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Histoire du cinéma français - Wikipédia

Histoire du cinéma français

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La France exerce depuis plus d'un siècle une influence majeure sur le cinéma européen et même mondial. Des Frères Lumière à Amélie Poulain, de la Nouvelle Vague à l'avant-garde, de Georges Méliès au Centre national de la cinématographie (CNC), du Festival de Cannes à l'exception culturelle, le cinéma français est présent sur tous les fronts. Mis à part l'Inde, c'est actuellement le seul cinéma national alternatif ayant parvenu à se structurer économiquement face au cinéma hollywoodien.

Sommaire

[modifier] Des Frères Lumière aux Enfants du Paradis

[modifier] Le cinématographe Lumière

Auguste et Louis Lumière
Auguste et Louis Lumière

À la fin du XIXe siècle, pendant les années héroïques du cinéma, la France fournit plusieurs pionniers importants. En premier lieu les frères Auguste et Louis Lumière, inventeurs du cinématographe. Le 13 février 1895, ils déposent le brevet du Cinématographe avant de présenter, le 22 mars 1895, en projection privée à Paris à la Société d’encouragement à l’industrie nationale, la Sortie de l'usine Lumière à Lyon. Après une tournée triomphale en France devant des spectateurs choisis, les Frères Lumière tentent l'expérience commerciale. Le 28 décembre 1895, la première projection publique et payante se déroule à Paris dans le salon indien du Grand Café, 14 Boulevard des Capucines. Au programme notamment l'Arroseur arrosé, le Repas de bébé, la Sortie de l'usine Lumière à Lyon. 35 spectateurs payants sont recensés le premier jour ; 35 francs de recette et 5 francs de bénéfice pour un loyer fixé à 30 francs, l'affaire était encore rentable. Suite aux articles élogieux de la presse parisienne, 2000 à 2500 spectateurs se pressent rapidement tous les jours ; le loyer reste lui fixé à seulement 30 francs par jour pour une durée minimum d'un an, contrat oblige. L'affaire devient très juteuse. 1895 est bien l'an 1 du cinéma.

Le genre en vogue est clairement le documentaire. Les opérateurs se contentent le plus souvent de poser leur caméra pour filmer la vie telle qu'elle est au bout de la rue ou à l'autre bout du monde.

Les frères Auguste et Louis Lumière ont permis le passage délicat entre l'époque des chercheurs et celle des utilisateurs. Et les utilisateurs sont nombreux à se presser chez les Lumière pour se lancer dans la cinématographie.

[modifier] Le cinéma muet

Voyage dans la lune de Méliès
Voyage dans la lune de Méliès

De Charles Pathé à Léon Gaumont en passant par Georges Méliès, les vocations ne manquent pas. Lumière, Pathé et Gaumont montent les premiers empires du cinéma, inondant le monde de leurs productions. Le cinéma est alors exclusivement muet et la barrière de la langue n'existe pas. L'image est elle universelle. On estime que la France produit alors près de 80% des films dans le monde. Il s'agit pour l'essentiel de courts métrages et de serials. Les Français jettent les premières bases des majors actuelles avec contrôle des tournages et des salles. Les Français chassent même sur les terres américaines, sous le nez d'Edison, fou de rage. Ce dernier exige, et obtient, l'expulsion des équipes de tournage françaises et fait notamment fermer en avril 1897 la filiale américaine de la compagnie Lumière.

L'un des premiers à envisager le cinéma non plus comme un témoignage mais comme un art est Georges Méliès. Il utilise les trucs et astuces en usage dans le monde des illusionnistes et les adapte pour le cinéma. Si les Frères Lumière ont inventé le cinématographe, Méliès a mis au monde l'art cinématographique. Il signe ainsi en 1902 le premier film de Science-fiction, le Voyage dans la Lune. Méliès réalise plus de 500 courts métrages, souvent peints à la main, entre 1896 et 1913. Outre Méliès, les autres grands noms du cinéma muet sont le burlesque Max Linder qui sera plus tard la source d'inspiration de Charles Chaplin, et Louis Feuillade réalisateur des premiers serials de la Gaumont : Fantômas et les Vampires avec Musidora.

On conserve aujourd'hui bien peu de films de cette période héroïque qui fut très prolifique. La pellicule était souvent grattée et réutilisée, parfois plusieurs fois, effaçant à jamais nombre d'œuvres. Méliès, lui-même, agissait ainsi.

