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Saint-Lô

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Saint-Lô
Carte de localisation de Saint-Lô
Image:Transparent3x3.gif
Pays
drapeau de la France
France
Région Basse-Normandie
Département Manche
(préfecture)
Arrondissement Arrondissement de Saint-Lô
(chef-lieu)
Canton chef-lieu de 2 cantons
Code INSEE 50502
Code postal 50000
Maire
Mandat en cours
François Digard
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de l'agglomération saint-loise
Latitude 49° 06’ 55’’ Nord
Longitude 01° 05’ 25’’ Ouest
Altitude 7 m (mini) – 134 m (maxi)
Superficie 23,19 km2
Population sans
doubles comptes
20 090 hab.
(1999)
Densité 866 hab./km2

Saint-Lô (aussi orthographiée Saint-Laud) est une commune française d'environ 20 000 habitants, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.

Bien qu'elle ne soit que la deuxième plus grande ville de la Manche après Cherbourg, elle demeure la préfecture et le chef-lieu du département. Elle est également chef-lieu d'un arrondissement et de deux cantons (Saint-Lô-Est - Saint-Lô-Ouest).

Ses habitants sont appelés Saint-Lois(es), Laudois(es), Laudien(ne)s ou Laudinien(ne)s[1].

Ville martyre de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Lô fut décorée de la Légion d'honneur en 1948 et reçut le surnom de capitale des ruines de la part de Mgr Bernard Jacqueline, ancien nonce apostolique et historien érudit.

Vue générale de Saint-Lô
Vue générale de Saint-Lô
Saint-Lô, sa tour Notre-Dame et ses remparts
Saint-Lô, sa tour Notre-Dame et ses remparts
Remparts de Saint-Lô
Remparts de Saint-Lô

Sommaire

[modifier] Géographie

Saint-Lô est situé dans le centre de la Manche, au milieu du bocage saint-lois. Le centre-ville se situe sur un éperon rocheux en schiste appartenant au massif armoricain qui domine la Vire. Elle est au confluent de la Dollée et du Torteron, deux rivières maintenant souterraines (on parle toujours de la rue Torteron et du vallon de la Dollée).

La cité, anciennement appelé Briovère, « le pont sur la Vire » en langue celtique, est née sur un éperon rocheux au confluent de la Vire, la Dollée et le Torteron, dans le Cotentin. Ce cœur historique de la ville est devenu « L'Enclos », un site bien adapté à la défense passive.

En 1964, elle absorba deux villages voisins, Sainte-Croix-de-Saint-Lô et Saint-Thomas-de-Saint-Lô.

[modifier] Climat

Saint-Lô bénéficie du climat doux océanique caractérisé par des hivers doux et des étés tempérés.

Elle compte une pluviométrie annuelle moyenne de 800 à 900 ml/an. Les pluies sont assez fréquentes tout au long de l'année mais plus abondantes en automne et en hiver, en liaison avec les perturbations venant de l'océan Atlantique. Rarement intenses, elles tombent souvent sous forme de bruine (crachin).

La température moyenne est de 10°C[2]

  • en hiver, la température moyenne oscille entre 1°C et 7°C. On compte entre 30 et 40 journées de gel par année
  • en été, la température moyenne est située autour de 20°C.

[modifier] Transports

Saint-Lô est situé au centre du département de la Manche et constitue donc un nœud de communication entre le Nord-Cotentin et le Sud-Manche.

  • Au niveau routier[3]:

Saint-lô se situant à mi-chemin de l'axe Coutances-Bayeux ( D972), une rocade a été mise en service dans les années 80 pour permettre le désengorgement de la ville par le sud.

Plus récemment, pour désenclaver le port de Cherbourg, la région et le département ont décidé la construction d'une 2×2 voies, la route nationale 174. Elle constitue un maillon de la route européenne E03 et permet une liaison directe vers Rennes et l'Europe du sud par l'échangeur de Guilberville. Aujourd'hui le tronçon sud relie Saint-Lô directement à l'autoroute A84, permettant un accès autoroutier vers Caen et Rennes. La mise en service du tronçon nord actuellement en travaux permettra quand à lui un accès vers Cherbourg et l'Angleterre via la Route nationale 13. La construction de la 2×2 voies a permis l'extension de la petite rocade sud vers l'ouest et sa mutation en véritable périphérique urbain. Elle a également permis la création et l'extension de nouvelles zones d'activités qui contribue fortement à l'essor actuel de l'agglomération.

  • Liaisons ferroviaires:

Saint-Lô dispose d'une gare ferroviaire avec, en majorité, des liaisons passagers en direction de Caen via Lison et de Rennes via Dol de Bretagne. Suite à l'électrification de la section ferroviaire Lison-Saint-Lô, une ligne de train directe Saint-Lô / Paris Saint-Lazare pourrait être testée durant 2 ans, avec un aller-retour quotidien.

  • Réseau de transport urbain:

Le transport urbain est assuré par les Transports urbains Saint-Lô Agneaux (TUSA), crée en 1980. Le réseau est composé de quatre lignes avec 15 bus, pour un total de 38km. En 2003, la société a enregistré plus de 740 000 voyages [4].

[modifier] Histoire

Saint-Lô a longtemps été un centre important de l'économie normande. Elle a ainsi attiré la convoitise des peuples voisins, notamment des Anglais, ayant pour conséquence des nombreuses invasions successives. Elle a perdu sa position dominante vers la fin du XIXe siècle car elle n'a pas su profiter de la première révolution industrielle qui a au contraire beaucoup touchée la population majoritairement paysanne. La politique de décentralisation permet cependant à la ville de revenir au premier plan.

[modifier] Briovère

Il existe une forme d’habitat dès l’époque gallo-romaine. La cité s'appelait alors Briovère (ou Briovera), « le pont sur la Vire » en langue celtique. Occupée par la tribu gauloise des Unelles du Cotentin, la ville fut conquise par les Romains dirigés par Quintus Titurius Sabinus en -56, après la défaite de leur chef Viridovix au Mont Castre [5]. Les Romains installent alors des domaines dans les alentours comme à Canisy, Marigny, Tessy-sur-Vire.

Puis, la région fut le théâtre des diverses invasions saxonnes pendant le IIIe siècle. Les Francs n'y établirent qu'un pouvoir administratif, Briovère ayant néanmoins le droit de battre de la monnaie. L'historien Claude Fauchet prétend que « le Coutentin, du temps mesme de nos rois Mérovingiens, estoit habité par les Sesnes (Saxons), pirates, et semble avoir esté abandonné par les Charliens, comme variable et trop esloigné de la correction de nos rois, aux Normands et autres escumeurs de mer... »

Le christianisme se développe assez tardivement ; on ne compte que quatre évêques de Coutances avant 511. Après la mort de l'évêque Laud de Coutances, il est béatifié et fut particulièrement honoré à Briovère, qui aurait abrité son tombeau. Un pèlerinage y était effectué et la ville pris alors le nom de Saint-Laud.

[modifier] Moyen Âge

Entrée principale de la ville
Entrée principale de la ville

Les Bretons dirigés par le duc Salomon, commencèrent à occuper la côte ouest du Cotentin à partir de 836. Devant leurs avancées, en août 867, Charles II le Chauve donna alors à Salomon le Comitatus Constantiensis, territoire sur lequel il n'avait guère d'influence.

En 889, les Vikings remontent la Vire et assiègent Saint-Lô. Protégée par des remparts solides construits un siècle auparavant par Charlemagne, la ville ne se rend pas. Les assaillants coupèrent alors l'approvisionnement en eau, ayant pour conséquence la reddition des habitants. Les Vikings massacrent les habitants, dont l'évêque de Coutances, puis rasent la ville. Le siège du diocèse fut se transporter à Rouen. C'est seulement en 1025 que l'évêque Herbert décide de remonter les murailles de Saint-Lô et de rétablir le siège épiscopal.

La tour Beaux-Regards domine la vallée de la Vire
La tour Beaux-Regards domine la vallée de la Vire

Puis, sous Geoffroy de Montbray, la ville connaît un bel essor économique, profitant de l'expédition des normands en Sicile. Robert Guiscard, un proche de Geoffroy, ramena d'Apulie et de Calabre un important butin (c'est grâce à ce trésor que Geoffroy fit rebâtir en 1056 la cathédrale de Coutances). Saint-Lô est réputée pour ses orfèvreries et même Mathilde de Flandre, la femme de Guillaume le Conquérant commanda deux candélabres pour l'abbaye aux Dames. La population de la région participa à la conquête de l'Angleterre.

