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Assat

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Assat
Pays
drapeau de la France
France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Arrondissement de Pau
Canton Canton de Pau-Sud
Code INSEE 64067
Code postal 64510
Maire
Mandat en cours
André Marque
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes Gave et Coteaux
Latitude 43° 15' 00'' Nord
Longitude 00° 17' 57'' Ouest
Altitude 199 m (mini) – 323 m (maxi)
Superficie 9,47 km2
Population sans
doubles comptes
1 812 hab.
(estimation 2006)
Densité 191 hab./km2

Assat est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine. Les habitants d'Assat sont appelés les Assatois et les Assatoises.

  • Étymologie

Le toponyme Assat est attesté dès le début du XIIe siècle, succédant à deux graphies antérieures, Assal et Assag (980).
La prononciation est [asat] (assat, en prononçant le [t] final ; l'accent tonique est sur le [a]).
L'hypothèse communément admise est une origine basque as/aitz signifiant pointe rocheuse. Assat est effectivement situé en bordure du gave de Pau, à l'endroit où il borde les falaises de poudingue de Narcastet, bien visibles sur la rive gauche. Si l'hypothèse est admise, la terminaison -at ou -ag pose problème aux linguistes[1].

  • Sobriquet

« Assat, arrabassat », Assat couvert de raves. Allusion aux cultures de raves (en occitan arrabas) qui étaient une spécificité agricole d'Assat. Les Assatois furent lous arrabassats, les amateurs ou mangeurs de raves[2].

Sommaire

[modifier] Géographie

Assat se situe à 8 km de Pau, préfecture du département, sur la rive droite du gave de Pau. Le village d’Assat est bâti en bordure du lit majeur du gave de Pau sur la terrasse de la rive droite. Il se situe à l’étranglement aval de la Batbielle (ou plaine de Nay), la plaine alluviale qui court, entre les coteaux depuis Coarraze, étranglement bordé au nord par le coteau du bois de Bordes et au sud, rive gauche, par le coteau de Narcastet. Ces deux coteaux ont été fortifiés à diverses époques (Castéra d’Assat et Chapelle de Saint-Ambroise).

Le territoire d’Assat est bordé au sud par la zone des saligues du lit majeur du Gave. On trouve ensuite une zone sensiblement horizontale établie sur la nappe alluviale correspondant à la dernière glaciation (Würm), nappe bordée au nord par le cours du Lagoin. Cette plaine est une zone agricole et maraîchère fertile.

Au nord du Lagoin, le territoire d’Assat occupe la zone des coteaux, entre la plaine du Gave et celle de l’Ousse : ce sont d’anciennes nappes alluviales correspondant à des lits successifs du Gave de Pau, disséquées au cours des divers âges glaciaires, vallonnées, entaillées d’une petite vallée (celle de l’Arrebigne, affluent du Lagoin sur sa rive droite). Les sols sont des alluvions à très gros galets et matrice argileuse, donnant des sols moins fertiles et partiellement boisés. La hauteur du « bois d’Assat » forme une colline bien identifiable dans le paysage dominant les vallées de l’Ousse au nord et du gave au sud[3].

Le paysage de la plaine du Gave a été profondément transformé par les opérations de « rectification du Lagoin » puis de remembrement, dans les années 1980 et de construction de la « voie rapide » de Pau à Nay et Lestelle-Bétharram. L’ancien bocage coupé de haies est maintenant une plaine agricole « nue » vouée à la culture du maïs et, toujours, au maraîchage. L’extension des lotissements et des zones artisanales fait perdre de plus en plus son caractère rural au village d’Assat.

Le pont suspendu d'Assat

Assat est desservi par la route départementale de Pau à Nay, doublée par la « voie rapide ». L’agglomération est également accessible par le « pont d'Assat » reliant les deux rives du Gave et par la départementale assurant, vers le nord, la liaison avec la plaine de l’Ousse et la route de Pau à Tarbes. La voie ferrée de Pau à Lourdes et Tarbes dessert Assat. La gare, autrefois active (silos à maïs et manutention des explosifs destinés au camp militaire d’Idron) ne sert plus que de halte.

