Héraclite d'Éphèse
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Héraclite d'Éphèse (en grec ancien Ἡράκλειτος ὁ Ἐφέσιος / Hêrákleitos ho Ephésios) est un philosophe grec de la fin du VIe siècle av. J.-C.
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[modifier] Biographie
Héraclite naquit à Éphèse dans la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C., vers 544-541 av. J.-C. (il avait quarante ans dans la 69e Olympiade, 504-501 av. J.-C., selon Diogène Laërce, IX, 1). D'après Aristote, il serait mort à l'âge de 60 ans, donc vers 480 av. J.-C. (selon D.L., VIII, 52, à condition, toutefois, de ne pas admettre la substitution de « Héraclite » par « Héraclide »). Des lettres apocryphes[1] le désignent comme un contemporain de Darius Ier ; ce dernier aurait invité Héraclite à sa cour, mais le philosophe refusa l'invitation. D'autres sources situent sa floraison dans la 80e ou la 81e Olympiade[2] ; en effet, selon Strabon, Hermodore, un Éphésien qui avait aidé les décemvirs romains pour la confection des XII Tables, était un ami d'Héraclite. Héraclite serait donc né après 510 av. J.-C., et mort autour de 450 av. J.-C. Mais cette dernière datation n'est pas généralement retenue, car la différence d'âge suffirait à résoudre cette contradiction.
Il y a en revanche unanimité des anciens sur son lieu de naissance, Éphèse[3]. Il était fils de Bloson (ou Blyson) ou, selon d'autres traditions, d'Hérakôn (D.L., IX, 1). Ce dernier nom était peut-être en fait celui de son grand-père.
Héraclite était issu d'une famille illustre et sacerdotale. Il renonça en faveur de son frère aux privilèges que lui donnait le statut de descendant de Codros, roi d'Athènes, dont le fils, Androclès, fonda Éphèse. Parmi ces distinctions, on comptait la fonction honorifique de roi ou la présidence des cérémonies de Déméter[4]. Il lutta contre les démocrates de sa ville, et n'était guère apprécié de ses concitoyens. Son ami Hermodore fut banni de la ville :
« Les Éphésiens méritent que tous ceux qui ont âge d’homme meurent, que les enfants perdent leur patrie, eux qui ont chassé Hermodore, le meilleur d’entre eux, en disant : « Que parmi nous il n’y en ait pas de meilleur ; s’il y en a un, qu’il aille vivre ailleurs ». »
(Fragment 121, Diogène Laërce, IX, 2)
Lui-même semble avoir été persécuté pour athéisme (mais cette assertion est tardive et on la trouve chez des auteurs chrétiens, Justin de Naplouse et Athénagore).
C'est l'un des rares Présocratiques dont nous connaissions un peu le caractère, mais sans pouvoir distinguer la légende de la vérité : d'humeur mélancolique[5], méprisant et irritable, la foule des hommes le dégoûtait : « Héraclite appelait jeux d'enfant les pensées des hommes[6] ». Sa misanthropie est devenue légendaire : selon plusieurs auteurs[7], il pleurait de tout quand Démocrite riait de tout. Lucien de Samosate en a fait un portrait dans Les Sectes à l'encan (14) :
« Le marchand : Et toi, mon cher, pourquoi pleures-tu, car je préfère causer avec toi ?
Héraclite : Je regarde toutes les choses humaines, ô étranger, comme tristes et lamentables, et rien qui n'y soit soumis au destin : voilà pourquoi je les prends en pitié, pourquoi je pleure. Le présent me semble bien peu de chose, l'avenir désolant : je vois l'embrasement et la ruine de l'univers : je gémis sur l'instabilité des choses ; tout y flotte comme dans un breuvage en mixture ; amalgame de plaisir et de peine, de science et d'ignorance, de grandeur et de petitesse : le haut et le bas s'y confondent et alternent dans le jeu du siècle.
Le marchand : Et qu'est-ce que le siècle ?
Héraclite : Un enfant qui joue, qui jette des dés, qui saute à l'aventure.
Le marchand : Et les hommes, qui sont-ils ?
Héraclite : Des dieux mortels.
Le marchand : Et les dieux ?
Héraclite : Des hommes immortels.
Le marchand : Tes discours sont des énigmes, mon cher, de vrais logogriphes : probablement, ainsi que Loxias tu ne dis rien de clair.
Héraclite : Je me soucie peu de vous.
Le marchand : Aussi faudrait-il être bien sot pour te prendre.
Héraclite : Moi, je vous ordonne à tous de pleurer à chaudes larmes, petits et grands, acheteurs ou non.
