Cambrai
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Cambrai | |
Pays | France |
---|---|
Région | Nord-Pas-de-Calais |
Département | Nord (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Cambrai (chef-lieu) |
Canton | Chef-lieu des cantons de Cambrai-Est et Cambrai-Ouest |
Code INSEE | 59122 |
Code postal | 59400 |
Maire Mandat en cours |
François-Xavier Villain 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Cambrai |
Latitude | 50°10'36" Nord |
Longitude | 03°14'08" Est |
Altitude | 41 m (mini) – 101 m (maxi) |
Superficie | 18,12 km2 |
Population sans doubles comptes |
33 716 hab. (1999) |
Densité | 1 861 hab./km2 |
Cambrai (Kamerijk en néerlandais, Camaracum en latin) est une commune française et picarde, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais. La région de Cambrai est appelée le Cambrésis. Les habitants de Cambrai sont les Cambrésiennes et les Cambrésiens.
[modifier] Devise
- 1579 : Cambray, cité de paix
- 1580 : Concordia resparvae crescunt
- Devise actuelle : Fière de son passé, sûre de son avenir
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Distance à quelques villes voisines :
[modifier] Site
Cambrai est située sur une nappe de craie du crétacé qui forme la limite nord du Bassin Parisien, entre, à l'est, les collines de la Thiérache et de l'Avesnois, contreforts des Ardennes et au nord-ouest les collines de l'Artois. C'est un point relativement plus bas que ces deux régions, appelé « seuil du Cambrésis », ou « seuil de Bapaume », qui facilite le passage entre le sud et le nord: Bapaume (Artois) est à 100 m. d'altitude, Avesnes-sur Helpe (Avesnois) à 143 m et Cambrai à 41 m. seulement. Le canal de Saint-Quentin, le canal du Nord, les autoroutes A1, A2 et A26, empruntent tous ce passage entre le bassin de la Seine et les plaines du Nord.
La ville de Cambrai s'est construite sur la rive droite de l'Escaut, à l'endroit où le fleuve devient naviguable: il est aujourd'hui canalisé en amont de la ville, vers le nord.
[modifier] Histoire
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Camaracum était un bourg rural (vicus) à l'époque romaine. Au milieu du IVe siècle l'avance des Francs vers le sud menace Bavay, chef-lieu de la cité des Nerviens, et vers le début du Ve siècle Cambrai remplace Bavay. En 430, commandés par le roi Clodion le Chevelu, les Francs Saliens s'emparent de la ville. En 509 Clovis rattache la ville à son royaume Franc.
C'est à l'époque mérovingienne, marquée par une longue période de paix, que Cambrai devient véritablement une ville. Les évêchés d'Arras et de Cambrai sont fusionnés, puis le siège transféré à Cambrai, centre administratif de la région. Les évèques qui se succèdent (Vaast, Wédulphe, Géry, Aubert) fondent des églises où sont déposées des reliques et Cambrai prend l'aspect et les fonctions d'une véritable ville.
Le traité de Verdun de 843 qui partage l'empire de Charlemagne place le comté de Cambrésis dans le royaume de Lothaire. Il sera rattaché au Saint Empire romain germanique en 925. En conséquence l'Escaut devient pour huit siècles la frontière du royaume de France et de l'Empire.
En 948 Otton Ier accorde à l'évèque les pouvoirs temporels sur la ville. Cambrai et le Cambrésis deviennent une principauté ecclésiastique, comme celle de Liège, indépendante mais rattachée au Saint-Empire.
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En 958 Cambrai voit naître l'une des premières communes en Europe: ses habitants se révoltent contre l'évêque. Cette rébellion sera sévèrement réprimée mais l'affrontement reprendra au Xe siècle siècle. La commune est à nouveau proclamée en 1077 et en 1102. En 1226, après une nouvelle période de troubles, les « bourgeois » doivent finalement renoncer à leurs chartes, tout en gardant, en fait sinon en droit, un certain degré d'autonomie dans la gestion des affaires communales.
