Prix de l'humour politique
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A partir de 1988, un "prix de l'humour politique" est décerné par le Club de l'humour politique, fondé par la conseillère de Paris Jacqueline Nebout. Il "récompense" divers politiciens français ayant prononcé la phrase la plus drôle de l’année, qu’il s’agisse indistinctement d’humour volontaire ou involontaire.
La remise de ce prix s'interrompt en 1997, avant de reprendre après l'élection présidentielle de 2002 sous l'égide du Press Club de France et la présidence du journaliste Jean Miot. Dès lors, ce prix est rebaptisé "prix Press Club, humour et politique".
Sommaire |
[modifier] Palmarès du prix de l'humour politique
[modifier] 1988
- Prix de logique : "Quand le moment est venu, l'heure est arrivée" (Raymond Barre)
- Prix de bonne conduite : "Même en avion, nous serons tous dans le même bateau" (Jacques Toubon)
- Prix de sciences naturelles : "La droite et la gauche, ce n'est pas la même chose" (Pierre Mauroy)
- Prix d'excellence : "François Mitterrand est le spécialiste du piège à consensus" (Alain Juppé)
- Prix du souvenir : "Voici que s'avance l'immobilisme et, nous ne savons pas comment l'arrêter" (Edgar Faure)
[modifier] 1989
- Prix : "Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland" (André Santini).
[modifier] 1990
- Premier prix : "En 1974, les Français voulaient un jeune : ils ont eu Giscard. En 1995, ils voudront un vieux : ils auront Giscard" (Philippe Séguin)
- Deuxième prix : "Le plan sécheresse n'est pas un arrosage" (Henri Nallet, Ministre de l'Agriculture)
- Troisième prix ex-aequo :
- "En 1989, sur cinquante-deux évadés, on en a repris cinquante-trois" (Pierre Arpaillange, Garde des Sceaux)
- "Le mur de Berlin s'écroule. Un mort : Jacques Delors" (Jean-Pierre Chevènement)
- Prix du récidiviste : "Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve, il le met à l'index" (André Santini)
[modifier] 1992
- Premier prix : "[Je suis un]Breton d'après la marée noire" (Kofi Yamgnane, maire d'origine africaine de Saint-Coulitz, dans le Finistère).
[modifier] 1993
- Premier prix : "Les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils en fabriquent" (Jacques Godfrain)
[modifier] 1994
Le prix n'est pas décerné, mais un classement est établi :
- Premier prix : "Les assises, c'est un peu dur pour le PS, la correctionnelle aurait suffi" (Jean-Pierre Chevènement, à propos d'un congrès du Parti Socialiste)
- Deuxième prix : "Mes détracteurs ont commencé à s'opposer aux charters. La police de l'air a négocié avec la SNCF, on a parlé de train de la honte. Si on décidait d'utiliser les bateaux, on évoquerait l'"Exodus". Il ne nous reste donc, en réalité, que l'autobus ou le vélo" (Charles Pasqua).
[modifier] 1995
- Premier prix : "Avec Delors, les socialistes passent de Léon Blum à Léon XIII" (Philippe Séguin)
- Deuxième prix : "Votre peuple a eu l'intelligence de vous élire deux fois" (de Valéry Giscard d'Estaing à Benazir Bhutto)
- Troisième prix : "Je ne suis pas sûr qu'on prenne de la hauteur en montant sur une table" (François Baroin, à propos d'un incident de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur)
[modifier] 1996
- Prix d'Excellence : "Alain Juppé voulait un gouvernement ramassé, il n'est pas loin de l'avoir" (André Santini)
- Accessit : "Je me demande si l'on n'en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard." (toujours pour André Santini)
[modifier] Phrases de la période 1997 - 2003
[modifier] 1997
- "La meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler" (Raymond Barre)
- "Il est plus facile de céder son siège à une femme dans l'autobus qu'à l'Assemblée nationale" (Laurent Fabius)
- "Ce n'est pas parce que nous sommes un parti charnière qu'il faut nous prendre pour des gonds" (Hervé de Charette, à propos du parti PPDF, fusionné depuis pour former l'UMP)
[modifier] 1998
- "Mon mari était jusqu'à présent chômeur, mais je suis en train de changer de mari" (Marie-Noëlle Lienemann)
- "On était dans un appartement avec une fuite de gaz. Chirac a craqué une allumette pour y voir clair" (Patrick Devedjian, sur la dissolution)