Le marchand : Son mal se rapproche beaucoup de la mélancolie ; je n'achèterai ni l'un ni l'autre. »
Héraclite méprisait également l'érudition :
πολυμαθίη νόον (ἔχειν) οὐ διδάσκει· Ἡσίοδον γὰρ ἂν ἐδίδαξε καὶ Πυθαγόρην αὖτις τε Ξενοφάνεά (τε) καὶ Ἑκαταῖον.
« La polymathie n’enseigne pas l’intelligence ; elle eût enseigné Pythagore, ainsi que Xénophane et Hécatée. »
(Fragment 40, Diogène Laërce, IX, 1)
Son orgueil semble avoir également été très grand : jeune, il déclarait ne rien savoir, mais, plus tard, il affirmait tout savoir. Il aurait tout appris par lui-même, car, disait-il, « il faut s'étudier soi-même et tout apprendre par soi-même »[8]. Nous ne savons d'ailleurs rien de ses maîtres ; les anciens ne savaient pas où le situer dans la série des philosophes. Il semble donc avoir été un autodidacte. Néanmoins, certains en font un disciple de Xénophane[9] ou de Hippase, et Hippolyte, manifestement à tort, le range parmi les pythagoriciens.
Les anecdotes sur sa mort sont contradictoires. Misanthrope, il partit vivre dans les montagnes, vivant de plantes ; mais, étant tombé malade (hydropisie), il revînt dans sa ville où il chercha en vain à se soigner : s'étant recouvert de bouse pour assécher son corps, il mourut et fut, selon Diogène Laërce, mangé par les chiens. D'autres disent qu'il mourut plus tard d'une autre maladie.
[modifier] De la nature
On admet généralement qu'Héraclite n'écrivit qu'un seul et unique livre dont il ne nous reste que quelques fragments (plus d'une centaine), bien que selon la Souda, « il écrivit beaucoup d'ouvrages, en un style poétique. » Mais cette dernière indication renvoie peut-être aux différents livres d'un même ouvrage d'Héraclite.
Ce livre a été écrit en ionien, et avait pour titre Περὶ φύσεως / Perì phýseôs. On le connaît également sous le titre de Mousai, les Muses (titre qui semble venir de Platon[10]). Nous disposons également de lettres apocryphes d'Héraclite.
[modifier] Caractères de cette œuvre
Héraclite aurait déposé son œuvre sur l'autel d'Artémis[11], afin que ses pensées ne soient pas divulguées. L'obscurité et les difficultés de son style seraient l'expression de la même intention. Ce livre lui valut en effet le surnom d'« Héraclite l'Obscur », car on jugeait la compréhension de sa pensée difficile en raison d'une écriture poétique, de l'abondance des formules paradoxales, à quoi s'ajoutait[12]) l'absence de toute ponctuation, un style haché et détaché. Socrate en aurait comparé la lecture au dangereux travail des plongeurs de Délos[13], et Aristote se plaint ainsi :
« C'est tout un travail de ponctuer Héraclite, car il est difficile de voir si le mot se rattache à ce qui précède ou à ce qui suit. Par exemple au commencement de son ouvrage, il dit : le logos / ce qui est / toujours / les hommes sont incapables de le comprendre. Il est impossible de voir à quoi toujours se rattache, lorsque l'on ponctue. »
(Rhétorique, III, V, 1407 b 11)
Pour Théophraste, il écrivait des phrases contradictoires et inachevées parce qu'il était tourmenté par sa bile. On a pu penser également qu'il voulait ne pas courir le risque d'être accusé d'athéisme, mais les fragments qu'il nous reste expriment clairement des idées religieuses susceptibles d'être jugées scandaleuses.
Une autre interprétation est que ce style semblait mieux convenir à la profondeur de sa pensée ; et, en effet, il compare ses discours aux propos graves et inspirés de la Sybille et aux oracles profonds du dieu de Delphes. Ainsi l'écriture d'Héraclite est-elle à l'image même de sa pensée de la nature.
Mais ce ton oraculaire a été bien souvent mal perçu ; ainsi, pour Aristote, Héraclite avait-il autant de confiance en ses propres opinions que d'autres en ont en la science. Et il faut dire en effet que ce style lapidaire, qui ne recourt pas à l'argumentation, ne permet d'exprimer aucune certitude scientifique.
[modifier] Composition du De la nature
D'après Diogène Laërce (IX, 5), l'ouvrage d'Héraclite était composé de trois parties : Sur le tout (Peri tou pantos), Sur la politique et Sur la théologie. Les fragments semblent provenir pour l'essentiel de la première partie, et il semble impossible de les ordonner suivant un plan quelconque.
Ce livre eut beaucoup de succès et lui valut des disciples que l'on nomme Héraclitiens.
