture. L'Effondrement du système financier est une des raisons estimées du déclin de l'Empire romain d'Occident.
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[modifier] Histoire
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Les latins étaient à l'origine des pasteurs, cultivant du blé dans les zones drainé. La richesse se mesurait en tête de bétail (pecunia). À partir du VIIIe siècle av. J.-C., le commerce se développe, sûrement sous de développement du commerce du sel et Rome est fondée. Dès lors la population croit, il se développe un artisanat souvent d'origine étrusque, mêlant des populations latines, sabines, étrusques. Un marché y est tenu tous les neuf jours (Nonae), les paysans se rendaient en ville. Rome continue de s'agrandir et d'acquérir des territoires au fils des guerres, qui comme les guerres puniques ruineront les romains. À la fin de ces guerres, il se met en place des grandes exploitations qui commencent à remplacer la vigne et le blé par l'olivier tandis que les petit propriétaires sont ruinés. L'afflux d'esclaves travaillant entre autre ces exploitations change la nature de l'économie romaine. Les guerres serviles ne modifieront pas la nature économique de l'empire. Les provinces conquises (surtout l'Égypte), pour nourrir l'Italie sont mises à contribution. L'empire devient tributaire alimentairement. La population la plus pauvre de Rome dépend, en grande partie, de l'état pour se nourrir. Les conquêtes sont l'occasion pour l’État d'acquérir de nouvelles terres, des nouveaux fonds et une nouvelle clientèle. Plusieurs théories sont alors avancées pour expliquer la chute de l'empire, par exemple :
- L'économie de l'empire devient de plus en plus fragile, Rome prenant l'habitude d'acheter la paix, alors qu'auparavant elle recevait tribu.
- Articles connexes : société romaine et Déclin de l'Empire romain d'Occident.
[modifier] Les finances publiques
[modifier] La monnaie romaine
Les débuts de Rome ont vu les échanges sur la base du troc, et la circulation d'espèces monétaires grecques. Avant le IIIe siècle av. J.-C., au centre de l'Italie, on utilisait des pièces sans effigie, au poids. La première monnaie romaine, l'as avait en principe une valeur d'une livre romaine de cuivre, quelques fois moins. Les pièces romaines valaient donc plus que leur valeur en métal. Rome a développé un système monétaire stable à partir de la seconde guerre punique afin de pouvoir aisément financer les dépenses militaires. L'afflux de métal précieux après les victoires romaines pérennisa ce système monétaire, basé sur l'argent et le bronze (denier et sesterce). Les monnaies d'or (aureus) apparaissent sous Jules César.
Après Néron, la valeur légale du Denier d'argent avait trois fois sa valeur en métal.
La crise du IIIe siècle s'accompagna d'un effondrement monétaire, suivi sous Dioclétien et Constantin Ier d'une stabilisation sur les monnaies d'or (solidus), les monnaies d'argent et de bronze n'étant plus soutenues.
La circulation monétaire romaine s'est étendue au delà des frontières de l'Empire, on a retrouvé jusqu'en Inde des pièces de laiton, bronze, cuivre ou métal précieux.
[modifier] La République romaine
Sous la République romaine, les censeurs organisent les grands flux monétaires de l'État, en concédant les perceptions d'impôts aux sociétés de publicains, et en engageant les dépenses d'investissement pour les grands travaux. Les dépenses ordinaires de la République sont gérées par des questeurs, sous le contrôle du sénat romain. Le stock monétaire (Ærarium) est conservé dans le temple de Saturne.
[modifier] L'empire romain
Avec l'avènement de l'empire romain, un changement majeur se met en place car l'empereur assume le contrôle des finances. Auguste met en place un système, qui laisse au sénat le contrôle, mais uniquement en apparence. Le trésor, comme l'empire, est alors découpé en province. Les trésors publiques locaux, toujours appelés Ærarium, sont sous la dépendance du fiscus, trésor central, aux mains de l'empereur.
Le fiscus, initialement commence comme un fond privé et est géré par les rationalis. Le système de distribution semble alors fonctionner bien que le pouvoir central fait souvent effectué des transferts de fond. Peu à peu, le fiscus englobe tous les fonds publics du pouvoir central.
