Autoroute
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
![]() |
Cet article adopte un point de vue régional ou culturel particulier et doit être internationalisé. Discutez-en ou améliorez-le ! La pose de ce bandeau est-elle pertinente ? |
Une autoroute est une route réservée à la circulation des véhicules motorisés rapides (automobiles, motos, poids lourds) et dont le tracé permet de circuler avec une sécurité optimale. L'appellation voie rapide ou voie express, semble plutôt réservée au réseau routier traditionnel, mis aux normes autoroutières (élargissement de voies, chaussées séparées et déviations d'agglomérations), sans pour autant engendrer un tracé nouveau, toutefois, en France, des différences légales existent, voir plus-bas. La première autoroute au monde (en italien, autostrada), l'autoroute des Lacs a été créée pour relier Milan à la région des lacs, en 1924 (77 Kms).
Par analogie, on parle d'autoroutes de l'information pour qualifier les réseaux de communication à haut débit qui permettent l'échange de données entre systèmes informatiques.
Sommaire |
[modifier] Terminologie
Le terme français d'autoroute (traduction de l'italien autostrada) est traduit différemment selon les pays, mais le concept demeure le même.
Il peut être :
- Autobahn en Allemagne, Autriche et en Suisse
- autostrada en Italie, Pologne, Suisse et en Roumanie
- autostrade au Liban
- auto-estrada au Portugal
- rodovia au Brésil
- motorway en Grande-Bretagne et Nouvelle-Zélande
- highway ou freeway en Australie, États-Unis, Canada (anglophone)
- autopista en Espagne, voie rapide = autovia
- dalnice en République tchèque et Slovaquie
- autoput en Serbie, Bosnie-Herzégovine et Monténégro.
- avtocesta en Slovénie et Croatie
- 高速公路 (Gaosugonglu) en Chine (routes à grande vitesse)
- 高速道路 en japonais (kousokudouro)
- αυτοκινητόδρομος en Grèce.
- motorväg en Suède.
- autosnelweg en Pays-Bas et Belgique.
- otoyol en Turquie et KKTC.
Cependant, les normes et critères de définition sont acceptés par convention internationale.
[modifier] Caractéristiques
Une autoroute présente les caractéristiques suivantes :
- elle comporte deux chaussées à sens unique, séparées par un terre-plein central (TPC) ou une double glissière de sécurité, composées chacune d'au moins deux voies de circulation, ce qui rend très improbable les chocs frontaux (les plus meurtriers) ;
À noter : jusqu'au début des années 1980, les glissières de sécurité étaient absentes au niveau du terre-plein central ; des conducteurs ayant perdu la maîtrise de leur vehicule traversaient le terre-plein et provoquaient des chocs d'une rare violence avec les véhicules arrivant en face ; - chaque chaussée comporte sur le côté extérieur une bande d'arrêt d'urgence (BAU), sauf sur certaines portions réduites (la vitesse limite est alors abaissée), elle-même en général bordée par une glissière de sécurité ou un terre-plein ; cette bande permet de s'arrêter sans gêner la circulation en cas d'urgence, elle permet aussi la circulation des véhicules de secours (sapeurs-pompiers, samu, police, ambulance) ;
- une autoroute est équipée de bornes d'appel d'urgence ; elles sont disposées tous les 2 km ; leur utilisation permet aux secours de localiser rapidement l'appelant ; en cas de problème mécanique, l'usager peut demander de l'assistance grâce à ces bornes ; le dépanneur agréé de l'autoroute est le seul à pouvoir intervenir sur celle-ci ; la réglementation impose au dépanneur un délai maximum de 20 min ; les tarifs pratiqués sur l'autoroute sont aussi réglementés (le prix d'un remorquage d'un véhicule léger au garage le plus proche en journée est de 107€ TTC, et majorées de 50% la nuit) ; la plupart des assureurs remboursent ce service intégralement avec un contrat au tiers ;
- une autoroute ne comporte aucun croisement à niveau ; l'accès et la sortie se font par des bretelles dont le tracé est tangentiel à celui de la chaussée, appelées « voies d'accélération » ou de « décélération », et qui permettent au véhicule entrant d'adopter la vitesse du flux de circulation pour pouvoir mieux s'y intégrer (tout en cédant la priorité aux véhicules circulant sur l'autoroute). Les croisements entre autoroutes et avec le réseau routier ordinaire se font par des échangeurs. Il n'existe, par ailleurs, pas de priorité à droite : les véhicules accédant à une autoroute par la droite doivent céder la priorité à ceux roulant sur cette dernière.