Le Gave qui fut une voie de transport encore au XIXe siècle (radeaux de bois) n’est plus qu’une rivière toujours mal maîtrisée (divagations du lit mineur, surcreusement causé par l’extraction trop intense des sables et graviers au niveau d’Aressy, en aval). Une partie du village est en « zone inondable ».

[modifier] Lieux-dits et écarts

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la presque totalité des habitations d'Assat se regroupaient dans le bourg lui-même, autour de l'église et du château. Deux propriétés bâties isolée existaient alors : la gentilhommière de « Lanusse d'Assat » - devenue propriété « Marsan » - dans les côteaux, au nord-est et la propriété dite de « Secretary » (ou le Secrétaire]), près de Ousse, au delà des coteaux. À la fin du XIXe siècle, la « villa Daran » fut construite légèrement à l'écart du bourg, vers l'ouest. Le quartier bâti au nord-ouest fut le quartier de « la Judée » - sans que l'on puisse expliquer cette appellation. Quant aux hauteurs d'Assat, dans la zone des coteaux, c'est de tout temps « le bois d'Assat ». Un lieu-dit « Clerguet » à l'est du bois d'Assat est peut-être une confusion avec un ancien fief nommé « Clerguet », tout proche, sur le territoire d'Artigueloutan.
Enfin, les zones inondables autour du gave sont traditionnellement « la saligue ».

Les « écarts » sont de création récente et dus à l'urbanisation grandissante des environs de Pau. Deux quartiers se sont dévelopés à l'écart du village : le quartier « Laforgue » ou de « lous mats » comprenant une quarantaine de nouvelles constructions au nord de la voie rapide et le hameau d'Ousse avec une quinzaine d'habitations plus ou moins dispersées le long de chemins communaux ou de routes départementales.

[modifier] Communes limitrophes

Assat est limitrophe de six communes:

[modifier] Histoire

Chonologie sommaire[4]

  • 10 000 ans avant JC et période antérieure : des outils en pierre taillée

La zone des coteaux entre les vallées du gave et celle de l’Ousse était parcourue et probablement habitée : de nombreux bifaces en pierre taillée ont été trouvés sur le territoire d’Assat.

  • - 8000 à – 4000 : des outils en pierre polie

Des outils en pierre polie attestent d’une occupation humaine sur le versant sud du coteau d’Assat.

  • Premier siècle av JC : le Castéra d’Assat

Le site du Castéra d’Assat, actuellement sur la commune de Bordes est fortifié : talus, fossé, enceintes. Cette fortification est probablement destinée à surveiller et contrôler le gué du Gave de Pau utilisé dans les périodes de transhumance entre la montagne (vallée d’Ossau) et les pâturages des landes du Pont-Long. Les fouilles effectuées à diverses reprises ont livré des débris d’amphores destinées au transport du vin[5].

  • Jusqu’en 980

On ne trouve aucune trace archéologique ni aucune mention écrite de l’existence d’Assat.

  • 980 : les deux églises d’Assat

Le cartulaire de Lescar (cité, en 1640, par l’historien Pierre de Marca) atteste que l’église Saint-Sever[6] d’Assat fut donnée en fief à un abbé de Lescar, vassal du duc de Gascogne. Il existe alors deux églises à Assat : Saint-Martin et Saint-Sever.

  • 1117 - XIIe siècle : destruction de l’église Saint-Martin et premiers éléments d’un château.

Après de longs procès entre les seigneurs d’Assat et l’évêché de Lescar, Sicard d’Assat, moyennant d’importants dédommagements, accepte, en 1117, la suppression et la destruction de l’église Saint-Martin. C’est au milieu du XIIe siècle que sont construits les premiers éléments en pierre du château d’Assat. Ce château contribuait à la défense de la frontière orientale du Béarn[7] et contrôlant le gué du Gave.

Le château d'Assat
Le château d'Assat
Plan d'Assat au XIVe siècle
Plan d'Assat au XIVe siècle

Vers 1280, Gaston VII de Moncade (dit aussi Gaston VII de Béarn) fait implanter la bastide de Durfort près du château : il s’agit d’augmenter la population dans la partie orientale du Béarn. Cette bastide est considérée comme la plus ancienne du Béarn.