Au IIIe siècle, plus certainement sous Septime Sévère, le trésor impérial a été divisé en patrimonium, biens privés de la maison royale et le fiscus. Sous Hadrien, le fiscus est mis sous la responsabilité d'un chevalier romain. Après la crise du IIIe siècle, Dioclétien effectue une réforme profonde, le trésor dépend de nouveau directement de l'empereur. Sous Constantin Ier émerge un embryon de ministère des finances, le comes sacrarum largitionum et est la réunification du fiscus et des Ærarium.
Le comes sacrarum largitionum était responsable de la récolte des impôts, taxes et tributs, des mines, des budgets des administrations. Sous le comes sacrarum, dans chaque diocèse se trouvait les comes largitionum dirigés par les rationales summarum. Ces agents, les décurions, membres des administrations territoriales appelées curies, étaient les fonctionnaires les plus visible aux IVe et Ve siècles.
Seul les magister officiorum et les comes rerum privatarum pouvait contrer le pouvoir politique ou financier des comes sacrarum largitionum. Le magister officiorum prenait les décisions militaires et de renseignements les plus importantes, gérait le budget pour les monuments, etc. Le comes sacrarum largitionum devait avoir une autorité partielle sur ces décisions.
Voir aussi : Déclin de l'Empire romain d'Occident
[modifier] Les services publics
L'usage des fonds servaient aux responsables politiques, par le principe du clientélisme, à se maintenir au pouvoir. Ces fonds pouvaient servir a construire des édifices publiques (voir Publicains) mais aussi à, par exemple, entretenir l'armée professionnelle après la réforme marianique, ou encore à offrir des services, qui pourraient s'apparenter à nos services publics, pour par exemple certains thermes, la voirie, l'approvisionnement en eau, la médecine, les spectacles subventionnés (théâtre, Cirque, Jeux, festivals religieux) et surtout des distributions de nourriture gratuite à Rome, voir d'argent.
[modifier] Rôle économiques des fonctionnaires
De nombreuses villes tirent leur origine, voire leur nom, de ces camps romains, principalement dans les anciennes provinces frontières de l'Empire, où étaient établis les forts les plus importants. En effet les camps fournissaient du travail aux nombreux romanoi qui suivaient les légions.
- Article connexe : Largesses impériales.
[modifier] Une économie basée sur l'esclavage
L'esclavage devient le moteur de la société romaine après la deuxième guerre punique, lorsque les riches Romains commencent à créer des grandes propriétés (Latifundium) dans les provinces conquises. Les évaluations faites laissent à penser que les esclaves représentaient la moitié, voir le double, des citoyens. Cette proportion était encore plus importante dans les campagnes. Ils occupaient tous les types de fonctions, des plus spécialisés, comme les enseignants grecs, aux plus répétitives et méprisées comme les fabricants de briques. Leurs conditions de vies et les traitements très durs auxquels ils ont été soumis se sont légèrement améliorés après les guerres serviles. Ce type d'économie a marqué ses limites dès le Ier siècle et les affranchissements ont ensuite été importants.
[modifier] Secteur primaire
[modifier] Agriculture
Ier siècle, l'importance de l'esclavage permet de créer de vaste domaine agricole de vigne ou d'olivier ce qui facilite la pratique du libre-échange. Peu à peu les petits paysans disparaissent, ne pouvant rivaliser avec les prix des Latifundia. L'annexion de la Sicile, la Tunisie, et l'Égypte permet un livraison régulière de blé, en contrepartie, l'Italie fournissant de l'huile d'olive et du vin. Si la Rotation culturale était pratiquée, la productivité restait faible, environ une tonne par hectare.