- la construction autour de l'autoroute est réglementée par arrêté préfectoral, avant même sa construction, à partir du moment où le tracé approximatif est connu, afin de diminuer les conséquences d'un éventuel accident sur la population (notamment pour les transports de matières dangereuses et les sorties de routes) et diminuer les nuisances sonores.
Cette infrastructure permet de rouler à des vitesses moyennes nettement plus élevées que celles permise sur les routes normales tout en conservant un niveau de sécurité acceptable.
L'autoroute constitue un monde clos au sens propre (délimité par des clôtures) et dispose de services aux automobilistes : station-service, aires de repos, restaurants appelés « restoroutes », ainsi que de services de dépannage spécialisés.
[modifier] Signalisation
[modifier] Couleurs
En Allemagne, Grande Bretagne, Irlande, Espagne, France, Norvège et Luxembourg, les panneaux signalant les autoroutes portent des inscriptions en blanc sur fond bleu. (Les panneaux signalant les grands axes non-autoroutiers ont un fond vert en France et jaune en Allemagne).
Ce système de couleur n'est pas uniforme dans l'ensemble de l'Europe : si de nombreux pays utilisent également des panneaux bleus (à l'image du réseau « Interstate » Américain) pour les autoroutes, d'autres comme la Suisse, l'Italie, la Suède ou la République tchèque utilisent des panneaux verts. En Belgique, les panneaux sur l'autoroute sont toujours bleus, les panneaux sur les routes non-autoroutières sont normalement aussi bleus mais ils sont verts quand ils mènent vers une autoroute (tandis que sur l'autoroute elle-même, les panneaux sont bleus de nouveau). Au Canada, tous les panneaux de directions sont à fond vert. Seuls des petits panneaux à fond bleu, indiquant le numéro de l'itinéraire et sa direction (exemple: 20 North) caractérisent les autoroutes.
[modifier] Pictogrammes
Le réseau autoroutier recourt à de nombreux pictogrammes, permettant une compréhension générale, sans avoir besoin de traduction. Ces signes sont reconnus internationalement et facilitent l'intercompréhension.
Exemple : Pictogramme d'autoroute (deux bandes et un pont), d'échangeur, de bifurcation, de péage, d'aire et de station-service…
[modifier] Visibilité des intervenants
Les personnels intervenant sur les autoroutes (personnels des sociétés d'exploitation, sapeurs-pompiers, police, ouvriers des travaux publics…) doivent avoir une tenue à haute visibilité. Dans l'Union européenne, les vêtements doivent suivre la norme EN 471 ; les vêtements doivent avoir au minimum :
- 0,80 m² de surface fluorescente (en général jaune ou orange fluo), soit 80 dm² ou 8 000 cm² ;
- 0,20 m² de surface rétro-réfléchissante (en général sous la forme de quatre bandes de 5 cm de haut, deux aux jambes et deux sur la veste), soit 20 dm² ou 2 000 cm².
Dans certains pays, les patrouilles et rondes des compagnies d'assistance ou d'automobile club ont aussi des couleurs facilement repérables.
[modifier] Echangeurs
Le mot Echangeur est un terme générique qui désigne un échange de trafic dès lors qu'il s'effectue à l'aide de chaussées dénivelées. Il comprend plusieurs types :
- un diffuseur comporte au moins une sortie ou une entrée d'une autoroute vers le réseau routier. Il peut être complet (s'il permet d'entrer et de sortir de l'autoroute dans les deux sens) ou incomplet. Un demi-diffuseur comporte une entrée et une sortie en sens inverse.
