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Christologie

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La christologie est la discipline théologique qui construit une doctrine du Christ à partir de la compréhension de la signification et de l'évolution des titres donnés à Jésus tels que Christ, Seigneur, Fils de Dieu et, par conséquent, réfléchit à l'identité et à la nature du Christ. Son influence se répercute dans tous les domaines de la théologie chrétienne :

Aucune théologie chrétienne ne fait l'économie de la réflexion sur la personne du Christ, sa fonction, sa signification (en particulier dans le cadre des thématiques évoquées ci-dessus). On nomme cette démarche Christologie de l'identité dans laquelle on distingue traditionnellement (et cette tradition mériterait d'être interrogée) christologie haute et christologie basse en fonction du degré de divinité qui lui est accordé.

La mise en place d'une dogmatique au cours des IVe siècle et Ve siècle n'a pas épuisé le sujet comme on le croit communément. La discussion est toujours active en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Allemagne. Elle se poursuit aussi en France partout où l'on est conscient de l'intérêt de ces nouvelles recherches. L'articulation entre Jésus et Jésus-Christ ne va pas de soi ni du même pas pour tous les chrétiens.

Sommaire

[modifier] Christologie ontologique, christologie empirique

Cette typologie, de Raphaël Picon (Jésus et Jésus-Christ, Théolib, juillet 1998) est en tous points préférable à la dénomination traditionnelle en cela qu'elle n'induit aucun jugement de valeur à l'endroit de chacune de ses incarnations.

Comme le remarque Reimarus, deux représentations de Jésus sont disponibles dans le Nouveau Testament, en particulier dans [Paul de Tarse|Paul]] et Jean que la théorie la plus consensuelle qui rend compte de l'élaboration de chacun de ses livres situent au deux extrêmes de la période de composition.

  • Les épîtres de Paul, au moins les proto-pauliniennes sont le premier écrit rédigé, les deutero-pauliniennes et les trito-pauliniennes sont contemporaines de la rédaction des synoptiques.
  • Au contraire les écrits johanniques, au moins l'évangile et les épîtres, sont contemporaines des "lettres catholiques", c'est à dire de la fin du Ier siècle ou du début du IIe siècle, toujours en se fondant sur la théorie des 2 sources

On est donc fondé à s'interroger sur ce que les unes doivent aux autres, sur le projet de chacun des auteurs en relation ou en opposition les uns. avec les autres. Ces questions sont ou seront traitées dans les articles spécialisés concernant la construction du Canon, le problème synoptique

On est aussi fondé à s'interroger sur les ingrédients ayant contribué à la maturation du contenu théologique de ces christologies de l'identité, tels qu'issus du judaïsme du 2nd temple au Ier siècle, ce qui devient plus facile depuis qu'on considère à la fois la littérature juive contemporaine de ces écrits et les écrits apocryphes comme indicateurs précieux du contexte sociologique et spirituel de l'époque. Les théologiens du XIXe siècle envisageaient le courant christologie haute comme le plus ancien, donc le plus authentique (présupposé herméneutique qui mérite d'être discuté) et ne voyaient aucun inconvénient, pour une partie d'entre eux, à adopter le dogme de Chalcédoine, Karl Barth est leur dernier représentant. L'autre courant, celui de la théologie libérale, à partir des éléments scripturaires mis en valeur par Reimarus, s'en tient au Jésus prophète. Ce courant sera représenté par Adolf von Harnack, puis par Rudolf Bultmann, tous deux issus de la tradition luthérienne. On voit donc s'opposer une christologie ontologique à une christologie empirique. Cette exploration continue est, de nos jours, le fait d'une école pluridisciplinaire et inter-religieuse caractérisée par le nom du colloque qui l'a rassemblée : "The ways that never part" représentée par Daniel Boyarin, Paula Frederiksen et dont on trouve l'écho dans certains travaux de l'École Biblique de Jérusalem, en particulier Étienne Nodet quand il revisite l'hypothèse de Griesbach ou de Marie-Emile Boismard dans son ouvrage À l'aube du Christianisme, avant la naissance des dogmes, celui-ci s'appuyant sur la théorie de deux sources. Les questions se formulent de la façon suivante :

