François Hollande
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François Hollande | |
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Naissance : | 12 août 1954 Rouen, Seine-Maritime, France |
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Nationalité : | ![]() |
Profession : | Homme politique français |
Famille : | Ségolène Royal, sa conjointe 4 enfants |
Photo : François Hollande, le 29 janvier 2006 |
François Gérard Georges Hollande ( prononciation Lire avec le navigateur), né le 12 août 1954 à Rouen (Seine-Maritime), est un homme politique français, premier secrétaire du Parti socialiste et maire de la ville de Tulle (Corrèze). Il est aussi le compagnon de Ségolène Royal, candidate officielle du PS à l'élection présidentielle d'avril 2007.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Il est le fils d'une assistante sociale, Nicole Tribert et d'un médecin ORL, Georges Hollande.
Il passa une partie de sa jeunesse à Bois-Guillaume[réf. nécessaire]. Ancien élève de Sainte-Geneviève (jésuite)[réf. nécessaire].
Il est le compagnon, depuis la fin des années 1970, de Ségolène Royal rencontrée à une soirée de l'École nationale d'administration (ENA). Ils ont eu quatre enfants : Thomas (1984), Clémence (1985), Julien (1987) et Flora (1992).
[modifier] Les débuts : un économiste de gauche
Licencié en droit et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, François Hollande préside la section de l'Union nationale des étudiants de France à l’Institut d'études politiques de Paris. En 1974, il entre à HEC Paris où il préside le comité de soutien à François Mitterrand. En 1980 il sort de l'École nationale d'administration (ENA) au 11e rang et devient auditeur à la Cour des comptes. Il était entré un an auparavant au Parti socialiste. Il devient, grâce à Jacques Attali, conseiller de François Mitterrand pour les questions économiques.
En juin 1981, il se présente aux législatives contre Jacques Chirac mais est battu dès le premier tour. Il obtient 26 % des suffrages tandis que le président du RPR dépasse de peu les 50 %.
À la victoire de François Mitterrand, en 1981, il devient chargé de mission (toujours à propos d'économie) pour l'Élysée, à l'époque où le nouveau pouvoir entame sa politique de relance par la demande (selon les principes John Meynard Keynes) qui échoue et de nationalisations. En 1983, il entame sa mission de directeur de cabinet de deux porte-paroles successifs du gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. La même année, il échoue aux élections municipales et devient conseiller municipal d'Ussel (Corrèze), la circonscription de Jacques Chirac.
En 1984, peu tenté par les querelles de tendances, il fonde les transcourants avec quelques amis, notamment Jean-Yves Le Drian, Jean-Pierre Mignard et Jean-Michel Gaillard.
[modifier] L'ascension : élu de la Corrèze et dirigeant socialiste
En 1988, après la réélection de François Mitterrand, il est élu député de Tulle (1re circonscription de la Corrèze), avec près de 53 % des suffrages exprimés. La même année, il devient professeur d'économie pour les étudiants de troisième année de l'Institut d'études politiques, et ce jusqu'en 1991. En 1990, au congrès de Rennes, il soutient la motion Mauroy-Mermaz-Jospin.
En 1993, il perd son mandat de député et prend la présidence du « Club témoin » de Jacques Delors, qu'il conserve jusqu'en 1997. Il en est actuellement président d'honneur.
Magistrat de la Cour des comptes, François Hollande dispose d'une équivalence lui permettant d'exercer le métier d'avocat : il travaille donc quelque temps dans le cabinet de son ami Jean-Pierre Mignard.
En novembre 1994, il devient Secrétaire national du Parti socialiste, chargé des questions économiques. Il se rapproche de Lionel Jospin après le renoncement de Jacques Delors (qu'il soutenait dans son éventuelle candidature). Lionel Jospin fait de lui un des porte-paroles de sa campagne présidentielle, puis celui du parti en octobre 1995. Après la victoire de la gauche plurielle, en 1997, François Hollande retrouve son siège de député (avec plus de 54 % des suffrages exprimés) et Lionel Jospin est nommé Premier ministre. Ce dernier le choisit pour lui succéder comme Premier secrétaire du parti. En 1999, François Hollande est élu député européen et vice-président de l'Internationale socialiste. En 2001, il est élu, après deux tentatives, maire de Tulle, avec 53 % des voix au premier tour.
[modifier] Le chef de l'opposition
En dépit de la défaite de la gauche, il est réélu député, le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), avec presque 53 % des suffrages exprimés. Après le retrait de Lionel Jospin, il devient véritablement le patron du Parti socialiste. À ce titre, il dirige la rédaction du programme socialiste pour les élections régionales et cantonales et s'investit précocement dans la campagne. Fin 2003, il est un des seuls dirigeants à estimer une large victoire possible et il confie la direction de la campagne à François Rebsamen. En mars 2004, le PS remporte 20 des 22 régions de métropole et la Guadeloupe, les deux tiers des cantons renouvelables élisent un conseiller de gauche, et 51 des 100 départements ont un président de gauche (pour la première fois depuis 1946), le PS progresse au détriment de la droite; en juin, le PS obtient presque 29 % des suffrages exprimés aux élections européennes, son record pour ce scrutin.
À la fin du printemps, François Hollande met au point le calendrier d'élaboration du programme du Parti socialiste pour les prochaines élections nationales de 2007. La rédaction, terminée et le texte a été soumis aux membres du PS et approuvé le 22 juin 2006. Le projet finalisé a été approuvé par le conseil national du Parti le 1er juillet.
Toujours 2004, il prend position pour le « oui » à la Constitution européenne et s'oppose au numéro deux du parti, Laurent Fabius.