La ville prospère et s'agrandit grâce à la production de draps et de toile de lin. Du XVe siècle au XVIIe siècle siècle Cambrai est un centre culturel important, surtout dans le domaine musical, dont la cathédrale gothique, reconstruite après 1148, est le centre: Guillaume Dufay, un des plus célèbres musiciens de l'Europe du XVe siècle, travaille à Cambrai. Des compositeurs comme Johannes Tinctoris, Ockeghem et d'autres se rendent dans la ville pour y étudier la musique.
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La ville connaît un déclin économique à partir du XVe siècle siècle. Cependant sa neutralité réaffimée entre l'Autriche et la France en font le lieu de plusieurs congrès internationaux, dont le traité de Cambrai de 1508 et la paix des Dames, signée en 1529.
En 1543 Cambrai est rattachée aux domaines de Charles Quint. Il y fait construire une citadelle En 1677 Louis XIV, qui veut « assurer à jamais le repos de ses frontières », décide de prendre Cambrai et se porte en personne devant la ville. Elle est prise le 19 avril 1677. Par le traité de Nimègue signé le 10 août 1678 l'Espagne abandonne Cambrai, définitivement rattachée à la France.
Le premier archevêque nommé par le roi est François de Salignac de La Mothe-Fénelon. Le « Cygne de Cambrai » y écrit les Maximes des Saints. Son zèle est inlassable pour éclairer les fidèles et convertir les infidèles.
La ville souffre de la Révolution : en 1794, Joseph Le Bon, missionné par le Comité de salut public, arrive à Cambrai où il fera régner la terreur. La plupart des bâtiments religieux de la ville sont démolis ou saccagés: en 1797, la cathédrale, « merveille des Pays-Bas », est vendue à un marchand qui n'en laisse que la tour. Privée d'appui, elle s'effondre en 1809.
La guerre franco-prussienne de 1870 épargne largement Cambrai. Il en va tout autrement en 1914 lorsque l'armée allemande occupe la ville : cette occupation va durer quatre ans, marquée par des scènes de pillages, de réquisitions et d'arrestations d'otages. Du 20 novembre au 17 décembre 1917, les environs de la ville de Cambrai furent le théâtre de la bataille de Cambrai, qui vit pour la première fois l'utilisation massive des tanks.
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En 1918 les Allemands incendient le centre de la ville avant de la quitter, détruisant l'hôtel de ville ainsi que les archives municipales. Au total, plus de 1.500 immeubles sur les 3.500 que compte Cambrai sont totalement détruits. Tout le centre de Cambrai est à reconstruire, tâche qui sera confiée à l'architecte Pierre Leprince-Ringuet.
La Seconde Guerre mondiale frappe à nouveau Cambrai: les raids aériens des alliés dirigés contre les voies ferrées détruisent 803 immeubles, en endommagent 3.329 sur un total de 7.464 et font de nombreuses victimes.
[modifier] Héraldique
Cambrai
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[modifier] Administration
- Cambrai a absorbé la commune de Morenchies en 1971.
- Cambrai est divisé en deux cantons:
- Cambrai-Est: 22 942 habitants (1999)
- Cambrai-Ouest: 39 821 habitants (1999)
- Depuis le 22 décembre 1992 Cambrai est le siège de la Communauté d'agglomération de Cambrai.
- M. François-Xavier Villain (UMP) est l'actuel maire de Cambrai, depuis le 18 mars 2001. Il a été élu député le 16 juin 2002.
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- L'actuel sous-préfet de Cambrai est Mme Marie-Françoise LECAILLON depuis le 1er octobre 2004.
[modifier] Démographie
1794 | 1800 | 1806 | 1820 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
15427 | 13799 | 15608 | 15851 | 17646 | 17846 | 20141 | 20648 | 21344 | 21405 | 22557 | 22207 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
22897 | 22079 | 23448 | 23881 | 24122 | 25250 | 26586 | 27832 | 28077 | 26023 | 29193 | 28542 |
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | |||
29655 | 26129 | 29567 | 32973 | 37584 | 39049 | 33092 | 33738 | 35272 | |||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes
L'aire urbaine de Cambrai compte 58 828 habitants (mars 1999)
|
La population de Cambrai augmente peu au fil des siècles: estimée à 10 000 âmes au XVe siècle, elle n'est, selon un Mémoire d'intendant qui la décrit comme « fort diminuée », que de 12 000 en 1698[1]. A la fin de la Révolution (1801) elle n'est encore que de 15 000 habitants environ.
