Euro
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- Pour les articles homonymes, voir Euro (homonymie).
Unité monétaire moderne actuelle | |
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Euro | |
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Sous-unité : | Eurocent (1 Euro = 100 Eurocent) |
Code ISO 4217 : | EUR |
Appellation locale : | Euro ευρώ |
Taux de change : | [1] |
Liste des codes des monnaies ISO 4217 |
L’euro est la monnaie commune des 27 États membres de l’Union européenne et la monnaie unique de 13 d’entre eux, ainsi que, de facto, de certains États et territoires, comme le Kosovo. Son émission est gérée par la Banque centrale européenne. Mis en circulation en 2002 sous sa forme fiduciaire, mais en usage dès 1999, il succédait à l’European Currency Unit (ECU), soit « l’unité de compte européenne », mise en service en 1979.
Eurocents : l’Europe dans le monde ; 10, 20 et 50 eurocents : l’Europe comme une alliance d’États ; 1 et 2 euros : l’Europe sans frontières) et une face spécifique au pays d’où la pièce est émise (y compris pour Monaco, Saint-Marin et le Vatican, États en union monétaire avec leurs voisins immédiats qui ont été autorisés à frapper leurs propres pièces).
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L'Europe dans le monde | L'Europe comme une alliance d'états | L'Europe sans frontières |
Évidemment, toutes les pièces sont en théorie utilisables dans tous les États membres, par exemple une pièce avec le portrait de Juan Carlos a valeur légale non seulement en Espagne mais aussi dans tous les autres pays de la zone euro. Des problèmes de compatibilité ont cependant été relevés sur certains automates (distributeurs automatiques, péages...)
Une nouvelle série de pièces devrait être également frappée à la fin de la décennie 2000-2010, ne serait-ce que pour tenir compte de l’élargissement à de nouveaux pays (actuellement trois États membres non-parties à l’euro sont représentés sur les différentes pièces).
Les billets, quant à eux, ont une maquette commune à toute la zone euro. Les ponts, portes et fenêtres des billets symbolisent l’ouverture de l’Europe sur le reste du monde et les liens entre les peuples.
Une nouvelle série de billets devrait apparaître à partir de la fin de la décennie 2000-2010 afin notamment de tenir compte de l’élargissement de 2004 et de 2007 sur les cartes représentées.
Pour la description des pièces de monnaie et des billets en euros, veuillez vous reporter aux articles suivants :
- les billets de banque en euros ;
- les pièces en euros destinées à la circulation ;
- les pièces commémoratives en euros destinées à la circulation : des pièces de 2 euros, à raison d’une émission par an et par pays ;
- les pièces de collection en euros non destinées à la circulation ;
- l’article Plaquettes et coffrets en euro reprend la description des coffrets FDC et BU officiels, des extra-sets commémoratifs et des coffrets « belle épreuve » ;
Sommaire |
[modifier] Adhésion des États européens à l’euro
[modifier] Introduction de l’euro
Cette devise a été introduite le 1er janvier 1999 à minuit, quand les monnaies nationales des pays participants, alors au nombre de 11, cessèrent d’exister à part entière et devinrent de simples subdivisions de la monnaie européenne.
Pourtant, les billets et les pièces des monnaies nationales ont continué à être utilisés dans leurs pays respectifs, jusqu’à l’introduction des nouveaux billets et pièces le 1er janvier 2002. Certaines des anciennes devises gardèrent encore leur valeur légale jusqu’à la date butoir du 28 février 2002.
La date de fin de validité des monnaies nationales a varié d’un État à l’autre. La première monnaie à disparaître fut le Deutsche Mark, le 31 décembre 2001 à minuit, les dernières le firent le 28 février 2002, date à laquelle toutes les monnaies cessèrent d’avoir valeur légale dans leurs États respectifs.
Mais les banques centrales des États de la zone euro continuent d’accepter les billets et pièces des anciennes monnaies, et ce pour plusieurs années encore (2012 en France pour certains billets et 2007 pour les pièces). Certaines banques centrales, comme celle de l’Allemagne, continueront même à échanger les anciens billets nationaux sans limite de temps.
