Drancy
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Drancy | |
Blason de la ville |
|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-Saint-Denis |
Arrondissement | Bobigny |
Canton | Chef-lieu du Canton de Drancy + Canton du Bourget |
Code Insee | 93029 |
Code postal | 93700 |
Maire Mandat en cours |
Jean-Christophe Lagarde 2001-2008 |
Intercommunalité | communauté de communes Drancy-Le Bourget |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 46 m minimale : 39 m maximale : 54 m |
Superficie | 776 ha = 7,76 km2 |
Population sans doubles comptes |
62 263 hab. (1999) |
Densité | 8 023 hab./km2 |
Gentilé | Drancéen(ne)s |
Site | [1] |
Commune de Seine-Saint-Denis (93) | |
Localisation du département en France | |
Localisation de la ville dans le département |
Drancy est une ville de France, dans la banlieue nord-est de Paris, en Seine-Saint-Denis. Ses habitants se nomment les Drancéens. La ville a été le site de 1941 à 1944 du camp d'internement de Drancy, principal lieu de déportation des Juifs vers les camps d'extermination nazis, pour la majorité des convois vers Auschwitz.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La ville de Drancy se situe à dix kilomètres au nord-est du centre de Paris, dans le sud de la plaine de France, aujourd'hui fortement urbanisée depuis le début du XXe siècle dans sa moitié méridionale. La limite septentrionale de la commune avec le Blanc-Mesnil était marquée par un petit ruisseau aujourd'hui canalisé et souterrain, la Molette.
Elle est accessible par le RER B, gares de Le Bourget et Drancy, la ligne 1 du tramway parisien qui la longe sur sa limite sud-ouest ainsi que par l'autoroute A3 à l'est ou l'autoroute A86 à l'ouest et au sud qui traverse en partie la ville grace à un viaduc couvert.
La commune est limitrophe de Bobigny, Bondy, Le Blanc-Mesnil, Le Bourget et La Courneuve.
[modifier] Quartiers
La ville est divisée en neuf quartiers :
- Quartier Avenir Parisien (à l'ouest)
- Quartier Le Petit Drancy (au sud)
- Quartier Drancy Centre (centre-ville)
- Quartier La Mare (au sud-est, limitrophe de Bobigny)
- Quartier L'Economie (au nord, autour de la gare)
- Quartier Paris Campagne (au nord-ouest, limitrophe du Bourget)
- Quartier La Muette (au centre-est)
- Quartier Les Oiseaux (au nord-est)
- Quartier Village Parisien (à l'est)
[modifier] Histoire
Le nom de la ville provient de Terentiacum, domaine de Terentius, propriétaire gallo-romain. Nom qui se transforme par la suite en Derentiacum, puis Drancy.
À la construction de l'école Dulcie September, une fosse comblée par des résidus de travail du métal ainsi qu'une sépulture dans laquelle reposait le squelette d'une femme allongée sur le ventre attestent de l'occupation du lieu à l'époque des Gaulois, vers le IVe siècle av. J.-C..
De même, une zone d'habitat était bien mise à jour, mais datant du Ier siècle av. J.-C.. au Ve siècle. Les restes d'une cave en pierre étaient là pour en témoigner. [1]
Au XVIIe siècle, Drancy se divisait en deux villages : Drancy le Grand et le Petit Drancy. L'actuel quartier du « Village Parisien » correspond au hameau de Groslay qui était entouré par la forêt de Bondy (d'où le nom de la rue des bois de Groslay). Divisée en deux par la ligne de chemin de fer et la gare (RER B), la ville a eu un fort lien social historique avec les cheminots (Institut d'histoire sociale, IHS).
Seconde Guerre mondiale : voir Camp de Drancy.
[modifier] Démographie
|
[modifier] Administration
Depuis 2001, Le maire de Drancy est Jean-Christophe Lagarde (UDF). Il est également député de la 5ème circonscription de la Seine-Saint-Denis (Bobigny/Drancy) depuis 2002 et Vice-Président de l'Assemblée nationale depuis le 1er décembre 2006. Il a été conseiller régional de 1998 à 2002 et conseiller général de 2001 à 2003.
Une partie de la commune forme le canton de Drancy (Sud de Drancy) dont le conseiller Général est Stéphane Salini (UMP) depuis 2004. L'autre partie appartient au canton du Bourget (Drancy Nord) dont le Conseiller Général est Vincent Capo-Canellas (UDF) depuis 2003.