À la mort d'Henri Ier Beauclerc en 1135, Étienne de Blois, comte de Mortain et Geoffroy d'Anjou se disputent la légitimité du royaume. Saint-Lô se range aux cotés d'Étienne mais fut prise en 1139 par l'armée des Plantagenêt en seulement trois jours. L'archevêque de Cantorbéry Thomas Becket passe à Saint-Lô et on lui dédia une église dont il ne reste aucune trace hormis le nom de la rue Saint-Thomas. En 1204, Saint-Lô se soumet à Philippe-Auguste et devient française. Pendant cette période de paix, la ville prospéra : on fit construire l'hôtel-Dieu sur les bords de la ville et une partie de l'église Notre-Dame. Saint Louis vient dans la cité à deux reprises, en 1256 et 1269. Saint-Lô est alors la troisième ville de Normandie derrière Rouen et Caen. Elle est spécialisée :

  • dans les tanneries avec l'appelation du cuir dit la vache de Saint-Lô. D'après Toustain de Billy, le seul commerce de lacets et aiguillettes de cuir se monte en 1555 à un million ;
  • dans la coutellerie : Un dicton du XVIe dit « Pour qui voudra avoir de bons couteaux, il faut aller à Saint-Laud » ;
  • dans l'orfèvrerie
  • dans les textiles, un des principaux centres de France. On compte plus de 2 000 tisserands[6], situés pour la plupart près de la Dollée , rivière moins puissantes que la Vire et au débit plus régulier. On importe la laine de tout le Cotentin. Une ordonnance du 20 juin 1460 fixe une lisière spéciale pour les draps de Saint-Lô.

Le 24 septembre 1351, le roi Jean le Bon crée un atelier monétaire mais ne reçoit le droit de frapper sous la lettre « S » qu'en 1389. En janvier 1538, la lettre « C » lui est attribuée. La ville fut dépossédée de son titre monétaire en 1693, au profit de Caen.

Du vieux Saint-Lô, il ne reste plus que quelques rues épargnées comme la rue Saint-Georges
Du vieux Saint-Lô, il ne reste plus que quelques rues épargnées comme la rue Saint-Georges

Puis c'est le retour des conflits avec la Guerre de Cent Ans. Geoffroy d'Harcourt, chevalier possédant des franchises dans le Nord-Cotentin, trahit le roi de France et prête hommage à Édouard III. En réaction, les barons Percy, Bacon et La Roche-Tesson sont décapités à Paris et leurs têtes seront exposées à Saint-Lô pendant deux ans. Les Anglais débarquent à Saint-Vaast-la-Hougue le 12 juillet 1346 puis se dirige vers Saint-Lô le 22. Jean Froissart la décrit « la grosse ville de Saint-Leu en Constentin,... pour le temps estoit durement riche et marchande »[7]. La ville fut alors de nouveau pillée. Puis la ville fut frappée par la grande peste en 1347.

La ville de Saint-Lô est reconquise en 1378 par Charles VI mais elle est perdue le 12 mars 1418. Dans cette période de troubles politiques, les petits seigneurs ne savent plus à qui soutenir. Et les Français reprennent Saint-Lô pour le compte de Charles VII le 12 septembre 1449. Le roi confirmant le statut de duché de Normandie, c'est au tour du duc de Bretagne de vouloir occuper la Manche, mais Saint-Lô repousse victorieusement une attaque en 1467 en décimant une partie des troupes bretonnes enfermées par surprise dans la rue Torteron. Le 9 novembre 1469, l'anneau ducal est brisé et la Normandie est définitivement intégrée au royaume de France.

[modifier] Du XVIe au XXe siècle

Jean-Baptiste Corot - La Vire à Saint-Lô (1850-1855) - Musée du Louvre
Jean-Baptiste Corot - La Vire à Saint-Lô (1850-1855) - Musée du Louvre

La période de paix est de retour mais le Cotentin perd de son importance. On notera la venue de François Ier en 1532, qui fut acclamé devant la porte du Neufbourg. Au XVIe siècle, le protestantisme gagne la Manche. Saint-Lô possèdent une église réformée dès 1555 et les premiers livres imprimés seront des ouvrages protestants. Les huguenots, tenants Saint-Lô et Carentan, allèrent piller Coutances en 1562 et se saisirent de l'évêque Artus de Cossé-Brissac qui fut traîné dans la ville de Saint-Lô sur un âne. Mais alors que l'édit de pacification d'Amboise avait incité la ville à se soumettre à Charles IX, en février 1574, les protestants normands font de Saint-Lô leur quartier général. Les troupes conduites par le Maréchal de Matignon assiègent la ville le 1er mai et passent à l'assaut dix jours après. On compte plus de 500 morts dont le chef Colombières, seigneur de Bricqueville mais le grand capitaine protestant Gabriel Ier de Montgomery s'échappa par la porte de la Dollée. La ville est cédée à Jacques II de Matignon qui fait construire la citadelle. La révolte des va-nu-pieds secoua un peu la région en 1636, lorsque le gouvernement voulait étendre la gabelle au Cotentin.

La région prospéra surtout dans la fabrication de bas de laine dits « d'estame ». En 1678, les reliques de Saint Laud sont ramenées à Notre-Dame. La route royale entre Paris et Cherbourg, construite vers 1761, passa à Saint-Lô, facilitant le commerce. La Révolution française de 1789 bouleverse le découpage administratif de la France et le chef lieu du département fut temporairement fixé à Coutances entre 1794 et 1796. Saint-Lô prend le nom républicain de « Rocher de la Liberté » et un arbre est planté sur le champ de mars, aménagé par les sans emploi en 1970. La ville est relativement épargné pendant le régime de la Terreur et on ne compte que quelque heurts avec les chouans.

Seule la cheminée de la papeterie résista à l'incendie
Seule la cheminée de la papeterie résista à l'incendie

La période napoléonienne voit la création du Haras national (voir plus bas). En 1827, Marie Thérèse de France, duchesse d'Angoulême, passe par Saint-Lô et elle est frappé par la beauté du paysage. Elle projeta alors de faire venir la mer jusqu'à Saint-Lô en rendant navigable la Vire. La création du canal de Vire et Taute en 1833 permit d'établir la liaison entre Carentan et Saint-Lô. Puis, par ordonnance du 10 juillet 1935, la Vire est classé navigable. Le baron Alfred Mosselman[8] construit un port à Saint-Lô en recrutant près de 250 détenus militaires et prisonniers espagnols. Un chantier de bateaux est crée et le trafic passe de 50 tonneaux en 1841 à plus de 132 en 1846. Mosselman lance alors des chalands et introduit sur la voie navigable la traction par les chevaux en aménageant des voies de halage. Plusieurs marchandises sont transitées mais principalement la tangue et la chaux provenant des carrières dePont-Hébert et de Cavigny. Il fait ainsi passer la production de chaux de 1233 tonnes en 1841 à 30 000 en 1858. En 1867, la papeterie de Valvire[9] est construite près du déversoir et fabriqua du papier d'emballage. Elle fut détruite par un incendie en 1930 et de l'usine il ne reste plus que la cheminée.

Saint-Lô fut écartée du tracé de la ligne ferroviaire Paris-Cherbourg car ses habitants, ayant peur du progrès industriel, refusèrent un tracé les reliant à Paris. Elle ne sera rattaché qu'en 1860 au réseau ferré. Au XIXe siècle, Saint-Lô, au cœur d'une riche région d'élevage, s'impose comme une grande place pour les foires aux animaux mais la peur de la population rurale vis-à-vis de la révolution industrielle bloque son développement. Le trafic fluvial ne voit transiter plus que 53 000 tonnes de marchandises dont seulement 6% de denrées. On constate également une fuite dans le canal et la Vire est déclassée en 1926. La région subit un important exode rural et subit les pertes humaines de la guerre de 1870 et de la première Guerre mondiale. La papeterie de Valvire brûle dans les années trente et ne sera jamais reconstruite.La démographie du département est très négative à partir de 1850. La ville aborde la deuxième guerre mondiale dans une situation déclinante

[modifier] La capitale des ruines

Entrée de la grotte dans les remparts
Saint-Lô, capitale des ruines
Saint-Lô, capitale des ruines
Ruines de la gare
Ruines de la gare

La France est envahie en 1940 et la 7e division de Panzers, commandés par Rommel, rentre en Basse-Normandie. L'objectif étant la prise du port de Cherbourg, le centre manchois est épargné et Saint-Lô se rendra dans la nuit du 17 juin 1940. Pendant l'occupation, la statue de la Laitière normande, réalisé par Arthur Le Duc est déboulonnée et fondue pour en faire des canons, malgré une opposition des élus locaux. En mars 1943, les Allemands décident de creuser un souterrain sous le rocher pour y installer un hôpital militaire. Des ouvriers issus du STO seront requis jusqu'en juin 1944. À cette date, le souterrain accueillera les malades de l'hôtel-Dieu situé juste en face et une partie de la population saint-loise[10]. Un soldat allemand est abattu en janvier 1944 et plusieurs Saint-Lois sont arrêtés ; Cinéma, théâtre et bars sont fermés, les postes de TSF confisqués et le couvre feu est avancé à 20 heures.

