Élections municipales de 2008 à Paris
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Les prochaines élections municipales en France auront lieu en 2008.
À Paris, elles devraient opposer notamment une liste d'union de la gauche menée par le maire sortant Bertrand Delanoë, une liste UMP menée par Françoise de Panafieu, une liste UDF menée par Marielle de Sarnez, une liste Verts et une liste Front national.
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[modifier] État des lieux
Depuis mars 2001, la gauche (PS, Verts, PCF et MRC) dirige 12 arrondissements contre 8 à la droite (UMP et UDF).
[modifier] Enjeux
Paris étant à la fois ville et département, l'élection du maire (dans ce cas aussi président du conseil général, appelé "Conseil de Paris") est faite par les 163 conseillers de Paris issus des 20 arrondissements de la capitale. Ces conseillers sont élus par arrondissement, à la proportionnelle avec une prime à la majorité, comme à Marseille et Lyon (loi PML).
La victoire de la gauche en 2001 a été obtenu avec le basculement vers elle des 4e, 9e, 12e et 14e arrondissements (auquel il faut ajouter celui du 2e, jusqu'alors fief de l'indépendante Benoîte Taffin) et de son maintien dans les six arrondissements qu'elle détenait depuis 1995.
L'enjeu pour la droite est de regagner au moins un arrondissement important (comme le 12e lequel suffirait à lui faire gagner la majorité ses sièges) tout en conservant la totalité de ses 8 arrondissements.
L'enjeu pour la gauche est de garder les arrondissements qu'elle a gagnés en 2001, et de grignoter des postes de conseillers en améliorant son score dans certains arrondissements.
Les règles légales du scrutin contenant une part de proportionelle, chaque arrondissement gagné par un camp lui donne une nette majorité de conseillers de Paris locaux. Cette règle favorise ainsi les camps unis et ce fut le cas en 2001 au bénéfice de Bertrand Delanoë qui fusionna ses listes avec Verts au second tour, pendant que la droite se présentait divisée et affaiblie par les "affaires" de la mairie de Paris.
[modifier] Candidats de droite
[modifier] Union pour un mouvement populaire
- Françoise de Panafieu, député-maire du 17e arrondissement. Ancienne adjointe de Jacques Chirac, puis de Jean Tiberi à Paris et ancien ministre dans le premier gouvernement d'Alain Juppé.
[modifier] Primaires
C'est en février 2006 que les adhérents de l'UMP-Paris ont désigné Françoise de Panafieu comme leur candidat à la mairie de Paris.
Elle a été sélectionnée au terme d'un processus de primaires mis en place par Nicolas Sarkozy, le président de l'UMP, et qui prévoyait une élection à deux tours les 25 février et 4 mars 2006.
Les 14 002 militants (à jour de cotisation, sur 22.000 militants UMP revendiqués) avaient eu le choix au premier tour entre :
- Françoise de Panafieu, député maire du 17ème arrondissement
- Claude Goasguen, député du 16ème arrondissement (sud) et ancien ministre
- Pierre Lellouche, député du 8ème et 9ème arrondissement, ancien conseiller de J.Chirac
- Jean Tiberi, député maire du 5ème arrondissement, ancien Maire de Paris
Au soir du 25 février 2006, le taux de participation des militants fut de 78 % (10 975 votants). C'est Françoise de Panafieu qui arriva largement en tête des primaires UMP avec 40,7 % des suffrages exprimés (soit 4446 voix).
Elle fut suivie de Claude Goasguen (23,4 % des suffrages soit 2560 voix) qu'elle doit alors affronter lors d'un second tour prévu le 4 mars.
Arrivé troisième avec 18,95 % des suffrages (2071 voix), Pierre Lellouche était éliminé. Il appella ses partisans à voter pour Françoise de Panafieu au second tour. Arrivé dernier et donc également éliminé, Jean Tiberi obtint 16,98 % des suffrages (1855 voix, dont beaucoup dans son fief du 5e). Les conditions dans lesquelles le scrutin du 25 février s'était déroulé furent néanmoins contestées. Pierre Lellouche dénonça des pratiques frauduleuses en visant particulièrement Claude Goasguen : « Les scores sont conformes à un scénario écrit à l'avance ». Ce fut pourtant aussi avec ce dernier qu'il émit de fortes réserves sur la validité du vote par Internet où de Panafieu était arrivée largement en tête.