- "J'ai été avocat pendant 28 ans et Garde des Sceaux pendant 28 jours. Si je suis le seul ministre de la Justice à ne pas avoir commis d'erreur, c'est parce que je n'ai pas le temps" (Michel Crépeau)
[modifier] Palmarès du prix Press Club, humour et politique
[modifier] 2003
- Prix Press club humour et politique : "Villepin fait tout, je fais le reste" (Renaud Muselier)
- Prix spécial à Jean-Pierre Raffarin pour un an de raffarinades
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Parmi les nominés :
- "Cette semaine, le gouvernement fait un sans faute ; il est vrai que nous ne sommes que mardi" (François Goulard)
- "Il doit bien rester un angle de tir pour la paix" (Bernard Kouchner)
- "Pour ce que j'avais à faire, je n'avais pas besoin de diplôme" (Christine Deviers-Joncour)
- "Elle est sortie de mon orbite affective" (Roland Dumas, à propos de Christine Deviers-Joncour)
[modifier] 2004
- Prix Press club humour et politique : "Je n’imagine pas un instant cette île séparée du continent" (Jean-Louis Debré à propos de la Corse)[1]
- Prix Spécial du Jury : "Cela pourrait faire un film dont le titre serait Mamère Noël est une ordure." (Michel Charasse, après le mariage homosexuel de Begles), ainsi que l'ensemble de son œuvre
Parmi les nominés :
- "La moitié du nuage d’ozone qui sévit dans la région parisienne est d’importation anglaise et allemande" (Roselyne Bachelot)
- "Il s’agit presque d’un triomphe à la soviétique, comme on disait dans le temps" (Marie-George Buffet, à propos de la victoire de Vladimir Poutine)
- "Ce n’est donc pas un groupe politique, c’est un accélérateur de particules" (François Gerbaud, à propos du groupe UMP du Sénat, présidé par le duc de Rohan, co-vice-présidé par le marquis de Raincourt et Xavier Galouzeau de Villepin)
- "C’est l’union d’un postier et d’une timbrée" (Dominique Strauss-Kahn, à propos de l’alliance LO-LCR)
- "Heureusement qu’on vous a ; et, en plus, je suis sincère" (Bernadette Chirac, s’adressant à Nicolas Sarkozy)
- "Quand vous êtes aux affaires vous manquez de souffle ; quand vous êtes dans l’opposition vous ne manquez pas d’air" (Xavier Darcos à des élus PS)
- "À mon âge l’immortalité est devenue une valeur refuge" (Valéry Giscard d’Estaing, reçu à l’Académie française)
- "J’ai appris la composition du Gouvernement en regardant la télévision" (Alain Juppé, au lendemain de la nomination du Gouvernement Raffarin III)
- "Si elle s’appelait République, Ségolène ne séduirait pas nos électeurs" (Philippe de Villiers, sur Ségolène Royal)
[modifier] 2005
- Prix Press club humour et politique : "Je ne suis candidat à rien" (Nicolas Sarkozy)[2].
- Prix Spécial du Jury pour Valéry Giscard d’Estaing pour l’ensemble de son œuvre et notamment pour ces deux phrases au sujet du projet de Constitution européenne :
- "C’est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d’autant plus aisément que c’est moi qui l’ai écrit"
- "C’est une bonne idée d’avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui"
Parmi les nominés :
- "Le miracle permanent des Verts, c'est que les gens nous attendent encore pour refaire le monde" (Jean-Luc Bennahmias)
- "À l'Assemblée on s'occupe des JO et on laisse les Jeux paralympiques au Sénat" (Jean-Louis Debré)
- "Si Bush et Thatcher avaient eu un enfant ensemble, ils l'auraient appelé Sarkozy" (Robert Hue)
- "J'étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui" (Manuel Valls)
- "Que l'on soit pour ou contre la Turquie, on ne pourra pas changer l'endroit où elle se trouve" (Michel Barnier)
- "Cela fait toujours plaisir de revoir ses grands-parents" (Malek Boutih secrétaire national du Ps à propos de la venue de Lionel Jospin aux universités d’été du Ps)
- "Je n'ai pas le sentiment de tromper ma femme quand je suis avec la France" (Hervé Gaymard)
- "L'an dernier, les carottes étaient râpées, cette fois elles sont cuites" (Bernard Poignant)
- "Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints" (Jean-Pierre Raffarin)
[modifier] 2006
- Prix Press club humour et politique : "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit" (Ségolène Royal)[3].