[modifier] Doctrine
La pensée d'Héraclite est l'extrême opposé de l'éléatisme. En effet, pour Parménide, l'unité de l'être rend impossible la déduction du devenir et de la multiplicité ; pour Héraclite, au contraire, l'être est éternellement en devenir. Héraclite nie ainsi l'être parménidien.
Les choses n'ont pas de consistance, et tout se meut sans cesse : nulle chose ne demeure ce qu'elle est, et tout passe en son contraire.
« À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres et d’autres eaux. »
(Fragment 12, Arius Didyme dans Eusèbe, Préparation évangélique, XV, 20, 2)
Tout devient tout, tout est tout. Ce qui vit meurt, ce qui est mort devient vivant : le courant de la génération et de la mort ne s'arrête jamais. Ce qui est visible devient invisible, ce qui est invisible devient visible ; le jour et la nuit sont une seule et même chose ; il n'y a pas de différence entre ce qui est utile et ce qui est nuisible[14] ; le haut ne diffère pas du bas, le commencement ne diffère pas de la fin :
« Joignez ce qui est complet et ce qui ne l’est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et en désaccord ; de toutes choses une et d’une, toutes choses. »
(Fragment 10, Pseudo-Aristote, Traité du Monde, 5. 396b7)
Rien n'est donc plutôt ceci que cela, mais tout le devient. Les choses ne sont jamais achevées, mais sont continuellement créées par les forces qui s'écoulent dans les phénomènes. Les choses sont des assemblages de forces contraires, et le monde est un mélange qui doit sans cesse être remué pour qu'elles y apparaissent :
Πόλεμος πάντων μὲν πατήρ ἐστι
« La guerre (confrontation) est père de tout (...) »
(Fragment 53, Hippolyte, Réfutation de toutes les hérésies, IX, 9, 4)
[modifier] Le logos
εἶναι γὰρ ἓν τὸ σοφόν, ἐπίστασθαι γνώμην, ὁτέη ἐκυϐέρνησε πάντα διὰ πάντων.
« II n’y a qu’une chose sage, c’est de connaître la pensée qui peut tout gouverner partout. »
(Fragment 41, Diogène Laërce, IX, 1)
Cette connaissance est la sagesse, et elle consiste à suivre l'un :
νόμος καὶ βουλῇ πείθεσθαι ἑνός.
« La loi et la sentence sont d’obéir à l’un. »
(Fragment 33, Clément, Stromates, V, 116)
ἓν τὸ σοφὸν μοῦνον λέγεσθαι οὐκ ἐθέλει καὶ ἐθέλει Ζηνὸς ὄνομα.
« L’un, qui seul est sage, veut et ne veut pas être appelé du nom de Zeus. »
(Fragment 32, Clément, Stromates, V, 116)
Mais, bien que le logos soit commun à tous les hommes, ces derniers l'ignorent comme s'ils avaient chacun une intelligence propre (Fragment 2) :
(τοῦ δὲ) λόγου τοῦδ' ἐόντος (ἀεὶ) ἀξύνετοι γίγνονται ἄνθρωποι καὶ πρόσθεν ἢ ἀκοῦσαι καὶ ἀκούσαντες τὸ πρῶτον· γινομένων γὰρ (πάντων) κατὰ τὸν λόγον τόνδε ἀπείροισιν ἐοίκασι, πειρώμενοι καὶ ἐπέων καὶ ἔργων τοιούτων, ὁκοίων ἐγὼ διηγεῦμαι διαιρέων ἕκαστον κατὰ φύσιν καὶ φράζων ὅκως ἔχει. τοὺς δὲ ἄλλους ἀνθρώπους λανθάνει ὁκόσα ἐγερθέντες ποιοῦσιν, ὅκωσπερ ὁκόσα εὕδοντες ἐπιλανθάνοντα.
« Ce verbe, qui est vrai, est toujours incompris des hommes, soit avant qu’ils ne l’entendent, soit alors qu’ils l’entendent pour la première fois. Quoique toutes choses se fassent suivant ce verbe, ils ne semblent avoir aucune expérience de paroles et de faits tels que je les expose, distinguant leur nature et disant comme ils sont. Mais les autres hommes ne s’aperçoivent pas plus de ce qu’ils font étant éveillés, qu’ils ne se souviennent de ce qu’ils ont fait en dormant. »
(Fragment 1, Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, VII, 133)
[modifier] Cosmologie
Le feu est le principe de toutes choses. Il est la réalité du mouvement, et l'état premier et dernier du cosmos à travers ses cycles :
κόσμον (τόνδε), τὸν αὐτὸν ἁπάντων, οὔτε τις θεῶν, οὔτε ἀνθρώπων ἐποίησεν, ἀλλ' ἦν ἀεὶ καὶ ἔστιν καὶ ἔσται πῦρ ἀείζωον, ἁπτόμενον μέτρα καὶ ἀποσϐεννύμενον μέτρα.