Les Américains décidèrent de bombarder la ville, située à un carrefour stratégique mais de relative importance, dans la nuit 6 au 7 juin 1944. Il fallait empêcher les renforts allemands stationnés en Bretagne de pouvoir remonter sur le front. Des tracts d’avertissement largués la veille furent dispersés par le vent sur les communes voisines. Saint-Lô est rasé à 95% par l'aviation. Plus de 200 prisonniers dont 76 patriotes périrent enfermés (de nos jours, seule subsiste la porte de l'édifice). On compte plus d’un millier de morts.

Alors que le haut commandement avait fixé la prise de la préfecture 9 jours après le débarquement, la bataille des haies ralentit fortement la progression américaine. De plus, de fortes intempéries, qui ont eu lieu autour du 9 juillet, transforment les terres en champs boueux.

La conquête de Saint-Lô fut confiée au XIXe corps de la première armée américaine, placé sous le commandement du général Corlett. Le 15 juillet 1944, elle regroupe :

  • La 29e division placée sur la route de Bayeux, près de Martinville. Elle a à sa tête le général Gehardt.
  • Le 30e division placée sur la route de Périers, près du Mesnil-Durand
  • La 35e division placée sur la route d'Isigny, éprouvant des difficultés à Pont-Hébert

En face, deux corps d'armée allemande sont sur le front de Saint-Lô : la 352e division d'infanterie commandée par le général Krais et la 3e division du 2e corps de parachutistes commandée par le général Eugen Meindl.

La 29e division attaqua le secteur Nord-Est de Saint-Lô près de la Madeleine. Un bataillon dirigé par le major Bingham, dit le « bataillon perdu », se retrouvera isolé pendant toute une journée sans munitions et avec peu de nourriture. On comptait 25 blessés et seulement trois infirmiers alors que les forces allemandes étaient toute proches. Des avions ont même dû larguer des poches de plasma. La colline de Martinville était, quant à elle, arrosée continuellement par l'artillerie allemande. Le 17 juillet, le 3e bataillon du général Thomas D. Howie rejoint vers 4h30 le bataillon perdu. Caché sous la végétation, le 3e bataillon avait pour ordre de ne pas riposter aux tirs ennemis et de ne se servir que de la baïonnette. Si la jonction était réussie, un obus de mortier éclata près du Major, le touchant mortellement. La position fut alors lourdement attaquée, empêchant un quelconque mouvement de la journée.

Le monument du major Howie
Le monument du major Howie

Le 17 juillet, le capitaine Puntenney demanda l'appui de l'artillerie et de l'aviation pour disperser les troupes allemandes. Les GI, à court de munitions, prirent tout de même le carrefour de la Madeleine grâce à un dépôt de mines, abandonné des Allemands. Le 115e, quant à lui, contourna la Luzerne pour se déployer dans le bas de la vallée de la Dollée. Le 18 juillet, une compagnie du 116e rétablit la jonction avec la position de la Madeleine et les Allemands se replient à l'Ouest vers Rampan. Un groupe d'opération est placé sous la direction du général Norman D. Cota pour former la Task Force C. Vers 15 heures, les blindés longent la route d'Isigny, suivis des rangs de soldats. Ils arrivèrent à Saint-Lô par le quartier de la bascule, près de l'église Sainte-Croix. L'armée se regroupa sur la place du Champ-de-Mars et contrôla les points stratégiques de l'est de Saint-Lô (route de Carentan, route de Torigny, route de Bayeux) vers 18 heures. Surpris par la rapidité, les Allemands n'opposèrent que peu de résistance. Repliée sur le versant d'Agneaux, l'artillerie allemande pilonne les carrefours saint-lois, notamment celui de la Bascule, blessant plusieurs officiers dont le général Cotta. Ainsi, le major Glover S. Johns, commandant le 1er bataillon du 115e décida d'installer le poste de commandement dans le cimetière, dans le sous-sol du caveau funéraire de la famille Blanchet. On déposa la dépouille du major Howie sur les restes du clocher de Sainte-Croix pour rendre hommage à son courage, lui qui s'était promis d'être le premier soldat à entrer dans la ville. Le lendemain, les soldats arpentèrent les rues pour débusquer les tireurs embusqués allemands, qui tentèrent sans succès une contre-attaque dans la nuit de 20. À 4h40, la 29e division laisse la ville au contrôle de la 35e division.

[modifier] La période après-guerre

vestige de l'ancienne prison
vestige de l'ancienne prison

Détruite en quasi-totalité (97%), Saint-Lô reçut le surnom peu enviable de Capitale des ruines, une expression popularisée par Samuel Beckett dans un reportage pour la BBC. L'église Notre-Dame située sur les remparts porte encore aujourd'hui les stigmates des bombardements et des affrontements sanglants qui eurent lieu.

La population revient timidement dans la ville. On dénombre 180 habitants le 12 août 1944 mais les autorités américaines décident de ne pas délivrer d'autorisation de résidence et de tickets de ravitaillement. Commence un long travail de déblaiement, notamment des cadavres des habitants et des soldats qui durera jusqu'au 15 octobre. Cependant, les responsables hésitèrent à reconstruire Saint-Lô ; en effet, certains avaient la volonté de laisser les ruines comme un témoignage de cité martyre et de reconstruire plus loin un nouveau Saint-Lô. La population refusa, préférant réhabiter sa ville.

Il ne reste plus beaucoup de traces des baraques en bois.
Il ne reste plus beaucoup de traces des baraques en bois.

En avril 1945, le ministre de la reconstruction Raoul Dautry préconisa la construction de baraques provisoire en bois. Ces baraques sont construites grâce à la générosité des dons. Ainsi, l'association du Don suisse débloqua un crédit de 620 000 francs suisses pour construire des habitations et un centre social. Le 10 octobre 1949, la Suisse offre un lingot d'or à la ville qui rapportera 649 490 francs. On compte en 1948 dix cités, parfois composées de plus de 70 maisons. Les baraques étaient livrées en kit et il suffisait de les monter sur place. Chacune avait des spécificités différentes selon leur origine (suédoise, finlandaise, suisse, française, américaine, canadienne).

La Croix-Rouge irlandaise[11] participèrent à la construction d'un hôpital constitué de 25 bâtiments (situé au niveau du lycée Pasteur) et débarquèrent 174 tonnes de matériel. L’hôpital fut inauguré le dimanche 7 avril 1946 et l'équipe médicale irlandaise quitta Saint-Lô au début de janvier 1947. Cet hôpital, composé de baraques en bois, fonctionna jusqu'en 1956.

La première pierre de la reconstruction

En 1948, il faut à présent reconstruire en dur Saint-Lô. André Hilt, architecte en chef de la reconstruction, propose de conserver la trame générale de la ville en l'adaptant aux besoins modernes. Le président Vincent Auriol pose la première pierre quatre tout juste après le débarquement.

La fresque de Fernand Léger
La fresque de Fernand Léger
L'hôpital Mémorial France - Etats-Unis
L'hôpital Mémorial France - Etats-Unis

Les Américains, à l'origine du bombardement, décident de construire un hôpital moderne. Les plans sont réalisés par l'architecte Paul Nelson[12], décidé à construire un bâtiment de style contemporain. Situé route de Villedieu, les travaux commencent dès 1949. Il n'est achevé que le 10 mai 1956. Une mosaïque monumentale est réalisée par Fernand Léger, qui rend hommage à la paix et à l'amitié franco-française : deux mains se tendent vers le Cotentin symbolisé par une branche de pommier en fleur.