Pour mémoire, la Grèce est entrée dans la zone euro le 1er janvier 2001. Son entrée avait été avalisée le 19 juin 2000 lors du Conseil européen de Santa Maria da Feira, au Portugal. La Slovénie est entrée à son tour dans la zone euro le 1er janvier 2007.
[modifier] Nouveaux membres de l’Union européenne
L’adhésion à l’euro est obligatoire pour les nouveaux membres de l’Union européenne, mais chaque pays en fixe la date et doit respecter les conditions économiques nécessaires :
- date fixée en 2007 : la Slovénie a adopté l'Euro, l'Estonie et la Lituanie n'ont pas pu à cause d'une inflation trop forte ;
- date fixée en 2008 : Malte, Chypre ;
- date fixée en 2009 : la Bulgarie, la Slovaquie ;
- date fixée en 2010 : la Hongrie, la Lettonie, l’Estonie, la République tchèque et la Lituanie ;
- date fixée en 2012 : la Roumanie ;
- date non fixée : la Pologne.
Tous ces pays ont d'abord intégré le mécanisme de change européen II (MCE II), qui permet de tester la stabilité des devises pendant un minimum de 2 ans.
Dès le 15 décembre 2004, l’Estonie, à travers l’Eesti Pank (la banque nationale), a adopté les dessins de la face nationale des pièces en euros.
Le 24 février 2005, la Lietuvos Bankas a également sélectionné, après sondages et enquêtes, le dessin de la face nationale lituanienne, qui représente le chevalier Vytis sur toutes les pièces.
Le 10 octobre 2005, la Banka Slovenije a présenté ses euros, qui offrent des représentations différentes sur chaque pièce.
Depuis le 8 Janvier 2007, le centre de la zone euro se trouve dans le parc naturel régional du Morvan sur la commune de Mhère (point exact: 3°53'27 E, 47° 11'40 N). Les calculs ont été effectués à l'IGN et depuis 1980 par Jean-Georges Affholder, un géodésien. Cet épicentre est déterminé grâce à une formule mathématique qui s'applique à une surface dont on connaît les contours, tout en tenant compte de la rotondité de la terre. Avant que la Slovénie n'adopte l'euro, le centre se trouvait dans la ville de Montreuillon.[réf. nécessaire]
[modifier] États membres de l’Union européenne non-adhérents
Des trois membres de l’UE (à 15) non-participants, seuls le Royaume-Uni et le Danemark ont obtenu une clause dite d’opting-out, leur permettant de rester en dehors de la monnaie unique, même s’ils venaient à remplir les conditions d’adhésion, clause confirmée par le traité de Rome de 2004. Cette clause ne leur interdit pas toutefois d’adhérer ultérieurement.
Aussi le Royaume-Uni, contrairement au Danemark, ne fait pas partie du MCE II, bien que remplissant les conditions du traité de Maastricht, car il ne souhaite pas lier le taux de change de la livre sterling à l’euro. Depuis que la livre sterling a quitté le défunt SME (basé sur l’ancienne unité de compte européenne ou ECU), son cours a connu des variations plus importantes par rapport à l’euro que les autres monnaies des pays membres non-adhérents, notamment durant les deux premières années de l’introduction de l’euro qui s’était temporairement fortement déprécié par rapport au dollar américain, à la livre sterling et au franc suisse. Cette instabilité initiale est semble-t-il résolue, et depuis la livre sterling suit de façon assez proche les évolutions du cours de l’euro (on peut noter également que le franc suisse s’est aussi stabilisé par rapport à l’euro, et qu’il remplirait maintenant les conditions d’entrée dans le MCE II, si la Suisse et le Liechtenstein décidaient de rejoindre l’Union européenne).
En revanche, la Suède s’est engagée à rejoindre à terme la monnaie unique, et ce dès qu’elle remplira les conditions du traité de Maastricht. En fait, en raison d’une opinion publique qui reste favorable au maintien de la couronne suédoise, comme le prouve le dernier référendum à ce sujet, la Suède ne remplit pas techniquement l’entrée dans le MCE II afin de ne pas être contrainte à adopter automatiquement la monnaie unique.