Le problème du son mobilise quelques esprits et on met en place à Paris plusieurs salles sonorisées dès 1912, le Gaumont Palace au premier chef. Les compagnies sont toutefois hostiles à cette évolution et parviennent à bloquer toute évolution en ce sens. L'enjeu linguistique était déterminant car la France, désormais grignotée par les productions américaines et danoises notamment, ne pouvait pas se permettre le luxe de se contenter du seul marché francophone. On attendra donc deux décennies pour progresser à ce niveau, mais les compagnies françaises n'ont plus alors le gabarit de leurs homologues d'avant-guerre. Dès le déclenchement de la Grande Guerre, tous les tournages sont interdits car la pellicule coûte trop chère en matières premières, toutes dévolues à l'effort de guerre. Les Américains profitent de l'aubaine et dès 1919, 80% des entrées en France sont réalisés par des films américains ! De plus, les règles du jeu cinématographique ont changé avec l'avènement du long métrage. Sonné mais pas k.-o., le cinéma français se relève et voit émerger un mouvement souvent oublié, « l'avant-garde » qui représente une première école de cinématographie d'importance. Elle se pose, comme il se doit, en réaction à la génération précédente et tire l'essentiel de sa substance d'une aversion définitive contre la guerre. Citons ici le réalisateur Abel Gance qui s'éloigne ensuite des canons de « l'avant-garde » pour signer quelques chefs-d'œuvre du cinéma muet comme le grandiloquent Napoléon (1927). De surcroît, "La roue" que Gance réalise dès 1923 est unanimement considérée comme l'une des oeuvres les plus novatrices de l'époque, tant par la modernité de son montage que par l'établissement d'une sorte de sémantique du film dans la mesure ou il tend à proposer voire à imposer une palette des différents sens d'une même "figure de style" (l'iris et la surimpression notamment). Au lendemain de la première projection Cocteau déclara même qu'il y a le cinéma d'avant et d'après La roue. Hommage d'un maître à un génie trop souvent clabaudé.

[modifier] Les débuts du parlant

L'arrivée du cinéma parlant est un tremblement de terre qui réveille l'Endormie. 20 salles sonorisées sont recensées en France en 1929 ; elles sont déjà 1 000 en 1931 et 4 250 en 1937. Une belle génération de réalisateurs et une foule d'acteurs talentueux venant le plus souvent du théâtre, permettent la production de plusieurs chefs-d'œuvre. Le public suit, même si on reste très loin des chiffres anglais, typiques d'une civilisation urbaine tandis que la France compte encore la moitié de sa population à la campagne. 150 millions de spectateurs en 1929, 234 en 1931 puis 453 en 1938, la progression est belle. Elle s'arrête provisoirement là, car une grève paralyse pendant plusieurs mois le monde cinématographique français au premier semestre 1939. La guerre met tout le monde d'accord… La période révèle les premières vedettes du cinéma parlant. Citons ici Arletty, Fernandel, Jean Gabin, Raimu et Michel Simon du côté des acteurs, Sacha Guitry, Julien Duvivier, Jean Renoir et Marcel Pagnol pour ne citer qu'eux, chez les réalisateurs.

[modifier] 1940-1945 : le cinéma sous l'occupation

Contrairement à une légende répandue, le cinéma français ne retrouve jamais ses niveaux d'avant-guerre pendant le conflit. Loin de là même. La meilleure année, 1943, on atteint exceptionnellement la barre des 304 millions de spectateurs. Le gâteau se réduit, mais il reste important. Les Enfants du paradis, chef-d'œuvre tourné pendant le conflit, fut réalisé avec une bonne dose de système D afin de compenser les carences financières.