Elle augmente lentement mais régulièrement au long du XIXe siècle avec un fléchissement net au début du XXe siècle: la natalité, comme partout ailleurs en France, est en baisse. En même temps la mortalité infantile reste élevée (20,3% en 1900, 10,2% à la veille de la guerre)[2], ce qui explique la faible croissance naturelle.
L'accroissement de la population reprend à un rythme soutenu entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et le début des années 1970, grâce à l'accroissement naturel (baby-boom et forte régression de la mortalité infantile) et à l'exode rural, qui vide lentement les villages du Cambrésis de leur population au profit (partiel) de la ville de Cambrai. Ce dynamisme montre cependant des signes d'essoufflement dès 1968: en effet la progression des emplois (+27,5% de 1952 à 1975) n'a pas suivi celle de la population (+44,2%)[3].
La courbe s'inverse brutalement à partir du premier choc pétrolier: nombre d'activités traditionnelles disparaissent (chocolaterie, brasserie, chicorée, tissages, métallurgie...), représentant plusieurs milliers d'emploi. Les régions voisines de Douai et Valenciennes sont aussi touchées par la désindustrialisation, ce qui prive d'emplois certains travailleurs migrants habitant Cambrai.
[modifier] Économie
[modifier] Transports
Dates principales concernant les transports à Cambrai
- 1810: ouverture du canal de Saint-Quentin
- 1858: ouverture de la ligne de chemin de fer [Saint-Quentin-]Busigny-Cambrai-Somain[-Douai]
- 1878: ouverture de la ligne de chemin de fer à voie unique Cambrai-Douai
- 1970?: ouverture de l'autoroute A2
- 1992: ouverture de l'autoroute A26/E17
- (prévision) 2009: achèvement du contournement sud de Cambrai
- (prévision) 2013: achèvement de la liaison Seine-Escaut
- (prévision) ? : ligne de chemin de fer Cambrai-Marquion-Arras
Transports urbains
L'agglomération de Cambrai est desservie par 5 lignes de bus:
- A: Luxembourg - Cambrai - Escaudoeuvres
- B: Neuville-Saint-Rémy - Cambrai - ZAC Cambrai-sud
- C: Martigues-Pyrénées - Cambrai - Raillencourt-Sainte-Olle
- D: Luxembourg - Cambrai - Raillencourt-Sainte-Olle
- E: ZAC Cambrai-sud - Faubourg saint-Druon - Cambrai
Transport routier
Cambrai est au croisement de deux routes européennes:
Deux autoroutes se croisent au sud-ouest de Cambrai:
Transport ferroviaire
Cambrai est reliée (assez médiocrement) à Lille, Douai, Valenciennes et Saint-Quentin par TER. Les liaisons vers Paris se font par Douai (TGV) ou Saint-Quentin.
Le schéma de transports régionaux évoque la construction d'une nouvelle ligne entre Arras et Cambrai[4] en liaison avec le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe.
Transport fluvial
Cambrai est situé à la jonction du canal de Saint-Quentin vers l'Oise et Paris et de l'Escaut canalisé, qui débouche sur le canal Dunkerque-Escaut.
[modifier] Industrie et services
Cambrai est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Cambrésis.
Histoire économique
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Développements récents
L'économie cambrésienne cherche à s'appuyer aujourd'hui sur trois pôles:
- L'industrie agroalimentaire, qui tient encore une place importante dans l'économie de la ville (confiserie, sucrerie, laiterie etc.) en raison de la forte présence (80% de la superficie) de l'activité agricole (cultures céréalières et industrielles) dans l'arrondissement;
- La logistique, qui bénéficie de la situation de Cambrai au cœur du triangle Londres-Paris-Bénélux et au croisement de deux autoroutes, tend à se concentrer dans la partie ouest de l'agglomération. Ainsi la totalité des 97 hectares de la zone d’activité « Actipôle Raillencourt » située à 2 km à l'ouest de Cambrai en bordure de l'autoroute A2 sont aujourd'hui utilisés, en partie par des entreprises de distribution, pour un millier d'emplois environ. Les extensions Actipôle 2 et 3 sont en cours de réalisation ou d'étude.
