Chatou
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Chatou![]() |
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Pays | France |
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Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Arrondissement de Saint-Germain-en-Laye |
Canton | Canton de Chatou (Chef-lieu) |
Code INSEE | 78146 |
Code postal | 78400 |
Maire Mandat en cours |
Christian Murez 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Boucle de Seine |
Latitude | 48° 53’ 29’’ nord |
Longitude | 02° 9’ 28’’ est |
Altitude | 22 m (mini) – 58 m (maxi) |
Superficie | 5,08 km2 |
Population sans doubles comptes |
28 889 hab. (1999) |
Densité | 5686,8 hab./km2 |
Chatou est une commune française, située dans le département des Yvelines et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Catoviens.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Chatou est situé à dix km à l'ouest de Paris, au bord de la Seine, à six km de Saint-Germain-en-Laye (sous-préfecture) et à dix km au nord de Versailles (préfecture).
Le territoire communal, entièrement urbanisé, se trouve dans une boucle de la Seine. Il est limitrophe du Vésinet à l'ouest, de Croissy-sur-Seine au sud, de Carrières-sur-Seine et Montesson au nord. À l'est, la Seine le sépare de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Si on regarde le plan de la ville, on peut trouver qu'il ressemble à une girafe assise. L'île des Impressionnistes, rattachée à Chatou, héberge un parc des expositions où est organisé deux fois par an la « foire nationale à la brocante et aux jambons ».
Elle est desservie par la station « Chatou-Croissy » du RER, ligne A.
Le principal axe routier, d'orientation est-ouest, est l'avenue du Maréchal Foch, la route départementale 186, qui se prolonge vers le Vésinet d'une part et vers Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) par le pont de Chatou, d'autre part. La route départementale 321 qui relie Carrières-sur-Seine au nord à Croissy-sur-Seine au sud traverse également la commune.
[modifier] Histoire
Le nom de Chatou dériverait d'un nom de personne gallo-romain, Cattus.
A l'époque gallo-romaine, Chatou était le siège d'une villa romaine.
En 1626 un pont est construit sur la Seine en remplacement du bac préexistant.
Au cours du XIXe siècle, c'est d'abord le développement des cultures maraîchères. En 1837, la construction de la ligne de chemin de fer de Paris au Pecq marque le début de l'expansion du village. Chatou attire les Parisiens qui viennent y faire du canotage et fréquenter les guinguettes au bord de l'eau. De nombreuses villas se construisent.
Puis vers la fin du XIXe, les peintres impressionnistes, puis les fauves s'y intéressent, notamment André Derain, natif de Chatou.
[modifier] Culture
- L'église Notre-Dame est une église romane en pierre calcaire du XIIIe siècle dont il ne reste que le clocher et le chevet, agrandie et restaurée au cours des siècles. La nef fut reconstruite en 1622, puis, après les bombardements de 1871, par l'architecte Paul Abadie. La façade a été ajoutée en 1880 (œuvre d'Eugène Bardon).
- La Maison Fournaise : restaurant datant du milieu du XIXe siècle, haut lieu des impressionnistes et du canotage. Auguste Renoir y peignit le célèbre « Déjeuner des canotiers ». Beaucoup d'artistes fréquentèrent ce lieu, dont Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Édouard Manet, Guy de Maupassant... Elle est aujourd'hui transformée en restaurant-musée.
- L'usine Pathé Marconi : berceau du microsillon en Europe en 1951, grand bâtiment art déco construit en 1929 par le cabinet Walllis, Gilbert et Partners, les plus célèbres architectes de l'art déco au Royaume-Uni. Abandonnée depuis 1992, dernière usine Pathé, elle a été détruite au début du mois de Novembre 2004, malgré les protestations de milliers de personnes, associations et artistes qui voulaient la conserver en tant que patrimoine culturel du XXe siècle et pour ses qualités architecturales. Entre 1945 et 1960, on y produisait les disques Pathé, La Voix de son Maître, Columbia, Capitol, Métro-Goldwyn-Mayer, Témoignage, Pathé-Vox, Cetrasoria, Odéon. Le ministère de la Culture et les élus locaux n'ont pas compris l'intérêt d'une conservation au moins partielle de l'édifice et lui ont préféré un projet de promotion immobilière.