Parmi les nominés :
- "Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare" (Dominique de Villepin)
- "Je trouve qu'on a tellement de choses à se mettre dans la tête qu'il est inutile de s'encombrer le cerveau" (Nelly Olin, ministre de l'écologie)
- "Je ne suis pas l'Arabe qui cache la forêt" (Azouz Begag)
- "Mes idées n'ont pas pris une ride" (Arlette Laguiller)
- "Mettre une taxe sur des billets d'avion qu'on ne paye jamais, c'est un comble pour un président" (Odile Saugues, député PS)
- "Ségolène, elle séduit au loin et irrite au près" (Jean-Pierre Raffarin, sur Ségolène Royal)
- "Je ne l'ai pas beaucoup côtoyé à l'Elysée, on peut ne pas prendre le même escalier" (Bernadette Chirac, sur Dominique de Villepin)
- "J'entends ceux qui manifestent mais j'entends aussi ceux qui ne manifestent pas" (Dominique de Villepin, à propos des manifestations anti-CPE)
- "En France, ce ne sont pas les couilles que l'on coupe mais la tête" (Nicolas Sarkozy, répondant à Dominique de Villepin qui aurait dit "Nous sommes en 14, c'est la guerre des tranchées, moi j'ai des couilles")
- "Je suis un des rares ministres chiraco-sarko-villepino compatible" (François Baroin, ministre de l'Outre-mer)
- "Le Hamas a voulu faire une croix sur Israël" (Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères)
- "Les gazelles courent plus vite que les éléphants" (Ségolène Royal, en réponse à Henri Emmanuelli qui aurait dit à François Hollande : "Mon cher François, il va falloir arriver à enfermer dans le même zoo les éléphants et les gazelles")
- "Cette année, les corbeaux volent en escadrille" (Jean-Pierre Chevènement, mis en cause dans l’affaire Clearstream)
- "Ils vont s'apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu'au bout" (Dominique de Villepin, en pleine crise du CPE)
- "Docteur Sarko et Doc Gynéco, c'est la com' et la came" (Philippe de Villiers, concernant le soutien du rappeur à la candidature de Nicolas Sarkozy)
- "Je préfère dire voici mon projet que mon projet c'est Voici"[4] (Laurent Fabius à propos de Ségolène Royal, lors d'une interview accordée à l'Express, le 24 aout 2006)
- "Je ne parlerai ni des attentats ni des incendies, je ne parlerai que de la Corse qui travaille" (Ségolène Royal en visite en Corse)
- "C'est la première fois qu'un déserteur passe ses troupes en revue" (Pascal Terrasse à propos de Lionel Jospin)
- "Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite" (Patrick Devedjian)
[modifier] 2007
Nominés :
- "J'ai été longtemps un jeune conformiste, et sans doute formiste était-il de trop" (François Bayrou)
- "Jack Lang avait toutes les qualités pour briguer la Présidence de la République. C'est pour cela que je l'ai chaudement encouragé à se retirer" (François Hollande)
- "La France, c'est la Tour Eiffel et Jacques Chirac" (Michèle Alliot-Marie)
- "Je suis peut-être nul, mais le ministre, c'est moi" (Pascal Clément)
- "Montfermeil" (Jean-Marie Le Pen, répondant à la question : Si vous êtes élu Président, quel sera votre premier voyage à l'étranger ?)
- "Qui vient sur la grande muraille, conquiert la bravitude" (Ségolène Royal)
[modifier] Notes
- ↑ http://aliquid.free.fr/spip.php?article2586
- ↑ http://aliquid.free.fr/spip.php?article718
- ↑ http://permanent.nouvelobs.com/politique/20061002.FAP5588.html?1803
- ↑ Voici a repris mi-septembre cette phrase dans une campagne de publicité, en ironisant "Quand Laurent Fabius nous fait de la pub, c'est Royal".