Les 10 nouveaux États membres de l’Union européenne en 2004 doivent eux, à terme, intégrer d’abord le mécanisme de change européen II (MCE II) puis l’euro (six l’ont déjà fait et ont rejoint ainsi le Danemark, seul à faire partie du mécanisme de change européen II (MCE II) avant l’élargissement).
Concernant les deux derniers membres de l’Union européenne, la Bulgarie a lié sa devise, le lev avec un taux fixe à l’euro depuis 1999, tandis que la Roumanie a supprimé le 1er juillet 2005 quatre zéros au nouveau leu roumain afin d’intégrer l’euro en 2012.
[modifier] L’euro et les autres devises européennes ou liées
[modifier] Devises européennes liées à l’euro
Au sein de l’Union européenne et des pays candidats à l’entrée dans l’Union, on trouve en 2007 les monnaies suivantes, qui ont tous intégré le MCE II :
- la couronne danoise (DKK), avec droit d’opting-out lui permettant de ne pas adopter automatiquement l’euro, mais qui participe malgré tout au MCE II ;
- la couronne estonienne (EEK) (elle était comme le tolar slovène candidate pour l’entrée dans l’UME en 2007, mais les conditions de convergences ne sont pas encore remplies, la dernière évaluation a eu lieu en fin 2006) ;
- le lat letton (LVL) (il était comme le tolar slovène candidate pour l’entrée dans l’UME en 2007, mais les conditions de convergences ne sont pas encore remplies, la dernière évaluation a eu lieu en fin 2006) ;
- la lire maltaise (MTL) ;
- le litas lituanien (LTL) ;
- la livre chypriote (CYP) ;

- le nouveau lev bulgare (BGN), avec un taux fixe unilatéral, dont le pays émetteur n'était pas encore membre de l’Union européenne et qui ne pouvait donc pas être membre du MCE II. La Bulgarie a rejoint l’Union européenne le 1er janvier 2007, et est entré en même temps dans le MCE II, ce qui lui permettra de rejoindre l’UME au plus tôt en janvier 2009 si les autres conditions de stabilité sont remplies à cette date (toutefois la phase transitoire nécessaire après l’approbation et la fixation du taux irrévocable demandera aussi quelques mois de préparation avant la mise en circulation).
On peut noter toutefois que les phases préparatoires avant l’introduction de l’euro sont maintenant considérablement raccourcies, tous ces pays négociant déjà l’euro sur les marchés internationaux et disposant même de stocks de pièces et billets pour le marché des changes aux particuliers (notamment dans les zones touristiques). Dans certains de ces pays, de nombreux commerces acceptent les paiements en euros (parfois même aussi en pièces et billets), certains pratiquant même le double affichage sur un taux voisin du cours central défini dans le MCE II (qui autorise une variation de 15% du cours, mais qui en pratique varie dans des marges très inférieures, le marché des changes étant déjà très stabilisé, ce qui permet même à certains pays de garantir unilatéralement leur taux de change par l’intervention de leur banque centrale), ou autorisant l’ouverture de comptes en euros pour les entreprises et administrations, afin de limiter les frais relatifs aux opérations de change.
On note aussi que dans les derniers jours précédant l’évaluation par la Commission européenne d’une devise MCE II après deux années de stabilité, une plus grande instabilité temporaire du cours de cette devise, liée à une anticipation du marché sur une prochaine convertibilité totale de cette devise, ce qui limite l’intérêt de conserver des fonds de garantie dans cette devise. Mais la BCE et les BCN veillent à limiter cette instabilité et assistent la BCN candidate pour limiter cet impact temporaire, en achetant ou vendant massivement les surplus de change sur les marchés financiers. On constate donc une stabilisation forte en dernière minute autour du taux central défini dans le MCE II, sauf si les engagements financiers pris par la BCE sont trop importants et nécessitent un ajustement pour éviter d’imposer à la BCN candidate des dettes dès son entrée dans l’UME, qui ne lui permettraient plus de remplir les objectifs de stabilité de Maastricht. Aussi, le cours central défini dans le MCE II ne préfigure pas forcément le taux de conversion définitif qui sera appliqué (mais qui devrait rester tout de même dans la bande de fluctuation de 15% autour du taux central).