La question agraire est un problème fondamental qui a perturbé la République romaine pendant toute sa durée. C'est un trait essentiel qu'il faut comprendre car elle est une des causes du déclin de la République. Cela représente de nombreux problèmes. Par exemple, d'une part sur le plan social, c'est l'accroissement des citoyens dépossédés et ruinés, les prolétarii que Rome n'arrive pas à assimiler et l'image qu'ils véhiculent dans une Rome où transite tant de richesse[1] et qui dépendent des aides de l'état, d'autre part sur le plan économique, d'un coté des paysans sans terre et de l'autre des terres sans paysans. En 136, le recensement met en évidence une perte de 10000 citoyens par rapport 141. Cela montre que le problème est réel mais tout ceux qui ont tenté de palier à ce problème s'y sont cassés les dents[2].
voir aussi : techniques de conservation des aliments
[modifier] Les mines et les salines
L'activité la plus importante après l'agriculture était l'extraction minière et l'extraction de pierre pour construire les monuments. D'abord privée, les mines deviennent sous l'empire la propriété de l'état. Le travail y étant particulièrement pénible, il est effectué par des esclaves ou des condamnés. Elles sont alors surveillées par des procurateurs. Les principaux lieux d'exploitation sont les Balkans, l'Asie Mineure, la Gaule et l'Espagne. Le minerai n'est pas traité sur place, mais dans certaines régions spécialisées.
Le sel, très important pour la conservation des aliments et depuis la préhistoires les hommes, dans la régions d'Ostie en ont extrait. Le sel était aussi très important pour les animaux pasteurs et fut l'une des premières marchandises échangée en volume à la période de la fondation de Rome. Le commerce se faisait par bateaux. Une voie romaine porte le nom de Via Salaria, voie de première importance car elle permettait également le commerce avec le pays des sabins. Ce commerce, en utilisant Rome comme marché, à 30 km des salines, est sûrement à l'origine du développement de Rome.
[modifier] L'Industrie
Les autres activités (bois, laine, cuir...) sont exercées à l'échelon artisanal. Chaque région de l'Italie est spécialisée dans une fabrication. Les artisans se regroupent en corporations d'hommes libres. L'esclavage est aussi largement utilisé.
On ne peut pas vraiment parler d'industrie mais plutôt d'artisanat. La plupart des ateliers ne disposaient pas plus d'une douzaine de travailleurs. Les fabriques de briques pouvaient, elles, compter une centaine de travailleurs, vraisemblablement tous esclaves. Tous les maîtres artisans ne donnaient leurs secrets qu'à leurs apprentis de façon à éviter la concurrence des autres artisans et à assurer par leur réputation de maître, le recrutement des meilleurs apprentis. Les plus imposantes réalisations architecturales, ont été l'œuvre de savants architectes, formés également par un système d'apprentissage qui aura pour héritier le Compagnonnage du Moyen Âge.
La plupart des professions étaient très spécialisées, ainsi environs 500 épigraphes d'expressions latines sont connues pour définir des professions et définissent plus de 200 métiers différents. Il y a cependant confusion entre la profession et l'activité.
Les catabolenses forment la corporation des ouvriers chargés de faire tourner les moulins. Mais, comme le révèle les fouille de Pompéi, la corporation des foulons semble avoir été la plus puissante de toute[3]. Elle se composait de teinturiers, blanchisseurs voir de tisseurs.
On y trouvaient également des menuisiers, ébénistes, vanniers, potiers, chaudronniers mais aussi des plâtriers (dealbatores)[3]. Les saponarius fabriquait des savons et les vendaient, le vascularius produisait des récipients métalliques.
- Articles connexes : Céramique sigillée et Costume de la Rome antique.
[modifier] Le commerce
Le commerce romain a été le moteur de l'économie de la fin de la république romaine et du début de l'empire. Le latin, « lingua franca », la sécurité et la maîtrise des voies de communication ainsi que les conquêtes militaires ont favorisé le développement du commerce. La longévité de leur empire s'explique par la puissance de leur commerce.
Alors que le commerce était théoriquement interdit pour les membres du sénat et leurs familles, les chevaliers romains, eux, malgré leurs rôles militaires, le pratiquaient, quelles que soient leur classe et leur fortune. Les plébéiens et les affranchis pratiquaient également le commerce et l'artisanat. L'usage de l'esclavage était généralisé. Les esclaves effectuaient les travaux les plus pénibles et les plus durs. L'abondance des esclaves donnait un avantage certain à l'économie romaine. D'autre part le commerce des esclaves était lui-même un commerce lucratif.