  • Se pourrait-il que le judaïsme du Ier siècle connut des courants moins absolument monothéistes qu'on se le représente de nos jours ? Ce débat affecte la façon dont Paul est considéré, soit comme apôtre, soit comme apostat. Voir ci-dessous Christologie de Paul, les débats contemporains.
  • La méthode interroge textes et témoignages littéraires et archéologiques pour savoir si des occasions de rapprochement de l'humain et d'attributs divins étaient possibles à cette époque en sorte de participer à la création de la christologie haute.

[modifier] Christologies anciennes

Par cette expression, on entend les christologies historiques comme elles furent questionnées, débattues puis établies aux temps primitifs du Christianisme. Dès le début de l'exégèse historico-critique, au XVIIIe siècle, Hermann Samuel Reimarus fait l'observation que le Nouveau Testament développe deux systèmes :

  • les évangiles synoptiques développent un Jésus prophète, maître de morale, référent spirituel,
  • Paul et Jean parlent d'un Fils de Dieu qui est descend du ciel, qui a souffert, qui est mort et ressuscité puis monté aux cieux.

Reimarus ne retient que le premier système jugeant le second parfaitement aberrant. Il ne se pose pas encore la question de savoir si ces écrits avaient vocation à se retrouver unis sous une même couverture, et d'être lus comme se complétant les uns les autres.

  • Dans l'optique canonique, qui les réunit, le consensus entre ces textes est considéré comme majeur et les divergences comptées pour anecdotiques. C'est l'optique diatessaron.
  • Dans l'autre point de vue, qui conçoit ces documents comme se répondant les uns les autres, qui se base sur la diversité des communautés se réclamant du mouvement de Jésus durant les 3 premiers siècles, les divergences prennent un relief particulier en cela qu'elles sont le lieu où gisent les diverses compréhensions de l'articulation entre Jésus et Christ, telles qu'elles informaient ces diverses communautés.

[modifier] Christologie de Paul

Voir l'article spécialisé Christologie de Paul

[modifier] Christologie de Jean

Voir l'article Évangile selon Jean

[modifier] Christologies pré-chalcédoniennes

Voir l'article Christologies pré-chalcédoniennes

[modifier] Christologie de Nicée-Constantinople

[modifier] Théologie catholique d'aujourd'hui

À travers les Évangiles synoptiques, on a longtemps cru pouvoir essayer de découvrir qui était Jésus pour ses disciples de son vivant.

  • D'après Ernst Käsemann, trois traits chez Jésus déconcertent le théologien. Le premier est l'autorité dont il fait preuve en matière religieuse, prenant sa liberté à l'égard de la Loi divine et de l'autorité de Moïse. Son enseignement est marqué par l'assurance qu'il sait ce que Dieu veut. Ensuite, les disciples sont frappés par la proximité et l'intimité entre Jésus et Dieu, qu'il appelle « Abba ». Enfin, Jésus annonce de la proximité du Royaume, présente au début des Évangiles. Il utilise aussi le titre de « Fils de l'homme », qui apparaît exclusivement dans la bouche de Jésus, n'est plus utilisé par les chrétiens des premiers siècles et qui apparaît dans le livre de Daniel comme un personnage venant accomplir l'histoire. Tout cela, disent les courants théologiques évangélicalistes, plupart lie la personne de Jésus à un avènement et un accomplissement de l'histoire.
  • D'après Albert Schweitzer, The Quest of the Historical Jesus, A Critical Study of its Progress from Reimarus to Wrede, (1906) il est au contraire impossible de trouver la figure historique du Jésus terrestre.

Voir les articles Quêtes du Jésus historique et Jésus selon l'exégèse contemporaine.