[modifier] Autres devises liées à l’euro
Un certain nombre de devises, hors Union européenne, sont déjà liées à travers un taux de change, fixe ou variable, à l’euro :
- L’escudo cap-verdien (CVE), précédemment lié, jusqu’en 1999, avec un taux de change fixe à l’escudo portugais.
- Le franc CFP (XPF), était lié au franc français avec un taux de change fixe de 0,055 FRF pour 1 XPF avant l’adoption de l’euro. Il est maintenant lié à l’euro par le taux fixe de 1000 XPF pour €8,38 (autrefois le franc CFP était lié, comme le franc Djibouti DJF, au dollar-or des États-Unis USD, avant de se lier de nouveau au franc français FRF lors de la démétallisation du dollar).
- Les francs CFA BCEAO (XOF) ou BEAC (XAF), précédemment liés, jusqu’en 1999, au franc français, avec un taux de change garanti (mais renégociable avec la Banque de France séparément pour chaque banque d’émission) de 100 XAF ou 100 XOF pour 1 FRF, autrefois 50 XAF ou 50 XOF pour 1 FRF.
- Le franc comorien (KMF), précédemment lié, jusqu’en 1999, au franc français avec un taux de change garanti (mais renégociable avec la Banque de France) de 75 KMF pour un 1 FRF.
- Le mark de Bosnie-Herzégovine (BAM), précédemment lié, jusqu’en 1999, au mark allemand (DEM) avec un taux fixe de 1 BAM = 1 DEM lors de la création de cette devise en 1997/98. La devise était précédemment nommée mark convertible. Consulter le site de la SFOR).
- Le franc suisse (CHF) a d’abord continué à flotter librement par rapport aux autres devises européennes, durant les 3 premières années d’introduction de l’euro. Cependant, l’Union européenne constituant plus de 60% des échanges de la Suisse et du Liechtenstein, la Banque nationale suisse a unilatéralement décidé de maintenir le cours du franc suisse stable par rapport à l’euro, afin de limiter le risque de change, en constituant ou convertissant un fonds de réserve en euros. Durant les premières années, le fonds de réserve des anciennes devises nationales avait été réduit suite à leur conversion (puisque théoriquement il n’était plus nécessaire de maintenir un fond suffisant pour chaque pays), mais ce fonds a été reconstitué et même augmenté pour stabiliser le cours, sous la pression de fonds d’investissements privés et de grandes banques suisses qui ont créé une valeur euro SWIFT pour faciliter les échanges interbancaires.
- L’euro SWIFT existe encore au plan international, maintenant appelé euro WIR (CHE) ; il est assimilé à une devise (toutefois distincte de l’euro) sur les marchés financiers interbancaires, car sa stabilité relative par rapport à l’euro est encore meilleure que celle du franc suisse lui-même (dont le fond de réserve contient davantage de livres sterlings et devises hors MCE).
[modifier] Devises européennes non liées à l’euro
Les monnaies suivantes des pays membres de l’Union européenne ou candidats à l’adhésion ne sont pas liées à l’euro,
- soit parce que leur pays émetteur, membre de l’Union européenne, dispose du droit d’opting-out :
- la livre sterling britannique (GBP), avec un droit d’opting-out, et ne souhaite pas participer non plus au MCE II ;
- soit parce qu’elles ne remplissent pas encore les conditions techniques d’adhésion au MCE II (selon le traité de Maastricht), alors que leur pays émetteur est déjà membre de l’Union européenne :
- la couronne suédoise (krona) (SEK), dont le pays émetteur bloque techniquement sa participation au MCE II pour ne pas être obligé ensuite d’adopter automatiquement l’euro ;
- la couronne tchèque (koruna) (CSK), qui devrait rejoindre automatiquement le MCE II (probablement dès 2007) puis l’euro dès que les conditions techniques sont remplies ;
- le forint hongrois (HUF), qui devrait rejoindre automatiquement le MCE II (probablement dès 2007) puis l’euro dès que les conditions techniques sont remplies ;
- le nouveau zloty polonais (PLN), qui devrait rejoindre automatiquement le MCE II (probablement dès 2007) puis l’euro (pas avant 2010) dès que les conditions techniques sont remplies ;
- soit parce que leur pays émetteur candidat à l’adhésion ne dispose pas d’une caisse d’émission assurant la convertibilité :
- le nouveau lei roumain (RON), dont le pays émetteur est un membre de l’Union européenne qui devrait rejoindre plus tard le MCE II ;
- la nouvelle livre turque (TRY), dont le pays émetteur est candidat à l’Union européenne ;
- la kuna croate (HRK), dont le pays émetteur est candidat à l’Union européenne (négociations bloquées courant 2005, reprises depuis) ;
- le dinar serbe (RSD) (succédant au dinar serbo-monténégrin CSD), dont le pays émetteur est candidat, non officiel, à l’Union européenne.