Le commerce de ces diverses denrées se fait dans les centres appropriés, le Forum Suarium pour la viande de porc, le Forum Vinarium sur l'Aventin pour le vin. Ces diverses denrées parviennent aux habitants de Rome sous une double forme, la vente à prix réduit et les distributions gratuites. Le Forum Cuppedinis était un marché (macellum) dans lequel étaient vendus les biens généraux : vaches, vins, poissons, herbes et légumes. Outre les marchés, comme au Moyen Âge, se tenait des foires.
Les marchés se présentait souvent sous la forme d'un espace clos avec une entrée unique, et comportait un certain nombre d'emplacements, avec des étals en pierre pour présenter les marchandises. Le marché le plus important était celui de Trajan, lié à la construction du Forum de Trajan par Apollodore de Damas. S'y trouvaient groupées environ cent cinquante boutiques. La construction de ce marché monumental eut pour conséquence d'enlever toute importance aux marchés traditionnels spécialisés (légumes, comestibles, poissons) du centre de la ville.
Des impôts étaient prélevés sur les marchés. Les taxes n'étaient pas très lourdes. À Oxyrhynchos, elles étaient de 1 obole par jour et par étal. Les impôts pouvaient, selon les régions représenter jusqu'à 1% des ventes.
[modifier] Les acteurs
Il existait deux types de commerçants, les negotiatores et les mercatores.
- Les negotiatores étaient des usuriers et vendaient les produits de base en gros.
- Les argentarii étaient considérés comme une sous-classe à part des negotiatores et remplissaient le rôle de banquiers en gardant les dépôts individuels et en encaissant les lettres de crédit (prescriptio) et de change.
- Les mensarii faisaient le même travail que les argentarii mais étaient employés par l'État.
- Les mercatores fabriquaient et transportaient les marchandises.
La vente du blé représente un monopole, grâce auquel l'État n'a pas à craindre la concurrence des particuliers. Commerçant et fabricant, il vend l'ensemble des denrées dont il dispose, aux boulangers (pistores, profession héréditaire), s'il s'agit de blé, aux autres commerçants de détail pour les autres produits.
La corporation des bateliers (navicularii) s'occupait du transport maritime et fluvial. Les sacarii procèdent au transbordement sur des navires fluviaux, puis les codicarii convoient la marchandise à Rome. Les nautes sont des bateliers gaulois.
L’Emporos[4], nom d'origine grec, désigne un homme qui était à la fois marchand et marin : il recevait d'un armateur un navire qu'il dirigeait dans un voyage de commerce, dont les bénéfices appartenaient à celui qui l'employait.
[modifier] Exportations des biens
Les biens les plus transportés étaient des aliments comme des les céréales, l'huile, le vin, la viande ou le garum pour l'approvisionnement des grandes villes. Après un examen des amphores parvenue à Augst sous l'Empire, 52% des amphores parvenaient de la Hispanie (Huile, vin, garum), 38 % provenaient de Gaule (Vin, garum et olives), 3 % d'Italie (Huile, vin, garum) et 6 % de l'espace méditerranéen oriental (vins des Îles Égéennes, dattes et figues). Les Gaulois importaient durant l'Empire 120 000 hl de vin italien. Le commerce de textile se faisait aussi sur grande échelle. Une inscription d'un negotiator artis vestiariae et lintiariae (marchand de vêtement) a été trouvé à Augsbourg. Le pourpre venait aussi d'Asie mineure.
Peu de choses sont connues sur ces importations, on ne les connaît que par quelques exemples ponctuels. Annuellement on importait à Rome par exemple 150.000 tonnes de céréale uniquement d'Afrique, par bateau. Les céréales étaient stockées alors dans des dépôts énormes (horrea).