Le 28 février 2006, coup de théâtre : devançant l'annonce officielle de l'alliance entre Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche, Claude Goasguen annonça qu'il retirait sa candidature au second tour de la primaire UMP pour les municipales de 2008 à Paris, permettant à Françoise de Panafieu de remporter l'investiture. « Pour faire un pas supplémentaire dans le sens de l'union, (Claude Goasguen) a décidé de retirer sa candidature du deuxième tour », a ainsi salué le président de la fédération UMP de Paris Philippe Goujon.
[modifier] Candidat UDF
- Marielle de Sarnez, conseillère UDF de Paris (14e arrondissement) depuis mars 2001 et député européenne depuis juin 1999 et présidente de la fédération UDF de Paris depuis mars 2006.
Elle est secrétaire générale du Parti démocrate européen, vice-présidente du groupe ADLE au Parlement européen et vice-présidente de l'UDF.
[modifier] Divers droite
- Bernard Debré, député apparenté UMP de la 15e circonscription (nord du 16e arrondissement) a refusé de participer aux primaires de l'UMP et a présenté une candidature dissidente.
[modifier] Candidats de gauche
[modifier] Union de la gauche
- Bertrand Delanoë, maire PS de Paris depuis mars 2001.
[modifier] Ecologistes
- Les Verts ont désigné Denis Baupin comme tête de liste le 25 mars 2007 lors d'une assemblée générale des Verts Paris. Denis Baupin avait remporté 49.9% des suffrages au premier tour, contre 29% à Véronique Dubarry - jeune élue du Xe arrondissement- et 19% à Pénélope Komitès, adjointe au maire chargée des personnes handicapée. Le retrait de Véronique Dubarry au deuxième tour ayant laissé Denis Baupin seul en lice, il a remporté 93% des voix au second tour. Ce résultat s'explique notamment par la prise en compte des bulletins blancs dans les votes internes des Verts.
La même assemblée générale a validé les têtes de liste pour la quasi totalité des arrondissements :
- 1er : Laurence Bonnet
- 2e : Jacques Boutault (maire sortant du 2e arrondissement)
- 3e : Sylvie Laurent-Bégin
- 4e : Corinne Faugeron
- 5e : Laurent Audouin
- 6e : Louis Jouve
- 7e : femme pas encore désignée
- 8e : Martine Lebranchu
- 9e : Nicole Azzaro (conseillère de Paris sortante)
- 10e : Véronique Dubarry (conseillère de Paris sortante)
- 11e : Khadidja Bourcart (conseillère de Paris sortante)
- 12e : Christophe Najdowski (conseiller de Paris sortant)
- 13e : Yves Contassot (adjoint au maire sortant)
- 14e : René Dutrey (conseiller de Paris sortant)
- 15e : Barbara Pompili
- 16e : Pascale Ourbih
- 17e : Xavier Knowles
- 18e : Sylvain Garrel (conseiller de Paris sortant)
- 19e : Bernard Jomier
- 20e : Denis Baupin (adjoint au maire sortant)
Les Verts devraient présenter des listes autonomes pour le premier tour dans chaque arrondissement au 1er tour.
[modifier] Autres candidats
- Un candidat du Front national
- Un candicat du Mouvement pour la France
- Un candidat de Lutte ouvrière
- Un candidat de la Ligue communiste révolutionnaire
- Un candidat du Mouvement national républicain
- Un candidat d'Alternative libérale
[modifier] États des lieux par arrondissement
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[modifier] 7 arrondissements favorables à la gauche
La gauche devrait a priori conserver 7 des 12 arrondissements qu'elle détient :
- 3e arrondissement : 3 conseillers de Paris
- 10e arrondissement : 6 consellers de Paris
- 11e arrondissement : 11 conseillers de Paris
- 18e arrondissement : 14 conseillers de Paris, la circonscription qu'Alain Juppé avait arraché à la gauche en 1983 est revenu à gauche depuis 1995.