[modifier] 1945-1980 : qualité française, nouvelle vague, cinémas populaires

Contraintes par les accords Blum-Byrnes entre la France et les États-Unis, les salles françaises connaissent un nouveau raz de marée de films américains. Il fallait rattraper quatre ans de guerre, et le Dictateur, réalisé en 1940, est en tête du box-office français en 1945, tout un symbole. Il en est de même pour Autant en emporte le vent. De plus dans les années 1950 et 1960, le cinéma américain connaît son âge d'or. Films noirs, comédies musicales, westerns, comédies sophistiquées interprétées par les grandes stars hollywoodiennes déferlent sur la France, à la grande joie d'une jeune génération de cinéphiles et au grand dam d'une production française qui a du mal à retrouver son lustre d'avant-guerre. En 1946 est créé le Centre national de la cinématographie (CNC) pour organiser et soutenir le cinéma français. Il est placé sous l'autorité du ministère de la Culture. En 1948, une taxe est prélevée sur chaque billet pour aider au redressement de l'industrie cinématographique. Plus tard, André Malraux accentue cette aide financière. Jusqu'à nos jours, les pouvoirs publics vont aider financièrement le cinéma français à résister à la concurrence américaine. Pour compenser leur faiblesse financière, les producteurs français se tournent souvent vers des coproductions avec l'Italie dont le cinéma est en plein essor. Les nombreuses coproductions avec l'Italie créent une interaction très forte entre les deux cinématographies : des stars françaises comme Alain Delon ou italiennes comme Gina Lollobrigida alternent films en France et en Italie.

Dans le même temps, le Festival de Cannes, dont le lancement fut repoussé par la guerre (créé en 1939, mais première édition en 1946), rattrape vite son retard sur son concurrent vénitien et s'affirme, très rapidement, comme le plus prestigieux des festivals cinématographiques. Le festival de Cannes ainsi que de nombreux ciné-clubs qui se créent un peu partout en France aussi bien dans les villes, les établissements scolaires, les entreprises et de nombreuses salles labellisées Art et Essai, permettent au cinéma français de garder une fenêtre ouverte sur le monde.

Par ailleurs, la richesse de la critique cinématographique française, qui s'exprime dans des revues spécialisées comme la Revue du cinéma, les Cahiers du cinéma ou Positif favorise l'éclosion d'une réflexion critique sur le cinéma, incomparable dans le monde, qui enfantera et accompagnera la Nouvelle Vague.

Dans les années 1950, les entrées en salle battent des records, avec une moyenne de 400 millions par an durant la décennie. Cet engouement populaire profite aussi bien aux films américains que français : c'est une période d'euphorie pour le cinéma hexagonal.

[modifier] La qualité française ou le cinéma de papa

Pour attirer un grand nombre de spectateurs et se démarquer du cinéma américain, les producteurs français s'appuient sur les stars d'avant-guerre comme Jean Gabin, Gaby Morlay, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Jean Marais. Les nouvelles stars sont rares : Gérard Philipe qui restera en haut de l'affiche jusqu'à sa mort, Simone Signoret, Martine Carol et il faut attendre 1956 et l'arrivée de la sulfureuse et controversée Brigitte Bardot avec Et Dieu… créa la femme pour qu'émerge une nouvelle grande star française.

Dans l'immédiat après-guerre, le cinéma français rend hommage aux résistants : la Bataille du rail de René Clément sort en 1946 et Jean-Pierre Melville adapte en 1947 le roman de Vercors, le Silence de la mer.

Mais le cinéma français des années 1950 est surtout caractérisé par ce que François Truffaut appelle en 1954 dans son article Une certaine tendance du cinéma français : la qualité française.

Celle-ci est d'abord un cinéma de studio et de scénaristes. Elle est friande d'adaptations littéraires et des films en costumes. Dans cet art du studio et de l'adaptation littéraire, Max Ophuls excelle. Dans le Plaisir, adaptation de nouvelles de Guy de Maupassant, il profite au maximum des possibilités que lui offre le studio. Mais pour Truffaut et la jeune critique française, Ophuls est le cinéaste qui confirme la règle. La qualité française est caractérisée au mieux par des films souvent très bien scénarisés notamment par Jean Aurenche et Pierre Bost, mais manquant de réalisme (studio, dialogues littéraires) : le Diable au corps de Claude Autant-Lara, La Symphonie pastorale de Jean Delannoy, Jeux interdits de René Clément. Pour Truffaut, le rôle du réalisateur, simple technicien garant de la qualité de l'image, se limite à mettre en image le scénario.

[modifier] La Nouvelle Vague

Voir article détaillé : Nouvelle vague

[modifier] Première génération

À l'étroit dans le cadre des studios, une école de cinéastes prend la clé des champs et fonde la Nouvelle Vague. L'éternel débat qui consiste à savoir si la Nouvelle Vague est une révolution de metteurs en scène ou de chefs opérateurs ne sera d'évidence jamais tranché : il s'agit pour cette génération de s'affranchir des contraintes du studio et de la qualité française, au moment où l'industrie sort des caméras plus légères facilitant la tournage à l'épaule et en extérieur.