- une croix ou noeud lorsqu'il y a distribution de trafic entre deux autoroutes (noeud autoroutier). Il n'est pas toujours possible d'aller dans toutes les directions. Les plus anciennes croix sont construites sur deux niveaux et ont la forme d'un trèfle à quatre feuilles. Toutefois, cette architecture est peu efficace et peu s'avérer dangereuse puisqu'elle entraine des croisement de trajectoire. On lui préfère généralement le half-stack à trois niveaux (on ajoute deux voies directes permettant de tourner à gauche). Le full-stack à quatre niveaux, souvent présenté comme la formule idéale, n'existe pas encore en France.
- une bifurcation permet de passer d'un tronc commun à deux branches. S'il est possible d'aller indifféremment de et vers chaque branche, on parle de triangle.
[modifier] Nuisances
Les autoroutes peuvent apporter certaines nuisances :
- à l'Environnement: consommation et stérilisation de surfaces foncières, impacts directs liés aux émissions de polluants automobile et impacts indirects induits par les remembrements, écoulement de polluants liquides (dont sel de déneigement et pesticides emportés par les eaux, roadkill, pollution lumineuse, fragmentation écopaysagère, etc.
- aux riverains: bruit, dépréciation de leurs biens immobiliers, dans certains cas.
[modifier] En France
[modifier] Normes autoroutières
Le Code de la voirie routière, reprenant notamment la loi n° 55-435 du 18 avril 1955, dote les autoroutes d'un statut juridique particulier. « Les autoroutes sont des routes sans croisement, accessibles seulement en des endroits aménagés à cet effet et réservées aux véhicules à propulsion mécanique » (article L122-1). Rien n'interdit donc d'imaginer une autoroute à voie unique dans chaque sens, même si cela apparaît peu probable. Des voies rapides telles que les routes limitées à 110 km/h ou le boulevard périphérique de Paris présentent certaines caractéristiques des autoroutes sans en posséder le statut légal (la règle de la priorité à droite persiste en particulier).
Contrairement à la voirie de droit commun, les riverains ne bénéficient pas d'un droit d'accès ; les points d'échanges sont limités et sans croisement. Seules certaines catégories de véhicules y ont accès (en sont notamment exclus les piétons, les cycles et d'une façon générale les véhicules non motorisés ou particulièrement lents, cf. l'article R421-2 du code de la route). En principe, le domaine public autoroutier est réservé au seul usage routier, ce qui y interdit l'installation de câbles, conduites ou pylônes non directement liés à sa mission.
Le système autoroutier français est en grande partie à péage. Au 1er janvier 2004 il comporte 10 384 kilomètres d'autoroutes, dont 7 841 kilomètres concédés et 2 543 kilomètres non concédés. Les péages sont basés sur un forfait ou sur la distance parcourue.
En France, selon l'article R413-2 du code de la route, la vitesse maximum est fixée à 130 km/h en rase campagne (110 km/h par temps de pluie) ; c'est l'une des vitesses limite les plus élevées d'Europe et d'Amérique du Nord.
La vitesse est limitée à 110 km/h dans les zones urbaines et dans certaines sections de tracé plus difficile (100 km/h par temps de pluie), voire à 90 km dans certaines zones dont la zone proche de Paris. La vitesse mimimum sur la voie la plus à gauche est fixée dans les conditions normales à 80 km/h. La circulation et le stationnement sur la bande d'arrêt d'urgence ou sur la bande centrale sont interdite (art. R412-8 et art. R421-5 du code de la route), sauf nécessité (panne mécanique), évitement d'un accident, art. R421-7) et véhicule d'intervention d'urgence. Il est également interdit de faire demi-tour ou marche arrière (y compris aux gares de péage).