[modifier] Le Concile de Nicée I

Le symbole de Nicée affirme que le Fils est « de même nature que le Père », qu'il « a pris chair et s'est fait homme. »

[modifier] Le Concile de Chalcédoine

À ce sujet le Concile de Chalcédoine insiste sur la double nature du Christ et sur son unité :

« Nous confessons un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme composé d'une âme et d'un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous, sauf le péché, avant les siècles engendrés par le Père selon la divinité, et aux derniers jours le même engendré pour nous et pour notre salut de la Vierge Marie, Mère de Dieu selon l'humanité; un seul et même Christ, Fils, Seigneur, l'unique engendré, reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des natures n'étant nullement supprimée à cause de l'union, la propriété de l'une et de l'autre étant bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase, un Christ ne se fractionnant ni ne se divisant en deux personnes, mais un seul et même Fils, unique engendré, Dieu Verbe, Seigneur Jésus-Christ. »

Voir Athanase d'Alexandrie Voir Arianisme

[modifier] Christologies modernes et contemporaines

Par contemporain, on entend les diverses thèses avancées depuis les développement de l'exégèse historico-critique, c'est à dire depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours ; un article spécialisé s'appuiera particulièrement sur les réflexions du XIXe siècle. Sont incluses, cependant, les christologies issues de la Réforme, en cela que la Renaissance inaugure la période historique classiquement nommée époque moderne.

[modifier] Christologies de la Réforme

[modifier] Martin Luther

à suivre

[modifier] Jean Calvin

à suivre

[modifier] Sébastian Castellion (1515-1563)

  • Son livre : De l'art de douter et de croire, d'ignorer et de savoir. Traité non publié de son vivant. Première publication intégrale : Jéhéber, 1953.

"Il est périlleux de se prononcer à ce sujet. Aussi me garderai-je de rien affirmer."

à suivre

[modifier] Michel Servet (1511-1553)

  • Son livre : De Trinitatis erroribus, 1531

à suivre

[modifier] Christologies modernes

[modifier] Hermann Samuel Reimarus (1694-1768)

  • Son livre : Fragments de Wolfbuttel publiés de façon posthume par Lessing

[modifier] Esaïe Gasc (1748-1813)

Genevois, il fait partie des grands oubliés de l'histoire, mais mérite d'être mentionné ici. Il appartint à la première volée de professeurs de la Faculté de théologie protestante de Montauban, ouverte sur décision de Napoléon en 1809. Ses opinions en matière de dogme trinitaire le mirent très rapidement en conflit avec certains de ses collègues et les représentants de l'orthodoxie protestante.

"Il y a longtemps, enseignait-il à ses étudiants, que les théologiens n'occupent plus le public de leurs discussions sur la Trinité. Les plus sages d'entre eux ont enfin compris que, puisque après quatorze ou quinze siècles de débats, on n'était pas plus près de s'entendre qu'on ne l'était à l'époque où la dispute s'engagea, il fallait que ce dogme ne fût pas clairement enseigné dans l'Écriture sainte, et que par conséquent il n'intéressait pas le salut des Chrétiens […] Ceux qui s'intéressent véritablement à l'honneur du christianisme verraient avec anxiété recommencer un procès qui a causé dans l'Église plus de scandale que d'instruction". (Extrait de Bernard Reymond, La théologie libérale dans le protestantisme de Suisse romande - Évangile et Liberté, revue en copyleft)

[modifier] Jean-Jacques Caton Chenevière (1783-1871)

"Pasteur et professeur genevois, il reste attaché toute sa vie à l'idée que les textes bibliques étaient dotés d'un caractère plus ou moins surnaturel. Ainsi n'a-t-il pas compris, dès 1850, combien la liberté protestante d'examen devait aussi s'appliquer à l'étude historique de ces textes. [...] Sa liberté d'examen, en d'autres termes, s'est appliquée aux doctrines et à de nombreux aspects de la tradition chrétienne, mais elle n'a jamais porté sur les textes bibliques eux-mêmes. L'un de ses arguments favoris a au contraire été d'opposer des arguments d'origine biblique aux doctrines qu'il jugeait nécessaire d'abandonner. Mais cette attitude n'avait rien de rétrograde dans la première moitié du siècle dernier ; elle était même fort répandue parmi les libéraux francophones du moment."(Extrait de Bernard Reymond, La théologie libérale dans le protestantisme de Suisse romande Évangile et Liberté, revue en copyleft)

