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Louis de Funès - Wikipédia

Louis de Funès

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Pour les articles homonymes, voir Funes. 

Louis de Funès

Nom Carlos Luis de Funès de Galarza
Naissance 31 juillet 1914
Courbevoie
Mort 27 janvier 1983
Nantes
Site officiel www.defunes.com
Rôle(s) Léopold Saroyan
dans Le Corniaud
Ludovic Cruchot
Le Gendarme de Saint-Tropez
Don Salluste
dans La Folie des grandeurs
Stanislas Lefort
dans La Grande Vadrouille
Victor Pivert
dans Les Aventures de Rabbi Jacob
Charles Duchemin
dans L’Aile ou la cuisse
Prix Grand prix du rire, 1957, Comme un cheveu sur la soupe
Victoire du cinéma, 1965
Chevalier de la Légion d'honneur, 1967
César d’honneur, 1980
conjoint(e) Germaine Louise Élodie Carroyer (1936-1942)
Jeanne Augustine Barthélemy (1943-1983)

Louis de Funès (né Louis Germain David de Funès de Galarza le 31 juillet 1914 à Courbevoie, France – mort le 27 janvier 1983 à Nantes, France) est un acteur, scénariste et réalisateur français. Il est surtout connu pour les rôles comiques qu’il a tenus, notamment dans les films La Grande Vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob et L’Aile ou la cuisse.

Après presque vingt ans sur les planches et devant les caméras, la carrière de l’acteur s’emballe au début des années soixante, d’abord au théâtre puis au cinéma. Il devient alors le champion incontesté du box-office français des années 60/70, attirant plus de cent cinquante millions de spectateurs dans les salles[1].

Louis de Funès est un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français d’après-guerre[2].


Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Une famille exilée

Né à Courbevoie le 31 juillet 1914, Louis de Funès (1914-1983) est le troisième enfant[3] d’un couple arrivé d’Espagne en France en 1904 après que son père, Carlos Luis de Funès de Galarza (1871-1934), a enlevé sa mère Léonor Soto Reguera (1879-1957) parce que la famille de celle-ci s’opposait à leur union[4].

Son père, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat depuis son installation en France, s’improvise négociant en perles et en bijoux. Ce père, personnage un peu fantasque[5] qu’il a peu connu[6], semble avoir eu moins d'influence sur lui que sa mère. Ainsi, il a souvent raconté qu’elle fut son premier professeur de comédie : « Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant “ Yé vais té toué ”, dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait sans le savoir, le génie des planches. »[7]. Elle lui donne également ses premières leçons de piano à l’âge de 5 ans[8].

À 16 ans, après des études secondaires moyennes et sur les conseils de son frère devenu fourreur, Louis de Funès entre à l’École Professionnelle de la Fourrure, située près de la Bastille à Paris[9] mais il est mis à la porte pour chahutage. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement différents métiers, mais à cause de ses renvois systématiques et par lassitude de ses frasques professionnelles, ses parents l’inscrivent en 1932 à l’École Technique de Photographie et de Cinéma (ETPC), où il choisit la section cinéma. Dans les cours, il a notamment pour condisciple Henri Decaë qui fut longtemps plus tard directeur de la photographie sur plusieurs de ses films. Finalement il est renvoyé pour incendie volontaire[10].

Recommence alors le cycle de périodes de chômage et d’emplois[11](dessinateur industriel pour le constructeur automobile Rosengart, aide comptable, étalagiste, etc.) d’où il finit toujours par se faire renvoyer. En 1936, il épouse sa première femme, Germaine Louise Élodie Carroyer. Un enfant naît de cette union[12], mais le couple se sépare très vite même si le divorce n’est prononcé qu’en 1942. Bientôt il commence à se faire engager comme pianiste de bar[13]. Il joue dans un grand nombre d’établissements, enchaînant des soirées de douze heures (de 17 h 30 à 5 h 30 du matin), payé à la coupelle (le pourboire des clients) ou touchant un cachet de misère. Il a l’oreille musicale - ce dont il se servira dans certains de ses films tels que Le Corniaud, Le Grand Restaurant ou encore L’Homme orchestre - et une bonne connaissance du cinéma de son époque.