Le magazine spécialisé les Cahiers du cinéma fondé en 1951 par André Bazin tient un rôle prépondérant dans l'émergence et l'évolution de ce mouvement. François Truffaut et Claude Chabrol sont deux des plus talentueux réalisateurs de cette école, tandis que la place d'égérie revient de droit à Bernadette Lafont. Parmi les films majeurs, citons les Quatre Cents Coups (1959) de Truffaut ou À bout de souffle de Godard (1960) avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg.

[modifier] Deuxième génération

[modifier] Cinémas populaires

[modifier] De cape et d'épée

Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire durant des années 1950-60. Gérard Philipe a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de Fanfan la Tulipe en 1952. C'est ensuite Georges Marchal qui prit du panache avec Les Trois Mousquetaires d'André Hunebelle (1953), Le Vicomte de Bragelonne (Il Visconte di Bragelonne) de Fernando Cerchio (1954), Les Aventures de Gil Blas de Santillane (Una Aventura de Gil Blas) de René Jolivet et Ricardo Muñoz Suay (1956). Il céda la place, dès 1957, à Jean Marais qui fut le héros de La Tour, prends garde ! de Georges Lampin et enchaîna avec Le Bossu et Le Capitan en 1960, Le Capitaine Fracasse et Le Miracle des loups en 1961, Le Masque de fer en 1962. Puis c'est Gérard Barray qui prit la relève, principalement dans des réalisations de Bernard Borderie : Les Trois Mousquetaires (en deux époques, 1961), Le Chevalier de Pardaillan (1962) et Hardi ! Pardaillan (1964). Barray fut aussi le Scaramouche (La Máscara de Scaramouche) d'Antonio Isasi-Isasmendi en 1963.

Dans le genre, on trouve également des déclinaisons humoristiques comme Cadet Rousselle d'André Hunebelle (avec François Perrier et Bourvil, 1954) ou historiques comme Cartouche de Philippe de Broca et Mandrin, bandit gentilhomme de Jean-Paul Le Chanois en 1962. Sans oublier la saga sentimentale d'Angélique Marquise des Anges de Bernard Borderie avec Michèle Mercier (5 films entre 1964 et 1968).

Mais c'est en France que le genre trouvera un nouveau souffle grâce aux deux adaptations réalisées avec succès par Jean-Paul Rappeneau (qu'il avait déjà brillamment abordé en 1971 avec Les Mariés de l'an II) : Cyrano de Bergerac avec Gérard Depardieu (1990) et Le Hussard sur le toit avec Olivier Martinez (1995). Une version féminine, La Fille de d'Artagnan avec Sophie Marceau, réalisée par Bertrand Tavernier en 1994, renforça ce nouvel élan. En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public : Le Libertin de Gabriel Aghion (2000) ou Blanche de Bernie Bonvoisin (2002).

[modifier] Comédies à la française

[modifier] Le polar français d'Audiard à Melville

[modifier] Le vedettariat du cinéma français

Après les Arletty, Darrieux et Morgan, les Martine Carol et Brigitte Bardot, le peloton de tête des vedettes françaises est dominé par les noms de Jeanne Moreau, d'Annie Girardot et Romy Schneider, de Isabelle Huppert et Nathalie Baye. Ce sont aussi les stars "prisonnières de leur physique" : Dominique Sanda est toujours l'énigmatique, Anny Duperey sa sœur brune, Catherine Deneuve la froide blonde comme sa Belle de jour, Miou-Miou la valseuse au style de gavroche, Claude Jade la jeune fille que chacun voudrait inviter à sa table, Audrey Tautou est son héritière, la fabuleuse Amélie…

Les vedettes masculines sont d'après le symboles du sexe comme Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo et hommes profilés comme Jean-Louis Trintignant, Michel Piccoli, Philippe Noiret et Michel Serrault. Gérard Depardieu est l'héritier de Jean Gabin, qui est le grand-père cinéphile de Samuel Le Bihan

[modifier] 1980 - 2005 : crise et renouveau du cinéma français

La concurrence avec la télévision se pose dès cette période. Doucement mais sûrement, le nombre des ménages équipés de téléviseur augmente tandis que celui des spectateurs en salle décroît. Dans son malheur, la France souffre moins que son voisin anglais qui enregistre un véritable effondrement passant de 1,7 milliards de spectateurs en 1947 à 193 millions en 1970. En France, on passe aux mêmes dates de 424 millions à 184 millions. Depuis lors, les recettes françaises seront supérieures à celles enregistrées en Grande-Bretagne. Les Britanniques touchent le fond en 1984 avec 53 millions de spectateurs. En France, le point bas est à 116 millions en 1992. Aujourd'hui, les chiffres des deux côtés de la Manche sont comparables avec un léger avantage à la France (174 contre 167 millions en 2003).