  • Son livre : six Essais théologiques (1831) Le premier de ces Essais s'en prenait au "système théologique de la trinité". Le quatrième portait l'un sur la notion de rédemption, ce qui était l'occasion de remettre en cause le dogme de la divinité de Jésus.
  • Voir Socinianisme, Voltaire, Encyclopédie

[modifier] Joseph Smith (1805-1844)

Enseignements de Joseph Smith à propos de Jésus-Christ :

  • Le Dieu qui est connu sous le nom de Jéhovah est le Fils, Jésus-Christ (És 12:2 ; 43:11 ; 49:26 ; 1 Co 10:1–4 ; 1 Ti 1:1 ; Ap 1:8 ; 2 Néphi 22:2).
  • Jésus agit sous la direction du Père et est en harmonie complète avec lui.
  • Tous les hommes sont ses frères, car il est l'aîné des enfants spirituels du Père.
  • Certains passages de l'Écriture l'appellent Dieu. Par exemple, la Genèse dit que « Dieu créa les cieux et la terre » (Ge 1:1), mais c'est Jésus qui fut le Créateur sous la direction de Dieu le Père (Jn 1:1–3, 10–14 ; Hé 1:1–2).

[modifier] Adolph von Harnack (?-1914)

  • Son livre : L'essence du Christianisme
  • Dans le même ordre d'idée mais pour le contester, l'ouvrage à l'origine de la Crise moderniste : L'évangile et l'Église de Alfred Loisy

[modifier] Rudolph Bultmann (1884-1976)

La christologie de Rudolph Bultmann prend ses distances avec la christologie chalcédonnienne ; elle est le pont entre les théologies néo-chalcédoniennes (comme celle de Karl Barth) et les christologies post-chalcédoniennes.

  • Son concept clef : la démythologisation
  • Son livre : Jésus (1926)

[modifier] Karl Barth (1886-1968)

  • Son livre : Kirchliche Dogmatik (1932-1967), traduite en français sous le titre Dogmatique de l'Église (1953-1972).

[modifier] Christologies contemporaines

On dit aussi post-chalcédonniennes. Chacune des christologies sera développée sous peu.

[modifier] Paul Tillich

  • Son concept : "Jésus que beaucoup nomme le Christ"

Dans le recueil de conférences prononcées dans les années 1950-1955, "Dieu au delà de Dieu", Tillich l'emploie comme pour contester que, par l'effet magique d'un tiret, Christ puisse devenir la partie d'un prénom composé, c'est à dire l'élément d'une identité. Pour Tillich, comme pour l'ensemble des théologiens du Process, être Christ est une fonction, non une identité, encore moins une nature non plus qu'une substance au sens où l'entendait le néo-platonisme issu de la fusion du stoïcisme et du platonisme.

à suivre

[modifier] Alfred North Whitehead

à suivre

[modifier] John Hick

  • Son livre : The methaphore of God Incarnate 1993

Il considère que jusqu'à Chalcédoine, le langage chrétien contenant le discours d'exaltation du Christ est purement liturgique et dévotionnel. Pour lui, l'œuvre de Chalcédoine consiste moins à créer une théologie à l'issue d'un débat qu'à en modifier la réception. À partir de la promulgation du dogme, une seule compréhension en est permise, qui est littérale et verbale au lieu du discours amoureux et métaphorique qui préexistait.