[modifier] Les débuts du comédien

En 1942, à l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien et s’inscrit au Cours Simon, réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des Fourberies de Scapin de Molière[14]. Même s’il n’y fait qu’un court passage, il croise dans le cours de nombreux comédiens comme Daniel Gélin qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce L’Amant de Paille de Marc-Gilbert Sauvajon : « Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de première dans le métro et Daniel Gélin, déjà croisé au cours René-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie “Téléphone-moi demain. J’ai un petit rôle pour toi.” »[15],[16]. À côté de quelques petites figurations théâtrales, l’acteur se démène pour gagner sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne. Louis s’étant remarié en 1943 avec Jeanne Augustine Barthélemy, il a en 1944 un deuxième fils, qu’il appelle Patrick.

En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin[17], il débute au cinéma dans La Tentation de Barbizon de Jean Stelli. Louis de Funès dans le minuscule rôle du portier du cabaret « Le Paradis » prononce sa première réplique à l'écran en voyant un client (Pierre Larquey) essayer de passer à travers la porte fermée : « Ben, il a son compte celui-là, aujourd’hui ! ». Ce rôle est le départ d’une course à la participation dans des productions cinématographiques, l'acteur enchaînant silhouettes, figurations et petits rôles. Quelquefois, il incarne même plusieurs personnages dans un même film comme pour Du Guesclin de Bernard de Latour en 1948 où il est à tour de rôle mendiant, chef de bande, astrologue, seigneur, etc.

[modifier] Une irrésistible ascension vers la tête d’affiche

En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols dirigée par Robert Dhéry[18]. Il débute d’abord dans la revue Bouboute et Sélection[19], puis dans Ah ! Les belles bacchantes en 1953. Cette revue obtient un grand succès – deux années de représentations – et contribue à le faire connaître. De plus, intégré dans une troupe dédiée au comique, l’acteur va perfectionner sa technique et explorer des facettes de son talent jusque-là délaissées. On le retrouve l’année suivante dans l’adaptation à l’écran du spectacle, Ah ! Les belles bacchantes de Jean Loubignac, qui est son premier film en couleurs[20]. Cette même année, il joue face à Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes d’Henri Verneuil et pour la première fois face à Bourvil dans Poisson d’avril de Gilles Grangier. Jean-Paul Le Chanois, après lui avoir confié deux petits rôles dans Sans laisser d'adresse (1951) et Agence matrimoniale (1952), lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès Papa, maman, la bonne et moi (1954) et sa suite Papa, maman, ma femme et moi (1956).

En 1956, il obtient un début de reconnaissance au cinéma dans La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara, où il joue l’épicier Jambier. Il s’impose avec force face à Jean Gabin et Bourvil dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage : lâche devant « le fort » (Jean Gabin) et colérique devant « le faible » (Bourvil). Dès l’année suivante, Maurice Regamey lui offre son premier rôle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du Rire 1957, sa première récompense et le film, « petite production sans prétention, qui aurait dû passer inaperçue, [..] tient l'affiche de très longues semaines. »[21]. Toujours en 1957, il est la tête d’affiche de Ni vu... Ni connu... d’Yves Robert dans le rôle du braconnier Blaireau. Accompagné de son chien « Fous le camp », cet « avatar rural de Guignol »[22] brave toutes les formes d'autorité et finit toujours par échapper au garde-chasse. Le film est un beau succès à sa sortie et vaut à l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse à l'instar de l'hebdomadaire France Dimanche qui dans son numéro du 20 septembre 1957 titre à la une : «  Louis de Funès, l'acteur le plus drôle de France »[23]. On le retrouve encore dans un rôle principal en 1958 dans Taxi, Roulotte et Corrida d’André Hunebelle, tourné en Espagne, qui connaît un certain succès[24]. Pourtant la progression de sa carrière au cinéma marque une pause et l’acteur va retourner à des films ou des rôles moins importants pour quelques temps.