- Le Nymphée de Soufflot : il s'agit d'une « fabrique », construite pour abriter une source, située dans un parc et visible depuis l'île de Chatou. En forme de coquille inversée, en verre et pierre meulière, elle date de 1777. Œuvre de Jacques-Germain Soufflot (l'architecte du Panthéon), elle fut construite pour Henri-Léonard de Bertin, seigneur de Chatou et ministre de Louis XV et de Louis XVI, en même temps que le château qui fut détruit en 1912. Monument classé en 1952, son état a été jugé inquiétant en 1999 par l'architecte des bâtiments de France sans qu'aucune suite ne soit donnée à un projet de restauration.
- La maison Levanneur : à l'origine, restaurant Levanneur fréquenté notamment par Maurice de Vlaminck et André Derain. Mal rénovée en 1995, la maison souffre d'avoir été enlaidie Centre national de l’estampe et de l’art imprimé.
- La gare d'eau : construction en bois abritant en son rez-de-chaussée l'association Sequana qui entretient et rénove des bateaux ayant navigué sur la Seine au temps des impressionnistes et à l'étage un restaurant donnant sur les bords de Seine.
[modifier] Économie
La commune de Chatou accueille 136 entreprises, principalement à vocation tertiaire, dans quatre zones d'activités.
Dans le nord de l'île des Impressionnistes, se trouve la division études et recherches d’EDF qui emploie 850 personnes.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- François Bernheim né à Chatou en 1947, producteur, compositeur et interprète, voir ici
- Gilles Mallet, conseiller de Charles V, seigneur de Chatou, créateur de la Librairie du Roi
- Henry Léonard de Bertin, ministre de Louis XV et de Louis XVI, contrôleur général des finances de 1759 à 1763, ministre de l'Agriculture, des Postes, des Mines de 1763 à 1781, dernier seigneur de Chatou (1762-1789), fondateur du cabinet des Chartes, ancêtre de nos Archives Nationales, fondateur des Ecoles Vétérinaires de Lyon et Maisons-Alfort, ami de Turgot qu'il nomme comme intendant de Limoges, partisan de la réforme des Parlements instaurée par Louis XV et Maupéou (1770-1774)
- Camille Joseph Périer, député puis pair de France, frère du président du Conseil de Louis-Philippe, maire de Chatou de 1832 à 1844, auteur de l'abolition du péage de Chatou en 1835, mort à Chatou en 1844
- Victor Suin sénateur et conseiller municipal de Chatou sous le Second Empire, mort à Chatou en 1877
- Paul Abadie (1812-1884), conseiller municipal de Chatou de 1870 à 1874, architecte du Sacré-Coeur en 1874, mort à Chatou en 1884
- Charles Lamoureux, chef d'orchestre, fondateur des Concerts qui portent son nom, possèda une maison à Chatou, avenue du Parc, la villa Haëndel, de 1876 à sa mort en 1899.
- Maurice Berteaux (1852-1911), ministre, député-maire de Chatou de 1893 à 1911
- Georges Mandel né à Chatou en 1885, député et ministre
- Lucien Dalsace, acteur français né à Chatou en 1893
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Ville de Chatou, site officiel
- Orgue de Notre-Dame de Chatou, site officiel
- Notre-Dame de Chatou
- Vue aérienne de la commune de Chatou sur le site de l' IAURIF
- Chatou sur le site de l' IGN
- Chatou sur le site de l' INSEE
- Plan d'intendance de la paroisse de Chatou sur le site des archives des Yvelines
- Situation et plan de Chatou sur Google Maps
vue satellite de Chatou sur WikiMapia
[modifier] Galerie
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Vue sur La Défense depuis les Hauts de Chatou |
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