Le dynamisme de l'interprétation cesse pour 1500 ans au lieu d'élaborer la théologie de l'incarnation qui commence à se faire jour. Aucun éclaircissement sur la possibilité de la double nature n'est donné ni, dans le cadre philosophique néo-platonicien, ce que signifie pour une personne le fait d'avoir deux natures. Hick critique aussi la formulation que le corps de Jésus est humain mais son esprit est divin car le choix du terme esprit ne lui semble pas plus légitime que la dichotomie corps/esprit tout à fait étrangère à l'anthropologie biblique. Il insiste donc sur l'aspect docète de cette formulation, car que serait un homme dont l'esprit est divin, si ce n'est un non-humain ? On voit ressurgir dans la critique de Hick, qui fut un chrétien évangélique, ce passage de Genèse 6, où les enfants produits de l'union des fils de Dieu et des filles des hommes sont des avortons. Aussi, au littéralisme qui ne lui semble pas viable, Hick oppose la compréhension métaphorique pré-conciliaire: si Jésus incarne son père, c'est que réalisant la volonté de Dieu, il devient une figure emblématique de son amour pour l'humanité. Au lieu d'une christologie ontologique, on a une christologie existencielle. On peut résumer (un peu abusivement, tout de même) sa christologie sous trois formes différentes :

  • dans la mesure où Jésus réalise la volonté de Dieu, Dieu agit à travers lui sur terre et donc, s'incarne à travers la personne de Jésus,
  • dans la mesure où Jésus réalise la volonté de Dieu, on peut dire qu'il incarne un message de Dieu pour l'humanité,
  • dans la mesure où Jésus a mené une existence portée par l'amour et la charié, il incarne un amour qui est le reflet de l'amour infini de Dieu.

[modifier] John B. Cobb

  • Son livre : Christ in a pluralistic age 1995
  • Son livre : Thomas pris de doute (France – 1999, Van Dieren éditeur) (sous titré : questions contemporaines de christologie pour discuter en famille)

à suivre

[modifier] John Robinson

  • Son livre : La face humaine de Dieu 1973

à suivre

[modifier] Henrikus Berkhof

  • Son livre : Foi Chrétienne

à suivre


[modifier] Christologies non chrétiennes

[modifier] Islam

Les références entre parenthèses signalent les sourates et versets du Coran

  • Jésus est né miraculeusement (S3 v35-37) ; ce miracle n'est pas reçu comme une preuve de divinité
  • Jésus est le verbe de Dieu (S3 v39 et v45, S4 v170), sans être un être divin
  • Jésus a reçu le Souffle divin (S4 v171) comme les autres humains (S15 v29, S32 v9 et S38 V72)
  • Jésus est né pur (S19 v19) (dans l'Islam, tous les enfants naissent purs)
  • Jésus a été renforcé par l'Esprit Saint (S2 v87 et v253, S5 v113) : dans la conception musulmane, l'esprit en question est assimilé à Djibril, l'ange Gabriel
  • Jésus a accompli des miracles (S3 v49, S5 v113 et v115-118) en accord avec Allah
  • Jésus n'a été envoyé qu'aux juifs (S3 v49, S5 v75, S61 v6).
  • Jésus n'a pas été crucifié mais a été élevé au Ciel par Allah (S4 v157) (récit analogue pour l'ascension de Mahomet et celle d'Élie dans la Bible). Une autre victime lui a été substituée pour tromper ses ennemis.
  • Jésus a prédit la venue du dernier prophète, Mahomet (S61 v6, S7 v157).
  • Son retour est attendu pour la fin des temps.

[modifier] Ahmadiyya

Les Ahmadis sont un courant minoritaire de l'islam présent dans le monde entier (plus de dix millions de fidèles) qui présente une doctrine à propos de Jésus. Mirza Ghulam Ahmad (1835–1908), le fondateur du Mouvement Ahmadiyya, écrit dans son livre Jesus in India (April 1896) que Jésus survécut à la crucifixion et, plus tard, voyageau en Inde où il vécu et mourut en prophète jusqu'à l'âge de 120 ans, sous le nom de Yuz Asaf. Ahmad explique qu'une fois descendu de la croix, il sombra dans un état proche de celui de Jonas dans le ventre de la baleine, (Matthew 12:40). Un onguent connu sous le nom de Marham-e-Issa (Onction de Jésus) fut appliqué sur ses blessures et il ressuscita. La raison du voyage de Jésus est la recherche des tribus perdues d'israël, installées par là quelques 700 ans auparavant.