[modifier] Deux rôles décisifs

C’est d’abord au théâtre que la carrière de Louis de Funès va connaître une nouvelle accélération. Depuis ses débuts, l’acteur ne s’est jamais éloigné des planches et il reprend notamment, en 1957, aux côtés de Danielle Darrieux et Robert Lamoureux, le rôle créé par Raimu dans Faisons un rêve de Sacha Guitry. Le biographe de l’auteur, Jacques Lorcey, note : « Ce sera la dernière grande joie de notre Sacha. [..] Ce succès, obtenu par des vedettes tellement différentes des créateurs lui apporte la certitude que son théâtre lui survivra. »[25]. En septembre 1959 pour les tournées Karsenty, il débute les répétitions d'Oscar, une pièce de Claude Magnier créée à Paris en 1958 avec une distribution qui comprenait Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. À partir du 1er octobre, commencent les cent jours d’une tournée qui va le conduire dans les provinces françaises et le Maghreb. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier 1961. D’abord hésitant pour cette reprise parisienne [26], il accepte. Finalement la pièce est un énorme succès et sur scène il multiplie les improvisations et les prouesses physiques. Pierre Mondy, le créateur du rôle repris par de Funès, constate : « Louis était carrément génial dans Oscar. Génial d'invention, de burlesque. Il avait amélioré le rôle »[27]. L’acteur reprendra « ce rôle fétiche » dans l’adaptation cinématographique de la pièce réalisée par Édouard Molinaro en 1967, puis à nouveau sur scène au début des années 70 dans une mise en scène de Pierre Mondy.

En parallèle, il continue à tourner. On le retrouve par exemple en 1961 dans un petit rôle d'un barman dans Le crime ne paie pas, le troisième film réalisé par Gérard Oury. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rôle comique du film, Louis de Funès essaie de convaincre le réalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité là »[28]. En 1963, il retrouve la tête d’affiche avec Pouic-Pouic, l’adaptation par Jean Girault de la pièce de boulevard Sans cérémonie qu’il avait écrite avec Jacques Vilfrid. Louis de Funès avait participé à la création de la pièce en 1952 – il tenait le rôle du maître d’hôtel incarné par Christian Marin dans le film – mais la pièce n’avait pas connu le succès. Finalement, malgré cet insuccès et les difficultés rencontrées par le réalisateur auprès des producteurs pour monter le projet autour de Louis de Funès[29], ce film permet à l'acteur de retrouver un large public et marque le départ de la seconde partie de sa carrière qui ne verra plus sa popularité fléchir.

Dans Oscar comme dans Pouic-Pouic, Louis de Funès incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa progéniture : il décline son « personnage fétiche inspiré du Pantalon »[30] de la commedia dell’arte. Il a maintenant créé son personnage comique : colérique, autoritaire, grimaçant, tout en énergie et « [..] a gommé certaines outrances qui le parasitaient dans les années cinquante »[31].

[modifier] Une série de films populaires

Lors du tournage du film Le gendarme et les extra-terrestres
Lors du tournage du film Le gendarme et les extra-terrestres

Pouic-Pouic marque aussi le début de la collaboration entre Jean Girault et Louis de Funès qui produisit treize films. Après Faites sauter la banque, en 1964, ils tournent ensemble le premier volet de la série des Gendarmes, Le Gendarme de Saint-Tropez, qui rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du box-office pour la première fois. À peine deux mois plus tard, il triomphe à nouveau dans le rôle d’un représentant de l’ordre dans Fantômas. Dans ce film construit sur la double composition de Jean Marais (Fantômas / Fandor), il transcende son rôle de contrepoint comique et parvient à éclipser ses partenaires. Pendant que les succès populaires s’accumulent, fin 1964, il tourne Le Corniaud, de Gérard Oury, où il partage l’affiche avec Bourvil. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe. En 1967, La Grande Vadrouille, de nouveau avec Bourvil et réalisé par Gérard Oury, connaît un succès colossal : le film a en effet détenu longtemps le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en France (17 millions). Il n’a été détrôné qu’en 1998, par le film Titanic de James Cameron mais il demeure le film français ayant obtenu le plus grand nombre d'entrées en salle.