Le 29 novembre 1949, le journaliste Frédéric Pottecher[13] soumet l'hypothèse de ne pas déplacer la préfecture de la Manche à Saint-Lô. Il faut dire que pendant la reconstruction, celle-ci est placée temporairement à Coutances. L'ensemble de la population réagit et une pétition recueillie plus de 2 400 signatures : Dans le journal le Réveil, un article cite

« Revenez donc à Saint-Lô, Monsieur! Pas pour l'enterrement, mais pour voir la préfecture, les chantiers, les plans, le cran des sinistrés. Vous verrez avec quelle ardeur les Saint-Lois sauront vous botter les fesses » 

. La préfecture reviendra à Saint-Lô en 1953 dans des nouveaux locaux.

Le beffroi de la place

Saint-Lô est reconstruit. Le style dominant fut un néo-régionalisme fonctionnaliste, où le béton domine. Si ce choix, dicté par les circonstances et les problèmes immédiats du logement des Saint-Lois, laisse des regrets aujourd'hui, il fait de Saint-Lô, à une plus petite échelle que Le Havre ou Lorient, l'un des témoignages les plus frappants de la période de la Reconstruction. La commune profite de l'essor économique des Trente glorieuses et la population s'accroit de 30% entre 1968 et 1975. On construit des quartiers d'immeuble dans le vallon de la Dollée et du val Saint-Jean. Le théâtre est quant à lui inauguré en 1963. La ville continue son expansion en absorbant les deux communes voisines (Sainte-Croix-de-Saint-Lô et Saint-Thomas-de-Saint-Lô). La place de l'hôtel de ville est complètement réaménagée dans les années 90. La ville organise à l'occasion du cinquantième anniversaire du débarquement une grande manifestation. Les bords de la Vire sont réaménagés avec la réhabilitation du chemin du halage et la création d'une plage verte, place du quai à Tangue. Une gabarre a été reconstruite et sillonne d'ailleurs le cours d'eau, comme pour se souvenir de l'ancienne activité fluviale. En 2004, la zone du Boisjugan, composée de champs, est urbanisée avec la création d'habitations dans un cadre de préservation d'espaces vert et d'un grand centre aquatique.

Centre aquatique
Centre aquatique

[modifier] Administration de la ville de Saint-Lô depuis 1784

[modifier] Pendant la Révolution

Pour la période révolutionnaire, la destruction de la plupart des archives ne permet pas d’aboutir à un résultat définitif.

  • 1784 – juillet 1789 : François Bertrand de Bacilly de la Ponterie
issu d’une famille anoblie en 1698, il reçut Louis XVI à Saint-Lô en 1786.
  • juillet 1789 – fin 1789 : Pierre Louis Denier des Fresnes (1751-1797).
Il fut d'abord conseiller du Roi et lieutenant particulier assesseur criminel au Bailliage de Saint-Lô. Puis il faut maire de Saint-Lô et commissaire du Directoire exécutif pour les tribunaux du département.[14]
  • fin 1789 - novembre 1790 : Jacques-Michel-François Oury de Boisval
  • novembre 1790 - ???? : Antoine Vieillard Boismartin (1747-1815)
avocat réputé et dramaturge, il ramène la régularité dans les finances de la ville et fait établir le Champ de Mars et la Place des Beaux-Regards.
  • ???? - novembre 1791 : M. Dubuisson, capitaine de la milice nationale en 1789.
  • novembre 1791 – 3 décembre 1792 : Jacques-Michel-François Oury de Boisval
  • 3 décembre 1792 – 8 janvier 1794 : Antoine Vieillard Boismartin
il est révoqué en 1794 pour avoir porté le deuil à la mort de Louis XVI.
  • 8 janvier 1794 - ???? : Jacques-Michel-François Oury de Boisval
  • ???? - 1799 : Jean-Baptiste Antoine Bernard (1815)
Il fut membre de l’administration du département en 1791 puis premier avocat du roi au baillage. Il fut également membre du conseil du département en novembre 1792, donna sa démission pour cause d’incompatibilité et suspendu en septembre 1793 pour cause de fédéralisme[15]

[modifier] Empires et Restauration

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité
17991803 François Alexandre Léonor Le Jolis de Villiers [16] (1760-1845) [17]
1803 – 1811 Louis Alexandre Félix Guillot
1811 – 1815 Antoine Vieillard Boismartin
1815 – 11 novembre 1818 Pierre Antoine Théodore Pinel de Vauval (1767 – 1848) avocat de Saint-Sauveur-le-Vicomte
11 novembre 1818 – 30 mars 1832 Pierre Louis Clément[18] (1776 – 1852)
30 mars 1832 – 30 août 1840 Gilles Le menuet de la Juganerie (1773 – 1860) avocat et magistrat
30 août 1840 – 15 août 1843 Paul Louis Clément
15 août 1843 – 6 mars 1848 Pierre Philippe Lecardonnel (1792 – 1860)
6 mars 1848 – 20 juin 1849 Paul Louis Clément
20 juin 1849 – 1868 Ernest Dubois[19] (1800 – 1873)
1868 – 1870 Louis Auvray[20] (1808 – 1871) Polytechnicien

[modifier] La IIIe République

Liste des maires de la IIIe République
Période Identité Parti Qualité
1870 – 7 février 1874 Auguste Houssin Dumanoir[21] (1808 – 1889) Médecin
7 février 1874 – 20 mai 1888 Gustave Paul Rauline[22] (1822 – 1904)
20 mai 1888 – 20 décembre 1896 Henri Amiard[23] (1841 – 1896)
20 décembre 1896 – 15 mai 1904 Alfred Dussaux (1848 – 1915) avoué élu de gauche
15 mai 1904 – 7 avril 1907 Jules Dary (1839 - …) élu de gauche ancien négociant
7 avril 1907 – 10 mai 1908 René Thomas (1856 - 1937) élu de droite médecin
10 mai 1908 – 1915 Alfred Dussaux avoué élu de gauche
1915 – 1919 Auguste Leturc (1852 – 1924) docteur
1919 – 1925 Antoine Ludger[24] (mort en 1958) vétérinaire
1925 – 1926 Émile Enault (1871 – 1926) directeur du Journal de la Manche
1927 – 1929 Jules Herout[25] chef de division honoraire à la Préfecture
1929 – 1944 Anésime Périer (1876 – 1958) commerçant
Toutes les données ne nous sont pas encore connues.

[modifier] Depuis 1944

En 1944, le conseil municipal est suspendu et une délégation municipale, présidé par Georges Lavalley, est chargée d’administrer provisoirement la ville.

Liste des maires successifs depuis 1944
Période Identité Parti Qualité
18 mai 1945 – 4 mai 1953 Georges Lavalley (1894 – 1959) négociant
4 mai 1953 – 29 mars 1971 Henri Liébard (1909 – 1986) ingénieur T.P.E.
29 mars 1971 – 31 mars 1977 Jean Patounas (1916 – 1995) RPR chirurgien
31 mars 1977 – 11 mars 1983 Bernard Dupuis (1937-) PS ingénieur agricole
11 mars 1983 – 24 mars 1989 Jean Patounas (cf infra) RPR chirurgien
24 mars 1989 – 15 juin 1995 Bernard Dupuis(cf infra) PS ingénieur agricole
depuis 15 juin 1995 – - François Digard (1948-) UMP conseiller en publicité
Toutes les données ne nous sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1794 1800 1806 1820 1831 1836 1841 1846 1851
7304 6987 7601 8271 8421 9065 8951 - 9682
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9768 9810 9693 9287 9706 10121 10580 11445 11121
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
11604 12181 11855 10661 10718 10985 11814 6010 11778
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
16351 18615 23221 23212 21546 20090 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes


Évolution démographique

Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Héraldique

Blason historique de Saint-Lô
Blason historique de Saint-Lô
Statue de la Licorne à Saint-Lô

Blason de la ville de Saint-Lô :

« De gueules à la licorne saillante d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. » La licorne symbolise la pureté de la Vierge Marie à laquelle la ville fut consacrée. Les fleurs de lys ont été accordées par le roi Louis XI pour remercier Saint-Lô de sa fidélité à la couronne de France.

[modifier] Économie

La ville, carrefour entre Caen, Cherbourg et Rennes a une vocation naturelle de place de marché au centre du bocage manchois. Ville d'artisans et de commerce, qui doit une partie de sa prospérité à son statut de préfecture, elle n'a connu qu'une industrialisation tardive et tente d'affirmer aujourd'hui sa place dans l'industrie agroalimentaire régionale. Malgré cela, le pays saint-lois est devenu l'un des bassins les moins industriels de la région. Son taux de chômage de 6,7 % cache aussi un exode des jeunes travailleurs vers la région de Caen et Rennes. [26]

L'entrée en service de la Route nationale 174 a permis de désenclaver le centre Manche et de créer une nouvelle zone industrielle (ZAC Neptune).