Rome importait de partout bon nombre d'animaux sauvages vivants pour ces jeux
[modifier] Les infrastructures
Toutes les cités comportaient un forum ; elles étaient reliées entre elles par des voies romaines, voies navigables et les routes maritimes après la victoire sur Carthage. De nombreuses villes se sont créées autour des légions. Après le Ier siècle, le volume des biens manufacturés a tendance à augmenter et les biens à se spécialiser comme le grain en provenance d'Égypte et du nord de l'Afrique, le vin et les olives d'Italie… Rome commerçait également avec la Chine par la route de la soie et en 166, une ambassade romaine est arrivée à Luoyang capitale de l'empereur chinois Huandi.
L'archéologie marine et les manuscrits antiques montrent l'importance de la marine de commerce romaine. Les traces les plus importantes en sont les vastes ports commerciaux, les entrepôts et les phares des ports comme Ostie, Leptis Magna et Caesarea Palaestina. Monte Testaccio est une trace de ce commerce. Les navires de Rome n'avaient pas d'avance technologique par rapport à ceux des puissances maritimes ayant maîtrisé les mers avant eux. Le navire de transport romain le plus répandu s’appelait l’oneraria, qui mesurait de 20 à 30 mètres de long et de 8 à 10 mètres de large en moyenne.
La marine militaire romaine a su par contre faire la chasse aux pirates et permettre, en assurant la sécurité, le commerce lucratif entre des contrées éloignées.
Certains biens, comme les grains et les matériaux de construction, voyageaient uniquement par mer. Le voyage maritime était estimé au IIe siècle av. J.-C. revenir soixante fois moins cher que le transport par terre, peu pratique pour le transport en grosse quantité. Les transports entre l'Égypte ptolémaïque et Rome étaient quotidiens, notamment à cause de l'importance du commerce du blé pour faire du pain. Il fallait un mois pour aller de Gadès à Alexandrie en passant par Ostie.
Les animaux utilisés pour le transport étaient les ânes et mulets, les bœufs et, dans les régions orientales de l'empire, le chameau. Le transport par chevaux était prohibitif et réservé au transport des personnes.
- Article connexe : voie romaine.
[modifier] Les routes commerciales
Avec le nord durant la période impériale, le commerce se faisaient le long des Limes, le long du Rhin, et les marchandises pouvaient aller jusqu'en Scandinavie. On commerçait les esclaves, les peaux et des salaisons, particulièrement l'ambre, les poteries, les bijoux et amulettes. Les nordiques importaient avant tout de la céramique, des récipients de bronze et de verre, de la vaisselle d'argent, des armes, des bagues et des textiles.
Nous savons qu'outre les céréales venant d'Afrique, Rome importait beaucoup d'animaux sauvage d'Afrique.
Nous avons également des informations sur le commerce vers l'est et océan Indien à partir Ier siècle. Les marins utilisaient les ports égyptiens de Bérénice Troglodytica, Leulos Limen et Myos Hormos sur la mer Rouge pour atteindre les ports de Muziris et Nelkynda sur la côte de Malabar. Les partenaires commerciaux étaient les dynasties tamoules Pândyas, Cholas et Cheras. De nombreux sites, comme le site de Arikamedu, près de Pondichéry, dans le Tamil Nadu, témoignent de l'importance de ce commerce. De nombreuses descriptions de ces ports indiens sont incluses dans Le Périple de la mer Érythrée. Les voyages se faisaient de juillet jusqu'à août vers l'est et les commerçants revenaient avec les vents porteurs en février. Les contacts directs avec la Chine ont sûrement été très rares.
Les marchandises importées étaient l'encens, les épices, la soie, l'ivoire et les textiles. Les exportations se faisaient payaient avec des produits agricoles, comme l'huile, les olives, le vin, les céréales mais aussi des céramiques, des artefacts métalliques, et du verre.
[modifier] Les marchés
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[modifier] Commerce et religion
Initialement, dans la religion romaine, Dei Lucrii était le dieu de la santé, du profit, du commerce et de l'échange. Il a été remplacé plus tard par Mercure devenu officiellement le dieu des mercatores donc le dieu de toutes les activités commerciales. Durant les Mercuralia, le 14 mai, chaque marchand romain devait effectuer un rituel personnel à Mercure où il demandait à être lavé de ses fautes envers ses fournisseurs et ses clients.