La construction et l'entretien du réseau autoroutier français sont assurés
- par les services de l'État (service de l'Équipement) pour le réseau non concédé (1600 km) ;
- par des sociétés concessionnaires, privées ou d'économie mixte, pour le réseau concédé (7700 km). Voir l'article : Sociétés concessionnaires d'autoroutes en France.
[modifier] Historique
La première liaison autoroutière française a été inaugurée en 1946 entre Saint-Cloud et Orgeval aujourd'hui devenue A13. Mais le réseau autoroutier français a été lent à se développer. La première liaison d'envergure fut celle de l'axe Nord-Sud (Lille-Paris-Lyon-Marseille), inaugurée en octobre 1970 par le président de la république, Georges Pompidou qui résuma le rôle de l'autoroute avec lyrisme : « L’autoroute doit être continue comme le réseau sanguin, elle doit irriguer sans interruption sous peine que se constituent des goulots d'étranglement qui ôteraient l'essentiel de la vitalité économique. L'autoroute doit être liée aux pays étrangers. L'autoroute est un instrument de travail mais aussi un instrument de libération. Elle a donné la possibilité à l'homme d'échapper aux contraintes des transports en commun, de partir quand il veut, pour, et où il le veut. Elle lui a permis de retrouver la géographie de son pays et son histoire. » (Citation relevée sur le site de la SAPRR).
[modifier] Numérotation
La numérotation des autoroutes françaises est en place depuis 1966 par la lettre A; d'autres lettres de B à H ont été utilisées jusqu'en 1982. Auparavant ce sont des noms en rapport avec les régions traversées qui ont servi à les identifier, système abandonné puis repris en 1973 en tandem des numéros déjà attribués aux autoroutes.
Elle regroupe les autoroutes selon la région. Les autoroutes A1, à A20 constituent le réseau primaire rayonnant à partir de Paris vers les principales villes Françaises et les capitales étrangères. Certaines comme l'A2, l'A11 ou l'A12 s'embranchant respectivement sur d'autres. Les 2x (à l'exception de l'A20) sont situés dans le nord, les 3x au nord-est, les 4x sont situées dans la région Rhône-Alpes, les 5x en Provence-Alpes-Côte d'Azur, les 6x dans le sud-ouest, les 7x sont dans le centre du pays et les 8x à l'ouest à l'exception toutefois de l'A86 (second périphérique parisien) et de l'A89 (Lyon-Bordeaux). Les 9x ont été utilisées pendant un temps en Normandie. Les numéros à quatre chiffres (1xxx) ont été abandonnés en 1999.
L'A8 est le principal axe est ouest sur la côte d'azur, cet axe est le deuxième plus chargé de France en raison de la présence de grandes agglomérations comme Nice 933 080 habitants. Elle joue notamment un rôle de périphérique à Nice.
[modifier] Sécurité
Les autoroutes ont été conçues pour assurer une sécurité maximale si l'on en respecte les règles (notamment de vitesse limite, de distance de sécurité et de courtoisie). Outre les éléments déjà évoqués — pas d'intersection, chaussées séparées, large rayon de courbure, voies d'accélération et de décélération longues, présence d'une bande d'arrêt d'urgence — notons :
- la présence d'une aire de repos toutes les cinq minutes de trajet (environ tous les 10 km), permettant de s'arrêter et de réduire le risque de fatigue ; et toutes les demi-heures (tous les 40 km environ), d'une aire de service regroupant aire de repos, station-service, boutique et caféteria ou restaurant ;
- la présence tous les deux kilomètres d'une borne d'appel d'urgence reliée en permanence aux services de secours ; certaines bornes sont également munies de feux à éclat clignotant (flashs) s'allumant lorsqu'un accident est signalé dans la zone ;
- des patrouilles régulières de véhicules de protection et de balisage des sociétés d'autoroute (ou de la DDE pour les autoroutes non concédées) ;
- d'une fréquence radio (107,7 MHz) émettant un programme d'information sur le trafic (embouteillage, accidents, obstacles signalés) sur tout le réseau soumis à péage ;
- de panneaux d'affichage lumineux dynamiques pouvant annoncer les évènements exceptionnels (accident ou embouteillage, prévision de chutes de neige…) ;
- les jours de grand départ, des manifestations de détente, de prévention et de sensibilisation sont organisées sur les aires de repos.