Le dénombrement de 1385, organisé par Gaston Fébus, indique la présence de 47 « feux » ou « maisons ». On peut évaluer la population à 250 habitants.
De la fin du XVe siècle et jusqu’à la Révolution, Assat est partagé en 7 « fiefs » ayant chacun son seigneur (Comte de Béarn pour la bastide de Durfort, seigneurs de Saint-Aubin, Candau, Soumoulou, Castaing, Cauna et évêque de Lescar pour le fief dit du Prieur). En outre, il existait un fief isolé au nord-est du village : la maison noble de Lanusse d'Assat.

Les deux cultes cohabitent de 1557 à 1570 : Assat est à la fois le « capdeuil » (chef-lieu) des paroisses catholiques de Bordes, Bezing, Meillon , Aressy et Narcastet et le siège des réunions (synodes) d’une partie des protestants de la plaine de Nay. Les deux communautés coexistaient et célébraient les offices à des heures différentes dans l’église.

  • 1570 : abolition de la religion catholique

Après la guerre de 1569 qui épargna Assat, les biens des églises sont saisis sur ordre de Jeanne d’Albret. Le culte catholique est supprimé. Un pasteur est nommé à Assat.

  • 1599 : rétablissement du culte catholique

Après la conversion d’Henri IV au catholicisme, le culte est de nouveau autorisé. Les biens saisis sont rendus en 1617. Les jurats d’Assat veillent à ce que catholiques et protestants vivent en bonne entente.

  • 1683 : la déclaration générale de la communauté d’Assat[9]

C’est un document important qui fait état des droits et devoirs de la communauté.

  • 1789 : le cahier de doléances[10].

Comme toute communauté, Assat, établit un cahier de doléances demandant l’abolition des privilèges seigneuriaux. L’histoire d’Assat se confond désormais avec celle de la France.

  • 1850 : le premier pont d’Assat[11]

Un pont suspendu, à péage, fut établi en 1850 à l’emplacement du gué et une nouvelle route fut établie pour rejoindre, au Nord, celle de Pau à Soumoulou.

Voir l’article Pont d'Assat.
La mise à l'épreuve du pont d'Assat en novembre 1938
La mise à l'épreuve du pont d'Assat en novembre 1938
  • 1860-1867 : construction du Canal du Lagoin.
  • 1867 : La Compagnie des chemins de fer du Midi a achevé la liaison Pau-Tarbes, la voie ferrée dessert désormais Assat qui dispose d'une gare.
  • 1873 : construction d'une nouvelle église au centre du village, en remplacement de l'ancienne église romane située en bordure du gave, dans l'enceinte du cimetière.
  • 1938 : inauguration du nouveau pont suspendu remplaçant le premier pont[12].

[modifier] Démographie

Pour connaître l'évolution de la population d'Assat au cours des siècles, on ne dispose que de rares documents : le dénombrement de 1385 et la déclaration générale de 1683.
En 1385, on dénombrait 47 « feux » ; on peut alors estimer qu'Assat comptait de 230 à 280 habitants, en comptant 5 à 6 personnes en moyenne par maison.
En 1683, il y avait 91 « chefs de famille » donc, avec les mêmes critères, de 450 à 550 habitants.
En 1772, l'abbé Bonnecaze[13] donnait le chiffre de 1000 communiants.

Pour la période contemporaine on dispose des recensements réguliers effecués, depuis 1794, environ tous les cinq ans[14].

Évolution démographique
1794 1800 1806 1820 1831 1836 1841 1846 1851
644 673 658 705 724 813 805 830 835
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
861 871 893 914 917 873 859 832 852
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
822 819 768 707 670 719 692 629 731
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
721 740 865 1055 1244 1479 1745 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes


Du milieu du XIXe siècle - qui correspond à un maximum de population dans les régions rurales du Sud-Ouest - à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population d'Assat décroit de plus de 30 %. Cette décroissance peut être attribuée à l'exode rural qui touche la totalité de la France jusqu'en 1975. Le doublement de la population entre les recensements de 1962 et de 1999 est dû à l'extension de la zone d'influence de Pau et à l'installation de nouveaux résidents[15].