- 19e arrondissement, arrondissement traditionnellement à gauche (à l'exception de la période 1983-1995)
- 20e arrondissement, arrondissement traditionnellement à gauche (à l'exception de la période 1983-1995)
- 13e arrondissement, l'arrondissement que Jacques Toubon avait pris à la gauche en 1983 a confirmé de nouveau son ancrage à gauche depuis 2001.
Aucun maire de gauche n'a jamais été élu dès le premier tour dans la capitale, y compris dans ces fiefs de gauche.
[modifier] 7 arrondissements favorables à la Droite
La droite domine largement 7 des 8 arrondissements qu'elle a pu facilement conserver en 2001 avec des scores supérieurs à 52 % des voix :
- 1er arrondissement : 3 conseillers de Paris, n'a jamais voté à gauche aux municipales depuis 1965.
- 6e arrondissement: 3 conseillers de Paris, n'a jamais voté à gauche.
- 7e arrondissement : 5 conseillers de Paris, les scores de la droite varient entre 65 et 80 %des voix.
- 8e arrondissement : 3 conseillers de Paris, les scores de la droite n'y ont jamais été inférieur à 60% des voix
- 15e arrondissement : 17 conseillers de Paris, représente 10% des habitants de Paris, la droite y obtient généralement entre 56 et 60% des suffrages. Anne Hidalgo, la première adjointe de Delanoë, est élue de cet arrondissement (29% des voix aux législatives de 2002).
- 16e arrondissement : 13 conseillers de Paris, la gauche n'a jamais dépassé 25% des suffrages.
- 17e arrondissement : 13 conseillers de Paris, bastion de Françoise de Panafieu, la gauche est représentée par Clémentine Autain, apparentée communiste, dans ce quartier aisé de Paris.
La division de la droite a empêché en 2001 l'élection habituelle au premier tour de ses candidats dans ces sept arrondissements qui n'ont jamais été vraiment en jeu lors des campagnes électorales.
[modifier] 6 arrondissements disputés
- 2e arrondissement : 3 conseillers de Paris, a été remporté par la gauche avec 300 voix d'avance en 2001, arondissement qualifié de bourgeois.
- 4e arrondissement : 3 conseillers de Paris, arrondissement mixte, a voté à droite lors des élections législatives de 2002, puis à nouveau à gauche aux élections régionales et européennes de 2004.
- 5e arrondissement : 3 conseillers de Paris, quartier intellectuel et étudiant, historiquement à droite, bastion de Jean Tiberi et de Jacques Chirac, mais a déjà donné une majorité à la gauche lors des élections régionales de 2004.
- 9e arrondissement : 4 conseillers de Paris, arrondissement mixte dont Pierre Lellouche est le très populaire député.
- 12e arrondissement : 10 conseillers de Paris, surnommé le 16e de l'est, le 12e compte 2 députés, l'UMP Jean de Gaulle sur la majeure partie de l'arrondissement et le PS Patrick Bloche (élu majoritairement sur le 11e arrondissement). Perdu par une droite particulièrement divisée dans le secteur en 2001, c'est l'arrondissement que la gauche doit garder et que la droite doit prendre en priorité, du fait du nombre important de ses élus au Conseil de Paris. Cet arrondissement devrait être l'enjeu d'une importante bataille électorale d'autant plus que les jeux y sont très ouverts.
- 14e arrondissement : 10 conseillers de Paris, quartier mixte et plutôt aisé de la rive gauche, vote vers la gauche depuis 2001.
Les 4 premiers arrondissements de Paris étant petits et assez peu peuplés (de 16 000 à 34 000 habitants) , chacun n'envoit que 3 conseillers au Conseil de Paris. La majorité d'un tel arrondissement obtient 2 conseillers, l'opposition 1 autre. Quand un tel arrondissement bascule, c'est donc seulement 1 siège qui change de couleur politique dans l'assemblée décisionnelle de la capitale.
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