[modifier] Retour au théâtre

Fin novembre 1971, au théâtre du Palais-Royal, il reprend Oscar, qu’il joue presque chaque soir jusqu’à septembre 1972 avec une interruption pendant l’été. À partir de mars 1973, il s’investit énormément dans le tournage des Aventures de Rabbi Jacob qui sort le 18 octobre de la même année. Le lendemain, Louis de Funès est à nouveau sur les planches à la Comédie des Champs-Élysées, pour ce qui fut sa dernière apparition au théâtre. Jusqu’au 25 avril 1974, il joue presque 200 fois la pièce de Jean Anouilh, La Valse des toréadors. À partir de là, il se repose au château de Clermont, situé au Cellier en Loire-Atlantique ; il jardine beaucoup et refuse d’entreprendre quoi que ce soit en prévision du tournage très physique du prochain film de Gérard Oury. Dans Le Crocodile, dont le premier tour de manivelle est prévu pour mai 1975, il doit jouer le rôle d’un dictateur sud-américain, « un petit colonel cupide, teigneux, couard avec des faiblesses : le fric, sa femme, son fils »[32].

[modifier] Une santé précaire

Le château de Clermont où Louis de Funès a vécu une grande partie de sa vie.
Le château de Clermont où Louis de Funès a vécu une grande partie de sa vie.

En mars 1975, alors que la préproduction du Crocodile est très avancée, il est victime de deux infarctus consécutifs qui manquent de l’emporter[33]. Il doit ralentir son rythme de travail et renonce définitivement à sa carrière théâtrale, incompatible avec son état[34]. Sa carrière au cinéma est aussi obérée car outre sa condition physique amoindrie, les risques de rechute font que les assureurs ne veulent plus prendre le risque de le couvrir pour un film. Déterminé, le producteur Christian Fechner réussit finalement à obtenir un accord pour une assurance de deux semaines et prend le risque de produire L’Aile ou la cuisse avec seulement une petite partie du tournage assurée[35]. Lorsque le film sort le 27 octobre 1976, le public français retrouve l’acteur amaigri à l’écran et plébiscite son retour – presque six millions d’entrées – au côté de Coluche.

Louis de Funès réapparaît donc à l’écran, mais son médecin est toujours sur le plateau, ainsi qu’une ambulance. Il continue à tourner quelques autres films, à un rythme beaucoup moins soutenu qu’à ses débuts, comme La Zizanie avec Annie Girardot en 1978, ou Le Gendarme et les extra-terrestres en 1979.

En 1980, il réalise un rêve : adapter au cinéma une pièce de Molière et en réaliser une version à son image. C’est ainsi que L’Avare arrive sur les écrans de cinéma, mais ne rencontre qu’un modeste succès. Cette même année, il reçoit toutefois un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, des mains de Jerry Lewis.

Plus tard, un de ses fils lui conseille de lire un roman de René Fallet intitulé La Soupe aux choux, qui, selon lui, a le potentiel pour pouvoir « faire un bon film ». Une adaptation au cinéma est tournée en compagnie de Jean Carmet et de Jacques Villeret.

Le Gendarme et les gendarmettes est son dernier film. Le 27 janvier 1983, il est victime d’un nouvel infarctus, qui lui est fatal. Il est enterré au cimetière du Cellier le lendemain de sa mort.

[modifier] Les ressorts de l’humour de Louis de Funès

Les capacités de Louis de Funès à mimer et à faire des grimaces sont les principaux aspects de son humour. Le mime est pour lui essentiel pour ponctuer ses mots : « Quand on décrit une forme de bouteille avec ses deux mains, expliquait-il en joignant le geste à la parole, la bouteille est là, on la voit. Elle flotte un instant dans l’espace, même quand le geste est terminé. ». Il joue aussi beaucoup sur la répétition dans une scène de ses gestes ou paroles. De plus le ressort de son humour est aussi capté dans le caractère excessif des sentiments et émotions qu’il exprime, que ce soit la peur ou le désespoir – feint ou réel – de son personnage.