- Le textile, surtout présent dans le reste de l'arrondissement (Caudry, Villers-Outréaux...) est représenté à Cambrai par la confection et le linge de maison. La région de Cambrai est associée à celles de Calais et de l'agglomération lilloise au sein du pôle de compétitivité Up-Tex, dédié aux produits textiles haute performance et à la customisation.[5]
Les 5 principales entreprises de l'agglomération sont en 2007[6]:
- CMD: 446 salariés (engrenages et réducteurs)
- Auchan: 427 salariés (grande distribution)
- Cora: 323 salariés (grande distribution)
- Cedilac Candia: 280 salariés (laiterie)
- Cardon tradilinge: 218 salariés (linge de maison)
Le taux de chômage du Cambrésis était en septembre 2006 de 12,6% (Nord-Pas-de-Calais : 13,2 %, France : 9,8%)[7]
Perspectives
La future liaison Seine-Escaut, dont la mise en service est prévue pour 2013, est aujourd'hui l'élément le plus prometteur en matière de développement économique pour la ville de Cambrai. La plateforme d'activités multimodale de Marquion, à 10 km à l'ouest de Cambrai, devrait avoir pour vocation d’accueillir, sur 800 ha environ, des centres de logistique et de distribution européens et des industries de l’agro-alimentaire, dans le prolongement de la diversification des activités de l'agglomération de Cambrai. L'impact en terme d'emplois est estimé à 8 000.[8]
[modifier] Enseignement et formation
[modifier] Enseignement secondaire
Établissements publics
- Collège Jules Ferry, 4 rue de Monseigneur Guerry (Site Internet).
- Collège Fénelon, place Fénelon (Site Internet).
- Collège Lamartine, 330 rue Gauthier (Site Internet).
- Collège Paul Duez, 1 Boulevard Paul Bezin (Site Internet).
- Lycée Général et Technologique Fénelon, place Fénelon (Site Internet).
- Lycée Général et Technologique Paul Duez, 1 Boulevard Paul Bezin (Site Internet).
- Lycée Professionnel Louise de Bettignies, Boulevard Vauban (Site Internet).
- Lycée Professionnel Louis Blériot, rue Gauthier (Site Internet).
Établissements privés
- Collège Jeanne d'Arc, 25 Boulevard de la Liberté (Site Internet).
- Institution Notre-Dame de Grâce (Collège et Lycée), 31 Boulevard de la Liberté (Site Internet).
- Lycée Technique La Sagesse, 7 rue du temple (Site Internet).
[modifier] Enseignement supérieur
- Cambrai héberge des antennes de l'Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (plan du site) et de l'Université Lille 2 Droit et Santé.
- École Supérieure d'Art de Cambrai, 7 rue du Paon
[modifier] Personnages célèbres
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Cambrai a vu naître ou accueilli bon nombre de célébrités parmi lesquelles:
- Guillaume Dufay (né à Cambrai? vers 1400 - mort à Cambrai en 1474), compositeur;
- Baptiste Chambray (ou Cambray?), tisserand du XIIIe siècle qui, le premier, a réalisé la toile de lin appelée la « toile de Batiste » (en anglais cambric);
- Amé Bourdon (1636 ou 1638-1706), physicien et anatomiste;
- Fénelon (1651-1715), homme d'Église, théologien et écrivain. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il y réside après son bannissement de la cour en 1699;
- Charles François Dumouriez (1739-1823), militaire et homme politique sous la Révolution française;
- Berthoud (1804-1891), romancier, donateur à la ville de Douai d'une remarquable collection ethnographique;
- Charles de Francqueville d'Abancourt, ministre de la Guerre en juillet 1792;
- Charles Lamy, linguiste picard et poète patoisant (1848-1914);
- Louis Blériot (1872-1936), industriel et pilote;
- Henri de Lubac (1896-1991), théologien catholique et prélat;
- Julien Torma (1902-1933), écrivain, dramaturge et poète;
- René Dumont (1904-2001), ingénieur agronome, sociologue et fondateur de l'écologie politique;
- Artür Harfaux, (1906-1955), photographe;
- Maurice Godelier (né en 1934), anthropologue;
- Sonia Dubois, née Parent (1963), animatrice de télévision et comédienne;
- Christian Carion (né en 1963), réalisateur;
- Loïc Attely (né en 1977), escrimeur (fleuretiste).