[modifier] Économie

Jusqu'au milieu du XXe siècle, Assat eut une économie agricole traditionnelle. Toutefois, certains paysans s'étaient spécialisés dans les cultures de légumes (d'où le sobriquet d'arrabassats donné aux Assatois). Les cultures maraîchères y sont encore présentes avec un développement vers la culture sous serre et même hors-sol.
De petites entreprises artisanales ou agro-alimentaires sont maintenant implantées à Assat et ont profité de facilités d'installation sur le « parc d'activité Clément Ader » développé conjointement par Assat et Bordes.

Dans le cadre du pôle de compétitivité « Aerospace Valley », commun aux régions Aquitaine et Midi-Pyrénées sur le thème de l'aéronautique, de l'espace et des systèmes embarqués, un « pôle aéronautique Bordes-Assat »[16] est en voie de création. Il s'étend sur 53 hectares et s'articule autour de quatre espaces d'activités :

  1. Le site Turboméca, sur une superficie totale de 24,6 ha.
  2. Une zone « sous-traitance » destinée à accueillir sur près de 10 ha les sous-traitants de services de Turboméca. L'installation de ces prestataires hors de l'enceinte de l'usine leur permettra de développer leur activité à destination d'autres entreprises.
  3. Un parc d'activités tertiaires et des équipements mutualisés à cheval sur Bordes et Assat : un restaurant inter-entreprises, des bureaux, destinés à des activités tertiaires, installés au sein d'un hôtel d'entreprises, une salle de conférence de 250 places d'un usage mixte privé-public.
  4. Un parc d'activités industrielles et de services sur environ 16 ha destiné à l'implantation d'activités nouvelles, industrielles, de formation ou de recherche, souhaitant profiter de l'image du site et des équipements mutualisés.

[modifier] Administration

[modifier] Sous l'Ancien Régime

La déclaration générale de la Communauté d'Assat[17], rédigée en 1683, précise le mode de désignation et le rôle des jurats chargés de l'administration de la communauté. Le roi qui exerce son autorité directement sur certains parçans (quartiers) de la paroisse (Durfort, Candau, Cauna, Soumoulou, Castaing et du Prieur) y fait exercer son autorité par quatre jurats.

Les jurats qui ont servi quatre ans désignent pour les remplacer de nouveaux jurats choisis par eux avec l'assistance de huit hommes de la communauté. Cette désignation est faite en nombre double des jurats sortants. Les nouveaux jurats sont élus parmi les jurats désignés, en scrutin public, par l'assemblée générale des habitants (chefs de famille) de la communauté. Le seigneur de Saint-Aubin désigne, de son côté, des jurats pour ce qui concerne son fief.

Les jurats, sous la direction d'un premier jurat exercent au nom du Roi les droits de justice, règlent les affaires et les conflits de la communauté, lèvent les impôts, nomment les gardes, afferment diverses charges (notaire, marguiller...). Ils sont assistés, dans cette tâche par six députés désignés pour dix-huit mois, choisis dans la communauté, par les jurats et les députés sortants. Les jurats du roi ont prééminence sur ceux du Seigneur de Saint-Aubin.

Ils siègent tous les samedis sur la place royale et sous les chênes qui y sont plantés pour y administer la justice, civile, criminelle et politique.

[modifier] Depuis la Révolution

Liste des maires successifs[18]
Période Identité Qualité
Le premier maire connu est Biraben en 1792.

Il y eut ensuite, pendant la Révolution, une succession d'agents municipaux :
Bernard Vergez, Pierre Vergez et Jean Laban.