Tués pour 1 mrd. de km.véh | ||||||
2003 | autoroute | utilisation d'autoroute | vitesse maximale autorisée | |||
Pays | autoroute | non-autoroute | AADT | (trafic%) | maximum en 2003 (km/h) | |
Allemagne | 3,8 | 12,4 | 48 710 | 31% | 130 (Vitesse recommandée) | |
Autriche | 5,9 | 13,4 | 30 077 | 23% | 130 | |
Danemark | 3,0 | 11,9 | 29 454 | 25% | 130 | |
États-Unis | 5,2 | 10,7 | 39 634 | 24% | 120 | |
Finlande | 1,4 | 8,3 | 22 780 | 10% | 120 | |
France | 4,0 | 12,8 | 31 979 | 21% | 130 (110 en cas de pluie) | |
Irlande | 7,4 | 11,0 | 26 730 | 4% | 120 | |
Japon | 4,0 | 11,9 | 26 152 | 9% | 100 | |
Pays-Bas | 2,1 | 11,7 | 66 734 | 41% | 120 | |
République tchèque | 9,9 | 34,3 | 25 714 | 11% | 130 | |
Slovaquie | 8,1 | 18,7 | 15 643 | 19% | 130 | |
Suède | 2,5 | 9,9 | 24 183 | 21% | 110 | |
Suisse | 2,8 | 11,8 | 43 641 | 33% | 120 | |
Royaume-Uni | 2,0 | 9,3 | 85 536 | 23% | 110 |
source: IRTAD – Base de données Internationale sur la Circulation et les Accidents Routiers, Groupes de référence sélectionnés en 2003 and Données sélectionnées en 2003. Trafic = Tués pour 1 mrd. de km.véh / Tués ; AADT = Trafic / Longueur = véhicules par jour.
[modifier] Voir aussi
- Liste des autoroutes françaises
- Liste des projets autoroutiers en France
- Mesures à prendre en cas d'accident
- Voie rapide (ou Voie express), Boulevard périphérique
[modifier] Lien externe
[modifier] En Belgique
- La vitesse maximale autorisée sur les autoroutes belges et portions de routes 2x2 bandes équipées de glissière de sécurité est de 120km/h sauf indication du contraire.
- Les routes et autoroutes belges sont gratuites pour tous les usagés. Une proposition visant à faire payer une vignette aux usager étrangers (les belges la verrait déduite de leur taxe de circulation) est à l'étude mais celle-ci est de plus en plus réfutée, tant par le gouvernement que par la population.
- Depuis quelques années, ce sont les autorités régionales (région wallone, région flamande, région bruxelloise) qui ont en charge l'équipement et l'entretien des autoroutes et routes anciennement nationales. Celà peut mener à certaines incongruités sur les routes et autoroutes franchissant plusieurs fois les fontières régionales : les éclairages ont des horaires différents, la langue des fléchages varies, les revêtements de sol varie, ...
- Particularité belge les autoroutes sont équipées en continu d'éclairage. En région flamande cet éclairage est coupé la nuit durant les heures de faibles utilisation (de 0h30 à 5h30). Le gouvernement wallon a décidé en mars 2007 de faire de même.
- Le réseau autoroutier belge figure parmis les plus dense d'Europe et a été construit majoritairement entre les années 1960 et 1980.
- Particularité linguistique les belges francophones ont adoptés le mot d'origine néerlandaise (mais aussi anglaise) «ring» pour désigner le contournement autoroutié d'une ville (ce que les français appellent une rocade ou un périphérique). Les principales villes équipées de ring sont Bruxelles (R0), Anvers, Charleroi; d'autres villes ont un contournement partiel telle que Liège. De le même façon les belges francophones ont adopté le mot français d'origine néerlandaise berme pour désigner le dispositif (talus, glissière de sécurité) séparant les deux sens de circulation.