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Première commune du département du Nord à obtenir ce prestigieux label, Cambrai est classée Ville d'Art et d'Histoire depuis 1992. Trois étoiles au classement des villes et villages fleuris.
- La cathédrale Notre-Dame de Grâce, achevée en 1703 dans le style classique de l'époque, a remplacé après la Révolution de 1789 l'admirable cathédrale gothique du XIIe siècle dont il ne reste aucune trace sur l'actuelle Place Fénelon. L'abside renferme le tombeau monumental de Fénelon, chef-d'œuvre du sculpteur David d'Angers, et les croisillons du transept l'icône de Notre-Dame de Grâce ainsi que neuf grisailles réputées de Geeraerts d'Anvers.
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- L'église Saint-Géry, autrefois abbatiale Saint Aubert, est l'un des monuments historiques les plus anciens de Cambrai : l'ancienne cité romaine de Camaracum. Plusieurs fouilles archéologiques ont révélé les fils ténus mais réels qui la rattachent à l'époque gallo-romaine. Au cours des âges, l'édifice, comme tout corps qui grandit, a vu se greffer les styles roman, gothique, Renaissance et classique. Depuis 1000 ans, chaque époque a laissé son empreinte, sans parler des destructions par les incendies, et des blessures des guerres. Au Ve siècle, elle porte le nom de Saint-Pierre. Dagobert en fait une abbaye. Celle-ci traverse le millénaire dans la vie contemplative de ses religieux jusqu'à la bourrasque révolutionnaire. Une décennie plus tard, elle devient pour un temps, cathédrale et enfin église paroissiale Saint-Géry : évêque fondateur du diocèse de Cambrai. Elle renferme un remarquable jubé en marbre polychrome sculpté par le Cambrésien Jaspart Marsy ainsi que la prestigieuse et unique «Mise au Tombeau» du peintre Rubens.
- La Citadelle. Malgré son démantèlement au XIXe siècle, la citadelle de Charles Quint conserve les galeries de contremine aujourd'hui ensevelies; la Porte Royale et son pont-levis, flanquée à l'arrière de deux corps de garde et un arsenal du XVIe siècle. Parmi les aménagements postérieurs, une poudrière, des logements pour officiers et une caserne "à l'épreuve des bombes" du XIXe siècle sont également remarquables.
- Le beffroi de Cambrai. Autrefois clocher de l'église Saint-Martin, le monument construit au XVe siècle devient beffroi de Cambrai en 1550. Inscrit par l'UNESCO, au sein d'un groupe de 23 beffrois du nord de la France, comme extension des 30 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de « Beffrois de Flandre et de Wallonie ».
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- L'hôtel de ville, entièrement restauré en 1932 s'ouvre sur la Grand'Place par une majestueuse façade de style grec, surmontée d'un campanile où deux sonneurs de bronze, géants et de type maure, frappent les heures sur une grosse cloche au-dessus de la grande horloge : ce sont Martin et Martine, les protecteurs de la cité. La Salle des mariages renferme une série de fresques et peut se visiter sur demande.
- Le château de Selles, ancien château fort, bâti au XIe siècle, autrefois isolé par les eaux de l'Escaut a conservé ses tours et ses murailles et surtout des gaines enterrées dont les nombreux graffiti témoignent du désespoir des prisonniers enfermés sur ordre du comte-évêque.
- La chapelle du Grand Séminaire appelée plus couramment chapelle «des jésuites», unique exemple, par sa façade somptueuse, de l'art baroque en France au Nord de Paris, fut achevée en 1692 et servit de prison au tribunal révolutionnaire voisin en 1794.Elle se visite sur demande et offre le spectacle de ses dix colonnes de granit et de ses multiples sculptures.
- L'hôtel de Francqueville (XVIllème siècle) abrite les riches collections d'un musée considérablement agrandi et rénové. Le plan en relief de la Cité à la fin du XVIIe siècle constitue le point de départ indispensable des visites guidées de la ville.
- La maison Espagnole, siège de l'Office de tourisme, dernière maison à pans de bois et à pignon sur rue de style régional, date de 1595. Les sculptures en chêne (chimères et cariatides) qui ornaient sa façade au XIXe siècle sont exposées au premier étage à l'intérieur après avoir subi une sérieuse restauration. On visite ses caves médiévales.