[modifier] Valeur de l’euro
[modifier] Conversion de l’euro dans les anciennes devises des pays membres
La valeur de l’euro, exprimée dans les anciennes monnaies de ces pays, est la suivante :
Note : le signe ± à côté du taux indique un taux central de change, subissant des variations à l’achat ou à la vente, mais pas un taux de conversion unique et irrévocable. Ce taux central peut varier légèrement sur le marché des changes, mais le cours est stabilisé autour de cette valeur avec des écarts très faibles ; l’absence de taux de conversion unique signifie que l’opération de change reste soumise à des frais de transaction, qui expliquent les faibles variations, compensées en permanence par l’intervention des banques centrales.
[modifier] Taux de change des devises liées à l’euro
Les taux de change officiels des monnaies liées à l’euro sont ceux qui suivent :
Valeur | Fluctuation | Code' | Dénomination | Pays d'émission (*) ou d’utilisation |
Liée avec l’euro depuis |
Politique monétaire |
0,429300 | ±15%*** | MTL | lire maltaise | ![]() |
29 avril 2005 | MCE II depuis cette date. |
0,585274 | ±15% | CYP | livre chypriote | ![]() |
29 avril 2005 | MCE II depuis cette date. |
0,702804 | ±1%*** | LVL | lat | ![]() |
1er janvier 2005 | MCE II depuis le 29 avril 2005. Fluctuation de ±15% autorisée par la BCE. |
1,548 | ±4% | CHF | franc suisse | ![]() ![]() |
1er juillet 2003 | Union monétaire suisse, taux unilatéral non officiel. |
1,95583 | – | BGN | lev | ![]() |
1er janvier 1999 | Unilatéral en préparation du MCE II. |
1,95583 | – | BAM | marka | ![]() |
1er janvier 1999 | Unilatéral, était liée au mark allemand auparavant (devise nommée mark convertible). |
3,4528 | ±15%*** | LTL | litas | ![]() |
4 février 2002 | MCE II depuis le 28 juin 2004. |
7,46038 | ±2,25% | DKK | couronnes danoises | ![]() |
1er janvier 1999 | MCE II depuis cette date. |
10,0 | ±? | MAD | dirhams marocains | ![]() |
1er janvier 1999 | Politique unilatérale, taux de fluctuation non défini officiellement. |
15,6466 | ±15%*** | EEK | couronnes estoniennes | ![]() |
1er janvier 1999 | MCE II depuis le 28 juin 2004. |
38,4550 | ± 15% | SKK | couronne slovaque | ![]() |
28 novembre 2005 | MCE II depuis le 28 novembre 2005. Fluctuation autorisée par la BCE. |
110,265 | – | CVE | escudos cap-verdiens | ![]() |
1er janvier 1999 | Accord avec le Portugal. Était liée à l’escudo portugais auparavant. |
119,3317 | – | XPF | francs CFP | ![]() ![]() ![]() |
1er janvier 1999 | France. Était liée au franc français auparavant. |
239,640 | ±15% | SIT | tolars | ![]() |
28 juin 2004 | MCE II depuis cette date. Excellente stabilité du cours par rapport à l’euro, et double affichage (indicatif) des prix en euros déjà appliqué au taux médian du MCE. La Slovénie a rejoint l’UEM le 1er janvier 2007 et le tolar devient la 13e subdivision nationale de l’euro. |
282,36 | ±15% | HUF | forints | ![]() |
1er janvier 1999 | Du 4 mai 2001 au 4 juin 2003, l’euro était centré à 276,10 HUF. |
491,96775 | – | KMF | francs comoriens | ![]() |
1er janvier 1999 | Accord avec la France. Était liée au franc français auparavant. |
655,957 | – | XOF | francs CFA BCEAO | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
1er janvier 1999 | Accord avec la France. Était liée au franc français auparavant au taux de 100 XOF pour 1 FRF. |
655,957 | ±15% | XAF | francs CFA BEAC | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
1er janvier 1999 | Accord avec la France. Était liée au franc français auparavant au taux de 100 XAF pour 1 FRF. |
Nota :
- *** Ces monnaies n’utilisent pas leur bande de fluctuation, et restent constamment fixées à la valeur centrale.