[modifier] Au Luxembourg
- La vitesse limite sur les autoroutes luxembourgeoises est de 130 km/h (110 km/h par temps de pluie). Elles sont entièrement gratuites.
Les autoroutes luxembourgeoises comportent une seule station sur chaque branche allant de sa capitale aux frontières des états voisins. Les touristes qui désirent profiter des tarifs très compétitifs pratiqués au Luxembourg n'ont donc pas trop de choix.
Les stations-services des autoroutes luxembourgeoises sont remarquables de par leur taille. La station de Berchem , par exemple, est celle qui détient le record européen de débit de carburant sur l'année. Elle nécessite d'être réapprovisionnée trois fois par jour lors des grands week-ends de chassés-croisés des vacances.
La station de Grevenmacher, elle, est la plus grande d'Europe par sa surface au sol.
Les autoroutes luxembourgeoises sont de très bonne qualité, très bien entretenues, éclairées et surveillées par vidéo. Cependant, il faut savoir qu'en raison du coût important du terrain et de l'absence de loi sur l'expropriation au Luxembourg, certaines sorties ou bandes d'accélération sont étonnamment courtes et donc trompeuses pour les conducteurs non avertis.
Le prix des carburants est identique dans toutes les pompes au Luxembourg, que ce soit sur autoroute ou non, à l'exception de quelques rares marques indépendantes de grands groupes pétroliers. La pompe la moins chère du Luxembourg est en bordure d'autoroute et est située à l'intersection des autoroutes A13 et A4, à Foetz.
[modifier] En Suisse
Les autoroutes sont normalement à deux fois deux voies avec bande d'arrêt d'urgence. Les sections autour de quelques villes sont à deux fois trois voies. La vitesse est limitée à 120 km/h au maximum, les contournements des villes sont généralement limités à 100 km/h ou 80 km/h.
Une vignette autocollante annuelle de 40 CHF (~25 €) est obligatoire pour emprunter toute section d'autoroute ou de semi-autoroute. La vignette est valable du 1er décembre de l'année précédente au 31 janvier de l'année suivante (pour la vignette 2007 : du 1er décembre 2006 au 31 janvier 2008). Elle doit obligatoirement être colée sur le pare-brise et n'est pas transmissible. Un conducteur circulant sur l'autoroute sans vignette écopera d'une amende de 100 CHF (~60 €) et devra acheter la vignette. A noter qu'une voiture tractant une caravanne doit avoir deux vignettes.
[modifier] En Italie
L'autoroute est un concept italien mis au point au début des années 1920. Le premier tronçon d'autoroute, l'autoroute des Lacs, fut inauguré le 22 septembre 1924 entre Milan et Varèse, soit 85 km.
L'Italie applique la limitation à 130 km/h (110 en temps de pluie), mais le nouveau code de la route entré en vigueur le 1er janvier 2003 permet aux propriétaires ou concessionnaires du réseau de porter la vitesse limite sur certaines sections à trois voies à 150 km/h pour autant qu'une signalisation adéquate soit installée.
[modifier] En Allemagne
[modifier] Histoire
En Allemagne, les « Autobahnen » furent d’abord conçues, planifiées et construites dans un cadre limité pendant la république de Weimar à la fin des années 1920, sur imitation de l'exemple italien, mais à part l’AVUS à Berlin on ne dépassa pas le stade des projets à cause des problèmes économiques et du manque de soutien politique. L’un des projets d'initiative privée, HaFraBa, qui prévoyait une « route réservée aux voiture » (le terme « Autobahn » ne fut créé qu’en 1929) traversant l’Allemagne du nord au sud depuis Hambourg jusqu'à Bâle en Suisse en passant par Francfort-sur-le-Main
Quelques jours après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Adolf Hitler adopta avec enthousiasme un projet de construction d’autoroutes et nomma Fritz Todt comme inspecteur général. Rapidement, plus de 100 000 personnes ont été mobilisées partout en Allemagne dans l'Organisation Todt. Non seulement, elle procurait des emplois, mais elle améliorait l'infrastructure nécessaire pour les efforts de rétablissement économique ; le projet fut aussi un grand succès de propagande. Un autre but était de renforcer le centralisme et l’unité nationale.