Le rebond du cinéma français s'explique par le renouvellement du parc des salles. Les multiplexes poussent comme des champignons poussant les salles classiques, qui tentent de faire de la résistance, à suivre ce mouvement de rénovation. Les investissements sont élevés mais avec plus de 5 300 salles, la France est le pays d'Europe le mieux équipé.

Le CNC est également un élément explicatif du rebond du cinéma français en permettant d'assurer par roulement un système d'avance sur recettes qui permet la réalisation de nombreux films. On a souvent vilipendé le cinéma français pour son organisation, et une commission d'enquête parlementaire a même étudié le dossier. Les conclusions de cette commission sont édifiantes, car elles brisent nombre de légendes. Le principe du CNC n'implique pas de fonds publics et le parlement français veillera à recommander un système qui, depuis déjà un demi-siècle, a prouvé son efficacité. Les aides publiques existent, mais elles n'atteignent pas les montants enregistrés notamment en Angleterre où les résultats sont décevants. Aujourd'hui, nombre de pays se dotent de structures comparables au CNC. Le premier des deux piliers du financement du cinéma français est la taxe de solidarité prélevée sur tous les tickets vendus en France. Seconde mamelle du cinéma français, les chaînes de télévision. Le cahier des charges des chaînes comprend des obligations importantes en matière de production. L'association Ciné-TV est d'autant plus logique, que la Télévision consomme les films à haute dose. C'est d'autant plus vrai depuis l'arrivée de Canal+ en 1984 et l'explosion récente du nombre de chaînes spécialisées dans le cinéma, sous tous ses aspects.

Le talent des artistes, réalisateurs ou acteurs, techniciens ou intermittents, est évidemment sollicité. Après la vague des Louis de Funès, Bourvil, Lino Ventura, Alain Delon et autres Bernard Blier, et les inoubliables Tontons flingueurs qui mettent en valeur scénaristes et dialoguistes au même rang que les acteurs et réalisateurs, Patrick Dewaere, Gérard Depardieu ou Isabelle Adjani prennent le relais. Quand Jean-Jacques Beineix réalisa Diva en 1981, il initia le début de la vague des années 80 du cinéma français. Dans son sillage, citons 37°2 le matin (1986) de Beineix, le Grand Bleu (1988) de Luc Besson et les Amants du Pont-Neuf (1991) de Leos Carax. Jean-Pierre Jeunet, Mathieu Kassovitz représentent la dernière génération des réalisateurs au talent reconnu.

Afin de mettre en lumière ses vedettes, le cinéma français se dote d'une institution calquée sur le modèle des Oscars américains, les Césars (1976). Ce rendez-vous annuel de la profession ne permet pas de réconcilier les différentes chapelles du cinéma français : le cinéma d'auteur et son homologue plus commercial, le cinéma sérieux et la comédie, le clan x et le clan y. Le cinéma peut se décrire sous forme de familles et plus vraiment d'écoles ; les transferts sont rares. On passe, il est vrai, assez difficilement de l'univers d'un Alain Chabat à celui d'un Jean-Luc Godard. Cette forme de cloisonnement du cinéma français a au moins l'avantage de permettre l'exposition d'univers artistiques très différents. Cette diversité est l'une des forces du cinéma français.

La culture n'est pas un bien de consommation comme les autres. C'est le mot d'ordre des cinéastes français révoltés contre les tentatives américaines de briser les digues protégeant encore ce qui peut l'être en matière culturelle. Pour les libéraux, le cinéma est un moyen de faire des affaires comme un autre ; dans l'autre camp, on met surtout en avant le caractère artistique de l'œuvre cinématographique. Ce débat dépasse de beaucoup la seule sphère du cinéma, mais il se devait d'être mentionné ici car le monde du cinéma fut particulièrement actif dans ce combat : la fameuse exception culturelle. Battus sur ce coup, les Américains contre-attaquent en 2004 en tentant de s'infiltrer dans le dédale des productions françaises à travers le cheval de Troie Jean-Pierre Jeunet. Son film Un long dimanche de fiançailles, d'abord classé français et traité financièrement comme tel, est finalement rejeté par la commission au moment de sa sortie en salle (novembre 2004).