- La couronne estonienne et le litas lituanien sont également liés à travers une « caisse d’émission » mais ont une marge de fluctuation de 15% (en plus et moins) en tant que membres du mécanisme de change européen II (MCE II). L’Estonie et la Lituanie ont rejoint le MCE II le 28 juin 2004, leurs monnaies étant déjà liées à l’euro auparavant.
- Le lat letton est depuis le 1er janvier 2005 lié, non plus au DTS du FMI, mais bien à l’euro en vue de son entrée prochaine dans le MCE II. La Banque de Lettonie a fixé une variabilité de 1 % au lieu des 15 % requis du MCE II. La Lettonie, Malte et Chypre ont adhéré au MCE II le 29 avril 2005.
- Le lev bulgare est lié à l’euro grâce à une « caisse d’émission » (currency board) avec une valeur égale à celle de l’ancien deutschemark.
- En Serbie, l’euro est aussi la monnaie officielle du Kosovo, province autonome de la république serbe, administrée par l’ONU depuis 1999. La république du Monténégro l’a également adopté comme monnaie officielle.
- La Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne mais a choisi unilatéralement de maintenir son franc suisse stable avec l’euro. Sur les marchés financiers, la Suisse maintient une réserve composée d’euros, de francs suisses et de monnaies MCE II, lui permettant d’émettre et négocier des euros SWIFT (d’une valeur unitaire approchant encore plus précisément l’euro sur les marchés de compensation interbancaires internationaux, et fonctionnant un peu comme l’ancienne monnaie-panier ECU ; toutefois l’euro SWIFT n’est pas une devise légalement mais une simple valeur boursière qui participe à la bonne stabilité du franc suisse par rapport à l’euro). De fait, la Suisse utilise de façon informelle l’euro (d’autant plus que le franc suisse lui-même est appuyé par une réserve accrue en euros véritables et réduite en autres devises du MCE II ou en livres sterling).
- La lire maltaise est en fait liée à un panier de devises où l’euro a un poids de 70 %.
- Le dirham marocain est lié à l’euro dans une bande de fluctuation non définie officiellement.
[modifier] Estimation et évolution de la valeur de l’euro dans les autres devises
Si l’euro a bien succédé à l’ECU, les deux devises sont bien différentes. En particulier, l’ECU, qui était un panier, contenait des monnaies comme la livre sterling, qui n’ont pas été intégrées dans l’euro. Les deux devises européennes n’ont donc coïncidé que brièvement, pendant les heures de fermeture des marchés entre la fin de 1998 et le début de 1999 et, si l’ECU existait encore, il aurait maintenant une valeur toute autre que celle de l’euro.
Si l’on veut reconstituer la valeur qu'aurait eu l’euro par rapport au dollar avant sa cristallisation du 31 décembre 1998, il convient d’utiliser les taux de change face au dollar d’une monnaie nationale, et de lui appliquer son taux de conversion en euro. Par exemple, on prendra 6,55957 et on le divisera par la valeur du dollar en francs français. Le résultat du calcul figure sur le graphique ci-contre pour le franc français (en rouge) et le Deutschemark (en bleu) pour toute la période qui va de l’introduction du régime des changes flottants par Richard Nixon à celle de l’euro.
Pendant les dix années précédant son introduction, l’euro aurait ainsi eu une valeur moyenne de l’ordre de 1,1825 dollar US calculée avec le franc français et 1,20 dollar calculée avec le Deutschemark.