La première section, de Francfort à Darmstadt, ouvrit en 1935.
Les lignes droites furent utilisées pour établir des records de vitesse par les équipes de course de grand prix de Mercedes-Benz et Auto Union, jusqu’à l’accident fatal du populaire coureur allemand Bernd Rosemeyer au début de 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les autobahn furent utilisées comme aérodromes auxiliaires, les avions étant garés dans les nombreux tunnels ou camouflés dans des bois avoisinants.
Après la guerre, de nombreuses sections étaient très endommagées par les bombardement alliés. Dans la partie occidentale, elles furent rapidement réparées, mais dans la zone orientale, contrôlée par les Soviétiques et le gouvernement polonais, elles furent négligées et restèrent longtemps des ruines. Dans les années 1980, fut mise en place une politique consistant à équiper la RFA de manière à ce que chaque ménage soit situé à moins de 10 km d'une bretelle d’accès. Après la réunification, les efforts se sont portés sur la partie orientale (ex-RDA).
[modifier] Densité actuelle
Le 1er janvier 2003, la longueur du réseau était de 11 980 km, dont une grande partie sans limitation de vitesse (sauf celles imposées par les conditions climatiques et la circulation), second derrière celui des États-Unis d'Amérique. Certaines sections sont à trois voies, plus une voie d’urgence, mais il en reste encore dans la forme d’origine à deux voies sans voie d’urgence et avec des rampes d'accès courtes. Elles sont gratuites pour les voitures particulières mais depuis le 1er janvier 2005, les poids lourds doivent payer pour avoir le droit de les emprunter.
[modifier] Encombrement et vitesse de circulation
En principe, les véhicules lourds ne peuvent engager un dépassement si leur vitesse n'est pas supérieure d'au moins 20 km/h à celle du véhicule de la voie de droite, mais les chauffeurs, soumis à de fortes pressions pour arriver à l’heure, ne respectent pas toujours cette règle. La police ne réprime pas ces infractions, pour des raisons à la fois économiques et politiques, car beaucoup de camions viennent de pays étrangers. Donc, sauf le dimanche où ils sont interdits de circulation, ils doublent et bouchonnent.
Les grandes routières contemporaines, y compris celles à moteur Diesel, dépassent facilement les 200 km/h en pointe, et la plupart des fabricants, suivant un accord tacite, limitent artificiellement le plafond de vitesse à 250 km/h pour tenir compte des impondérables et d’une relative difficulté à maîtriser tous les paramètres, y compris le risque d’éclatement de pneu par exemple en cas de sous-gonflement. Mais ces limiteurs peuvent être facilement débranchés, aussi les vitesses supérieures à 300 km/h ne sont-elles pas rares. Les accidents sont plutôt moins fréquents qu’ailleurs mais lorsqu’ils surviennent, les lois de la cinétique peuvent faire des ravages.
[modifier] Autoroutes en Europe
Dans la plupart des pays d'Europe, les autoroutes sont classées dans des catégories séparées, avec un numéro préfixé par une lettre : A en France, M au Royaume-Uni. En Suède, en Finlande, en Lituanie, en Norvège, en Russie, en Biélorussie et au Danemark, toutefois, le numéro d'une route indique son importance plutôt que son format : une route normale de même importance qu'une autoroute suivra le même schéma de numérotation.