de 1801 à 1803 Jean Bordenave
de 1803 à 1804 Jean-Pierre Vergez
de 1804 à 1813 Jean Poey-Mirau
de 1813 à 1826 Jean Laban
de 1816 à 1826 Pierre Dabancens
de 1826 à 1830 Isacq Ségassie dit Soubervielle
de 1830 à 1835 Jean-Pierre Pètre-Bordenave
de 1835 à 1843 Joseph Saint-Lup
de 1843 à 1847 Pierre Nougué
de 1847 à 1848 N. Segassie
de 1848 à 1853 N. Mauhourat
de 1853 à 1854 N. Lamasou
de 1854 à 1860 N. Bacqué
de 1860 à 1870 Charles Salle
de 1970 à 1876 Pierre Saint-Lup
de 1876 à 1912 Jean-Baptiste Pètre
de 1912 à 1919 Jean Pètre
de 1919 à 1929 Bernard Vignau-Bégué
de 1929 à 1935 Joannès Bergeret
de 1935 à 1944 Jean Lanne
de 1944 à 1953 Joannès Bergeret
de 1953 à 1977 Gaston Eschaas-Tourné
de 1977 à 1983 Jean Marque-Bérot
de 1983 à 2001 Jean-Claude Duhieu
2001 André Marque

[modifier] Intercommunalité

La commune d'Assat est partie prenante de nombreuses structures intercommunales :

  • Communauté de communes Gave et Coteaux : Valorisation économique et écologique du milieu, gestion des déchets, tourisme vert...
  • Pays du Grand Pau : participation aux projets.
  • SIVU « Bordes-Assat » : gestion du parc d'activités Clément Ader.
  • Syndicat mixte du pôle aéronautique Bordes-Assat : aménagement et gestion de la zone d'extension.
  • Syndicat intercommunal de défense contre les inondations du bassin du Lagoin.
  • Syndicat intercommunal de défense contre les inondations du bassin du gave de Pau.
  • Syndicat d'irrigation de la plaine du Lagoin : gestion de l'irrigation (Canal du Lagoin).
  • Syndicat du Baniou : gestion du canal du Baniou, irrigation à usage agricole et utilisation de l'eau par les usiniers (Turboméca)
  • Syndicat départemental d'électrification des Pyrénées-Atlantiques : extension et gestion des réseaux.
  • Syndicat intercommunal de l'eau potable « S.I.E.P région de Jurançon » : extension et renforcement des réseaux.
  • Syndicat intercommunal du Collège d'enseignement secondaire de Bizanos : gestion du collège.
  • PAIO de Bizanos.
  • SIVU pour la gestion de la Crèche intercommunale de Bizanos.
  • Syndicat Intercommunal du Centre de Loisirs de Narcastet.
  • Association pour le maintien à domicile : actions d'aide aux personnes dépendantes.

[modifier] Patrimoine et culture

[modifier] Patrimoine religieux

L'église et le monument aux morts d'Assat
L'église et le monument aux morts d'Assat
  • Église Saint-Sévère

Elle fut édifiée en 1873 grâce aux dons reçus par le conseil de fabrique[19] de la paroisse : terrain et matériaux. L'ancienne église romane était jugée trop éloignée du nouveau centre du village et vétuste. Cette construction s'inscrivait dans un grand mouvement de remplacement des églises anciennes par des bâtiments plus vastes et jugés plus convenables, par des communautés alors relativement prospères (les années 1850-1870 correspondent au maximum de population et de richesse dans les campagnes du Sud-Ouest de la France).
La nouvelle église fut construite en galets et pierre de taille (calcaire d'Arudy) et enduite. Un clocher-porche dont le troisième niveau est couvert d'une terrasse à garde-corps, sur laquelle s' élève en retraite la chambre des cloches donne accès à la nef de cinq travées à arcades brisées.[20]
En 1896, un Assatois, revenant du Mexique, fit don de sept tableaux au conseil de fabrique. Ces tableaux dont l'histoire antérieure n’est pas connue sont attribués à des écoles espagnoles du XVIIe siècle et sont classés comme monuments historiques. Le « repas d'Emmaüs » est une réplique d'atelier attribuée à Zurbarán (1598-1664), « l'hospitalité de Marthe et Marie » à Nicolás Rodriguez Suárez[21], Saint François d'Assise à Francisco Ribalta (1565-1628), Saint-Jérôme à Joseph Mora[22].
Les trois autres tableaux, un « Christ en croix », « Saint-Jérome pénitent » et « l'adoration des mages » sont du début du XVIIe siècle et attribués à des peintres de l'école sévillane.
En 1903, le peintre palois Joseph Castaing exécuta deux grandes compositions pour le chœur.