[modifier] Industries

Saint-Lô fut probablement un lieu d'usines de coutellerie, car l'on disait au 16 siècle :Qui voudroit avoir bon couteau, Il faudroit aller à Saint-Lô[27]

  • Lecapitaine : fabrication de carrosseries automobiles et frigorifique - 320 employés - CA 33 M€
  • Moulinex : l'usine Moulinex a longtemps été la plus grande usine de Saint-Lô. Lorsque le groupe fit faillite en 2004, L'usine fut filialisée et appelée Compagnie générale des moteurs électriques qui fut rachetée par Euromoteurs. Le site saint-lois employait 150 employés et fabriquait des moteurs électriques de petite et moyenne puissance. Cependant, Euromoteurs a été mis en liquidation en 2007
  • Softway : Usine de cartes à puces. 80 salariés en février 2007. Sur les 250 personnes que l'entreprise prévoit d'employer « à terme », environ 90 d'entre elles seront des ingénieurs. Mais l'effectif de ces cadres hautement qualifiés est loin d'être assuré pour le moment en raison de difficultés de recrutement. Usine en construction actuellement. Pascal Baisnée, le PDG de Softway, est l'un des acteurs du Pôle transactions électroniques sécurisées

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Jacques Du Perron, poète et diplomate
  • Daniel Saint, miniaturiste du XIXe siècle
  • Édouard-Léonor Havin, avocat et membre de la Convention
  • Urbain Le Verrier, astronome et mathématicien, né à Saint-Lô en 1811, où il passera les premières années de son enfance. Une plaque est installée place du Champ-de-Mars, sur l'immeuble où il vécut
  • Alexandre Blanchet
  • Octave Feuillet (1821-1890), écrivain, est né et mort à Saint-Lô. Sa maison natale existe toujours, 2 rue Saint-Georges. Romancier et dramaturge à succès sous le Second Empire, il était considéré comme « l'écrivain bourgeois » de cette époque, et fut élu à l'Académie française à seulement 40 ans
  • Valérie Feuillet (1832-1906), écrivaine et femme du précédent
  • Samuel Beckett, écrivain, qui s'engage comme officier d'intendance à l'hôpital irlandais de Saint-Lô. Il dédia quatre vers aujourd'hui gravés à l'entrée du Musée des Beaux-Arts :
« Vire will wind in other shadows « Les méandres de la Vire charrieront d'autres ombres
Unborn though the bright ways tremble à venir qui vacillent encore dans la lumière des chemins
And the old mind ghost-forsaken et le vieux crâne vidé de ses spectres
Sink into its havoc » se noiera dans son propre chaos »

[modifier] La culture à Saint-Lô

Lieux

  • Centre culturel Jean Lurçat: médiatèque, auditorium, école de dessin, maison des associations et musée des beaux-arts.
  • Ecole de musique municipale
  • Théatre Roger Ferdinand
  • Le Normandy: salle de concerts de musique POP Electro
  • Atelier d'artistes "Art-Plume" dans le vallon de la Dollée


Événements

  • Festival Culture asiatique et manga (en février)
  • Foire aux Croutes (en septembre): exposition et vente de tableaux d'artistes locaux et vide-grenier
  • Les Hétéroclites (septembre): Théatre de rue, acrobatie, musique, dans l'ambiance bucolique du vallon de la Dollée.
  • Les rendez-vous soniques: festival de musique (novembre).
  • Le festival de Chant choral Polyfollia.

[modifier] Sport

stade Louis Villemer

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Les remparts

Des remparts subsistent sur trois des quatre côtés de l'Enclos. Côté sud, le désastre de 1944 a eu l'effet paradoxal d'en dégager la base, où avaient poussé des maisons, rue du Torteron. La tour des Beaux-Regards, qui offre un panorama sur la Vire au sud-ouest et la tour de la Poudrière, impressionnant vestige militaire, sont les deux éléments les plus remarquables des remparts.

[modifier] L'église Notre-Dame

l'église Notre-Dame
l'église Notre-Dame

L'église paroissiale et ancienne collégiale Notre Dame (XIIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe et XXe siècles) est considérée à juste titre comme le symbole de la ville. Cette église dédiée à Notre Dame a pour origine la paroisse du château de Saint-Lô sur le mont Briovère : la paroisse de « l'Enclos » dont le patron était le seigneur du château, à savoir l'évêque de Coutances.

Avec l'activité des foires, de l'activité drapière et du pèlerinage à Notre Dame du Pilier, les bourgeois de Saint-Lô contribuèrent à l'agrandissement et à l'embellissement progressif de leur église paroissiale. La nef de cinq travées barlongues date du premier tiers du XIVe siècle ainsi que ses collatéraux immédiats ; les corbeilles de feuillage des chapiteaux sont très caractéristique de l'époque. La tour nord date aussi du XIVe et la tour sud date de 1464, d'après une inscription. Il n'y a pas de transept et le chœur est à quatre travées ; le sanctuaire est fermé de six colonnes. L'église possèdent d'anciens vitraux, déposés pendant la période de bombardements, qui datent du XVe siècle dont le vitrail royal qui selon la tradition aurait été offert par Louis XI vers 1470. Il présente le couronnement de la Vierge et l'histoire de saint Crépin et saint Crépinien. La tour sud, carrée à la base, devient octogonale. Les deux tours furent complétées de flèches au XVIIe siècle et donna à l'édifice un faux air de cathédrale qui était la fierté des Saint-Lois et qui rivalisait avec la cathédrale de Coutances. Une petite chaire extérieure est présente. Décrite et croquée par Victor Hugo[30], elle servait à plus à haranguer les foules qu'à délivrer le sermon religieux. Elle est composée d'une cuve à cinq panneau de décor flamboyant surmontée d'une flèche à crochets de feuilles de fougères.

Mis à part le pillage de l'église en 1562 par les protestants, l'édifice ne subit pas de dégradations majeures avant 1944. Au 18 juillet, après les féroces combats de la Libération, l'édifice était détruit à près de 50 % : nef découverte de sa couverture et de ses voûtes, façade effondrée suite au bombardement de la tour Nord par l'artillerie allemande. Seuls la tour Sud sans sa flèche, le chœur et les bas côtés restaient debout à peu près intacts.

Notre-Dame et sa façade de schiste
Notre-Dame et sa façade de schiste

La restauration de l'église (1944-1974) fut longue et difficile en raison d'un changement dans le parti pris de restauration au cours du chantier. Après les premiers travaux d'urgence, l'architecte des Monuments historiques Louis Barbier prépare un projet de reconstruction à l'identique de la façade ouest en récupérant la plus grande partie des pierres taillées d'origine. Mais en 1947, il est remplacé par Yves-Marie Froidevaux, qui propose en 1953 le principe de garder la ruine de la façade ouest et d'en faire un mémorial contre la guerre. Ce projet sera combattu localement. Cependant, pour des raisons financières et par lassitude, le conseil municipal finit par donner son accord. Un mur pignon aveugle « cicatrisant » en schiste vert du Nord-Cotentin est construit en retrait de la façade disparue. Confronté à des difficultés imprévues (la taille de la pierre) le chantier ne sera achevé qu'en 1972 avec l'installation de trois portes historiées en bronze atténuant ainsi la sévérité de l'ensemble qui fait regretter la disparition de la façade historique.

L'église restaurée reçut sa nouvelle dédicace à l'occasion du 30e anniversaire de la Libération. En 1994, à l'occasion du 50e anniversaire, l'artiste peintre Bruno Dufour-Coppolani [31] dressa une toile peinte provisoire à l'emplacement de la façade disparue. L'intérieur fut en revanche restauré avec un très grand soin.

La vénérable statue de Notre Dame du Pilier, en mille morceaux lors du désastre, fut sauvée et placée au fond du sanctuaire. L'orgue date de 1968. Le buffet n'a aucun intérêt mais l'instrument réharmonisé par Alfred Kern est excellent.

L'église Notre-Dame est donc devenue le mémorial de la destruction de la ville de Saint-Lô : la restitution à l'identique de son ancienne façade à deux tours et flèches serait le symbole de paix et de réconciliation dont l'ancienne « capitale des ruines » aurait besoin pour son identité future.