Liste des maires successifs de Drancy[5] | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 – | Jean-Christophe Lagarde | UDF | ||
1997 – 2001 | Gilbert Conte | PCF | Ingénieur | |
1997 – 1997 | Jean-Claude Gayssot | PCF | cheminot ancien ministre | |
1959 – 1997 | Maurice Nilès | PCF | ancien résistant | |
1944 – 1959 | Gaston Roulaud | PCF | ancien résistant | |
|
[modifier] Jumelages
- Eisenhüttenstadt, Allemagne
- Gorée, Sénégal
- Willenhall, Grande-Bretagne, voir Willenhall (en)
[modifier] Économie
[modifier] Transports
- RER B, gares de Le Bourget et Drancy
- Ligne 1 du tramway parisien
- Autoroute A3 ou autoroute A86.
[modifier] Monuments
La ville de Drancy possède quelques monuments, en centre ville :
La cité de la Muette (rues Auguste-Blanqui, Arthur-Fontaine et Jean-Jaurès) fut édifiée en 1933 par Eugène Beaudoin et Marcel Lods dans le cadre de la loi Loucheur et fut alors aussi admirée que critiquée : formée d'immeubles parallèles de quatre étages et de cinq tours de quatorze étages (le peigne), elle furent les plus hautes réalisées en France durant les années 1930. Les panneaux de béton préfabriqués sont installés sur une ossature métallique. Mais les équipements collectifs prévus ne furent pas réalisés. Les inconvénients de ce type de logement étant trop importants (défauts d'isolation et d'insonorisation), les premiers habitants ont rapidement déserté les lieux. Cette cité pilote, annonçant les futurs grands ensembles édifiés à la hâte sans équipements, fut néanmoins rapidement reconvertie : la cité devint alors tristement célèbre car réaménagée vu sa configuration « idéale » en camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Près de 80 000 juifs y furent internés avant leur déportation, Max Jacob y fut interné et y mourut le 5 mars 1944. Les tours furent détruites en 1950 afin de laisser place à une cité militaire, qui quittera les lieux en 1976. Pour plus de détails, voir camp de Drancy.
Le Wagon-Témoin commémoratif, dans le quartier de la Muette, derrière le monument de Shelomo Selinger, est symbolique dans le quartier de l'occupation nazie.
Le parc de Ladoucette fut de 1976 à 2006 baptisé Jacques Duclos en l'honneur du député communiste de la circonscription de 1945 à 1956 et a aujourd'hui retrouvé son nom d'origine. Il renferme sur ses 5,5 hectares de superficie un bassin, un parcours sportif et le mausolée de la baronne de Ladoucette, édifié en 1874 (son corps a été transféré au cimetière Parisien). Aménagé à l'emplacement de la motte féodale du XIe siècle, le domaine fut deux siècles plus tard entouré d'une muraille et doté d'une entrée fortifiée. Au XIVe siècle, puis au XVIIIe siècle, le château entièrement reconstruit était agrémentée d'un jardin anglais. Longtemps propriété de la famille de Ladoucette, la baronne mettra un terme à cette tradition familiale en juin 1892 le cédant à l'asile de Drancy qu'elle avait auparavant fondé. Le parc fut progressivement racheté par la commune entre 1969 et 1974, ouvert au public en juin 1976 et inauguré trois mois après, en septembre 1976. Le parc est le lieu de rassemblement des Drancéens lors de la fête de la Musique, le 14 juillet ou à l'occasion de concerts.
Le château de Ladoucette fut détruit lors de la guerre de 1870 et reconstruit ensuite par la baronne. Il sera centre de convalescence durant la Première Guerre mondiale pour les militaires blessés au Front. Le nouvel édifice sera lui même victime de destructions durant les deux guerres mondiales.
L'église Saint-Jean-l'évangéliste fut construite en briques sur une ossature en béton armé.
Aux abords du stade nautique une statue, œuvre de Jean et Christian Moisa, à présent commune aux habitants de Drancy et de Gorée, érigée ici comme là-bas en mémoire des victimes de l'esclavage, elle a été inaugurée le 23 mai, deux esclaves s'enlacent, des restes de chaînes fraîchement brisées entravant encore les fragiles poignets de l'homme, les mains levées vers le ciel. Cette œuvre au cœur de Drancy est aujourd'hui un des lieux en mémoire des victimes de l'esclavage.
La cité-jardin (rue de la République) fut édifiée entre 1920 et 1922, inspirée des théories de l'Anglais Ebenezer Howard. Elle fut l'un des premiers exemples construits dans l'ancien département de la Seine. Le lotissement compte 210 logements sous forme de maisons individuelles, le plus souvent en brique rouge. Une seconde vague de travaux aura lieu en 1929 et 1930, incluant cette fois de petits collectifs.
[modifier] A voir
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Le site de la Ville de Drancy
- Le conservatoire historique du camp de Drancy
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ Drancy de l'époque gauloise au XIIe siècle, brochure du conseil général [pdf]
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ INSEE : Résultats des enquêtes de recensement de 2004 et de 2005 pour les grandes villes
- ↑ Liste des maires de Drancy sur www.francegenweb.org
|
|