Il excelle en particulier dans l’expression de la colère : grognements, bruits de la bouche, gifles répétitives sur les autres personnages, grands gestes, etc. Ses rôles se prêtaient volontiers à ce jeu : ses personnages sont souvent hypocrites, antipathiques, sans être, la plupart du temps, méchants ou incapables de rédemption. Louis de Funès disait que rien ne le faisait plus rire, dans la vie courante, qu’une personne en engueulant une autre, sans que cette dernière puisse répliquer… On guettait ainsi dans ses films le moment où il allait se mettre en colère contre quelqu’un d’autre.

Sa petite taille (1,64 m) contrastait avec celle de ses partenaires plus grands (Bourvil, Yves Montand) et ajoutait un autre élément comique au personnage.

[modifier] Déguisements en série

Même s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participé, Louis de Funès portait volontiers des déguisements pour accentuer, parfois jusqu’à l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait évoluer ses personnages. Par exemple, il se déguise en faux poète maniéré et portant une perruque dans Le Grand Restaurant pour venir incognito tester le restaurant dont il est le directeur (il commande un verre d’eau et un radis). Dans le même contexte, il se déguise en vieille dame à voilette dans L’Aile ou la cuisse pour surveiller comment la direction d’un grand restaurant en cours de test, prévenue « anonymement » par sa secrétaire, se met en quatre pour exagérer les attentions à l’égard d’un des agents de son guide gastronomique. Dans La Folie des grandeurs où il arbore un costume du début du XVIIe siècle, il apparaît aussi en « Dame en noir » dans une taverne.

Son costume hassidique dans Les Aventures de Rabbi Jacob est resté célèbre. On peut également relever les costumes de la Belle Époque dont l’acteur se pare dans Hibernatus, ainsi que sa tenue d’ambulancier et sa robe de moine. Dans L’Avare, il porte un costume de paon qui peut accentuer encore plus le comique de situation. Ajoutons l’uniforme de gendarme dans Le Gendarme de Saint-Tropez et ses suites, où il apparaît également en religieuse, ainsi que le port d’une perruque de chef d’orchestre puis le déguisement en officier de la Wehrmacht puis en Feldgendarme au casque trop grand dans La Grande Vadrouille.

[modifier] Des duos célèbres

Le talent de Louis de Funès fonctionnait bien dans le cadre de duos réguliers ou occasionnels avec des acteurs très divers. Claude Gensac, connue pour le surnom que Cruchot lui donne dans la série des Gendarmes : « Ma biche », fut la complice féminine des personnages de Louis de Funès ; elle a souvent joué sa femme à l’écran. Louis de Funès a aussi beaucoup joué avec Michel Galabru, son supérieur dans la série des Gendarmes et lui sert de faire-valoir burlesque. Plusieurs scènes de La Folie des grandeurs sont restées célèbres, comme le réveil avec les rimes en « or » ou le nettoyage des oreilles, et font tout de suite penser à Yves Montand. Louis de Funès a aussi joué de célèbres scènes avec Coluche dans L’Aile ou la cuisse. Mais son duo le plus marquant est celui formé avec Bourvil dans Le Corniaud et surtout dans La Grande Vadrouille.

Il a aussi joué avec son deuxième fils, Olivier de Funès, dans Les Grandes Vacances, L’Homme orchestre, Le Grand Restaurant, Sur un arbre perché, Fantômas se déchaîne et Hibernatus. D'autres acteurs ont joué plusieurs fois avec lui, comme Bernard Blier (Jo et Le Grand Restaurant), Jean Gabin (Le Tatoué, La Traversée de Paris et Le Gentleman d’Epsom), Jean Marais (Fantômas, Fantômas se déchaîne et Fantômas contre Scotland Yard), Maurice Risch (Les Grandes Vacances, La Zizanie et certains épisodes du Gendarme de Saint-Tropez)…



[modifier] Un sens inné de la danse et de la musique

Selon Colette Brosset[36], Louis de Funès avait la musique et la danse dans la peau. Sa capacité à assimiler et à servir une chorégraphie était étonnante. Ses arabesques font merveille dans les films comme Ah ! Les belles bacchantes, Le Grand Restaurant, L’Homme orchestre ou Les Aventures de Rabbi Jacob. On peut aussi le voir et l’entendre jouer du piano dans par exemple Je n’aime que toi de Pierre Montazel ou Ah ! Les belles bacchantes de Jean Loubignac.