Le marché des changes le plus actif de l’euro est bien évidemment celui par rapport au dollar US. La parité euro/dollar est l’instrument financier le plus traité dans le monde. C'est un indicateur phare, suivi journellement par tous les milieux économiques et financiers.
Évolution :
- 4 janvier 1999 : 1 EUR = 1,1680 USD
- 26 octobre 2000 : 1 EUR = 0,8252 USD (plus bas cours depuis 1999, au 24 mai 2006)
- 28 décembre 2004 : 1 EUR = 1,3633 USD (plus haut cours depuis 1999, au 24 mai 2006)
[modifier] Transition des monnaies nationales à l’euro (zone euro)
La transition des monnaies nationales à l’euro pour les 11 pays membres de la première zone euro s’est échelonnée sur un peu plus de trois ans, de 1999 à début 2002 :
- 1er janvier 1999
Passage des marchés financiers à l’euro, ce qui comprenait en outre- le marché des changes,
- les marchés boursiers,
- la dette publique,
- les trésoreries des entreprises, en interface avec les banques et les marchés financiers.
- 1er janvier 1999 au 31 décembre 2001
Passage de la monnaie de transaction des devises nationales à l’euro.- Cette phase a nécessité l’adaptation à la double-circulation puis à l’euro des applications informatiques de gestion, et la bascule à l’euro des comptabilités des entreprises.
- Très peu d’entreprises ont basculé leur monnaie comptable à l’euro avant le 1er janvier 2000, en raison de la charge de travail occasionnée par le passage informatique à l’an 2000, car cette transition compliquait aussi les plans comptables ; nombre d’entre elles ont donc tenu une comptabilité uniquement dans l’ancienne devise durant la période de transition.
- Les bascules ont été effectuées pour la plupart début 2001, ou à des dates proches en fonction des débuts d’exercices comptables.
- Début 2002 : passage de la monnaie fiduciaire (billets et pièces) à l’euro.
La durée de cette période a été variable selon les pays (de quelques semaines à trois mois).
Sources :
- Banque centrale européenne
- Banque de France
- Oanda.com, pour les données historiques 1972-1999.
- Forex-office.com, pour les données historiques quotidiennes depuis janvier 1999.
[modifier] Aspects économiques et informatiques
L’euro a pour fonction d’apporter, à travers une monnaie unique, une cohésion des politiques économiques des membres de l’Union européenne et de favoriser les échanges intracommunautaires. De ce fait, l’euro est aussi un outil politique de l’intégration européenne.
[modifier] Euro et inflation
A partir de l'introduction de l'euro, l'inflation perçue en France a été nettement plus élevée que l'inflation réelle[1].
Pourtant, l'inflation dans la zone euro n'a pas augmenté à partir de 2002, date d'introduction. Entre 2000 et 2006, elle a fluctué entre 1,9 % et 2,3 %[2]. En 2003, l’augmentation moyenne des prix à la consommation due au basculement à l’euro n’a représenté qu’environ 0,1 à 0,3% du taux normal d’inflation de 2,3% pour l’année en question[3]. Ainsi, l'indice des prix au sein de la zone euro est resté inférieur à celui des pays européens qui n'ont pas introduit la monnaie unique.
La Banque de France a montré[4] que l'introduction de l'euro s'est produite simultanément à une hausse importante des prix de l'immobilier et des produits pétroliers. Par ailleurs, certains secteurs (hôtellerie, tabac par exemple) ont connu de fortes hausses de prix depuis l'introduction de l'euro[4].
Le niveau faible de l'inflation globale s'explique également par les fortes baisses de prix observées depuis le début des années 2000 pour les biens d'équipement (ordinateurs, machines à laver, automobiles, téléphones mobiles, etc.), qui n'ont pas été ressenties pas les consommateurs (phénomène de biais cognitif).
Face à la polémique, le ministre des finances français, Thierry Breton, a dû proposer ultérieurement un indice spécial lié au coût du panier d’achat au supermarché pour répondre aux critiques des associations de consommateurs. L'INSEE a introduit un indicateur d'inflation personnalisé.