- Liste des autoroutes allemandes
- Liste des autoroutes autrichiennes
- Liste des autoroutes belges
- Liste des autoroutes britanniques
- Liste des autoroutes chypriotes
- Liste des autoroutes croates
- Liste des autoroutes danoises
- Liste des autoroutes espagnoles
- Liste des autoroutes françaises
- Liste des autoroutes hongroises
- Liste des autoroutes italiennes
- Liste des autoroutes irlandaises
- Liste des autoroutes luxembourgeoises
- Liste des autoroutes néerlandaises
- Liste des autoroutes polonaises
- Liste des autoroutes portugaises
- Liste des autoroutes serbes
- Liste des autoroutes suédoises
- Liste des autoroutes suisses
- Liste des autoroutes tchèques
- Liste des autoroutes slovaques
[modifier] En Amérique
[modifier] Aux États-Unis
La première autoroute aux États-Unis est construite en 1940 en Californie : il s'agit de l' Arroyo Seco Parkway qui relie Pasadena à Los Angeles[1]. C'est à la fin des années 1950 que l'Interstate Highway System est mis en chantier. Il offre un réseau d'autoroutes gratuites entre les principales villes du pays.
Voir aussi les articles :
[modifier] Au Canada
- Liste des autoroutes canadiennes
[modifier] Au Québec
Le système d'autoroutes dans la province du Québec, Canada, est un réseau qui fonctionne selon le même principe d'accès limité que le système Interstate aux États-Unis ou les routes 400 dans l'Ontario. Les autoroutes sont l'épine dorsale du système routier du Québec, qui comporte près de 20 000 kilomètres de routes. La limite de vitesse sur les autoroutes du Québec est de 100 km/h dans les secteurs ruraux et de 90 km/h ou 70 km/h dans les secteurs urbains.
Les autoroutes sont identifiées par les boucliers bleus et rouges et au-dessus, une image rouge représentant un pont qui croise une route. Les autoroutes du Québec sont numérotées de 1 à 99 dans le cas de principaux itinéraires, et de 400 à 999 dans le cas des itinéraires secondaires ou de déviations. Les itinéraires sont conçus pour que les camions puissent éviter les secteurs urbains. Dans le cas des itinéraires de déviation, le préfixe de centaines est pair (par exemple, 400, 600), tandis que les itinéraires de collecteur ont les préfixes impairs (par exemple, 500, 700, 900). Par exemple, A-40 est une autoroute, l'A-640 est un itinéraire de déviation, et l'A-740 est un itinéraire de collecteur liant l'A-40 aux autres autoroutes.
Les autoroutes impaires (par exemple, A-15) vont du nord au sud, alors que les paires (par exemple, A-20, A-40) vont d'est en ouest. En outre, chaque autoroute a un nom unique en plus de sa désignation numérique et il est banal que les autoroutes soient identifiées en utilisant l'une ou l'autre méthode (par exemple, la Décarie, la 15).
[modifier] Voir aussi
- Liste des autoroutes argentines
- Liste des autoroutes chiliennes
- Liste des autoroutes brésiliennes
- Liste des autoroutes mexicaines
[modifier] En Asie et Asie mineure
- Liste des autoroutes turques
- Liste des autoroutes chinoises
- Liste des autoroutes coréennes
- Liste des autoroutes japonaises
- Liste des autoroutes indiennes
- Liste des autoroutes libanaises
- Liste des autoroutes malaisiennes
[modifier] En Afrique
[modifier] En Océanie
- Liste des autoroutes australiennes
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ Cynthia Ghorra-Gobin, La ville américaine : espace et société, Paris, Nathan Université, 1998, ISBN 2091910163, p.42
[modifier] Lien externe
Le Site des Amoureux des Routes et Autoroutes (SARA)
[modifier] Lien interne
- Réseau routier
- Liste des sociétés concessionnaires d'autoroutes en France
- Liste de routes du monde
- Route européenne
- Roadkill
- fragmentation écopaysagère
![]() |
Portail de la route – Accédez aux articles de Wikipédia concernant les routes. |