[modifier] Patrimoine civil

Le monument aux morts d'Assat : « la pleureuse » d'Ernest Gabard
Le monument aux morts d'Assat : « la pleureuse » d'Ernest Gabard
  • Château (XIVe-XVIIe s.)

Le château est bâti dans la partie ouest du village, au nord du cimetière où se trouvait l'ancienne église romane d'Assat. C'est un bâtiment de 21 m sur 16 m à trois niveaux, flanqué d'une tour rectangulaire à quatre niveaux surmontée d'un toit pyramidal.
Les assises du château paraissent remonter au XIIe siècle [23]. L'ancien donjon est constitué d'assises superposées de briques et de galets du gave, selon le mode de construction de la fin du XIVe siècle. Les armes de Gaston Phœbus figurent sur une des portes de la tour - ce qui est peut être une indication sur la date de son édification (milieu à fin du XIVe siècle ?). Vers le début du XVIIe siècle, le château fut transformé en une gentilhommière à larges fenêtres à meneaux et croisillons - probablement pour la famille de Noguès, alors propriétaires du château et seigneurs du fief le plus important d'Assat, celui de Saint-Aubin.
Au XIXe siècle, la salle du premier étage a été ornée de peintures mythologiques[24], classées « monument historique » en 1959, ainsi que la salle et les toitures. Le château est une propriété privée.

  • Monument aux morts.

Édifié vers 1923 devant l'église, il est l'œuvre d'Ernest Gabard, sculpteur palois et soldat de la Grande Guerre. Très sobre, réalisé en pierre blanche, il représente une femme debout, douloureuse, dans la tenue de veuve des béarnaises. La stèle portant les noms des 26 « Morts pour la France » d'Assat est surmontée d'un Christ en croix.

  • Architecture traditionnelle
Porte de grange en arc surbaissé (matériau : « calcaire de Lasseube »
Porte de grange en arc surbaissé (matériau : « calcaire de Lasseube »
Un mur appareillé en « feuille de fougère » bordant une rue d'Assat
Un mur appareillé en « feuille de fougère » bordant une rue d'Assat

La plaine de Nay a toujours été une des régions agricoles les plus riches du Béarn - avec une aisance particulière du milieu du XVIIIe siècle aux dernières années du XIXe. Comme les autres villages de la plaine, Assat compte de belles maisons bâties à cette époque et bien conservées qui ont les caractères généraux des maisons béarnaises : symétrie de la façade et de l'aménagement intérieur autour d'une porte d'entrée centrale, toit à forte pente et à quatre eaux couvert d'ardoises. Selon la fortune des propriétaires, les maisons sont simplement à rez-de-chaussée avec un grenier, ou à un étage et grenier.

La façade de l'habitation ne donne généralement pas sur la rue, mais sur une cour encadrée de granges. Cette façade est exposée à l'est ou au sud-est. L'accès à la rue se fait par un vaste portail encadré de piliers de pierre appareillée. Au dessus des piliers, on trouve fréquemment soit des motifs ornementaux en pierre (boules, coupes, pyramides ou parfois flammes), soit un petit toit d'ardoise. Quelques cours ont encore conservé les pavages en petits galets traditionnels. Les linteaux des portes portent souvent un cartouche avec date ou inscription, les vastes portes des granges ont un encadrement de pierre en arc surbaissé.

Les propriétés sont entourées de hauts murs en galets à assises en feuille de fougère qui dissimulent la maison, ses granges et les jardins à la vue des passants. Le village d'Assat présente ainsi des rues plus ou moins sinueuses bordées de murs en galets. Outre les divers types d'habitations béarnaises à rez-de chaussée ou à étage, on peut observer quelques maisons plus modestes (maisons d'ouvriers ou de brassiers) et quelques demeures imposantes comme la « villa Salle ».