Le petit monde du cinéma français fut particulièrement touché par la réforme du statut des intermittents du spectacle menée en 2003. Ce statut unique au monde permet aux artistes de second plan ou en devenir de vivre dans des conditions décentes. Ce système de solidarité professionnelle fut vampirisé par le monde de la télévision et de la communication, générant des abus manifestes. Le cinéma était peu concerné par ces abus. Malgré ces évolutions, le cinéma français produit environ 200 films de long métrage par an et une multitude de courts métrages. Ces derniers manquent cruellement d'exposition car la tradition du court métrage en ouverture d'un long n'est plus du tout de mise aujourd'hui.

Le Festival de Cannes n'a jamais quitté le haut de l'affiche. Derrière ce monument historique, d'autres festivals spécialisés se montent un peu partout dans l'Hexagone. Et il y en a vraiment pour tous les goûts, du cinéma italien au film policier en passant par le film fantastique, le cinéma comique ou les films de femmes. Ces festivals dynamisent évidemment le territoire, car l'écrasante majorité d'entre eux sont localisés en Province. Paris peut se targuer d'être une grande capitale mondiale du cinéma, mais elle n'a pas de grand festival, excepté le Festival Paris Cinéma, qui n'a pas la même approche que son homologue cannois. En revanche, Paris est décisionnaire en matière de production, attire nombre de tournages français ou étrangers et fait figure de capitale mondiale de la cinéphilie. Avec 376 salles à Paris intra-muros et plus de 30 millions de spectateurs par an, la ville lumière dispose d'une base solide. L'offre cinématographique est la plus ouverte au monde avec des productions en provenance des cinq continents. La Cinémathèque, mise en place par Henri Langlois, offre de plus une collection remarquable et une programmation de grand intérêt.

[modifier] Personnalités notables du cinéma français

[modifier] Comédiens marquants

Isabelle Adjani | Arletty | Fanny Ardant | Daniel Auteuil | Brigitte Bardot | Harry Baur | Emmanuelle Béart | Jean-Paul Belmondo | Juliette Binoche | Michel Blanc | Bernard Blier | Sandrine Bonnaire | Carole Bouquet | Bourvil | Claude Brasseur | Pierre Brasseur | Jean-Claude Brialy | Dany Carrel | Jean-Pierre Cassel | Vincent Cassel | Alain Chabat | Christian Clavier | Clovis Cornillac | Danielle Darrieux | Jamel Debouze | Louis de Funès | Alain Delon | Catherine Deneuve | Gérard Depardieu | Patrick Dewaere | Françoise Dorléac | Fernandel | Brigitte Fossey | Pierre Fresnay | Jean Gabin | Michel Galabru | Julie Gayet | Annie Girardot | Bernard Giraudeau | Isabelle Huppert | Francis Huster | Claude Jade | Marlène Jobert | Louis Jouvet | Gérard Jugnot | Mathieu Kassovitz | Christophe Lambert | Bernadette Lafont | Jean-Pierre Léaud | Samuel Le Bihan | Jean Lefebvre | Robert Le Vigan | Vincent Lindon | Fabrice Luchini | Benoît Magimel | Jean Marais | Sophie Marceau | Jean-Pierre Marielle | Michèle Mercier | Miou-Miou | Yves Montand | Jeanne Moreau | Michèle Morgan | Gaby Morlay | Philippe Noiret | Jacques Perrin | Gérard Philipe | Michel Piccoli | Raimu | Jean Reno | Claude Rich | Pierre Richard | Jean Rochefort | Françoise Rosay | Dominique Sanda | Romy Schneider | Michel Serrault | Simone Signoret | Michel Simon | Audrey Tautou | Jean-Louis Trintignant | Lino Ventura

[modifier] Réalisateurs marquants

[modifier] Dialoguistes marquants

[modifier] Compositeurs de musique de film marquants

[modifier] Voir aussi

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