[modifier] Voir aussi
- site www.taurillon.org pro-européen, Euro, bouc émissaire
- site www.taurillon.org pro-européen Vive l'euro
[modifier] Euro et liberté de la politique monétaire
- Article connexe : Union économique et monétaire.
Certains économistes comparent la situation des pays européens restés en dehors de cette monnaie, qui ont conserver une politique monétaire autonome, comme le Royaume-Uni. La monnaie unique ne permet pas en effet à la BCE d'adapter sa politique monétaire et son taux directeur pour chacun des pays de la zone euro.
Certains mouvements souverainistes développent le thème d’un retrait de l’euro, auquel ils attribuent une perte d’identité et de possibilité de politique nationale monétaire. Leurs discours est : quand l’euro est trop fort « c’est une monnaie qui n’est pas compétitive » et quand l’euro est trop faible « on vole les citoyens. » Ces deux discours sont en effet irréfutables, c’est aussi le pourquoi de l’euro, car la France a pendant de longue année « dopé » son industrie avec des dévaluations compétitives, délaissant l’aspect financier du sujet, ce qui se traduisit par une perte de souveraineté en rendant les entreprises françaises attractives aux pays tiers (la France est un des pays d’Europe avec une des plus grandes proportions d’entreprises détenues par des sociétés étrangères) et n’aide pas au développement à l’international des entreprises françaises par le surenchérissement du coût d’achat des entreprises étrangères.
[modifier] L’euro ou le miracle espagnol
L’euro est l’un des facteurs expliquant la forte remontée économique contemporaine de l’Espagne. Après les crises monétaires des pays sud-américains à la fin des années 90, beaucoup des capitaux espagnol revinrent en Espagne et des capitaux sud-américains trouvèrent refuge en Europe[réf. nécessaire]. En effet ils trouvèrent dans l’euro une monnaie plus fiable non sujette à de fortes dévaluations.
[modifier] Présence dans les documents électroniques et les bases de données
L’euro est aujourd'hui présent dans les documents électroniques et les bases de données de nombreux pays, non seulement de l’Union économique et monétaire, mais aussi de nombreux pays du monde. Il faut signaler que cette devise,comme toutes les autres, ne fait pas encore partie d’une norme internationale de métadonnées (voir Dublin Core), en raison de la variabilité des monnaies et des prix soumis aux lois d’évolution des marchés ; cependant la norme ISO 4217 est abondamment utilisée dans les bases de données et les échanges informatiques, et attribue le code EUR à l’euro, norme à caractère quasi-obligatoire pour les transferts interbancaires de devises et la tenue des comptes à la place des symboles monétaires souvent ambigus (même si l’euro a un symbole bien défini la présence de devises dérivées non régulés par l’ECB est source de nouvelles ambiguités).
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ inflation perçue en France, MINEFI 2003
- ↑ inflation dans la zone euro, fondation Robert Schuman
- ↑ euro et hausse des prix, Commission européenne 2005
- ↑ 4,0 4,1 l'euro n'est pas inflationniste, Banque de France, jan. 2007
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens internes
- Pièce commémorative de 2 euros
- Euro (pièces de collection)
- Plaquettes et coffrets en euro
- Eurocent
- Euro (billets de banque)
- Euro/dollar (taux de change)
- Les Amis de l’euro (association concernant exclusivement l’euro)
- EuroBillTracker
- Liste des sites et associations numismatiques
- Liste des unités monétaires remplacées par l'euro
[modifier] Liens externes
[modifier] Sites officiels
- Site officiel de la Banque centrale européenne, émettrice de l’euro.
- Histoire de l’euro sur le site de la Banque de France.
- L’euro sur le site du ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
- Symbole de l’euro - Charte graphique officielle.
- Cours comptable mensuel de l’euro.
[modifier] Outils et analyses
- L’euro-calculatrice.
- Symbole de l’euro au pied de la BCE - European Navigator.
- Historique et analyse de la parité euro-dollar sur le marché des changes (Forex) depuis son lancement en janvier 1999.
- Discussion au sujet de l’euro dans les TOM.
- site Touteleurope.fr, une vision de la politique économique et monétaire de l'Union européenne.
- Carte de la zone euro sur le site Touteleurope.fr.
[modifier] Pièces et numismatique
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