[modifier] Patrimoine paysager

Le gave et la saligue vus du pont d'Assat
Le gave et la saligue vus du pont d'Assat

Les rives du gave et ses saligues constituent une zone naturelle pratiquée par les pêcheurs, les promeneurs (sentiers aménagés) et les amateurs de sport d'eau vive (avec le « saut d'Assat » en aval du pont).
Les coteaux et le vallon de l'Arrebigne ont gardé un aspect rural, forestier et bocager et sont traversés par des itinéraires de promenade balisés, face à la chaîne des Pyrénées.
Les rives du Lagoin offrent un paysage de rivière aménagée et arborée au milieu d'un territoire agricole plus ouvert.

[modifier] Personnages célèbres

Le poète Francis Jammes séjourna souvent à Assat, dans la maison de son oncle. (Cet oncle était le donateur des sept tableaux offerts, en 1896, pour la décoration de l'église). Francis Jammes fait allusion à cet oncle et à ses séjours au Mexique dans ses œuvres.

[modifier] Articles connexes

Commons:Category:Assat

Une catégorie de Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Assat.

[modifier] Liens externes

Assat sur WikiMapia

[modifier] Notes et références

  1. Michel Grosclaude, Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Escòla Gaston Febus, Pau, 1991, p. 316.
  2. Vastin Lespy, Dictons et proverbes du Béarn, parœmiologie comparée, 1892, Pau, Garet, 288p., p. 17. Réédition, 1979, Edition-Librairie Limarc, Bayonne.
  3. BRGM. Carte géologique de la France au 1/50 000, feuille Morlaas, 1982.
  4. Émile Pujolle. Histoire d'Assat, série d'articles publiés dans L'Arrebigne, Bulletin interassociatif d'Assat, mai 1996 à décembre 2006, trimestriel, 49 numéros parus. Mairie d'Assat.
  5. G. Favre et J. P. Lescarret, « Découvertes archéologiques sur l'oppidum du Bois de Bordes », Revue de Pau et du Béarn, 1977, p. 7-24.
  6. Dédiée à Saint Sever ou Saint Sévère. Evèque de Ravenne en 389, il lutta contre l'arianisme. Il accompagna le légat pontifical lors du concile de Sardique, en Illyrie, en 343.
  7. Pierre Tucoo-Chala, Gaston Fébus, prince des Pyrénées (1331-1391), 1991, Biarritz, J&D éditions, 413 p., p. 182.
  8. Paul Raymond, Le Béarn sous Gaston Phœbus, Dénombrement général des maisons de la Vicomté de Béarn en 1385, 1873, Pau.
  9. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, B 676, Déclaration générale de la Communauté d'Assat, 15 décembre 1683.
  10. « Cahiers des Griefs rédigés par les communautés du Béarn en 1789 », Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn, 1886-1887, n° 16, p. 316. Accessible sur Gallica.
  11. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Rapports du Conseil Général, années 1848-1860.
  12. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Rapports du Conseil Général, années 1936-1938.
  13. Abbé Bonnecaze, « Histoire particulière des villes, bourgs et villages principaux du Béarn », Études historiques et religieuses du diocèse de Bayonne, 1899, vol. 8, p. 532. Accessible sur Gallica
  14. Fiche Assat (Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui).
  15. INSEE, Pyrénées-Atlantiques, un siècle de démographie, (1876-1975), Observatoire économique d'Aquitaine.
  16. Pôle aéronautique Bordes-Assat
  17. Déclaration générale de la Communauté d'Assat, articles 5 à 12.
  18. Dépouillement des registres de délibération et des registres d'état-civil d'Assat, de la presse locale pour le XXe siècle. Quelques documents complémentaires aux archives départementales. Cf. L'Arrebigne, n° 27 à 32.
  19. Conseil de fabrique. Assemblée de clercs et de laïcs chargés d'administrer les biens d'une église.
  20. Base Mémoire
  21. Nicolás Rodriguez Suárez. Peintre mexicain, fin XVIIe-début XVIIIe siècle.
  22. Joseph Mora. Peintre mexicain du début du XVIIIe siècle ; le tableau est daté de 1714.
  23. Constant Lacoste, « Gentilhommières du Béarn », Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn, 1967, 4° série, tome 1, p. 100.
  24. Raoul Deloffre et Jean Bonnefous, Châteaux et fortifications des Pyrénées-Atlantiques, 1996, J&D éditions, Bayonne, 444p., p. 76. ISBN 2841270785
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