- Le marché couvert, construit après la seconde guerre mondiale, abrite des halles extrêmement animées les jours de marché
[modifier] Les spécialités gastronomiques
- La bêtise de Cambrai, l'une des spécialités gourmandes les plus emblématiques de France, est un bonbon enrobé de menthe. Son origine remonterait aux environs de 1850. On dit que c'est une erreur de fabrication qui l'a fait naître et qui lui a ainsi donné son nom et sa célébrité.
- L'andouillette de Cambrai : charcuterie à base de fraise de veau. La confrérie associée est l'une des plus représentatives de la région.
- Biscottes et tripes.
- Pâté de foie aux prunes.
- Lièvre aux raisins.
- Hochepot de perdrix à la purée de lentilles.
- Pain "crotté" (sorte de "pain perdu").
- Boulette de Cambrai, boulette de fromage blanc aux fines herbes.
- Tomme de Cambrai.
[modifier] Manifestations
- Les Féodales.
- Le festival de musique classique Juventus.
Ce festival attire chaque année un plateau de musiciens renommés et s'impose comme l'un des plus grands festivals de France en matière de musique classique aux côtés d'autres comme celui d'Aix-en-Provence.
- La fête du 15 août, grande fête foraine sur la place Aristide-Briand (place de l'hôtel de ville) pendant une dizaine de jours. La journée du 15 août est ponctuée du traditionnel défilé des géants Martin et Martine, symboles de la cité.
- BetiZFest: festival de musiques alternatives.
[modifier] Les environs de Cambrai
- L'abbaye de Vaucelles (13 km)
- L'archéo site de Les Rues-des-Vignes (10 km)
- Le château d'Esnes (11 km)
- Les étangs de la Sensée (13 km)
- Le musée de la dentelle de Caudry (15 km)
- Le musée Matisse du Cateau-Cambrésis (24 km)
- Le Touage souterrain de Riqueval (28 km)
[modifier] Jumelages
Houma (Louisiane), États-Unis
Châteauguay, Canada
Kamp-Lintfort, Allemagne
Esztergom, Hongrie
Gravesend, Royaume-Uni
[modifier] Bibliographie
- Histoire de Cambrai, sous la direction de Louis Trénard, Presses Universitaires de Lille, Coll. Histoire des villes du Nord / Pas-de-Calais 1982
- Histoire du Nord, Pierre Pierrard, Hachette 1978
- Histoire des Pays-Bas Français, sous la direction de Louis Trénard, Privat 1974
- Mémoire de Cambrai, sous la direction de Michel Dussart, Société d'Émulation de Cambrai, 2004
[modifier] Notes et références
- ↑ Histoire de Cambrai, dir. Louis Trénard, Presses Universitaires de Lille 1982, p. 95
- ↑ Trénard (op. cit.) p. 247
- ↑ Trénard (op. cit.) p.281
- ↑ Schéma régional des transports Nord-Pas-de-Calais sur le site du conseil régional
- ↑ Chiffres clés et Documentation, Ministère de l'Économie et des Finances
- ↑ Source: Chambre de Commerce et d'Industrie du Cambrésis
- ↑ Source : Site Internet de la CCI du Cambrésis
- ↑ Site de Seine-Nord-Europe
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (fr) Site officiel de la ville
- (fr) Communauté d'agglomération de Cambrai
- (fr) Présentation de la communauté d'agglomération de Cambrai
- (fr) Investir à Cambrai
- (fr) Association du Tourisme dans la région de Cambrai
- (fr) Office de tourisme de Cambrai
- (fr) Site de la cathédrale de Cambrai
- (fr) Site de la médiathèque municipale de Cambrai
- (fr) Scènes mitoyennes, l'actualité culturelle à Cambrai et Caudry
- (fr) Site de l'ASPE (Association pour la sauvegarde du patrimoine et de l'environnement de Cambrai)
- (fr) Site officiel du festival de musique classique Juventus
- (fr) Site officiel du festival de musique alternative "BetiZFest"
- (fr) Présentation de la ville de Cambrai sur NordMag
- (fr) Météo à Cambrai-Épinoy en temps réel
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