« Ce monde a toujours été et il est et il sera un feu toujours vivant, s'alimentant avec mesure et s'éteignant avec mesure. »
(Fragment 30, Clément d'Alexandrie, Stromates, V, 105)
Ce feu est une loi à laquelle on ne peut échapper : « Qui se cachera du feu qui ne se couche pas ? »[15]
Ce feu se transforme en se raréfiant ou en devenant plus dense, suivant des fluctuations périodiques qui suivent le destin. Ainsi le monde est-il éternel, mais crée et détruit selon un retour éternel. Cette partie de sa cosmogonie se retrouvera chez les Stoïciens. Ce feu est aussi le logos universel, la raison commune à tous dont l'harmonie est le résultat des tensions et des oppositions qui constituent la réalité. Le devenir lui-même s'explique ainsi pour lui par la transformation des choses en leur contraire et par la lutte des éléments opposés. Cette connaissance du logos est pour lui toute la sagesse.
Ces thèses seront combattues par presque tous les philosophes dogmatiques, car elles nient le principe d'identité et abolissent le raisonnement purement logique. Platon reprend par exemple la thèse héraclitéenne d'un flux perpétuel, mais y ajoute sa théorie des Idées.
[modifier] Notes
- ↑ D.L. IX, 13.
- ↑ Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XIV, 1, 25.
- ↑ Par exemple, Aristote, Métaphysique, I, 3, 984 a, 7.
- ↑ Selon Antisthène dans ses Successions, in Diogène Laërce, IX, 6.
- ↑ Selon Théophraste, in D.L., VI, 6.
- ↑ Fragment 70.
- ↑ Par exemple Sénèque, De la colère, II, 10, 5.
- ↑ Diogène Laërce, IX, 5.
- ↑ Selon Sotion, in D.L., IX, 5.
- ↑ Le Sophiste, 242d.
- ↑ D.L., IX, 6.
- ↑ Selon Démétrios de Phalère, De l'interprétation, 192.
- ↑ Diogène Laërce, II, 22.
- ↑ « θάλασσα ὕδωρ καθαρώτατον καὶ μιαρώτατον, ἰχθύσι μὲν πότιμον καὶ σωτήριον, ἀνθρώποις δὲ ἄποτον καὶ ὀλέθριον. » ; « La mer est l’eau la plus pure et la plus souillée ; potable et salutaire aux poissons, elle est non potable et funeste pour les hommes. » Fragment 61, Hippolyte, Réfutation de toutes les hérésies, IX, 10, 5.
- ↑ Fragment 16, Clément d'Alexandrie, le Pédagogue, 99.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Article connexe
- Le bouddhisme est souvent cité comme proche de la doctrine d'Héraclite, notamment via le concept d'impermanence
[modifier] Bibliographie
- Clémence Ramnoux, Héraclite, l'homme entre les choses et les mots, 1958.
- Jean Bollack, Heinz Wismann, Héraclite ou la séparation, Minuit, coll. « Le Sens Commun », 1995.
- Héraclite, Fragments, Flammarion, GF, coll. « Poche / Essai », 2002.
- Héraclite – Fragments (dir. Marcel Conche), PUF, coll. « Épiméthée », Paris, 1986 (4e éd. 1998) (ISBN 2130440037).
- Héraclite, Fragments (trad. et notes Frédéric Roussille), Findakly, 1994.
- Héraclite. Les fragments d'Héraclite (trad. et commentaires Roger Munier), Fata Morgana, coll. « Les Immémoriaux », 1991.
- Kostas Axelos, Héraclite et la philosophie : la Première Saisie de l'être en devenir de la totalité, Minuit, coll. « Arguments », 1992.
- Jean Bouchart d'Orval, Héraclite : la lumière de l'obscur, éditions du Relie, coll. « Prétextes », 1997.
- Joukovsky Françoise, Le Feu et le Fleuve : Héraclite et la Renaissance française, Droz, coll. « Travaux d'humanisme et Renaissance », 1991.
- Martin Heidegger et Eugen Fink, Héraclite, Gallimard.
- Isabelle Duperon, Héraclite et le bouddha : deux pensées du devenir universel, L'Harmattan, 2003 (ISBN 2747550702).
[modifier] Liens externes
- (grc)(fr)(en) Fragments complets d'Héraclite, traduction de John Burnet
- Héraclite : la philosophie grecque enrichie par Babylone
- Héraclite : la pensée déliée, ou comment l'éthique de la pensée d'Héraclite rejoint celle de la philosophie zen
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