[modifier] L'église Sainte-Croix

L'église abbatiale Sainte-Croix, construite au XIIIe siècle, a été profondément remaniée par ses rénovations successives, notamment au XIXe siècle. Lors de la seconde guerre mondiale, le clocher (situé latéralement) s'est effondré et c'est sur ses ruines qu'on a déposé le corps du général Howie ; un nouveau clocher a été reconstruit en 1957 sur le parvis dans un style moderne.

On peut voir le porche ancien, où est représenté le paganisme enchaîné sur le tympan, orné d'un bas-relief représentant le miracle opéré par saint Laud sur une femme aveugle. On peut voir à l'intérieur des chapiteaux romans sculptés : la pesée de l'âme, le Christ en croix, l'orfèvre au travail.

À l'intérieur, le maître autel mesure près de 4 mètres de long et 2,25 de hauteur ; de part et d'autres du tabernacle, il y a un retable aux douze apôtres comme en mouvement. L'autel de la Vierge, situé sur le bas côté est, lui, un bel exemple des autels polychrome du XIXe siècle : les bas reliefs sont la reproduction en plus petit de ceux de la cathédrale de Soissons réalisés par Viollet-le-Duc. Ces deux autels ont été restaurés en 2006 pour un coût de 23 601 euro [32].

Sur la place de l'église est érigé le monument départemental à la mémoire des victimes de la guerre d'Algérie et d'Indochine, inauguré en 2005.

[modifier] Le Haras national

Le haras de Saint-Lô
Le haras de Saint-Lô

En 1806, Napoléon Ier dote Saint-Lô d'un dépôt d'étalon par le décret impérial du 4 juillet 1806.[33] Dès son origine, le dépôt fut installé sur des bâtiments et terrains désaffecter de l'ancienne abbaye Sainte-Croix (3 ha d'abord loués puis possédés à partir du 22 septembre 1807). Le haras recruta alors des reproducteurs issus du Haras du Pin. En 1826, le dépôt de remonte militaire s'installe dans les locaux que le Haras lui cède ; la plupart des étalons quittent le haras pour fournir la cavalerie Le 28 mai 1874, la loi Boscher permet de surveiller les dotations des régiments et permet de doter le haras de plus de 230 chevaux. Le 28 juin 1881, le conseil municipal décide de transférer le haras au bord de la route de Bayeux.

Ainsi, les bâtiments actuels de haras datent de 1884 (pose de la première pierre le 11 juin 1884) et le transfert est fini trois ans plus tard. Lors de la première guerre mondiale, cinq juments sur six seront réquisitionnées, mais aucun étalon. Les palefreniers combattirent au front et des prisonniers allemands creusèrent un étang.

En 1939, le vieux haras hébergea l'effectif du Haras de Strasbourg (40 étalons et personnel) au moment de la percée allemande. Puis, en 1944, cinquante chevaux furent tués par les bombardements et d'autres étalons furent dérobés par les soldats allemands en fuite [34]. Le vieux haras fut détruit et réclamé par la ville ; ainsi, ne subsiste du bâtiment que le nom de la "rue du Vieux Haras". Le nouveau haras fut reconstruit ; le général de Gaulle offrit au sultan du Maroc Bois de Rose, un pur-sang anglais stationnant depuis deux ans au haras. Puis le haras se développa progressivement dans le domaine de la reproduction, en investissant dans un centre d'insémination artificielle, un centre de congélation de semence et une unité de transfert d'embryon. Ainsi, la circonscription de Saint-Lô a la plus forte densité d'élevage des dépôts de France.

[modifier] La place de la mairie

la Laitière normande de Louis Derbré d'après Arthur Le Duc
la Laitière normande de Louis Derbré d'après Arthur Le Duc

Remaniée en 1990, la place est toute en bitume noir éclairé par des spots au sol. La nuit elle ressemble à une piste d'aéroport.

On peut apercevoir en haut de la place la statue de la laitière [35]. Arthur Le Duc présente en 1887 le plâtre d'une statue, une femme normande marquée par le travail difficile de la terre, sa kanne sur l'épaule. Quelques années plus tard, le bronze arrive à Saint-Lô. Il est posé sur un socle rond, entouré d'un bassin, sur la place des Beaux-Regards devant l'église Notre-Dame. Elle déménagea un peu plus loin lorsqu'on installa le Poilu de la grande guerre. Puis, elle fut déboulonée et fondu le 8 février 1942 par les Allemands pour construire des canons. En janvier 1984, André Leplanquais, un commercant saint-lois, souhaita créer une nouvelle réplique de cette statue. Une collecte de fond suscita des dons importants de la part des habitants. Une fois l'argent réuni, le sculpteur Louis Derbré refaçonna la statue d'après des plans originaux. Plusieurs fois déplacée, on peut la retrouver près des escaliers de la place. Le socle et le bassin en granit sont d'origine.

Juste à coté se trouve la porte de la prison, vestiges des bombardements de 1944. Une urne contenant des cendres de déportés est placée au pied de la porte. Mémorial en l'honneur des victimes de la répression nazie, elle est devenu le monument départemental de la Résistance.

On peut également observer sur la place le beffroi qui semble jaillir du coeur de la cité. Construit en 1954, on y faisait autrefois sécher les tuyaux des pompiers. Rénové en 1990, il est le symbole de la reconstruction de la ville. Une girouette en forme de Licorne et une table d'orientation se trouvent au sommet duquel on peut admirer toute la région. Auparavant ouvert au public par l'office de tourisme, son accès est désormais interdit.

[modifier] Le château de la Vaucelle

Situé au bord de la Vire, le château appartient aux descendants du mémorialiste saint-lois du XVIIe siècle Luc Duchemin. La chapelle Sainte-Pernelle est l'œuvre d'un seigneur de la Vaucelle Jean Boucart, confesseur de Louis XI et fondateur de la bibliothèque paroissiale de Saint-Lô qui fut pour l'époque la deuxième bibliothèque de Normandie par son importance.

Trois rois résidèrent à la Vaucelle : Édouard III en 1346, au début de la guerre de Cent Ans car le roi trouvait la ville non sûre, François Ier lors de sa visite en 1532 et Charles IX.

[modifier] Le musée des Beaux-Arts

Construit par l'architecte Eugène Leseney, le Centre culturel Jean Lurçat est situé sur la place du champ de mars, en face de l'église Sainte-Croix.

Il abrite depuis 1989 le musée des Beaux-Arts où l'on retrouve les collections de la ville : des écrits et croquis de Jean Follain, toiles de Corot, Guillaume Fouace, Eugène Boudin. Sont exposés également la tenture des Amours de Gombault et Macé (XVIe), composée de huit tapisseries provenant des Ateliers de Bruges.[36]

[modifier] Le musée du bocage normand

La ferme de Boisjugan est une ferme du XVIIe siècle qui fut en activité jusqu'en 1970.

Convertie en musée, elle retrace l'histoire et l'ethnographie de l'agriculture dans le bocage normand depuis le XVIIIe en présentant les pratiques agricoles, l'élevage du cheval et de la vache. Les lieux typiques y sont reconstruits (atelier, écurie, étable, beurrerie).[37]

[modifier] La chapelle Madeleine

Le Mémorial de la Madeleine

La chapelle Madeleine est située juste à côté du haras national, sur la route de Bayeux. Elle est le vestige d'une ancienne léproserie du XIVe siècle. Elle fut classée monument historique en 1974 et fut restaurée entre 1988 et 1994.

Un mémorial est inauguré en mai 1995 en l'honneur des soldats des 29e et 35e qui ont libéré Saint-Lô en 1944. Des photos, des plaques commémoratives, des tableaux et des drapeaux y sont exposés.[38]


[modifier] Parcs et espaces verts

  • Le jardin public: il est situé dans l'Enclos, entre la tour des beaux-regards et la cité administrative. Le point de vue est imprenable sur la Vire et la rue Torteron.
  • Les îles de la Vire: au nombre de deux : l'île Lebroussois et l'île Moselman, elles sont séparées par le déversoir. Un arboretum a été planté au pied de la cheminée en brique, seul vestige de la papeterie qui a brûlé dans les années 1930.
  • Le chemin de hâlage: entre la gare et le pont du Rocreuil, de nombreux Saint-Lois font leur jogging. On peut y appercevoir le château de la Vaucelle.
  • Le vallon de la Dollée: au pied de la route de Lison, on y trouve un bief et un moulin à aube ainsi qu'un parcours santé. C'est aussi le cadre du festival des "hétéroclites".
  • Le village du Hutrel: au milieu du bocage saint-lois, sa place accueille la fête du village chaque année.