[modifier] Les services
- Les prêtres
- Les médecins
- Les prostitués
- Les enseignant privé
[modifier] Les activités liées à l'art et aux spectacles
Les théâtres, les amphithéâtres et les cirques étaient les lieux de la manifestation principaux pour les jeux publics dès la République. Musiciens, danseurs, chanteurs, acteurs gladiateurs, conducteurs de char, mais aussi tout le personnel nécessaire au bon déroulement des manifestations comme les cuisiniers, les gardes, les porteurs d'eau, les chasseurs d'animaux ... vivaient de cette activité. Pour pouvoir se faire les jeux étaient "sponsorisés" par un riche par Évergétisme afin, par exemple, de ce garantir un vote au sénat. Il était commun qu'ils dépensent 380 000 Sesterces pour les ludi Apollinares, ou 760 000 pour les ludi magni.
Les banquets romains devaient avoirs des danseurs, des chanteurs, des musiciens. Pour les cortèges funèbres, les plus riches faisaient également appel à des musiciens, acteurs et danseurs.
- Article connexe : rite funéraire de la religion romaine.
[modifier] Le système Bancaire
Avec le développement du commerce, c'est fait sentir le développement de bureau de change (tabernae argentariae). Les banquiers argentarii étaient considérés comme une sous-classe à part des negotiatores et remplissaient le rôle de banquiers en gardant les dépôts individuels et en encaissant les lettres de crédit (prescriptio) et de change. Les petits préteurs professionnel étaient appelés faneratores
Ces "banquiers" existaient au minimum depuis le IVe siècle av. J.-C.. Le crédit ne se développa que d'une façon très lente à partir du IIe siècle av. J.-C..
Cette activité était fort peu considérée et était incompatible avec la qualité de sénateur aussi il se pratiquait avec l'usage d'homme de paille (souvent des affranchis) ou en étant proportionnellement propriétaire de l'activité ou dans laquelle il prête de l'argent et jusqu'à ce que l'emprunteur rembourse. Cependant la plupart des crédits étaient des crédits de consommation et non pas pour affaire. Le débiteur fournissait comme garantie du prêt, son propre asservissement, c'est le nexum.
À côté des banques privées, se sont développés des banques publiques et des banques de temple. Elles se situaient sur des lieux saints célèbres comme le temple d'Artémis à Éphèse.
[modifier] Autres services
Les insulae ne disposant pas de cuisine, beaucoup de romain allait chercher à manger dans les thermopolii.
[modifier] Déclin de l'économie romaine
Pour certains historiens, l'effondrement du système financier est une des raisons estimées du Déclin de l'Empire romain d'Occident. L'avancée technologique romaine se diffusant à travers l'empire fait perdre à la péninsule italienne sa suprématie commerciale, puis diplomatique et enfin militaire.
Rome, à l'origine exportatrice devient, petit à petit importatrice et dépendante économiquement des régions. L'équilibre entre la capitale et les provinces, puis entre l'Italie et les provinces n'est maintenu que par une imposition stricte.
Après le IIIe siècle, la prospérité disparaissant, l'évergétisme des empereurs et des notables laissent la place à celui de l’Église catholique.
- Articles connexes : Agriculture de la Rome antique et Céramique sigillée.
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- La Vie de la Rome antique, Que sais-je ? n°596 (ISBN 2130432182)
[modifier] Liens internes
- Agentes in rebus
- Largesses impériales, Congiarium et Donativum
- Rationibus
- Decumanus
- Ateliers monétaires romains
- Plèbe
- Persistance du système économique romain en Europe occidentale, Économie de la Grèce antique, Unités de mesure romaines
[modifier] Liens externes
- eleves.ens.fr À propos de l'annone.
- Économie politique des Romains Un ouvrage français du XIXe siècle (il ne correspond plus à l'état actuel des connaissances historiques sur la question)
- DICTIONNAIRE DES ANTIQUITES ROMAINES ET GRECQUES Anthony Rich (3e éd. 1883)
- sur le commerce et l'archéologie marine
- Travail libre et travail servile
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