[modifier] Anecdotes

  • Valère Novarina a publié aux éditions Actes Sud en 1986 un éloge de Louis de Funès, Pour Louis de Funès : « Il n’était pas de bon ton de l’apprécier. Ce n’était pas assez chic. Alors que c’était un très grand acteur de théâtre. J’ai fait parler Louis de Funès comme quelqu’un d'autre a fait parler Zarathoustra. »[38]. Ce texte a donné lieu à plusieurs versions pour la scène, notamment celle créée au Théâtre d’Angoulême par Dominique Pinon le 4 décembre 1998, dans une mise en scène de Renaud Cojo.
  • Il fut employé comme narrateur dans le livre-disque tiré du film Les Aristochats.
  • Le livre de chevet de Louis de Funès était le Journal de Jules Renard.
  • Un personnage inspiré de Louis de Funès apparaît dans l’album de Lucky Luke intitulé Le bandit manchot. Ce personnage est l’un des joueurs de cartes professionnels de Poker Gulch, une ville placée sous le signe du jeu. Il est affublé d’un subalterne, un petit malfrat du nom de Double-six, inspiré de l’acteur Patrick Préjean.

[modifier] Distinctions

Louis de Funès, comparé aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu'il a tournés, n'a pas reçu un nombre très important de récompenses. Il reçoit le Grand prix du rire en 1957 pour son rôle dans Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey. Huit ans plus tard il reçoit une Victoire du cinéma en 1965[41]. Il est fait, ensuite, en 1973, chevalier de la Légion d’honneur. Puis, en 1980, trois ans avant sa mort, Jerry Lewis lui remet un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

[modifier] Un champion du box-office français

Louis de Funès est le champion incontesté du box-office français des années 60/70, attirant dans les salles obscures plus de cent cinquante millions de spectateurs[42]. En effet, entre 1964 et 1979, l’acteur est sept fois n°1 (en 1964, 1965, 1966, 1967, 1970, 1973 et 1979). Par ailleurs, en 1967, il est à la fois n°1 avec Les Grandes Vacances, n°2 avec Oscar et n°5 avec Fantômas contre Scotland Yard. La Grande Vadrouille est encore n°2 aux box-office français : c’est le film français qui a cumulé le plus d’entrées en France dans l’histoire du cinéma (après Titanic de James Cameron).

[modifier] Le « Top dix » pour les entrées

Film Année Classement au box-office Nombre d'entrées (en millions) Comparaison avec le n°1
La Grande Vadrouille 1966 1er 17,27 -
Le Corniaud 1965 1er 11,74 -
Le Gendarme de Saint-Tropez 1964 1er 7,8 -
Les Aventures de Rabbi Jacob 1973 1er 7,29 -
Les Grandes Vacances 1967 1er 6,98 -
Le gendarme se marie 1968 2e 6,82 Le Livre de la Jungle
Le Gendarme et les extra-terrestres 1979 1er 6,28 -
Oscar 1967 2e 6,12 6,98 millions d'entrées (Les Grandes Vacances)
L’Aile ou la cuisse 1976 2e 5,84 6,2 millions d'entrées (Les Dents de la mer)
La Folie des grandeurs 1971 4e 5,56 12,4 millions d'entrées (Les Aristochats)