La commune est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs Image:Ville_fleurie.gifImage:Ville_fleurie.gifImage:Ville_fleurie.gif au concours des villes et villages fleuris[39].

[modifier] Jumelages

La ville est jumelée à :

[modifier] Notes

  1. Le Petit Robert 2 vol. (1987)
  2. climat de la Manche sur le site de Météo-France
  3.  [pdf]évolution du trafic routier de la Manche
  4. infrastrucures de la Manche
  5. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, III, 17.
  6. article de Bernard Ruault publié dans La Manche Libre du 10 décembre 2006
  7.  [pdf]Chroniques de Jean Froissard, p165
  8. Ingénieur et administrateur de la "Société de la Vieille Montagne", le baron Mosselman quitte Paris en 1937 et reprend la concession du canal de la Vire en 1938 en créant la Société des canaux de la Manche. Il devient ensuite gérant en 1846 de la "A. Mosselman&Cie". Aujourd'hui, une des deux îles sur la Vire à Saint-Lô porte son nom
  9. Panneau informatif disposé devant la cheminée
  10. plaquette informative Itinéraire de la Libération de Saint-Lô p. 5
  11. la Croix-Rouge irlandaise décida d'apporter son soutien à deux villes françaises gravement endommagés : Brest et Saint-Lô
  12. L’hôpital Mémorial France États-Unis de Saint-Lô (1956) : le premier hôpital en hauteur moderne de France
  13. Frédéric Pottecher : né le 11 juin 1905 à Bussang, il est comédien, puis journaliste. Après guerre, il rentre à l'ORTF puis à Europe 1 en 1968 en tant que chroniqueur judiciaire
  14. Journal de L.A. Lecarpentier Delavallée, n° 49
  15. Journal de L.A. Lecarpentier Delavallée, n° 275
  16. officier et moraliste, il connut Napoléon en Corse. La ville étant endettée, il fit donc de nombreuses réformes et rétablit en peu de temps la balance économique. Le Conseil municipal vota des fonds destinés à l'aménagement de son cabinet de travail, mais celui-ci décida d'employer cet argent pour paver l’emplacement de la poissonnerie. Il fut par la suite député de 1817 à 1824.
  17. J. Travers, Ann. Manche, 1846, p. 486
  18. avocat au Parlement de Paris, il devient administrateur du département en 1796 puis secrétaire général de la Préfecture de 1800 à 1814. il sera député de la Manche pendant les Cent-Jours ; il s’attache à embellir la ville (rampe des Beaux-Regards, Palais de Justice, travaux d’urbanisme).
  19. ancien inspecteur départemental des établissements de bienfaisance à Saint-Lô et beau-père d’Octave Feuillet.
  20. il fut négociant en bois à Saint-Lô et président du tribunal de commerce ; il sera élu député de 1869 à 1870.
  21. fut conseiller de Marigny entre 1846 et 1852 puis de Saint-Lô jusqu'en 1889.
  22. il sera, entre autres, député bonapartiste de 1876 à 1904 et vice-président de la Société d’agriculture
  23. Élu de gauche, il fut également sous-préfet de Cherbourg en 1870 puis préfet de la Creuse en 1971.
  24. il quitte Saint-Lô en 1922 pour Paris, laissant l'intérim au le Dr. Lavoix.
  25. démissionnaire pour raisons de santé.
  26. Le Saint-Lois se cherche un avenir sur Le Point
  27. Le livre des proverbes français précédé de recherches historiques sur le proverbes français...', Le Roux de Lincy, p392, 1859
  28. site officiel du NHS
  29. site de la team Dessoude
  30. Victor Hugo écrit en 1886: « À Saint-Lô, il y a un détail unique, je ne l'ai encore vu que là : c'est la chaire extérieure avec porte dans l'église d'où le prêtre haranguait le peuple, le tout sculpté comme on sculptait au Moyen-âge... »
  31. site personel du peintre Dufour-Coppolani
  32. Des joyaux de pierre restaurés, article de La Manche Libre n°4234 du 26 novembre 2006
  33. pôle hippique Saint-Lô sur le site officiel des haras nationaux
  34. "Le haras national de Saint-Lô, l'univers d'un patrimoine normand", publié en 1996
  35. "La laitière normande, une histoire bouleversé", plaquette informative publiée en 2006
  36. Plaquette informative "Les Amis des Musées et la ville de Saint-Lô" publiée en 2006 par l'office du tourisme de Saint-Lô
  37. plaquette informative "Musée du Bocage Normand; redécouvrez le bocage" publiée en 2006 par l'office du tourisme de Saint-Lô
  38. Plaquette informative Itinéraire de la Libération, 15 sites à découvrir publiée en 2006 par l'office du tourisme de Saint-Lô
  39. Source : Villes et Villages Fleuris