Les Ahmadis font pèlerinage à son tombeau à Shrinagar. Le fondateur de ce groupe, au XIXe siècle, Mirza Ghulam Ahmad revendique d'être le Messie revenu sur terre et annonce le retour de Mahomet.

[modifier] Christologie Hindoue

L'une des traditions hindoue, celle du guru A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada connait un saddhu ou saint personnage nommé Ishu. Elle le considère comme un Shaktavesha Avatar, c'est à dire comme une incarnation très puissante de Krishna. On le présente né dans une étable, visité par 3 sages lors de sa naissance, faisant des miracles étonnants, marchant sur les eaux, prononçant un sermon extraordianire sur la montagne, envoyé par Dieu pour une mission particulière auprès des hommes, préchant l'amour de Dieu et de ses frêres humains.

[modifier] Bibliographie spécifique

  • ANIMANANDA (B.), The Blade, Roy and Son, Calcutta, 1947. [Sur bhawami Charan Banerji (1861-1907). Membre du Brahmo Samaj puis de l’Église de la « Nouvelle Dispensation », il rejoint l’Église chrétienne anglicane et se fait « sannyasi catholique » sous le nom de Brahmabandhab Upahdhyaya.]
  • AKHILANANDA, The Hindu View of Christ, Philosophical Library, New-York, 1949.[Swami Akhilananda (1894-1962) diffusa aux États-Unis le message de Sri Ramakrishna.]
  • DUPUIS (J.), Jésus-Christ à la rencontre des religions, Desclée, Paris, 1994 (2ème édition)[L’auteur décrit notamment « les différentes façons dont le néo-hindouisme tend à interpréter Jésus-Christ […] : le Jésus des Béatitudes [Gandhi]; le Christ de la bhakti [K.C. Sen] ; le Christ de la philosophie néo-vedantine [S. Radhakrishnan] ; le Christ-avatara [Swami Akhilananda]; le christ yogi [M.C. Parekh] ; le Christ de la mystique d’advaita [Brahmabandhab Upadhyaya]. »]
  • Gandhi (M.K.), The Message of Jesus Christ, Bharatiya Vidya Bhavan, Bombay, 1963. [Le Mahatma (1869-1948), libérateur de l’Inde, déclare avoir été influencé par les Béatitudes dans l’Évangile selon Mathieu (ch.5, v.1-12).]
  • PAREKH (M.C.), Brahmarsi Keshub Chunder Sen, Rajkot, 1953.
  • PAREKH (M.C.), A Hindu’s Portrait of Jesus, Rajkot, 1953. [M.C. Parekh vécut de 1885 à 1967.]
  • Sarvepalli Radhakrishnan, Eastern Religions and Western Thoughts, Allen and Unwin, London, 1939.
  • SAMARTHA (S.J.), The Hindu Response to the Unbound Christ, Christian Literature Society, Madras, 1974. [sur lequel s’appuie fortement Jacques Dupuis.]
  • SCOTT (D.C.), Keshub Chunder Sen, Christian Literature Society, Madras, 1979.
  • SHILPP (P.A.) (ed.), The Philosophy of Sarvepalli Radhakrishnan, Tudor, New-york, 1952.
  • SEN (K.C.), Lectures in India, 2 vols., Cassel, London, 1901-1904. [Keshub Chunder Sen (1838-1884), membre éminent du Brahmo Samaj, fonda l’Église de la « Nouvelle Dispensation ».]
  • STAFFNER (H.), The Significance of Jesus Christ in Asia, Gujarat Sahitya Prakash, Anand, 1985.
  • THOMAS (W.M.), The Aknowledged Christ of the Indian Renaissance, SCM Press, londres, 1969. [ sur lequel s’appuie fortement Jacques Dupuis.]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[modifier] Lire aussi

  • La Christologie, entre dogmes, doutes et remises en question, collectif, Actes de l'Université théologique libérale d'automne, Van Dieren, 2000.
  • Etude des Évangiles, suivi de Les Évangiles et l'écologie de Marie-Claire Weber-Lefeuvre - L'Harmattan - coll. "Chrétiens Autrement", 2006.
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