[modifier] Autres résultats


[modifier] Citations

Ces citations ont été tirées du site évène.fr

  • « Le cinéma ? Je le fais sur un écran, pas dans la vie ! »
  • « Le comique ça ne tient à rien, c'est une chose qui est dans l'air, le comique ! »
  • « Le gendarme ? C'est toute l'humanité ! Au fond, on cire toujours les pompes de ses supérieurs hiérarchiques et on s'essuie sur le derrière de son sous-fifre ! »
  • « Ne parlez pas trop de moi, les enfants ! »
  • « Je cultive mon jardin. Et dans ma vie professionnelle comme dans mon carré de jardin, j'ai bien l'intention d'exclure les navets ! »
  • « Le comique, ce n'est pas seulement du talent, mais c'est surtout un don, une façon de sentir, de pouvoir comprendre et interpréter ! »
  • « J'ai abandonné la pêche le jour où je me suis aperçu qu'en les attrapant, les poissons ne frétillaient pas de joie. » Extrait du journal Le Journal du dimanche - 29 Novembre 1981
  • « Les gens sont des comédiens, nous, nous sommes des acteurs. »
  • « Ce ne sont pas les attitudes que je trouve comiques mais les états d'esprit ! »

[modifier] Filmographie

[modifier] Acteur

acteurs et actrices

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[modifier] Théâtre

[modifier] Notes et références

  1. Voir la section Box-office.
  2. À l’exception notable des pays de langue anglaise.
  3. Ses deux aînés sont Marie (María), née en 1906, et Charles (Carlos), né en 1910 et décédé en 1939, « fauché par une mitrailleuse allemande » (Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 25).
  4. Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 19.
  5. « Ah, papa, c'était un artiste ! [..] il avait beaucoup d'humour, mais le quotidien ne l'intéressait », Louis de Funès, cité dans Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 20
  6. Son père est parti plusieurs années au Venezuela, « dans l'espoir de faire prospérer ses affaire » (Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 20), et en est revenu rongé par la tuberculose avant de retourner mourir, seul, en Espagne en 1934.
  7. Louis de Funès, cité dans Louis de Funès : jusqu’au bout du rire, p. 38.
  8. Voir le documentaire Louis de Funès, la comédie humaine de Philippe Azoulay.
  9. Louis de Funès : une légende, p. 20.
  10. Louis de Funès : une légende, p. 24.
  11. « Après avoir abandonné ses études secondaires, mon père avait exercé toutes sortes de petits métiers. Je me demande s'il ne les enjolivait pas un peu dans ses interviews, car à la maison, il n'en parlait jamais », 'Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 44.
  12. Daniel de Funès a accordé un entretien à Éric Leguèbe en 2001. Cet entretien est retranscrit dans Louis de Funès, Roi du rire, p. 164 à 170.
  13. L’époque à laquelle il a commencé à se produire dans les bars varie selon les sources. Le site officiel affirme 1936, toutefois on peut trouver des dates postérieures dans certaines biographies. Remarquons que Louis de Funès affirme avoir été étalagiste pendant cinq ans dans une interview visible sur le site de l’INA.
  14. Louis de Funès : une légende, p. 33.
  15. Louis de Funès, cité dans Louis de Funès : une légende, p. 33.
  16. Daniel Gélin donne une version un peu différente de leur rencontre sur le quai de métro dans son autobiographie intitulée Deux ou trois vies qui sont les miennes.
  17. Louis de Funès l'appelait « Ma Chance » lorsqu’il le croisait (Louis de Funès : Jusqu’au bout du rire, p. 43.).
  18. Selon les sources, les circonstances de la rencontre entre Louis de Funès et Robert Dhéry varient considérablement.
  19. « En 1952, mon père jouait La Puce à l'oreille de Feydeau [...]. À la fin de la représentation, mon père courait au petit théâtre Vernet [..] pour apparaître dans le premier sketch de Bouboute et Sélection [...] puis, il reprenait le métro pour rejoindre [le] cabaret où il incarnait un clochard. », Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 44.
  20. Le film La Reine Margot de Jean Dréville, tourné avant ce film, sort après.
  21. Louis de Funès : une légende, p. 106.
  22. Louis de Funès, p. 10.
  23. Louis de Funès : une légende, p. 109.
  24. 2,542 millions d’entrées
  25. Jacques Lorcey, cité dans Louis de Funès : une légende, p. 107.
  26. Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, p. 75.
  27. Pierre Mondy, cité dans Louis de Funès : une légende, p. 123.
  28. Mémoires d'éléphant, p. 214.
  29. Voir Louis de Funès : une légende, p. 136.
  30. Louis de Funès, p. 20.
  31. Louis de Funès, p. 24.
  32. Mémoires d'éléphant, p. 282.
  33. Voir Louis de Funès : Ne parlez pas trop de moi, les enfants !, chapitre 20.
  34. « Et puis, [sur scène] de Funès se donnait beaucoup, plus qu'on ne l'attendait. Il aurait pu, devant cet auditoire endimanché, se contenter de montrer sa bobine ainsi que le font bon nombre d'interprètes. Eh bien, non ! De Funès était exigeant. Il donnait énormément. A la perfection. Il y avait quelque chose de pathétique dans ce perfectionnisme suicidaire. », Valère Novarina, cité dans Oliver Mongin, Éclats de Rire, Seuil, p. 154.
  35. Voir l’interview du producteur dans le documentaire Louis de Funès, la comédie humaine.
  36. Voir ses commentaires dans les suppléments du DVD du Grand Restaurant.
  37. Voir le site de la commune
  38. Valère Novarina cité dans le portrait que lui consacre le site Lire
  39. Louis de Funès, roi du rire, p. 106.
  40. Louis de Funès : une légende, p. 113.
  41. Voir la 20e nuit du cinéma au Théâtre Marigny sur le site de l’INA
  42. 161 319 000 pour la période 1956-1990 d’après le classement établi dans Studio magazine n°67 (novembre 1992), le plaçant premier pour cette période devant Bourvil (126 271 000) et Jean-Paul Belmondo (102 371 000).
  43. Louis de Funès, roi du rire, p. 68.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Biographie