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Livres

  • Adresse de plusieurs membres du Clergé de Saint-Lô, à l'Assemblée Nationale. Lue dans la Séance du 13 Juillet au soir, Paris. Baudouin. 1790
  • Ballade en clichés : Saint-Lô court sur un siècle, Guilberville, Le cyprès penché, 2001
  • Jean Barbaroux, Images de Saint-Lô, Saint-Lô, P. Gobet, 1972
  • Jean Barbaroux, Henri Baude, Les Tapisseries des amours de Gombault et de Macée, du Musée de Saint-Lô, Saint-Lô, Édition privée, chez l'auteur 1962
  • Andrée Leduc, Martine Bekaert, Relevé des mariages de la paroisse de Saint-Lô de Rouen : table filiative, Rouen, Cercle généalogique Rouen Seine-Maritime, 1996
  • Abbé Bernard, Histoire de la ville de Saint-Lô et de ses environs, Saint-Lô, R. Jacqueline, 1953
  • René Toustain de Billy, Mémoires sur l'histoire du Cotentin et de ses villes: villes de Saint-Lô et de Carentan, Saint-Lô, F. Le Tual, 1812
  • Jean-Yves Boscher, La Tenture des amours de Gombaut et Macée au musée de Saint-Lô, Saint-Lô, Jacqueline, 1970
  • Jean Bouin, Observation de l'éclipse de lune du 3 Février 1757 faite à Rouen au prieuré de Saint-Lô, Paris, Imprimerie Royale, 1763
  • Phillippe Cailleux, Trois paroisses de Rouen, XIIIe XV e siècle (Saint-Lô, Notre-Dame-la-Ronde et Saint-Herbland) étude de topographie et d'urbanisme, Thèse de doctorat, Lille, A.N.R.T, Université de Lille III, Université de Paris IV, Paris-Sorbonne, 1998
  • Catalogue du manuscrit des heures de Saint-Lô de Rouen et de livres et manuscrits rares, le manuscrit des heures de Saint-Lô provenant de feu M. Lebrument, Paris, Lib. Bachelin-Deflorenne, 1869
  • Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Tome X, Départements. Avranches, Coutances, Valognes, Cherbourg, Bayeux, Condé-sur-Noireau, Falaise, Flers, Domfront, Argentan, Lisieux, Honfleur, Saint-Lô, Mortain, Chapitre de Bayeux, Pont-Audemer, Vire, Paris, Plon, 1889
  • Chambre économique de Saint-Lô, Saint-Lô, Les secrets de la Licorne,1988, (ISBN 2-95002616-1-2)
  • A. Claudin, Les Origines de l'imprimerie à Saint-Lô en Normandie, Paris, A. Claudin, 1894
  • R. Le Clerc, Histoire du Bon Sauveur de Saint-Lô, Coutances, Imprimerie Notre-Dame, 1930
  • Gilles Plum, Pascal Corbierre, Saint-Lô : la reconstruction, Manche, Saint-Lô, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, 1994
  • Stéphane Corbin, La vie associative à Saint-Lô : l'autre reconstruction, Paris, L’Harmattan, 2003
  • François Dilasser, Jean-Pierre Le Dantec, Arthotèque de Caen, Musée de Saint-Lô, Musée de Valenciennes, Musée de l'Abbaye Sainte-Croix des Sables d'Olonne, Cognac, Le temps qu'il fait, 1996
  • Auguste Davodet, Quelques notes sur le « Corot » du Musée de Saint-Lô, Saint-Lô, Jacqueline, 1933
  • Antoine Bachelin-Deflorenne, Description du Livre d'heures du prieuré de Saint-Lô, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1869
  • Jean Delamare, Jugement du Tribunal de Coutances : Ministère public contre Jean Delamare, imprimeur à Saint-Lô, Saint-Lô, C.J. Delamare, 1851
  • Delauney, Notice sur l'église Notre-Dame de Saint-Lô, Saint-Lô, Élie, 1863
  • Léopold Delisle, L'Imprimerie à Saint-Lô au XVIIe siècle, appendice, description en vers des tableaux de la grande galerie du château de Thorigny, Saint-Lô, F. Le Cual, 1904
  • Madeleine Deries, Le District de Saint-Lô pendant la Révolution, 1787 - an IV, Paris, A. Picard, 1922
  • Du Ciseau du sculpteur au sourire des saints : Sculpture gothique de la Manche, XIIIe XIV e siècle. [Catalogue de l'exposition du musée des beaux-arts de Saint-Lô, 19 novembre 2005-29 janvier 2006, Musée des beaux-arts de Saint-Lô, Saint-André-de-Bohon, Conservation des antiquités et objet d'art de la Manche, 2005
  • René Dubosq, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Lô, Abbaye de Saint-Lô, [S.l.s.n.], 1800-1899
  • François Duruisseau, Saint-Lô, une histoire maritime et fluviale, (ISBN 2-9508231-3-0)
  • Exposition de l'industrie à Saint-Lô du 15 au 29 mai 1859, Saint-Lô, Élie, 1859
  • Exposition des Beaux-Arts à Saint-Lô, du 15 au 29 mai 1859, Saint-Lô, Élie Fils, 1859
  • Jean Fouace, Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô, du 10 novembre 1994 au 3 janvier 1995, [S.l.s.n.], 1994
  • Pierre Gancel, Saint-Lô en cartes postales anciennes, Paris, S.F.L., 1976
  • M. de Gerville, Les Châteaux de la Manche : L'arrondissement de Saint-Lô, Paris, Res Universis, 1989
  • Charles de Gerville, Voyage archéologique dans la Manche. 1818-1820 / II, Arrondissement de S
  • Léonce de Glanville, Histoire du Prieuré de Saint-Lô de Rouen ses prieurs, ses privilèges, ses revenus, d'après les documents authentiques tirés des archives de la Seine-Inférieure et mis en ordre, Rouen, E. Cagniard, 1890-1891
  • Georges Grente, Saint-Lô, évêque de Coutances, Saint-Lô, Jacqueline, 1915
  • Charles Grosset, Catalogue provisoire du Musée de Saint-Lô, Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1974
  • Elie Guéné, La Manche - Bocage saint-lois et pays de Coutances, 1970 (partie histoire par André Dupont)
  • Edmond Hébert, Phyllades de Saint-Lô et conglomérats pourprés dans le nord-ouest de la France : Cambrien, Précambrien, Archéen, Lagny, F. Aureau, 1887, 1886
  • Histoire de la ville de Saint-Lô. Publication, Caen, F. Poisson, 1825
  • Histoire du prieuré de Saint-Lô de Rouen, ses prieurs, ses privilèges, ses revenus d'après les documents authentiques tirés des archives de la Seine-Inférieure et mis en ordre, Rouen, E. Cagniard, 1890-1891
  • Daniel Houben, Saint-Lô, Rennes, A. Sutton, 1994
  • Gabriel Houël, Histoire de la ville de Saint-Lô, Paris, Res Universis, 1825, 1992
  • Édouard Rathouis, Eugène Hucher, Le Vitrail royal de l'église Notre-Dame de Saint-Lô (Manche) restauré à la manufacture de vitraux peints du Carmel du Mans, Paris, 1873
  • Roger Jouet, Découvrir Saint-Lô, Condé-sur-Noireau, [S.n.], 1984
  • Jean-Luc Dufresne, Régine Jugan, Le Monde de Follain : artistes et vestiges : de juin à octobre 1991 à Saint-Lô en Cotentin, Saint-Lô, Musée des beaux-arts, 1991
  • Jérôme Frédéric Perrette-Lamarche, Extrait d'un dictionnaire du vieux langage, ou patois des habitants des campagnes des arrondissements de Cherbourg, Valognes et Saint-Lô, Saint-Lô, Elie fils, 1851
  • Maurice Lantier, 44 jours en 1944 pour libérer Saint-Lô : (6 juin-19 juillet 1944), Saint-Lô, Saint-Lô 44, 1994 (ISBN 2-9508090-3-0)
  • Maurice Lantier, Crise des subsistances à Saint-Lô au printemps 1789, Caen, CRDP, 1974
  • Roger Legigan et Maurice Lantier, Renaissance et reconstruction de Saint-Lô, Manche. 1944-1964. Étude collective menée par une équipe de l'Université Inter-Ages, antenne du bocage saint-lois, président R. Legigan, Tome I, Saint-Lô, Université inter-âges, antenne du bocage saint-lois, 2000(ISBN 2-9516067-0-2)
  • Maurice Lantier, Renaissance et reconstruction de Saint-Lô, Manche. 1944-1964. Étude collective menée par une équipe de l'université inter-âges, antenne du bocage saint-lois, président Robert Legigan, Tome II, Saint-Lô, Université inter-âges, antenne du bocage saint-lois, 2001
  • Maurice Lantier, Saint-Lô au bûcher : le martyre d'une cité de Basse-Normandie pendant la seconde guerre mondiale (juin-juillet 1944), édité par l'association Saint-Lô 44, Saint-Lô, Jacqueline, 1969 ; Condé-sur-Vire, Corbrion, 1993, 270p.
  • Auguste Jubé de Laperelle, Rapport fait au nom d'une commission spéciale... sur les réclamations de plusieurs citoyens de l'arrondissement de Saint-Lô, Paris, Imprimerie nationale, 1801
  • La Vie à Saint-Lô : du XVIe siècle à 1939, Saint-Lô, Archives départementales, 1974
  • Hippolyte Lechevallier, La propriété foncière du clergé et la vente des biens ecclésiastiques dans le district de Saint-Lô, Saint-Lô, R. Jacquelin, 1920
  • Jean-Luc Lecourt, Étude du haras de Saint-Lô depuis 1945 : évolution du cheptel équin, Thèse doctorat vét., Maisons-Alfort, École nationale vétérinaire, 1983
  • Auguste Lefrançois, Quand Saint-Lô voulait revivre, juillet à Noël 1944, Illustrations de Louis Wit, Coutances, P. Bellée, 1967
  • Jacques Leclerc, Marcel Lelégard, Saint-Lô sous les bombes : dans les ruines de l'Enclos, Condé-sur-Noireau, C. Corlet, 2003
  • Vincent Dulague, Charles Messier, Observations de la comète découverte par M. Messier le 1. avril 1771 faites à l'observatoire de Saint-Lô, à Rouen, Paris, Imprimerie Royale, 1776
  • Guillaume Mourier, Les Sinistrés saint-lois au 6 juin 1944, essai typologique sur les sinistrés de l'Enclos Saint-Lô, S.A.H de la Manche 2004, 150 p. (ISBN :2-914329-11-3)
  • Nomenclatures des rues de Saint-Lô, 1839-1944: matériaux pour une histoire topographique de la ville, Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1969
  • Maurice Penez, 1914-1974, 60 ans à Saint-Lô, Saint-Lô, M. Penez, 1974
  • Sainte-Croix de Saint-Lô, Cartulaire de Saint-Lô, Saint-Lô, Jacqueline fils, 1870
  • Jean Seguin, Cent Réimpressions de vieilles gravures sur bois ou sur métal provenant d'imprimeries d'Avranches, de Coutances, de Saint-Lô et de deux grandes planches de cartes à jouer, Paris, Groves & Michaux, 1930
  • Joseph Toussaint, La percée américaine à l'ouest de Saint-Lô, La Chapelle-Enjuger dans la bataille, Marigny, Inédits & introuvables, 1950, 2000
  • Émile Travers, Les premiers imprimeurs de Saint-Lô, Saint-Lô, F. Le Tual, 1895
  • Charles Trochon, Histoire du Collège de Saint-Lô, Saint-Lô, Élie Fils, 1871, 1983
  • R. Potier de la Varde, Sur deux Mousses rares observées aux environs de Saint-Lô, [S.l.s.n.s.d.]
  • United States., Dept. of the Army., Historical Division, La bataille de Saint-Lô, Saint-Lô, R. Jacqueline, 1951
  • Robert Wit, Les gueules de Saint-Lô et les autres : rétro souvenir de 520 portraits-charge de 1946 à 2000, Saint-Lô, [S.n.], 1999

[modifier] Supports numériques

  • Saint-Lô retrouvé, DVD de l'association du même nom, qui reconstitue le paysage urbain avant le bombardement du 6 juin 1944.

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

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