Il organise un référendum interne au PS sur la question. Le 1er décembre, les militants votent « oui » à 59 % : François Hollande en sort renforcé et obtient un statut de présidentiable pour l'élection présidentielle de 2007. S'il laisse son poste de numéro deux à Laurent Fabius, il remplace plusieurs des partisans du « non » au Secrétariat national par des promoteurs du « oui », dont un certain nombre de ministres de Lionel Jospin : Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, etc. En revanche, il sort affaibli du référendum du 29 mai 2005 où la majorité des sympathisants socialistes a voté « non » selon les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote.
Il sort partiellement renforcé du congrès du Mans, où sa motion obtient 53,71 % des suffrages exprimés lors du vote des militants, une majorité moins confortable que celles obtenues précédemment (84 % en 1997, 73 % en 2000, 61 % en 2003) mais beaucoup plus confortable que celles de François Mitterrand aux congrès d'Épinay (1971) et de Metz (1979), où la motion de la direction était en dessous des 50 %. Voulant mettre fin à un an de vives discussions puis de querelles dangereuses, François Hollande choisit de proposer une synthèse aux courants minoritaires, qui acceptent (mais Arnaud Montebourg se retire du courant NPS). Dans son discours de clôture, il réaffirme son autorité, se félicite « de l'unité retrouvée » et appelle son parti à se préparer pour les élections présidentielles de 2007.
Le 24 novembre 2005, étant le seul candidat, il est réélu Premier secrétaire du PS avec 76,96 %. La participation a été de 68,95 %.
Ses détracteurs lui ont reproché une absence de charisme et l'accusent de devoir son statut actuel au seul soutien de Lionel Jospin (critique qui n'est plus justifiée depuis le congrès de Dijon).
Il a eu quatre enfants avec sa compagne, Ségolène Royal (certains le surnommaient « monsieur Royal » au début des années 1990), ancienne ministre et actuelle présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes. N'étant pas mariés, une partie du patrimoine immobilier de Ségolène Royal est mise en commun avec celui de François Hollande dans une Société civile immobilière « de la Sapinière » au capital de 914 694 euros basée à Paris et constituée en avril 1990[1]. François Hollande a porté plainte à ce propos contre Jacques Godfrain (député-maire UMP) pour diffamation, ce dernier l'ayant accusé d'avoir utilisé avec sa compagne Ségolène Royal une SCI pour échapper à l'impôt sur la fortune (ISF). Pour Stéphan Chenderoff, interviewé par le journal suisse 24 heures, « La SCI ne permet donc pas d'échapper à l'impôt sur la fortune, mais bien de l'optimiser[2]. »
François Hollande est le premier signataire de la motion 1 présentée au congrès du Mans en novembre 2005. Ses soutiens principaux sont Martine Aubry, Jack Lang, DSK, Ségolène Royal, Julien Dray, Bertrand Delanoë, etc.
[modifier] Mandats électifs
- 14/03/1983 - 12/03/1989 : Membre du conseil municipal d'Ussel (Corrèze)
- 17/03/1989 - 18/06/1995 : Adjoint au maire de Tulle (Corrèze)
- 25/06/1995 - 18/03/2001 : Membre du conseil municipal de Tulle (Corrèze)
- depuis mars 2001-------- : Maire de Tulle (Corrèze)
- 23/03/1992 - 30/03/1992 : Membre du conseil régional du Limousin
- 16/03/1998 - 02/04/2001 : Membre du conseil régional du Limousin
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[modifier] Affiliations
Membre du conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques.[1]
[modifier] Anecdotes
- En 2005, François Hollande a reçu le prix Iznogoud.
- "Flanby" (ou "Flamby"), ce surnom repris dans dans le Langage du Canard enchaîné est initialement attribué à Arnaud Montebourg.
[modifier] Œuvres
- La gauche bouge, ouvrage collectif écrit sous le pseudonyme de Jean-François Trans, éd. Jean-Claude Lattès, 1985
- L'Heure des choix. Pour une économique politique, avec Pierre Moscovici, 1991, ISBN 2738101461
- L'Idée socialiste aujourd'hui, éd. Omnibus, 2001 (en collaboration)
- Devoirs de vérité, éd. Stock, 2006
[modifier] Notes
[modifier] Bibliographie
[modifier] Ouvrages
- François Bachy, François Hollande, un destin tranquille, éd. Plon, 2001 [Biographie] ; L'Énigme Hollande, éd. Plon, 2005 [Essai sur la situation actuelle et à venir du Premier secrétaire du PS]
- Claude Estier, Un combat centenaire. 1905-2005. Histoire des socialistes français, Le Cherche-midi éditeur, 2005
[modifier] Articles
- « De la rue de Solférino à la rue de Varenne ? — Hollande : quand le joker entre dans le jeu », Le Nouvel Observateur, 6 décembre 2001
- « François Hollande, l'autre pays du socialisme », Le Monde, 12 juin 2003
- « François Hollande — En situation, enfin », Challenges, 24 juin 2004
- « La consultation au PS sur l'Europe est une victoire personnelle de M. Hollande », Année politique, économique et sociale 2004, éd. Événements et tendances, 2005
[modifier] Lien externe
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mandat en cours |
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Catégories : Wikipédia:Triple révocation • Premier secrétaire du Parti socialiste (France) • Député de la Corrèze • Député européen 1999-2004 • Maire PS • Personnalité de la Cinquième République • Ancien élève de Sciences Po • Ancien élève des Hautes études commerciales (Paris) • Énarque • Personnalité normande • Naissance en 1954