  • Laurent Aknin, Louis de Funès, Nouveau Monde éditions, coll. « Les petits illustrés », Paris, 2005, 34 p. (ISBN 2-84736-089-1) [présentation en ligne]
  • Stéphane Bonnotte, Louis de Funès : jusqu'au bout du rire, Michel Lafon, Paris, 2002, 255 p. (ISBN 2-84098-908-5) ; réédition Librairie générale française, coll. « le Livre de Poche » numéro 30 444, Paris, 2005, 254 p. (ISBN 2-253-11497-9)
  • Robert Chazal, De Funès, Édition PAC, coll. « Collection Têtes d'affiche », Paris, 1979, 180 p. (ISBN 2-85336-101-2)
  • Olivier de Funès, Patrick de Funès, Louis de Funès : "Ne parlez pas trop de moi, les enfants !", le cherche midi, coll. « Collection Documents », Paris, 2005, 304 p. (ISBN 2-7491-0372-X) [présentation en ligne]
  • Jean-Jacques Jelot-Blanc, Louis de Funès, une légende, Anne Carrière, Paris, 1993, 345 p. (ISBN 2-910188-07-8)
  • Christelle Laffin, Louis de Funès, au nom de la rose, Albin Michel, Paris, 2002, 104 p. (ISBN 2-226-13517-0)
  • Brigitte Kernel, Louis de Funès, Éd. du Rocher, Paris, 2004, 213 p. (ISBN 2-268-05133-1)
  • Éric Leguèbe, Louis de Funès, roi du rire, Dualpha éd., Paris, 2003, 255 p. (ISBN 2-912476-36-4)
  • Jean-Marc Loubier, Louis de Funès. Le berger des roses, Ramsay, coll. « Ramsay Cinéma », Paris, 1991, 273 p. (ISBN 2-85956-922-7); réédition Ramsay, coll. « Ramsay poche cinéma » numéro 114, Paris, 1993, 273 p. (ISBN 2-841140-03-2)

[modifier] Bibliographie complémentaire

[modifier] Documentaires TV

[modifier] Liens externes

[modifier] Sites internet

[modifier] Vidéos sur le site de l'INA

[modifier] Interviews

[modifier] Bandes-annonces


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